Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

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arwen

Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par arwen »

Il est vrai que mon entourage n'a jamais posé aucun jugement négatif là-dessus, bien au contraire, il l'a valorisé depuis que je suis gamine.
Mais c'est dans ton sens que je disais cela, Celia.
Juge-t-on ceux qui collectionnent les timbres ? Cela ne sert strictement à rien, au fond , Ou ceux qui se passionnent pour je ne sais quel hobby ?

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Celia
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Celia »

Oui, bien plus que tu ne le crois ^^
J'ai une collègue qui fait du point de croix, et les trois quarts du bureau la regarde avec des yeux ronds alors qu'a priori, c'est un hobby bien pépère et bien accepté.
Tout hobby est jugé. L'écriture comme d'autres.

J'ai déjà entendu quelqu'un critiquer une artiste qui, dans son temps libre (et donc tout à fait gratuitement), réalisait une maquette de sa maison, en lui disant : "mais ça ne sert à rien !" et "tu as du temps à perdre !"
C'est de ce genre de critique qu'il faut savoir se défaire pour se retrouver face à son hobby, dégagé de toute pensée parasite.
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arwen

Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par arwen »

Eh bien, j'ai la chance de ne pas côtoyer ce genre de personnes ( ou de ne pas les entendre... )
Personne ne me regarde avec les yeux ronds quand je dis que j'écris : parfois surpris, au pire ça les intéresse pas... mais dénigrer, je n'ai pas l'impression. Bon, j'ai un métier où c'est banal aussi d'écrire.
Les seules fois où j'ai assisté à de véritables descentes en flamme du hobby de l'autre, c'était dans le cadre de couples en instance de divorce : là, la passion de l'autre est régulièrement mise à mal ! Mais là, c'est l'autre qui est attaqué dans un but précis, un contexte particulier...
Ceci dit, regarder l'autre avec des yeux ronds, cela traduit plus de la surprise qu'un réel jugement. Il ne faut pas surévaluer le jugement des autres sur soi. Toi même devant le hobby pittoresque d'un inconnu : comment réagis tu ? Tu vas hausser les sourcils, t'étonner, mais le trouver ridicule ? Bien sur, il y a toujours des idiots, mais ils sont minoritaires. Cela m'arrive souvent au travail, de tomber sur des personnes aux activités surprenantes : et bien je suis surprise, décontenancée de rencontrer un coiffeur qui s'adonne au design mobilier ! Mais je ne le juge pas stupide ! Au contraire !
En fait, le problème, la source de l'angoisse, me semble être dans le regard de l'autre, dans le jugement que l'on s'y imagine et qui la plupart du temps est bien moindre que ce que l'on en pense. Je connais bien le souci, car il m'a touché dans pas mal d'aspects de ma vie...

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Celia
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Celia »

C'est exactement ce que je disais et c'est pourquoi je parlais de savoir prendre ses distances et relativiser.
Quand ma mère me disait de sortir pour m'aérer quand je passais mes samedi devant la machine à écrire, ça me faisait râler. Et puis j'ai appris à savoir que sortir ça pouvait être bien aussi, y compris pour l'écriture (on voit d'autres trucs, d'autres sources d'inspiration, etc)
La prise de distance se fait à la fois par rapport à l'écriture (au hobby) : il faut savoir faire des concessions ; et par rapport à son entourage, familial ou professionnel : j'ai le droit de me prendre du temps pour moi, que ce soit pour faire des Tour Eiffel en allumettes, bichonner ma voiture, faire du shopping ou écrire.
C'est un équilibre compliqué à trouver mais quand on le trouve c'est que du bonheur ^^

Quant à surévaluer le jugement de l'autre : oui, quand on est dans un position inconfortable, qu'on ressent le besoin de se justifier, c'est forcément qu'on surévalue ce jugement. Il y a un travail sur soi à faire là-dessus.
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Nyaoh
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Nyaoh »

Pour tous ceux qui angoissent sur les pertes de données la solution Dropbox qui est un service de synchronisation de fichiers sécurisé: tous les fichiers que l'on dépose dans un répertoire donnée sont automatiquement copiés sur tous les ordinateurs où dropbox est installé. C'est même accessible depuis iphone, mobile etc. et c'est enregistré sur un serveur donc ça craint rien. Bref ça rend la clef usb (qui peut cracher donc) inutile et c'est gratuit tant qu'on dépasse pas 2 Giga octets de fichiers, après abonnement.
Et pour vraiment protéger ses données il y a les NAS et si j'ai bien retenu les explications du chéri les NAS "raid" (c'est un disque dur branché sur un réseau par sur un ordi et la version "raid" y a 2 disques durs en miroirs, avant que 2 disques durs crachent en même temps il y a peu de chances... A part si ça brule chez vous) ça protège déjà bien. Ça met aussi en réseau mais que localement pas à distance comme la Dropbox.
Enfin moi j'ai les 2 je m'inquiète pas trop sur tout ça (avantage d'un chéri informaticien qui trouve que j'ai très mal expliqué au passage).

Pour ce qui est de la volonté de se faire éditer, je comprends personnellement. Je lis partout on écrit pour soit... Oui, mais c'est comme les artistes qui peignent 50 ans et qui montrent jamais même à leurs proches. Dans ce cas jusqu'à quel point c'est bénéfique et c'est pas une compulsion ou un truc pas si positif que ça? Bon mes études ressortent en disant ça, je travaille beaucoup avec ça. Mais l'idée c'est qu'une œuvre artistique quel qu'elle soit à un but et est censé être partagé avec le reste de la communauté, y a une volonté de communiquer, un message... On peut écrire par nécessité, mais ne jamais être capable de le partager ça me semble pas forcément "sain" même si le mot se discute. Partager par un blog, c'est déjà ça, c'est vrai que la volonté de se faire imprimer vraiment c'est peut-être encore autre chose.
Enfin ce n'est que mon avis. Je ne comprends pas pourquoi je lis sur tellement de sites/forums, on écrit pour écrire, si c'est pour se faire publier arrêtez ! C'est par rapport aux chances final que ça marche qui sont fort mince? Je sais pas. Ça m'intrigue à chaque fois... :please:
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Lieko
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Lieko »

On peut écrire par nécessité, mais ne jamais être capable de le partager ça me semble pas forcément "sain" même si le mot se discute.
Discutons, alors.
En quoi, pour l'auteur, ce serait "malsain" de ne pas partager ? Au final, l'acte reste absolument identique pour l'écrivain quelle qu'en soit la finalité.

J'avoue ne pas bien comprendre ton point de vue.
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Pandora »

Je suis venue très tardivement à l'écriture, pour des raisons bien particulières, et j'ai peur parfois, dans les pèriodes peu inspirées comme actuellement, que ce ne soit qu'une passade dont je me lasserai.

Pour ce qui est de ne pas avoir envie de partager ses écrits, en se contentant du plaisir procuré par l'acte seul d'écrire, je n'y vois aucun souci, même si le partage me manquerait, à moi.
Mais heureusement, chacun peut faire comme il le sent ^^

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Nyaoh
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Nyaoh »

A vrai dire, c'est vraiment par rapport à ma formation professionnelle que je me positionne. C'est peut-être du coup trop particulier... Mais je peux pas me sortir de ça. Parce que si le fait de pratiquer un art était positif en lui même, il n'y aurait pas autant d'artistes chez qui ça à mal tourné. L'art en lui même n'est pas thérapeutique. Chez certaines personnes, si ça devient très important et que ça en vient à empiéter sur la vie de la personne, que ça la pousse à se dire qu'elle n'est pas reconnu comme elle le devrait ou... Ça n'est pas innocent, ça peut devenir une vraie souffrance psychologique. Des artistes ont basculés pour moins que ça, sans compter le fait de s'isoler de se marginaliser ou...
Une personne malade, en hôpital psychiatrique peut décharger en angoisse par la création, mais ça va rentrer dans son fonctionnement délirant, ça ne l'aidera pas à aller mieux.

Oui ici nous sommes tous sains, mais une personne qui perdrait beaucoup de choses, à qui il ne resterait plus que ça et qui n'aurait aucun appui en partageant ses œuvres, jusqu'à quel point ça reste positif pour elle?

Après c'est une histoire de nuance, de positionnement, j'ai un avis peut-être... Qui manque de neutralité et que beaucoup ne comprendront pas, je ne sais pas. (Ceci dit tout les gens inscrits ici reconnaissent leur production, ils en parlent et tentent de la valoriser, ils ne peuvent pas comprendre ce genre de problématiques je pense). C'est comme l'art brut, certains on passé une vie entière à faire des bidouilles dans leurs garages et à continuer à fonctionner avoir une vie normale, d'autres ont fini en hôpital psy.
Mon propos n'est pas de dire "il faut", il faut forcer à. Bien sûr que non, je suis pas en plein jugement et évaluation, c'est des choses que je pense après avoir beaucoup étudié les artistes qui ont fini avec des problèmes personnelles c'est tout. J'ai bien dit que ça restait MON avis et qu'il était PARTIAL. ^^

EDIT Et en plus je pense que je fais du hors sujet :rha:
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Macada
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Macada »

Perso, je ne considère pas vraiment l'écriture comme un art (avec toutes les considérations intellectuelles et abstraites qui vont effectivement avec). Plutôt comme un artisanat.

Alors je conçois bien qu'on ait envie de se faire un bon petit plat rien que pour soi, ou bien que l'on cuisine juste avec à sa famille, ou encore que l'on rêve d'ouvrir un restaurant.

Perso, j'écris depuis que je sais le faire (et même avant, j'inventais des comptines). En gros, pendant 35 ans, il y a eu essentiellement des histoires seulement pour moi et des histoires pour moi et certains de mes proches. A 3 ou 4 exceptions près d'histoires que j'aurais voulu pour les autres. C'est en réaction à l'échec de celles-ci (car je pensais bien écrire) que je me suis lancée le défi d'écrire pour les autres (et ainsi d'apprendre vraiment à écrire puisque j'ai réalisé que, non, je n'étais pas franchement au point). Je suis donc apprentie auteur depuis.
Autrement dit, si désormais je reconnais à mes lecteurs le pouvoir d'évaluer ce que j'écris, mon objectif premier reste d'apprendre à améliorer mes histoires et d'en être contente.

Par ailleurs, s'il m'arrive d'écrire à but auto-thérapeutique, c'est dans le sens : je n'ai pas le moral donc j'écris une histoire jeunesse ou rigolote pour me le remonter. Je ne fais du noir que quand je me sais apte à rester sereine.
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GabrielleTrompeLaMort
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par GabrielleTrompeLaMort »

Dawood a écrit :Je me disais que ça manquait peut-être d'un sujet où l'on viendrait témoigner de nos peurs liées à l'écriture ?

Si je pensais à ça, c'est bien parce que j'ai de quoi inaugurer, et ne sachant pas où le poster, voilà voilà :
Suite à une discussion avec une amie concernant le héros de mon histoire, j'ai peur qu'il ne remporte pas l'adhésion d'un éventuel lectorat. Je suis conscient qu'il a des défauts mais clairement, cette amie m'a dit qu'elle ne l'aimait pas. C'est le risque bien sûr, on ne peut pas créer de personnage qui plaise à tout le monde, mais bon... c'est un de mes premiers retours le concernant, et bref, ça me fait un peu peur, d'autant plus que je n'ai pas vraiment l'intention de changer son personnage... à moi, il me plait... avec ses défauts. Mais plaira-t-il à d'autres ?
Enfin, bref... c'est la petite angoisse du jour.
A vous de confier les vôtres ! :|
Tes lecteurs n'ont pas à aimer d'emblée ton héros. Ça peut se faire sur le long terme, avec le temps.
Par contre, d'ici à ce que ton lecteur veuille suivre ton héros au bout du monde, il faut compenser avec autre chose : l'univers en question, ou l'intrigue... ;)

(je réagis parce que j'ai exactement la même angoisse pour Foulards rouges, donc je compatis à mort avec toi Dawood !!!! J'essaie de me répéter ce que je viens de te dire, ça marche... parfois. ^^)

Sans ça, je n'ai pas d'angoisse particulière par rapport à l'écriture. C'est toujours une angoisse précise par rapport à un texte. Surtout quand c'est une commande, j'ai découvert ça récemment : je stresse à mort, de peur que le texte ne soit pas recevable malgré tout le boulot effectué dessus. :wamp:
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[Revenante après 2 ans d'absence forcée : coucou, vous m'avez manquéééé :heart: )

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Dawood
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Dawood »

Je réagis à tes posts, Nyaoh. Je ne sais pas si l'écriture ou l'art en général est thérapeutique. Pour ma part, il me parait évident que les réfléxions que j'ai pu avoir dans le cadre de l'écriture d'un roman, ou celles qui en ont directement découlée, m'ont permis d'apprendre plein de choses sur moi-même, sur ma vision du monde, sur l'être humain, bref sur tout un tas de choses, et ça continue. J'ai le sentiment que l'écriture me rend plus "sage". C'est une certaine forme d'introspection, finalement. Ça pousse à beaucoup réfléchir, à se remettre en question, à comprendre et interpréter la mécanique des sentiments, des psychologies, etc.
Après, écrire ou pratiquer un art est-il sain ou malsain ?
Je pense pour ma part qu'il est important de ne pas se couper du monde. Même si la tentation peut se faire tenace, il faut veiller à ne pas trop s'enfermer dans son art, je suppose. L'écriture est une activité solitaire, et forcément, elle peut mener à la solitude, à l'isolement et au mal-être. Créer, ça fait mal. Ça n'est pas que du bonheur. Il y a aussi du travail, de la remise en question, des interrogations, bref : ça peut conduire à des états moroses. C'est pourquoi il faut savoir se changer les idées en préservant un entourage et des activités plus "légères", plus simples. J'ajouterai qu'un équilibre n'est jamais aquis, au mieux, il s'entretient. Ce n'est pas parce que l'on a l'impression de gérer son emploi du temps, entre sa vie sociale, professionnelle et artistique, que ce sera toujours le cas.
Après, je ne mentirai pas, j'aimerai être publié, je ne suis pas certain que le simple acte créatif me satisfasse au final. J'ai envie de partager, ce que je produis est voué à être "testé" par d'autres, un livre est un matériau intéractif, qui a besoin de lecteurs. De même qu'un réalisateur fait un film pour un public, un auteur écrit pour être lu. Je crois même que c'est l'ambition qui doit être celle d'un "bon" auteur. S'il écrit avant tout pour lui (ce que je respecte et que je minore pas), c'est que pour lui, ce qu'il fait ne relève pas de "l'art", n'a pas vocation à rencontrer un public, à entrer en intéraction avec d'autres, et donc à produire un impact, une rencontre, des sentiments chez quiconque, autre que lui-même. Pour un auteur de ce genre, l'écriture représente une satisfaction immédiate, un plaisir qui le remplit sitôt qu'il est assouvi : il écrit, se fait plaisir, et son ambition ne va pas plus loin.
Chacun a différentes ambitions pour ses écrits, et donc différentes façons de concevoir l'écriture.

Désolé pour le HS, mais je trouve la déviation du sujet trop intéressante pour ne pas répondre :)

PS : Merci Gabrielle !
Il y aura bien des gens qui apprécieront nos personnages... Et puis bon, je relativise en me disant que j'ai beaucoup aimé lire le Seigneur des Anneaux et Harry Potter alors que je n'aimais pas tellement les personnages de Frodon et Harry (mais plus les autres)... Donc bon ;)
Modifié en dernier par Dawood le sam. avr. 16, 2011 7:20 pm, modifié 1 fois.
Wyvern is coming.

(challenge à venir... :stylo: )

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Beorn
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Beorn »

Nyaoh a écrit :Parce que si le fait de pratiquer un art était positif en lui même, il n'y aurait pas autant d'artistes chez qui ça à mal tourné. L'art en lui même n'est pas thérapeutique.
Ce n'est pas un argument.
Sinon, l'insuline ne serait pas positif pour les diabétiques, puisque chez beaucoup, leur maladie tourne mal... :?

Non, sérieusement, d'abord comme Macda, je préfère parler d'artisanat. Ensuite, je suppose que dans toute activité monomaniaque, il y a un effectivement un risque d'isolement, mais cela n'est certainement pas propre à l'écriture.
On a dit une telle chose du jeu de rôle à une époque, ou des jeux video maintenant, mais quand je vois mon beau-père passer tout son temps libre à rafistoler une vieille bagnole et à grogner sur quiconque vient le déranger, je me dis que ce n'est pas liée à l'activité elle-même, mais à la personne qui la pratique (à sa vie, à ses choix, à son passé, à son éducation, à sa personnalité...)

J'ai fait beaucoup de jeu de rôle, j'ai joué à des jeux video à une époque (un peu) et maintenant, j'écris. Cela ne m'empêche pas d'avoir une vie tellement sociale que parfois, je rêve d'une île déserte pour m'isoler enfin... ^^

En tout cas, quand on aime faire quelque chose, je trouve dommage de s'en priver. C'est cela, aussi, se couper du monde.
Maintenant, je ne pense pas que l'écriture soit un "traitement" ou un médicament, en effet.

EDIT : post croisé avec Dawood !
Site officiel
Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1
Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse
Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2

arwen

Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par arwen »

Nyaoh, et si l'enfermement excessif d'une personne qui écrit était le symptôme d'un mal être et non la cause de ce mal-être ?
On peut écrire parce qu'on se sent mal pour x raisons, mais l'écriture n'est pas à l'origine de ce sentiment, elle ne fait que l'exprimer.
supprimer l'écriture, c'est comme casser le thermomètre quand on a de la fièvre, ça ne fait pas tomber la fièvre.

Ensuite pour écrire dans le but d'être lu, il faut que cela soit intéressant pour les autres, il faut donc que cela leur parle, il faut donc s'intéresser aux autres d'une façon ou d'une autre. Et pour cela, il vaut mieux sortir, vivre... ( bon, bien sûr, il y a toujours cette figure du poète maudit perdu dans son absinthe... mais elle fait beaucoup de tort cette image car elle en reflète qu'une portion marginale des auteurs. la plupart je crois observe leurs congénères, vivent avec eux... sauf au moment d'écrire bien sur. Mais qui y a t-il de pathologique dans cette activité solitaire ? Si elle est la résultante de toute unee expérience précédente et a pour but de communiquer avec l'autre ?

Sinon, l'écriture peut être un outil de guérison pour pas mal de soucis d'ordre psychologique ou comportementaux. Un outil, pas une panacée...

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Jo Ann v.
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par Jo Ann v. »

tigrette a écrit :Quand j'écris, je prends du temps sur mon sommeil, mes proches, parce que mon travail consume une (trop) grande partie de ma vie. Je ne me vois pas consacrer autant de temps à une activité qui ne serait pas un jour productive, ou qui en tout cas ne pourrait pas compenser d'une manière ou d'une autre les efforts et le temps que jy consacre au dépens d'autres choses très importantes dans ma vie, comme mon mari et mes enfants.
J'aime écrire, mais je culpabilise trop, j'ai déjà l'impression de passer ma vie devant un écran. La seule solution que j'ai trouvée, c'est de me fixer cet objectif de publication qui justifierait le temps passé dessus.
Est-ce qu'il y a quelque chose que ton mari et/ou tes enfants aiment/adorent faire et que toi, tu ne trouves pas d'intérêt ou même que ça t'embête ? Ça pourrait être un compromis. Du genre "pendant que j'écris, vous faites ce que vous voulez faire".
Chez moi, le temps que je consacre à mes écrits, le crapaud le consacre pour ses jeux vidéo, ses magazines, et cet univers-là (auquel je ne comprends RIEN). Il y a des heures pour nous et des heures pour nous (en tant qu'individus).
Bien sûr, je n'ai aucune idée concernant les enfants. Mais ça pourrait aider ?
:cava:

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tigrette
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Re: Le sujet où on dit ce qui nous angoisse

Message par tigrette »

Merci pour votre soutient!
En fait, mon plus gros problème, c'est mon taff qui grignote tout mon temps, j'ai du mal à fixer des limites et à refuser des commandes, du coup tout le reste en pâtit.

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