La mare aux nénuphars

Melissinde a écrit : Tant que l'utilisation du mot est pertinente, ça me ravie et montre un travail soigné de la part de l'auteur sur la façon de dire. Ce qui me gêne, c'est quand j'ai l'impression que l'auteur est tout content d'avoir appris un nouveau mot et qu'il le ressort toutes les trois lignes pour montrer comme il le connait bien. Un mot rare, ça saute aux yeux du lecteur ; si il est répété trop souvent, ça le fera forcément tiquer.

Entièrement d'accord... ce qui est le plus dur c'est le dosage en tout en fait, que ce soit dans les clichés ou dans le vocabulaire je trouve...

Un truc qui m'amuse c'est les clichés physiques concernant les personnages qui vont vivre une histoire d'amour. Souvent, le mec est une grande baraque sportive type beau gosse, et la nana pareille, sportive, de préférence blonde à gros nichons.
Et les scènes d'amour sont en général formidables, forcément c'est un bon coup (sinon l'auteur n'en causerait pas).
Bon, après, c'est vrai que ces types de clichés se retrouvent plus dans la littérature féminine, comme dans les harlequin fantastique ou les séries à la charlaine harris... Les descriptions des fringues, ça m'agace rapidement, dire que la nana porte des jeans coupe slim, des escarpins à talon fin et une blouse à volants fleurie... M'en fous.
Concernant mes propres descriptions, je me suis rendue compte rapidement que décrire quelqu'un comme si j'allais établir sa carte d'identité, ça me saoulait (parler de sa taille, de son poids...). Je préfère à une description objective, une description subjective, où le narrateur (qui qu'il soit),

D'ailleurs, je trouve intéressant de lire les scènes d'amour écrites par des mecs, ce qui donne un peu le point de vue de ces personnes étranges que sont celles du sexe opposé (vu qu'il est illusoire de se comprendre cause qu'on est pas foutu pareil).

Pour en venir aux mots que j'aime pas, je rejoins la personne qui citait "circonspect" peut-être parce qu'à l'oreille c'est quand même assez moche.

Sifoell a écrit :Un truc qui m'amuse c'est les clichés physiques concernant les personnages qui vont vivre une histoire d'amour. Souvent, le mec est une grande baraque sportive type beau gosse, et la nana pareille, sportive, de préférence blonde à gros nichons.
Et les scènes d'amour sont en général formidables, forcément c'est un bon coup (sinon l'auteur n'en causerait pas).
Bon, après, c'est vrai que ces types de clichés se retrouvent plus dans la littérature féminine, comme dans les harlequin fantastique ou les séries à la charlaine harris...

Ce qui est étrange c'est que j'ai rarement trouvé ce genre de description (surtout ton subtil "blonde à gros nichons") dans la littérature féminine. Alors que dans la SF masculine, ça, tu en as pléthore !
Et même pour les hommes, dans la SFFF "féminine", la caricature du grand sportif à la mâchoire carré a vécu. Alors qu'on la retrouve (encore) (trop) dans certaines SFFF "masculine" (ah Richard Morgan...)
Et tout cela n'est de toute façon, à la base, que généralités.

D'ailleurs, je trouve intéressant de lire les scènes d'amour écrites par des mecs, ce qui donne un peu le point de vue de ces personnes étranges que sont celles du sexe opposé (vu qu'il est illusoire de se comprendre cause qu'on est pas foutu pareil).

Là aussi c'est une généralité. Et personnellement ce que je cherche dans une histoire d'amour (ou une scène de fesses), c'est le talent de l'auteur pour me faire partager les sentiments des personnages. Et là, que l'auteur soit homme ou femme, ça compte finalement très peu.
Le constat du "un homme, on ne le comprend forcément pas parce qu'on est femme et qu'on est trop différent" a tendance plutôt, moi, à me rendre... comment dire... circonspecte ?

Célia : +1 (désolée, pas le temps de développer, je file bosser !)

Daerel a écrit : L'apparition d'un céruléen ou d'un marmoréen choque profondément. J'ai ainsi fermé les livres d'une nouvelle égérie de la fantasy française à cause de ça... lire 3 céruléens en trois chapitres... le choc, surtout par rapport au reste du vocabulaire. C'est bizarre mais ces adjectifs ne peuvent pas s'appliquer pour moi aux humains

Waw, c'est impitoyable, ça !
Bon, si bien sur le reste du texte est écrit dans une langue commune, c'est sur que ça doit se voir comme le nez au milieu de la figure, ce genre de mot. Mais bon, ils existent, non ?

D'ailleurs, voici la définition du dico cnrs :

2. En partic.
a) [En parlant d'une pers., de son caractère, de son aspect] Rigidité marmoréenne; une froideur marmoréenne. Il sortit encore une fois de son mutisme marmoréen (Barbusse, Feu, 1916, p. 282):
. Les indigènes demeurèrent fixes dans leur dernière attitude, comme des personnages de tableaux vivants. On les eût dit pétrifiés. Quelle était la cause de ce changement, et pourquoi tout d'un coup cette immobilité marmoréenne. On ne tarda pas à le savoir.
Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 176.

Jules Verne l'a utilisé ce mot, pourtant, c'est un auteur SFFF...

Sifoell a écrit :D'ailleurs, je trouve intéressant de lire les scènes d'amour écrites par des mecs, ce qui donne un peu le point de vue de ces personnes étranges que sont celles du sexe opposé (vu qu'il est illusoire de se comprendre cause qu'on est pas foutu pareil).

Celia a écrit :Là aussi c'est une généralité. Et personnellement ce que je cherche dans une histoire d'amour (ou une scène de fesses), c'est le talent de l'auteur pour me faire partager les sentiments des personnages. Et là, que l'auteur soit homme ou femme, ça compte finalement très peu.
Le constat du "un homme, on ne le comprend forcément pas parce qu'on est femme et qu'on est trop différent" a tendance plutôt, moi, à me rendre... comment dire... circonspecte ?

+1 avec Célia.
Un auteur est d'abord un auteur avant d'être un homme ou une femme. Et s'il est bon, il doit être capable de décrire et de faire ressentir une foule de sentiments et de sensations qu'il n'a jamais lui-même épouvés (heureusement, hein, sinon on n'écrirait que des autobiographies).

Sifoell a écrit :Un truc qui m'amuse c'est les clichés physiques concernant les personnages qui vont vivre une histoire d'amour. Souvent, le mec est une grande baraque sportive type beau gosse, et la nana pareille, sportive, de préférence blonde à gros nichons.

On ne doit pas lire les mêmes romans...
Les descriptions uniquement physiques m'ennuyent profondément. J'en trouve très peu dans les romans que je lis parce que... je pense que je choisis des romans où il n'y en a pas.
Je les aime courtes et si possible mêlées à d'autres éléments, les meilleures descriptions étant celles qui reflètent la personnalité du personnage, les sensations de l'observateur, les circonstances de la présentation etc.

Ah ça, y'a rien de pire que la description de personnage façon carte d'identité avec taille, poids, âge, couleur des yeux et des cheveux...
Moi, j'aime quand les descriptions de personnages se limitent à ce qui est essentiel à l'histoire. J'aime bien pouvoir leur mettre la tête que je veux

Beorn a écrit :

Sifoell a écrit :Un truc qui m'amuse c'est les clichés physiques concernant les personnages qui vont vivre une histoire d'amour. Souvent, le mec est une grande baraque sportive type beau gosse, et la nana pareille, sportive, de préférence blonde à gros nichons.

On ne doit pas lire les mêmes romans...
Les descriptions uniquement physiques m'ennuyent profondément. J'en trouve très peu dans les romans que je lis parce que... je pense que je choisis des romans où il n'y en a pas.
Je les aime courtes et si possible mêlées à d'autres éléments, les meilleures descriptions étant celles qui reflètent la personnalité du personnage, les sensations de l'observateur, les circonstances de la présentation etc.

C'est agréable de voir un détail physique au détour d'une phrase, ça peut permettre d'approfondir le regard que l'on porte sur le protagoniste dont il est question. Mais bon, lorsqu'à chaque nouveau personnage on le présente de manière extensive comme si on lisait sa fiche de recensement+dossier médical+cv, ben... ça tombe à l'eau.
De toute façon, l'imaginaire collectif fait que certains personnages ne "peuvent" pas être autrement. Antigone ne peut être que brune, par exemple.

Bon, à part dévier le sujet, j'ai du mal avec les regards. C'est un des principaux vecteurs d'expression, est donc suremployé - y compris quand j'écris. Ça m'agace sévèrement.
Je déteste certains mots, comme leitmotiv, limace, bonifier, par exemple, parce qu'ils m'insupportent, par leur simple sonorité - et parfois, le sens vient en rajouter une couche (ici, pour leitmotiv.)

"Mordoré". Pour une nébuleuse, l'éclat d'une lame, une explosion, un reflet sur l'eau ou même des yeux. Ce terme m'a toujours paru une facilité artificielle.

... le post qui fait tache (c'est le cas de le dire)
... moi je n'aime pas "menstruation" comme terme mais ce n'est pas sûr que ce genre de mot arrive toutes les deux pages j'avoue, les héroïnes de romans peuvent crapahuter 1000 ans en forêt sans avoir besoin de faire pipi une fois, ou d'avoir leur règles. elles ont pas ça c'est la deuxième version du modèle "femelle", la plus évoluée sans les inconvénients inhérents quoi

Imaginez une Anita Blake qui reste au lit parce qu'elle a ses règles, ou part à la chasse à la mauvaise période du mois? Elle se ferait repérer par les vampires a dix kilomètres à la ronde la pauvre.

"Echine" me fait délirer. Il est assez moche... Et en plus, il me fait penser à un quartier de viande flasque sur un étal.

"Rassoir" est particulièrement moche. Surtout lorsqu’on écrit : il se rassit.
Assoir a nouveau est bien mieux.

Nyaoh a écrit :... le post qui fait tache (c'est le cas de le dire)
... moi je n'aime pas "menstruation" comme terme mais ce n'est pas sûr que ce genre de mot arrive toutes les deux pages j'avoue, les héroïnes de romans peuvent crapahuter 1000 ans en forêt sans avoir besoin de faire pipi une fois, ou d'avoir leur règles. elles ont pas ça c'est la deuxième version du modèle "femelle", la plus évoluée sans les inconvénients inhérents quoi

Imaginez une Anita Blake qui reste au lit parce qu'elle a ses règles, ou part à la chasse à la mauvaise période du mois? Elle se ferait repérer par les vampires a dix kilomètres à la ronde la pauvre.

Tu oublies les héroïnes de fantasy aux jambes soyeuses ^o^(bon on trouve ça plus dans les films, dans les bouquins on en parle pas.... mais on ne parle pas non plus de belles cavalières traversant monts et vaux et dévoilant à leur amant de belles jambes un chouilla poilues...)
Bref, j'arrête le hors sujet

Soudain
Je l'aime pas lui.

Sinon, amusant, je suis tombé la dessus en googlisant: http://super-pedant-man.blogspot.com/20 ... gable.html

Il est vraiment hideux celui-là

Ca me fait penser au reformatage de l'ordinateur !