Je ne peux que t'appuyer ! Je me souviens avoir failli vomir en regardant un anime alors que la scène n'était pas d'une violence physique hors du commun (une fille battue à coups, sans qu'on voit la fille, juste les villageois autour) mais l'attachement émotionnel que j'avais pour le personnage battu à mort était énorme.Aelys a écrit :Dites, j'ai pensé à vous ce matin : j'ai eu un haut le coeur en lisant les premières pages de Dehors les chiens, les infidèles dans le métro. Pourtant, ça reste soft, on brise quelques os (il y a déjà eu bien pire). Mais... brrrr, ce que c'est sordide !
Je n'ai pas refermé le livre parce qu'on m'en beaucoup parlé par ailleurs et que je suis convaincue qu'il peut me plaire. Aussi parce que je ressentais très exactement les mêmes sensations que l'héroïne qui assiste à cette torture (qu'elle commande pourtant), et que, agréable ou pas, j'ai trouvé ça très fort.
Oui, je suis très sensible
Du coup, j'y ai réfléchi, et je crois que les seules scènes gores auxquelles je veux bien me plier, en tant que lecteur comme en tant qu'auteur, ce sont celles qui ont vraiment un côté psychologique approfondi. Par exemple, le simple fait de briser les pieds d'une danseuse peut, dans un certain contexte, m'horrifier au plus haut point : parce que ça revient à gâcher sa vie, à lui interdire de gagner sa vie et d'exercer sa passion. Parce que derrière, il y a tout un background qui me rend à la fois beaucoup plus sensible et beaucoup plus apte à continuer ma lecture. Rapidement, je l'avoue !
Pour tout avouer, dans les scènes de combats avec plein de sang (gore ou pas), je m'ennuie. Dans les scènes gores sans enjeu psychologique, je trouve ça répugnant et je referme le livre tout de suite. Mais malgré tout, je m'aperçois qu'on peut dire beaucoup, beaucoup en montrant la souffrance du corps. Le tout est d'y attacher un autre enjeu.
Parfois, arracher un ongle à un personnage peut faire plus mal au lecteur que de trancher la tête d'un autre !