La mare aux nénuphars

Sans hésitation oui. Mes personnages souffrent psychologiquement, deviennent fous, s'infligent des douleurs physiques et mentales, se suicident ! Mais comment pourrait-il en être autrement, le monde n'est pas tout beau tout rose (on est pas chez les bisounours ! ) mais comme le monde n'est pas tout noir non plus mes personnages ont aussi des moments de bonheur.

Je suis d'accord avec Dawood, écrire une scène de torture est très difficile j'ai eu à le faire car c'était dans le fil d'une de mes histoires et j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal et je ne suis pas du tout satisfaite du résultat qui manque grandement d'émotion et de réalisme.

Sinon je suis aussi un auteur sadique envers mes hypothétiques lecteurs (oh oui c'est mal !!!) quand j'écris un passage et qu'à la fin je me dis : "ohlalala ils (mes hypothétiques lecteurs) ne vont pas du tout être content ils vont me détester" je suis ravie, je savoure, j'adore faire en sorte que le lecteur n'obtienne pas de satisfaction, je le laisse espérer, croire que quelque chose va bien se passer et vlan catastrophe ça dérape. C'est sans doute parce que je suis un peu une lectrice masochiste et que lorsqu'en lisant un livre je m'écrie "oh non c'est pas vrai comment l'auteur a pu faire ça ?!!! c'est trop méchant !!!!" je suis à la fois outrée et heureuse d'avoir été surprise même si c'est en mal

Comme toi Lyra-Moïra (décidemment) la vie de mes héros n'est pas simple.
J'ouvre d'ailleurs mon roman actuel sur une crucifixion!
Puis le massacre de dévots afin de convertir un temple à la gloire d’un démon oublié (mais ce roman se place dans la pure ligne de la Dark Fantasy, alors ca compte pas )

Pour mes autres roman, plus Héroïque Fantasy, mes héros souffrent, peinent à remplir leurs missions. Mais je les aime bien, donc je reste magnanime. Un héros reste un héros, il se doit de rester digne, même dans la difficulté. Par contre, pas touche aux enfants (un jour, je béta-lisais un auteur qui mettait en scène la torture d’enfant, j’en ai été malade !(et me suis presque fâché avec l’auteur))

++

le_conteur a écrit :J'ouvre d'ailleurs mon roman actuel sur une crucifixion!
Puis le massacre de dévots afin de convertir un temple à la gloire d’un démon oublié (mais ce roman se place dans la pure ligne de la Dark Fantasy, alors ca compte pas )

Ça c'est un départ en fanfare ! J'aime bien ce genre de démarrage "choc" en général

Mais trop fort, c'est mon jour de gloire !

voici le texte:
http://tremplinsdelimaginaire.com/cocyc ... 5&t=206044

C'est un peu hard, je dois avouer

Dawood a écrit :

le_conteur a écrit :J'ouvre d'ailleurs mon roman actuel sur une crucifixion!
Puis le massacre de dévots afin de convertir un temple à la gloire d’un démon oublié (mais ce roman se place dans la pure ligne de la Dark Fantasy, alors ca compte pas )

Ça c'est un départ en fanfare ! J'aime bien ce genre de démarrage "choc" en général

Je vais jeter un œil aussi.
D'ailleurs, j'aimerais bien écrire un roman de Dark Fantasy, un jour, ça m'attire.
Z'avez des livres à conseiller ?

Siana a écrit : D'ailleurs, j'aimerais bien écrire un roman de Dark Fantasy, un jour, ça m'attire.
Z'avez des livres à conseiller ?

Il me semble que le cycle de la compagnie noire, de Glen Cook, entre dans cette catégorie.
Une très bonne série, qui peut dérouter un peu au départ à cause de la manière dont c'est narré, mais que je trouve absolument géniale

Ou bien la série du trône de fer, de George R.R Martin, je crois que c'est également de la Dark fantasy.

Merci ! Je note !

D'ailleurs, j'aimerais bien écrire un roman de Dark Fantasy, un jour, ça m'attire.
Z'avez des livres à conseiller ?

Si je ne me trompe pas, Cytheriae de Charlotte Bousquet est aussi de la Dark Fantasy.

Je suis également en train de poursuivre mon propre gros bouquin de Dark fantasy - mais alors vraiment dark Le premier tomé atit paru au Fleuve Noir il y a quinze ans sous le titre "La guerre des Cercles".
Là, c'est vrai que mes personnages en bavent - et beaucoup meurent. Mais pas seulement. Le monde souffre aussi, le décor s'abîme, c'est profondément injuste et désespéré, et je me régale.
Je dois quand même être un brin cruel sous mes dehors affables de bisounours. Méfiez-vous, MUAHHAHAHHAHA...

Merci pour les titres !

Je dois quand même être un brin cruel sous mes dehors affables de bisounours. Méfiez-vous, MUAHHAHAHHAHA...

Mince, moi qui avais prévu de venir à Civray ! Sauve qui peut !

Jean-Claude Dunyach a écrit :Je suis également en train de poursuivre mon propre gros bouquin de Dark fantasy - mais alors vraiment dark Le premier tomé atit paru au Fleuve Noir il y a quinze ans sous le titre "La guerre des Cercles".
Là, c'est vrai que mes personnages en bavent - et beaucoup meurent. Mais pas seulement. Le monde souffre aussi, le décor s'abîme, c'est profondément injuste et désespéré, et je me régale.
Je dois quand même être un brin cruel sous mes dehors affables de bisounours. Méfiez-vous, MUAHHAHAHHAHA...

A noter que nous n'avons pas eu droit au traditionnel "Je vous poutoune".. Là, ça fait vraiment peur

Pour reprendre le sujet sadique / pas sadique,

En ce qui concerne les évènements vécus par mes personnages, dans mon cas, mes personnages principaux partent souvent avec un handicap traumatisant mais je ne pense pas faire de la surenchère. J'essaie de rester réaliste. Tout le monde a des hauts et des bas et je pense qu'un personnage qui n'a que coups durs sur coup dur, c'est lassant à la fin. C'est pourquoi, entre les coups durs j'essaie de donner à mes personnages la chance de se relever et de tirer une certaine maturité ou force de caractère des expériences passées.

En ce qui concerne les scènes gores, là je le suis et je cherche à aller le plus loin dans l'horreur, lorsque l'histoire s'y prête évidemment! une scène de torture à demi-mesure me donne l'impression de ne pas être achevée, de même que la description d'un cadavre se doit d'être horrible car la vue de celui-ci le serait pour nous. Mais cela ne doit pas être gratuit et doit servir l'histoire, pas la peine là non plus de tomber dans la surenchère d'après moi car on s'en lasse aussi je pense.

Tout a été dit.

Me concernant, je ne suis pas cruelle, mais j'aime beaucoup le thème de "malédiction" attachée aux pas d'un personnage (j'ai adoré Le Juif Errant d'Eugène Sue).
Donc mes personnages principaux sont très malmenés. Et leurs enfants. Et les enfants de... Bon j'arrête
Mais comme j'aime les fins heureuses, je parviendrai à les tirer de là. Un jour.

Sadique/pas sadique ? Bonne question...

Sadique, je ne pense pas. Cruelle... une chose est sûre, je ne suis pas spécialement tendre. Mais comme beaucoup de ceux qui ont posté ici, je ne vois pas l'intérêt d'écrire une histoire qui ne met pas le héros (et d'autres) à l'épreuve. Pour ce qui est de s'en prendre plein la figure, je pense que pas mal de mes personnages peuvent partir manifester, direct

Par contre, le gore, j'évite. Je me souviens avoir arrêté l'Epée de Vérité au passage avec les Mordsith, ça m'avait complètement dégoûtée tellement c'était gratuit. Je n'ai rien contre la violence dans une histoire, à condition qu'elle soit dosée et surtout utile. (Mais j'avoue que j'ai pas trop de scrupules à tuer des personnages...)