[A] Faire des sous-entendus

[Siana]

[HS]Oh, et tu as lu le roman de Maïa Mazaurette. J'en ai eu de très mauvais échos, donc j'ai gardé mes sous, mais je lis régulièrement son blog croustillant ![/HS]

Qui ? Si c'est moi, c'est non.

[Booz]

Je crois que c'était à moi que Mitsu s’adressait
Oui et je l'ai vraiment bien aimé il y a une fiche ici si tu veux d’avantage d’avis. En bonne midinette j'ai adoré la relation entre les deux protagonistes même s'il y avait quelques maladresses, elle porte tout le livre d’une manière admirable.
Et pour ne pas flooder pour rien, dans ce livre, les chapitres sont en réalité un compte à rebours dont on devine le sens qu'au fil des pages. Je ne suis pas certaine que le mot 'sous-entendu' corresponde mais cette astuce permet d'appuyer d'avantage l'angoisse qui monte grâce à l'intrigue.

[AngeDechu]

Oui, excellente facon de résumer. Mais comment vous ''shower'' sans ''teller'' dans vos projets ?

[Selsynn]

Personnellement, même si ca ne concerne pas exactement le basculement dans le mal, j'aveugle le lecteur avec quelques chose d'autre.

Bon, sur mon histoire :
Je lui dit : "Oh, regarde, c'est Lias... Côôômmme il est bôô !" Sans trop insister qu'en même temps qu'elle le voit, il y a des choses bizarre qui se passe.
A un autre moment, je lui présente des faits où l'héroïne est furax parce qu'on lui a caché plein de choses. Et puis il lui arrive des choses bizarres, mais j'ai noyé ça dans LA révélation sur Lias.

En plus Lias dit souvent à mon héroïne que son père lui ment. Du coup, j'espère qu'assez rapidemment le lecteur se dit qu'il y a quelques chose de louche... Lias a raison, le père d'Ayleen garde des secrets.
Puis peu de temps plus tard, on en apprends plus sur le père. On est presque capable de comprendre comment il fonctionne. Bien sûr, l'héroïne interprète de travers, mais les paroles sont là, écrites noirs sur blancs.

Et j'espère qu'à la fin, le lecteur est heureux d'avoir la clé de toutes les petites énigmes qu'il y avait au fil du texte.

Pour essayer de généraliser un peu :
-> la peinture doit être fine, mais doit être étalée en présence de scène captivant le lecteur, donc à intensité dramatique.
ou sinon, la peinture doit être beaucoup plus grosse (oui, je lis souvent le blog de tonton Beorn, et oui, je fais référence à cet article http://leblogdetontonbeorn.hautetfort.c ... -en-ligne/, qui selon moi, correspond à la même problématique)
-> Les petits cailloux doivent être rappelé souvent, et pour moi, certains personnages devraient s'en soucier (du style "Ey, Machin, t'es sur que tu vas bien ?")... Pas souvent, mais une fois tous les trois chapitres, juste pour dire au lecteur "T'a pas loupé quelques chose, toi ?" Et comme ça, il sera peut-être plus attentif (enfin, avec moi, ça marche, moi, en lecteur, je veux dire)
-> On peut montrer un procédé, le sous-entendre de façon lourde, pour qu'en fait il s'agisse d'autre chose, mais avec les même brique. (Par exemple, Machin devient mauvais. On peut mettre en avant toute les raisons qui vont faire qu'il va mal finir, sous entendu dans le ventre du prochain monstre qu'il vont croiser, alors qu'en fait, ce sera lui, le prochain monstre qu'il vont croiser...)

Z'avez compris mon blabla ? Je sais pas si je suis bien claire...
(Et sinon, j'ai surtout mis en avant mon expérience de lectrice affamée de "surprises" bien préparée. -mais qui n'aime pas quand le héros devient mauvais...-)