[A] Appels à textes : Mieux vaut trop que pas assez ?

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Cléo Muceignet
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Cléo Muceignet »

Je pense un peu pareil. Une fois que je sais comment va s'articuler mon histoire, je l'écris, et je n'impose aucune longeur pour tel passage. Parfois je prévois (genre : environ 4 pages pour faire cette scène). Je pense que se les imposer est le meilleur moyen de tout rater, puisque qu'on essayera de combler ou de raccourcir pour coller au moule, et donc forcément je pense que le texte en patira.

Après, la méthode pour les nouvelles, une fois le premier jet écrit, c'est de ne laisser que la moelle et d'enlever la viande autours en laissant un os bien propre et lisse. Il faut épurer les nouvelles, enlever le superflu, mais en ayant d'abord écrit comme on sentait qu'on devait le faire.

En tout cas, c'est comme ça que je fonctionne.
Modifié en dernier par Cléo Muceignet le sam. avr. 23, 2011 3:58 pm, modifié 1 fois.

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Aelys
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Aelys »

Moi, je me suis rendue compte que sans le faire exprès, j'arrivais à rentrer dans le format que je désire. J'ai dû intégrer une norme et la faire sans plus y penser, parce que sans chercher à avoir une égalité, j'ai remarqué que mes chapitres avaient tous à peu près la même taille et idem pour mes scènes...
Pour les AT, c'est pareil, j'en ai fait peu mais je rentre toujours dans la limite, sans avoir l'impression de m'y forcer.
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takisys
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par takisys »

Arwen a écrit :Maintenant, il y a des auteurs qui sont passés maitres dans l'exercice de décider qu'à telle page, ils dévoileront le bout de fémur du dinosaure et à telle autre, son tibia ! Ceux des collections Harlequin... Eux, ils maitrisent la longueur de leurs œuvres, au millimètre près...
Peut-on encore appeler ça des romans? Je ne pourrais pas écrire sans avoir sans avoir une trame claire dans ma tête, tout au moins un roman. Un vignette si, la je me laisse complétement porter, elle sera plus ou moin longue, et si j'ai un forma à respecter je peux toujours retravailler la formulation, ajouter ou retrancher, selon le cas. Paradoxalement, dans le cadre d'un roman, ou d'une histoire multi-chapitres, je me sens plus libre de laisser court à mon inspiration si je sais ou je vais, quitte à prendre des chemins détournés.

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Celia
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Celia »

Oui, d'ailleurs j'en lis de temps en temps et ça m'amuse beaucoup !
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Macada
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Macada »

Celia a écrit :A quel point je l'ai voulu ? Donc c'est bien de ma faute ? ^^
Je ne le prends pas mal, mais j'ai du mal à calculer de quelle longueur sera une nouvelle (la plupart du temps je ne dépasse pas les 7 pages, mais je ne m'en rends compte qu'en arrivant à la fin) Et pour un roman c'est pire (mais là c'est moins important, puisqu'il y a toujours de la réécriture et de l'équarrissage pendant les corrections)
J'ai quand même du mal à me faire à l'idée qu'un auteur DOIT savoir. Moi je ne sais pas. Ca ne m'a jamais trop posé de problèmes, parce qu'un premier jet n'est jamais celui que j'envoie à un AT et qu'il y a toujours moyen de se reprendre en correction.
Mais pourquoi dis-tu qu'un auteur "DOIT" savoir ?
Perso, ça m'est bien utile et j'ai travaillé cet aspect. Et je précise bien dans mes posts au-dessus que ça me semble faisable à partir du moment où l'auteur le veut. Autrement dit s'il en a envie, s'il est motivé pour le faire. S'il ne le désire pas, que ce n'est pas dans ses priorités, ou qu'il ne s'en préoccupe pas plus que cela, mon avis ne le concerne pas et voilà tout.
C'était ça ma question : à quel point as tu essayé ? Et visiblement, pas plus que ça.
Donc, normal que tu n'y arrives pas (quoique, je comprends que ça a plutôt l'air de venir tout seul sans même que tu t'y attaches sérieusement).

Quoiqu'il en soit aucun jugement de valeur de ma part. Comme je le dis aussi ci-dessus : il y a tant de choses à travailler pour un auteur que chacun a de quoi définir ses propres priorités.
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arwen

Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par arwen »

Tu commences quand même par ça, Macada ;)
Maîtriser l'écriture, c'est en particulier maîtriser le nombre de signes d'une histoire. Ou tout du moins savoir l'évaluer à l'avance
Ce n'est peut-être pas ce que tu as voulu dire, mais cela sous-entend ( moi je le comprends comme ça, en tout cas) que ça fait partie des trucs pour savoir écrire convenablement.
Et ça, perso, je ne suis pas d'accord du tout dans de le domaine de la littérature. Dans un article journalistique, un mémoire universitaire ou un exercice scolaire, oui certainement, c'est un critère à prendre en compte et à savoir maitriser, sans nul doute.
Mais on peut dans ce cas assimiler un AT à un exercice scolaire. Et ça me chagrine un peu de réduire l'écriture à un simple exercice. Pour moi l'écriture c'est tout sauf un exercice, c'est l'expression de quelque chose d'intime, d'émotions que l'auteur ne maitrise pas tout à fait... Et c'est jamais tout à fait la même chose d'unt exte à l'autre, j'ai l'impression.
C'est bizarre, mais autant je suis très rationnelle dans la vie, autant j'aime ne pas maitriser tout le processus de création, ne pas tout décortiquer, comprendre ( c'est très contradictoire avec ce que je suis ! D'ailleurs je suis un peu schyzo en faisant la différence entre écriture pro et écriture littéraire !).
Je suppose que ce sont deux façons différentes d'appréhender l'écriture. Pour toi, ça passe peut-être par une grande maitrise de tout ça, pour d'autres, c'est moins "rationnel"... même si je pense que la frontière est plus floue que ce que je dis là, on mêle un peu des deux au fond.

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Kira
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Kira »

Si je ne m'abuse, Macada, tu as écris pas mal pour la jeunesse, et c'est vrai qu'en jeunesse les contraintes de signes sont beaucoup plus présentes (que ce soit pour la presse, pour rentrer dans le format du journal, ou dans l'édition, parce que de jeunes lecteurs ont du mal à maintenir leur attention sur des ouvrages trop longs, donc il faut faire attention au découpage des chapitres, au nombre total de signes, tout ça.) Idem pour les bandes dessinées qui comptent 46 planches quelle que soit l'histoire que vous voulez raconter.
(Et qu'on ne me dise pas que ce sont des sous-genres... :wamp:)
arwen a écrit :Pour moi l'écriture c'est tout sauf un exercice, c'est l'expression de quelque chose d'intime, d'émotions que l'auteur ne maitrise pas tout à fait...

Tout dépend de ton objectif. Si tu écris pour toi, pour te faire plaisir, comme un loisir, ok. La publication, c'est un plus mais ce n'est pas obligatoire non plus. Là je suis d'accord, aucune contrainte, liberté totale avec tout ce que ça comporte de plaisant.
Si en revanche tu envisages de présenter ton texte à un éditeur pour en tirer un quelconque revenu et/ou satisfaction, là il faut être conscient qu'il y a des contraintes (ne serait-ce que le loooong travail de correction... au dixième passage, l'émotion du premier jet s'est nettement atténuée).

Aucun de ces deux objectifs n'est supérieur ou inférieur à l'autre, on peut écrire très bien (ou très mal) dans l'un et l'autre cas. Je pense simplement qu'il faut être clair là-dessus dès le départ ;)

arwen

Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par arwen »

Je n'ai pas dit qu'il n'y avait aucune contrainte ! ;)
Je parle du processus de base de création, le premier jet. Pour moi, à ce stade, l'écriture sort sans aucune restriction, comme ça vient. Si je me mets à réfléchir ( trop !) ça buggue et ça coince... Même si je le voulais, je ne pourrais décider de la longueur donc... ou du nombre de chapitres.
Bon, y'a des choses qu'on apprend, c'est certain, avec l'expérience, mais enf ait je crois que je les digère, les rend inconscientes pour les utiliser ensuite.
Après bien sur, y'a la correction, etc... qui me prend énormément de temps et qui m'est difficile !
Parfois y'a rien à faire d'ailleurs, c'est raté ! Parfois c'est bon, dans le mille ! Et dans ce cas là (hum, sur un roman et p'tre deux nouvelles) et bien l'émotion du premier jet est encore là, après l'épisode correction, etc... enfin, je crois. On va dire que j'aime ce que j'ai écrit et que je le défendrai sans problème.

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Macada
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Macada »

Si, si, j'ai bien voulu dire que maîtriser l'écriture passe en particulier par la maîtrise du nombre de signes.
Mais comme j'estime que personne ne maîtrise jamais entièrement l'écriture - autrement dit que le progrès est toujours possible - ce n'est qu'un aspect parmi bien d'autres à développer ou non.
De plus, "maîtriser" signifie "faire ce que l'on désire faire" et n'implique pas de savoir comment on le fait (les experts d'un domaine sont même généralement incapables d'expliquer comment ils font).
Donc, sauf si on n'est pas d'accord avec le fait que le progrès en écriture est toujours possible, je ne comprends pas ce qu'on peut reprocher à ma phrase.

En ce qui me concerne, oui je considère l'écriture comme quelque chose qui s'apprend, qui se travaille. Oui, mon apprentissage à moi passe par des "exercices" : écrire un texte en 5000 sec, écrire sur un thème imposé, écrire pour des gamins de 6 ans,... Et ensuite quand le premier jet est écrit : travailler la description, le dialogue, la transmission des émotions, le vocabulaire...
Parce que mon problème c'est que les choses intimes, les histoires qui bouillonnent en moi, j'ai envie de les faire passer, que les lecteurs les comprennent, les ressentent et que ça exige d'écrire correctement.
A noter que je ne fais pas partie des adeptes de la méthode flocon. Elle convient à plein de gens - elle est donc valable - mais pas à moi. Quand je me lance dans une histoire je n'ai aucune idée de ce qui va se passer au paragraphe suivant. J'ai en gros pour guides : un texte d'environ X sec, sur tel thème, pour tel public (pour les romans, il m'en faut un peu plus, genre les personnages principaux, les lieux, une esquisse du fil principal (un roman d'aventure avec des fantômes par exemple)). Ensuite je découvre l'histoire au rythme de ma plume. On va dire que c'est mon inconscient qui bosse. Je lui passe commande, j'ai mes guides en tête et voilà. Comme de plus en plus souvent le résultat du premier jet entre dans le cadre que j'ai imposé et que le retravail à faire dessus diminue, j'estime que ma méthode d'apprentissage me convient.

Mais aucun souci en ce qui me concerne que d'autres envisagent les choses de manières différentes. Si ça leur convient, leur façon de faire est toute aussi valable que la mienne. Je revendique seulement qu'ils considèrent que ma façon de faire est toute aussi valable que la leur.
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Tristane Suzette
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Tristane Suzette »

Blanche a écrit :Par contre, au lieu de raisonner en signes, je raisonne en fractions (là, je suis à un quart, j'ai donc encore droit à trois fois ce que j'ai écrit... Là, je suis à la moitié...)
Pareil pour moi, mais il m'arrive de regarder toutes les cinq minutes de combien de signes j'ai avancé. Pour me pousser à aller plus vite.

Sinon j'arrive sans trop de problème à calibrer mes textes pour correspondre aux limites d'un AT. Pourtant j'ai beaucoup de mal à projeter mon syno en nombre de signes ou de pages. Sachant qu'en général j'ajoute des éléments que je n'ai pas pensé à développer (je ne vois pas encore tout ce que le lecteur aurait besoin de savoir).
J'ai l'impression que cette projection en nombre de signes, d'ailleurs, dépend du syno dont on dispose, de sa précision.
Là, par exemple, je viens de terminer un premier jet d'une nouvelle en cinq parties. J'aurais été incapable de dire au départ combien de signes elle me demanderait. Mais quand j'ai terminé la première partie et que j'ai vu qu'elle faisait un peu plus de 3000 signes, j'ai pu estimé la taille finale (sans erreur). Ce qui vaut pour ce syno-là et qui ne vaudra pas pour un autre.
Mais je peux aussi travailler sans syno, juste avec une première phrase. Et après je fais comme Macada. Vogue la galère ! Il ne m'est encore jamais arrivé d'être hors calibrage.


Pour ce qui est des contraintes que je m'impose, c'est seulement de donner tous les éléments nécessaires à la cohésion de l'ensemble. Donc pas du "comme ça vient" mais du "comme ça doit être pour que ça tienne debout". En quelque sorte, je n'ai pas une écriture libérée. Pour moi le processus de création (bizarre à dire, d'ailleurs, très bizarre) c'est avant tout de la construction. Les ATs, du coup, je les apprécie beaucoup (trop ;) ) parce qu'ils me permettent des expériences de jeu différentes. Qu'on me donne dix kapla (10000cec) ou cinquante (50000cec), j'arriverai bien à faire quelque chose avec !

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blackwatch
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par blackwatch »

Mais aucun souci en ce qui me concerne que d'autres envisagent les choses de manières différentes. Si ça leur convient, leur façon de faire est toute aussi valable que la mienne. Je revendique seulement qu'ils considèrent que ma façon de faire est toute aussi valable que la leur.

Exactement. J'admire les gens qui savent prévoir combien de signes va faire une nouvelle/un roman, etc. J'en suis incapable (même si je commence à me découvrir une prédilection pour des textes de max. 500 000 sec, mais c'est une autre histoire ^^ )
Je ne fais pas partie non plus des écrivains qui planifient chaque scène, mais je ne nie pas que cet apprentissage est bien utile. L'apprentissage se fait par différentes voies (on peut fort bien commencer par des AT comme par des romans d'un million de signes), il existe différentes méthodes et toutes se valent. Même écrire des romans Harlequin, avec une trame prédéfinie peut se révéler un exercice intéressant ^^

arwen

Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par arwen »

Tu sais, Macada... si je réagis à tes propos c'est que je suis juste à l'opposé dans la vision des choses.
A un point que j'étais nulle en rédaction à l'école, incapable de me limiter à des consignes... à écrire une description pour écrire une description, à écrire une histoire sur une vignette représentant une vieille dame descendant d'un train. J'avais écrit l'histoire d'un chien ! Hi ! le prof m'avait demandé, mais où tu as vu un chien ? J'ai répondu : ben il était resté dans le train ! Il n'a pas su quoi répondre...
Les ateliers d'écriture qu'on retrouve dans les assos ne m'intéressent pas à cause de ça... Je suis incapable d'écrire quelque chose de potable sur un thème imposé ( j'en ai fait l'expérience, pas très concluante) Je retourne au collège avec mes rédactions médiocres car bridées par le carcan pédago-didactique des profs... Vous décrirez votre chambre en deux pages... alors qu'en primaire, en rédaction libre j'excellais ( dommage, j'ai paumé un petit texte fantastique écrit en CM2).

Bien sûr, il y a des choses qui s 'apprennent, se perfectionnent, tout comme on a tous appris à écrire a, puis b ( avec une méthode ou une autre ! ) et qu'on a intégré ça. Et je considère certains de mes textes comme des essais sur certains aspects de l'écriture. Des essais souvent ratés, mais quand j'ai eu envie d'écrire, c'était d'abord d'écrire une histoire avec un personnage. Le coté technique, tiens je vais essayer d'écrire à la 1ere personne du singulier, venait en second lieu...

Par contre, petite nuance, si au premier mot je suis incapable de dire si un texte fera 10 000 ou 60 000 signes, quand j'arrive à un certain stade de l'écriture, je commence à voir ce que ça va donner. Juste parce que je sais à peu près où je vais, mais ce n'est pas prémédité.

Autre exemple, j'ai une nouvelle qui dépassait de très peu la limite d'un AT, de 10 % environ ( pas écrit pour, mais voilà) J'ai essayé de la réduire en me disant que c'était faisable. Ca n'a rien donné de bon car cette nouvelle n'avait pas besoin d’être raccourcie mais d'être rallongée pour faciliter la compréhension dans sa structure...
J'ai abandonné l'idée et le texte est revenu à sa longueur initiale.

Là où je peux concéder que la maitrise de la longueur peut être importante, c'est dans les romans. C'est mon expérience qui me fait parler, mais un long roman quand on débute, cela peut être épouvantable, impossible à corriger. Et parce que souvent, là aussi quand on débute, on écrit pour se faire plaisir d'abord et on oublie le lecteur qui s'ennuie lui... ( enfin, je parle pour moi) et là avoir aller à l'essentiel peut être une bonne chose, je pense. Mais ça ne veut pas dire savoir que le roman fera 500 000 caractères et non pas 300 000, ça veut dire raconter ce qui est utile au lecteur. Sic 'est 300 000, c'est 300 000. si c'est 500 000, c'est 500 000... Et là, je diverge à nouveau de ton point de vue et je reviens à celui de Stephen King : le fossile de dinosaure qu'on exhume et dont on ne connait pas la tailel au départ ( mais au vu de celle de son fémur on peut s'imaginer que... )

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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par tigrette »

Moi, en général, je fais toujours "pas assez" car j'ai tendance à "sabrer" mon texte.
Le roman jeunesse que j'ai écrit fait 500000 signes, et je me suis efforcée d'obtenir des parties harmonieuses, des chapitres à peu près calibrés. Je conçois vraiment l'écriture comme un "artisanat" (le mot a été employé ici à fort juste titre), et pour moi la maîtrisé des la longueur fait partie du "travail."
Après, parfois, il faut laisser couler la créativité, mais en général, lors des révisions, le bouton statistiques est mon ami.

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Any
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Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par Any »

Moi je prévois tout : le nombre de chapitres, le nombre de signe par chapitre et j'évalue le nombre de signe par scène à l'intérieur.
J'aime maîtriser ça pour essayer de former un tout homogène. Je n'aimerais pas me rendre compte que mon introduction fait 50 000 signes et la suite seulement 20 000, juste parce que je n'étais pas en forme à ce moment là.
Je sais donc qu'une scène doit faire tel nombre de signe et j'essaie de m'y tenir.
Bien sûr ce n'est pas rigide, il m'arrive de basculer des signes vers une autre scène ou d'en ajouter une autre. Certains chapitres font un peu plus, d'autres un peu moins. Parfois j'ai un chapitre à ajouter au dernier moment aussi.

Mais cette trame aussi bien dans le synopsis que dans le nombre de signe m'aide à avancer.

Je rejoins donc Macada sur ce point je pense.
Après on est tous différents, donc je ne suis pas surprise que certains se lancent sans filets. Moi je ne pourrais pas.

arwen

Re: Mieux vaut trop que pas assez

Message par arwen »

En même temps Any, si je peux me permettre...
Ce que tu dis là me rappelle quand j'étais plus jeune : marquée par mes profs qui me serinaient de faire des parties égales dans mes dissert, dans mes mémoires universitaires...
Et j'avais cette idée en tête en écrivant mon petit roman... des chapitres de taille égale...
J'ai essayé et au final, ben nan, ça va du simple au double et ce n'est pas plus mal...
La littérature peut s'affranchir sans problème de ces soucis de longueurs équivalentes ;)
Tu peux décider d'un chapitre d'une ligne et d'un autre de 40 pages ! ;)

Ne serait-ce pas plutôt un manque de confiance en toi dans ta capacité à développer correctement tel passage, telle description, action ? Et un moyen pour toi de ne pas aller trop vite ou au contraire de trop t'étendre ?
Une introduction plus longue que le reste, ce n'est pas un problème de longueur selon moi, mais un problème de construction...
Je peux me tromper...

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