Re: Show, don't tell
Posté : mar. mai 06, 2014 6:01 pm
Hum, du souvenir que j'ai des Misérables ( je pense au chapitre,présentant Jean Valjean) ça n'a rien de "tell"...
Pour Stendhal,je connais moins bien, mais ça m'étonnerait également...
Je me suis remis en mémoire un extrait : le premier chapitre sur Jean Valjean.
Hugo le décrit longuement d'un point de vue externe.
1er exemple :
C'est très court. Il ne s'attarde pas. Comme quoi le show ne veut pas nécessairement dire des longueurs et des longueurs..
Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Je préfère prendre ce passage pour illustrer le show, donc. Je le trouve plus clair :
Pour autant, il y a de brefs passages de "tell"
Pareil dans le passage suivant
Ce qui peut tromper c'est l'intervention incessante du narrateur, le point de vue externe je pense, pour commenter ce qu'il voit (il donne son point de vue par exemple sur l'apparence de Valjean).
Pour Stendhal,je connais moins bien, mais ça m'étonnerait également...
Je me suis remis en mémoire un extrait : le premier chapitre sur Jean Valjean.
Hugo le décrit longuement d'un point de vue externe.
1er exemple :
Ici, Hugo montre la curiosité de la clientèle du café ou Valjean entre. Il la montre en disant que les gens se retournent...Il entra.Tous les gens qui buvaient se retournèrent. La lampe l’éclairait d’un côté, le feu de l’autre.On l’examina quelque temps pendant qu’il défaisait son sac.
C'est très court. Il ne s'attarde pas. Comme quoi le show ne veut pas nécessairement dire des longueurs et des longueurs..
EDIT : après réflexion, je trouve que c'est plus un mélange de tell et de show...Il alla s’asseoir près de l’âtre. Il allongea devant le feu ses pieds meurtris par la fatigue; une bonne odeur sortait de la marmite. Tout ce qu’on pouvait distinguer de son visage sous sa casquette baissée prit une vague apparence de bien-être mêlée à cet autre aspect si poignant que donne l’habitude de la souffrance.
C’était d’ailleurs un profil ferme, énergique et triste. Cette physionomie était étrangement composée; elle commençait par paraître humble et finissait par sembler sévère. L’œil luisait sous les sourcils comme un feu sous une broussaille.
Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Je préfère prendre ce passage pour illustrer le show, donc. Je le trouve plus clair :
Cependant, aux paroles du paysan : est-ce que vous seriez l’homme ?... la femme s’était levée, avait pris ses deux enfants
dans ses bras, et s’était réfugiée précipitamment derrière son mari, regardant l’étranger avec épouvante, la gorge nue, les yeux effarés, en murmurant tout bas : tso-maraud
Pour autant, il y a de brefs passages de "tell"
Mais ils sont appuyés par les pages de description précédentes, décrivant Valjean, sa lassitude, le fait qu'il marche depuis bien longtemps. Il n'y a pas besoin d'en dire plus dans ce passage.Épuisé de fatigue et n’espérant plus rien, il se coucha sur le banc de pierre qui est à la porte de cette imprimerie.
Pareil dans le passage suivant
Par contre c'est très facile à lire,. Comme quoi, on peut écrire de façon littéraire et simple et le "show" ne veut pas dire compliqué... )Il leva les yeux. La tête d’un dogue énorme se dessinait dans l’ombre à l’ouverture de la hutte.
C’était la niche d’un chien.
Il était lui-même vigoureux et redoutable; il s’arma de son bâton, il se fit de son sac un bouclier, et sortit de la niche comme il put […]
Ce qui peut tromper c'est l'intervention incessante du narrateur, le point de vue externe je pense, pour commenter ce qu'il voit (il donne son point de vue par exemple sur l'apparence de Valjean).