Oui pardon, j'ai écrit très vite en me disant que j'étais hors sujet, donc j'ai pas développé
En fait, je m'appuyais sur :
Swald a écrit :Pour moi, il faut distinguer deux choses :
D'une part quand l'information va du cerveau au corps (si je me mordille la lèvre parce que je me sens mal à l'aise)
D'autre part quand l'information va du corps au cerveau (si je touche quelque chose de brûlant et que je retire ma main)
Je regroupait ça en une seule catégorie, qui est celle dont parlait par exemple Roanne : quand nos yeux se ferment tout seuls. C'est-à-dire, dans un textes, toutes les mentions du genre "ses cheveux se hérissèrent sur sa nuque", "son coeur accéléra". Tout ce qui fait référence au corps qui agit par lui-même et qui, dans un texte, peut être utilisé pour montrer des réactions instinctives des personnages, pour faire passer au lecteur leurs émotions sans avoir à les nommer (si le personnage ouvre une porte vers une pièce glacée et qu'il a la chair de poule, le lecteur comprendra qu'il a froid).
Bon, il me semblait que c'était ça le coeur de la discussion.
Mais je voulais juste ajouter
mon grain de sel une autre façon de comprendre la question de départ :
dans un texte, le corps peut aussi être "personnifié" (je sais jamais s'il y a un ou deux n, désolée
), sans que ça signifie que le personnage fait un geste incontrôlé.
Par exemple : "sa main se porta à son front", "ses yeux se tournèrent vers elle", etc.
Et en fait, je disais juste que j'ai tendance à
trop mettre ce dernier type d'indications. A trop faire de phrases sur les mouvements minimes du corps - principalement quand il s'agit des yeux. Je multiplie les "ses yeux se plissèrent" (qui dans le contexte indique souvent que le personnage est perplexe), et autres. Là aussi c'est une façon de se servir de la description du corps pour faire comprendre une émotion au lecteur - sauf que ce n'est pas un geste instinctif de la part du personnage. Dans ce cas-là, c'est juste un procédé narratif.
Je ne sais pas si je suis beaucoup plus claire
De toute façon, ma remarque n'avait pas beaucoup d'intérêt, je le crains. Sauf à développer sur des questions comme "quels gestes peuvent transmettre automatiquement au lecteur l'émotion qu'il traduit ?" ou encore, question que je me pose souvent, "comment décrire en quelques mots un geste très naturel mais qui ne fait pas l'objet d'une description toute faite et souvent reprise ?"
EDIT : en fait je m'aperçois, en repensant à ce fil, que j'ai tendance (je ne sais pas si c'est juste mon cas) à utiliser des indications sur le corps
à la place d'indications sur les émotions des personnages. Du coup, la description du corps est plus un "signe" qu'un geste en soi. Comment dire ?
Un exemple : "Elle ne broncha pas". Si j'écris cette phrase, ce sera pour dire avant tout qu' "elle n'a pas de réaction". Je ne pense pas, en premier lieu, à la description concrète "elle n'a pas de hoquet de surprise" (qui est, en fait, le sens premier de la phrase "elle ne broncha pas")
Autre exemple : "Leurs regards se rencontrèrent et Bidule cilla". Quand je lis - ou écris - cette phrase, je ne vais pas avant tout visualiser deux personnes qui se fixent et l'un qui cligne des yeux. Je vais
avant tout le comprendre comme un "signe" : ils se sont affrontés du regard et Bidule a perdu/s'est écrasé.
Vous voyez ce que je veux dire ?
Or, il me semble que c'est plutôt un défaut, car parfois quand on me relit, on me fait remarquer que, concrètement, il n'est pas logique que le personnage ait telle réaction "phisiologique", tel geste. Mais c'est parce que je l'ai mis avant tout comme un signe de ses émotions. Et non comme une description de son geste qui aurait une vraie valeur de description.
J'ai l'impression que plus je développe ce message, moins je suis claire
(et j'ai l'impression que ce n'est pas qu'une impression)
Bref, si quelqu'un a compris ce que je voulais dire... est-ce que vous avez tendance à avoir le même tic d'écriture, ou est-ce que c'est juste un défaut personnel ?