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Re: Show, don't tell

Posté : jeu. sept. 24, 2015 12:07 pm
par Elikya
Un petit mot pour dire que les recommandations d'Hotep, bien que pertinentes, ne correspondent pas au show don't tell.

Le Show don't tell signifie qu'il vaut mieux décrire une action ou un sentiment plutôt que se contenter de la dire.

Un exemple tout simple :
Tell : Marie se sentit triste.
Show : La gorge de Marie se serra et elle ravala avec peine les larmes qui lui montaient aux yeux.

Dans le second cas, celui du show, je ne dis pas que Marie est triste, mais je le montre et l'impact des mots est plus fort sur le lecteur. Le show est plus long que le tell, il n'est pas économique en nombre de mots, mais il permet de toucher le lecteur avec beaucoup plus de force que le tell, tout simplement parce qu'il est moins abstrait.

Il faut donc utiliser les deux de manière adaptée à la situation.
Si vous souhaitez passer vite sur une information => du tell : il traversa la forêt.
Si vous souhaitez toucher le lecteur => du show : il s'aventura sous les chênes, dont les craquements sinistres lui donnèrent le frisson.

Re: Show, don't tell

Posté : jeu. sept. 24, 2015 1:57 pm
par Beorn
Oui, voilà, le "show" consiste à distiller des informations indirectement par l'illustration et non par le discours direct.
"je rentre chez moi, trempé comme une soupe" > show
"il pleut" > tell
Si je suis trempé comme une soupe, ben, tout le monde imagine la pluie.

C'est ce que tu expliques dans ton deuxième point pour la caractérisation d'un personnage, Hotsep, sauf que cela peut s'appliquer à tout.
Le show est souvent plus percutant, il a tendance à laisser une image plus durable dans l'esprit du lecteur et à rendre le discours plus fluide parce qu'il permet de faire l'économie de certaines descriptions directes. Mais on ne peut pas toujours se passer de tell non plus, qui est plus adapté à certaines descriptions ou situations.

Le pire, à mon sens, comme cela a été évoqué plus haut dans le fil, étant le show + tell (la redondance dont tu parles, Hotsep) :
"il hurla, fracassa un vase par terre et claqua la porte. Il était dans une colère terrible." (hep, psst : on avait compris)

Re: Show, don't tell

Posté : jeu. sept. 24, 2015 3:43 pm
par Elikya
Beorn a écrit :Le pire, à mon sens, comme cela a été évoqué plus haut dans le fil, étant le show + tell (la redondance dont tu parles, Hotsep) :
"il hurla, fracassa un vase par terre et claqua la porte. Il était dans une colère terrible." (hep, psst : on avait compris)
Ah oui, je le sais, mais parfois je retombe dans ce travers quand même. :pleure:

Re: Show, don't tell

Posté : jeu. sept. 24, 2015 10:25 pm
par Roanne
Elikya a écrit :
Beorn a écrit :Le pire, à mon sens, comme cela a été évoqué plus haut dans le fil, étant le show + tell (la redondance dont tu parles, Hotsep) :
"il hurla, fracassa un vase par terre et claqua la porte. Il était dans une colère terrible." (hep, psst : on avait compris)
Ah oui, je le sais, mais parfois je retombe dans ce travers quand même. :pleure:
Pareil (je dirais même tout le temps...).

Re: Show, don't tell

Posté : mer. sept. 30, 2015 8:21 pm
par Florie
C'est marrant, je m'en souviens comme étant l'un des premiers conseils de BL qu'on m'ait donné. C'était pour le polar à l'ancienne que j'ai terminé cet été, et je présentais le personnage principal (l'enquêteur) comme ayant un égo assez important, en disant 'il avait un égo important' (j'exagère, mais c'est l'idée), et mon bêta lecteur m'avait dit de le montrer aux lecteurs à travers ses actions et ses comportements au fil du récit, plutôt que de leur servir le truc tout cuit.
Déjà ça permettait de donner plus de "vie" au personnage, puis au lecteur de davantage s'attacher (ou de le détester, mais en tout cas de ressentir quelque chose). Je ne sais pas si j'ai réussi pour ce récit-là, mais c'était un conseil précieux que j'ai gardé en tête depuis. Ceci dit, ce n'est pas toujours facile, en effet!