Ecrire, ok... et après, quoi ?

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Plikt
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Plikt »

Désolée pour le flood, mais qu'est la "structure Harlequin" ??? Une manière d'écrire ?

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Nyaoh
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Nyaoh »

Ça doit faire référence aux livres des éditeurs Harlequin qui ont un déroulement et une structure, longueur... toujours très proches. Doit y avoir un tas de règles et on y réponds ;)

Je pense que faire un bon harlequin est un but tout à fait noble, y a pleins de lecteurs et ça vide la tête à plein de gens !
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Koïnsky
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Koïnsky »

Kailiana a écrit :Par exemple : est-ce qu'un arbre qui tombe fait du bruit s'il n'y a absolument personne pour l'entendre ? (mais si on imagine que l'arbre "entend", cela ne fonctionne plus)
La réponse est oui si tu veux mon avis. De la même manière, un livre existe sans lecteurs. Pour certains auteurs, c'est triste. Pour d'autres, c'est suffisant, car c'est l'acte d'écrire qui leur a apporté ce qu'ils cherchaient, pas une "vie" du texte après sa réalisation.
Ce n'est pas un problème de reconnaissance, du moins ce n'est pas de la reconnaissance pour l'auteur, mais bien pour le texte.
Perso je pars du principe que, si on met un "truc" sans rien autour de lui pour savoir qu'il existe, il n'existe pas. Toute la difficulté, c'est si ce "truc" peut lui-même savoir qu'il existe :mrgreen:
Sinon, pas trop corsée, ta moquette ? :mrgreen:
Lorsque Milora disait qu'elle voulait que ses textes soient lus, c'était plus par rapport aux textes eux-même (en pensant à ses textes) plutôt que par rapport à elle-même (l'auteur) (corrige-moi si je me trompe :p). J'ai l'impression que certaines grenouilles ont mal compris ce point.
Pourtant, tu dis toi-même que le livre est un "objet mort". Il s'en fiche d'être lu, lui. A la limite, il est mieux sur son étagère, peinard, qu'entre les mains avides d'un lecteur qui va le triturer dans tous les sens.
Ce me donne l'impression que beaucoup de personnes ici ne considèrent pas le texte comme un "être vivant" à partir du moment où il est lu :P
Ben oui, c'est un texte. Et s'il est lu et apprécié, c'est le travail de l'auteur qui est lu et apprécié, je ne vois pas pourquoi vouloir mettre une telle distance entre texte et auteur.
Ecrire est une passion solitaire (la plupart du temps) qu'on aimerait faire partager.
Non.
Ecrire se fait de manière (vaguement) solitaire.
Mais ensuite, le texte prend vie lorsqu'il est lu. Par quelqu'un d'autre. Sans lecteur, le texte n'est qu'un assemblage de petits symboles qui ne veulent rien dire.
Par contre c'est vrai qu'en général, le lecteur est solitaire. Donc d'une certaine façon, ce que tu dis est parfaitement correct, mais j'insiste sur ce point : un texte vit en étant lu.
Si. L'écriture est un passion solitaire la plupart du temps. Le fait que le texte prenne vie quand il est lu, c'est autre chose. Tu mélanges un peu je trouve.
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NB

Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par NB »

Kailiana a écrit :Et puis "être lu", c'est très différent d"être publié".
C'est vrai. Mais en même temps, il faut arrêter de fantasmer sur les milliers de lecteurs qui attendent notre texte et vont sauter dessus du moment où on le mettra en ligne (ou via une démarche d'auto-édition).

Déjà dans le cadre d'une édition classique, avec maison d'édition qui fait son job, diffuseur, distributeur, présence en librairie etc, il est très difficile d'avoir une visibilité (si vous saviez le nombre de nouveautés qui ne sortent pas des cartons lorsqu'elles sont reçues en librairies... simplement parce qu'il n'y a pas la place de toutes les sortir ! Et le problème se pose toutes les semaines !) bref, déjà avec un parcours "classique", l'accès au lecteur n'est pas simple (dire qu'on pense que c'est gagné quand on signe son contrat !).

Il est tentant de se dire qu'on peut passer outre (pour plein de bonnes ou de mauvaises raisons). Certains font ce choix mais il faut tout de même être commercial dans l'âme (et blindé contre les attaques et les critiques).
Par contre, ça ne sera pas plus simple d'être lu. Au contraire.

Personnellement, j'écris. Je ne suis pas très compétente pour "vendre" mon livre. Déjà, en ayant convaincu un éditeur, je pensais que je n'aurais plus à le faire, mais non : en salon, en dédicaces, on se retrouve à discuter avec des lecteurs potentiels. Et la nuance entre vouloir fourguer son livre à tout prix, juste donner envie, ou parler simplement du livre, n'est pas évidente à trouver. C'est un métier (et ce n'est pas le mien).

J'imagine que pour une démarche sur internet, c'est pareil : c'est un métier de commercial/vente/marketing (même pour une diffusion gratuite, cette notion de vente est présente : c'est la pulsion qui va pousser le lecteur à cliquer ou pas, à dire oui ou non...).

Alors oui, être publié et être lu sont deux choses différentes. Mais il ne faut pas penser qu'il est facile d'être lu. Dans tous les cas.

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Nyaoh
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Nyaoh »

Je vais pleurer après avoir lu le post de NB... Le pire je pense ça réaliste hein, mais pour autant bouuuh.^^
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Beorn
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Beorn »

Je plussoie NB à fond les ballons.
Et je précise que nos deux éditeurs, chacun dans leur domaine, ont une diffusion nationale. C'est à dire que des centaines ou des milliers de points de vente ont été démarchés par des commerciaux payés par l'éditeur pour y caser nos romans.

En SFFF, il existe beaucoup de petits éditeurs qui n'ont pas de diffuseur ou alors, un tout petit : ça veut dire quasiment aucune présence en librairie - sauf copain de l'éditeur, librairies situées autour de sa ville et éventuellement librairies spécialisées.

Et puisqu'on en est à parler de "et après", j'ajoute qu'après quelques mois seulement, les nouveautés disparaissent des rayons des librairies, on ne les trouve plus qu'en salon, sur Amazon ou dans quelques points de vente.
Un bouquin de fantasy qui n'a pas eu un succès inhabituel ou un grand prix "meurt" au bout d'un an. Et trois ans plus tard, il y a fort à parier que personne ne s'en souvient, ou presque, dans le milieu de l'édition.

Les lecteurs ont un peu plus de mémoire, je l'espère...
Site officiel
Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1
Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse
Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2

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Celia
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Celia »

Beorn a écrit : Les lecteurs ont un peu plus de mémoire, je l'espère...
Ben non c'est pour ça que tu dois écrire un bouquin par an ! ;)
(Je rigole hein)
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Creep Show en recherche d'éditeur

NB

Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par NB »

Pleure pas, Nyaoh, mais va bosser, va écrire ! Même si c'est dur, même s'il y a peu de lecteurs, même s'il y a beaucoup de doutes... Eh ben, c'est quand même du bonheur !

Et, si ça peut te rassurer, le plus dur est d'avoir son nom une fois sur la couverture d'un roman. Pour les suivants, c'est un peu plus rapide (pas plus facile, mais plus rapide).

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Bergamote
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Bergamote »

En tant que lectrice, je sais que pour moi les livres ont plus de vie que trois ans. Cela parce que fréquente pas mal un super bouquiniste. (mais là on ne parle plus de librairie) Par contre, en ce qui concerne les livres qui viennent de sortir, je ne suis pas du genre à me laisser tenter au hasard. Il y a des livres que j'attends, et que j'achète. Les rares fois où j'ai acheté à l'aveuglette c'était dans une gare parce que je n'avais rien pour m'occuper lors de mon voyage en train.

Pour en revenir à écrire et après quoi. Pour moi, avoir mené au bout un texte, c'est l'écrire en entier, le corriger, le faire corriger, et le déposer sur mon DD externe qui contient tous mes textes finalisés. Pour moi écrire est donc un travail personnel qui termine pour moi son chemin quand je n'ai plus à y retoucher.

Ensuite quand je l'envoie pour une anthologie ou quand j'enverrais un jour un roman ou un syno ou les deux à un éditeur, cela ne fait plus partie de la vie de mon texte. Là, c'est ma volonté à moi qui rentre en jeu. Je ne suis plus dans le côté "affectif", mais dans le côté "travail". Cela ne me rend pas nostalgique. Je sais juste que si un de mes texte est retenu, je devrais m'y replonger, et renouer avec mon texte. mais là, à la limite ce ne sera plus pour ME faire plaisir, mais pour que mes mots conviennent à ce qu'en attend la personne qui veut l'éditer. Tout en gardant les convictions qui m'ont fait écrire ce livre.

Donc après l'écriture, les corrections jusqu'à atteindre un résultat qui me paraisse acceptable, ensuite je m'envole vers d'autres cieux, et un autre texte.

Je ferais un parallèle entre l'écriture et le débourrage d'un poulain. Il y a la partie très affective où l'on apprend à connaître le poulain, où on se présente à lui aussi. On apprend ensemble, c'est assez fusionnel. Une fois que les rudiments sont accepté. (Obéir à la voix, ne pas arracher les mains de son cavalier, accepter d'être pansé, douché, examiné sous toutes les coutures, accepter le filet, le mors, la selle, la sangle, la croupière s'il le faut). Pour moi tout cela c'est purement de l'émotion. Ensuite le poulain devient cheval. Souvent celui qui débourre est auteur d'un cheval, son propriétaire ensuite en fait ce qu'il veut. Il le publie en quelque sorte. Là, le cheval ne nous appartient plus. Tout ce que l'on aura à faire si on nous le demande c'est d'en retravailler des aspects. Mais c'est tout. Ce ne sera plus que du travail. Avec des souvenirs d'amour certes, mais pas la même chose que lors du débourrage en lui-même.

C'est mon avis attention, autant en tant que cavalière qu'auteur. Cela ne concerne que moi ;)

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Nyaoh
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Nyaoh »

Beorn aussi va me faire pleurer :rha: :lol: ceci dit c'est intéressant de vous lire, je pense que si après tout ça on se dit qu'on ne peut pas se retenir d'écrire, comme une sale mauvaise habitude tenace, quoi qu'il en soit ça veut dire qu'il faut continuer quel qu'en soit l'issu... Bon ça ne répond pas au questionnement du titre mon petit com, mais c'est l'impression qu'il m'en reste.
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Asia M
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Asia M »

Milora a écrit :J'ai pas trop compris ce que tu voulais dire :?
Hmm, c'est moi qui t'ai mal comprise, parce que tu avais choisi de répondre à la partie de mon post où je parlais d'album de musique (ce qui mon analogie pour un livre publié sur papier), et pas sur la partie où je mentionnais des interfaces de partage de texte...

Je pense que reveanne a fait une bonne petite liste des différentes possibilités Internet gratuites qui existent. Après, j'aime bien l'idée d'Ellie personnellement; ce serait quelque chose que je ferais volontiers moi-même. :)

Mais sinon, ce que NB a dit reste vrai: même avec la gratuité et l'internationalité du web, avoir une base de lecteurs un peu importante n'est pas évident. :geek:
Celia a écrit :Je ne comprends pas ; tu dis dans l'autre fil que tu n'es pas matérialiste, et pourtant dans toutes tes dernières interventions tu es obsédé par ce qui marche, ce qui ne marche pas, ce qui se vend, ce qui ne se vend pas.
C'est très étrange.
Oui, et... ? En quoi est-ce étrange ou incompréhensible? Je ne suis pas matérialiste, ça veut dire que je ne suis pas attachée aux objets. En revanche, j'adore la théorie, et plus encore la praxis! C'est de cela que relèvent toutes les discussions à propos du lancement et de la vente d'un livre... La vente n'est pas une chose matérielle; c'est un concept.
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Maloriel
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par Maloriel »

Pour en revenir à la visibilité d'un livre... Il faut peut-être voir le côté positif : cela signifie qu'énormément de gens écrivent, et qu'énormément de gens lisent (caricaturalement...) pour moi c'est signe de bonne santé de la culture, malgré tout.
Sinon pour la question, et après... J'avoue que je ne me suis pas beaucoup posée la question sous cet angle-là. Tout dépend aussi si tes objectifs sont professionnels ou personnels... Evidemment ça peut être les deux, mais je veux dire, quand tu veux faire carrière en tant qu'auteur, c'est évidemment un peu désespérant de patauger dans un petit cercle de lecteurs.Mon avis c'est que le cercle ne peut aller qu'en s'élargissant en continuant à travailler. Du point de vue personnel, eh bien, c'est normal de vouloir avoir une légitimité, et de donner un sens à son activité, qui peut venir effectivement beaucoup de l'assentiment et de la reconnaissance des autres (au sens large, le simple fait d'avoir lu suffit). Je pense qu'il ne faut pas trop compter son nombre de lecteurs. Ce n'est pas ça qui est vraiment important. Je ne sais pas, je crois que... Qu'il y en ait, c'est déjà énorme.
Ton activité d'écriture n'a de sens que celui que tu lui donnes. Il y a des textes (et parfois des nouvelles dans des anthologies, pour citer un exemple déjà donné) dont je me souviendrai toute ma vie. Où dont je garderai un bon souvenir. Le truc c'est un texte et son auteur, effectivement, c'est lié par bien des aspects pour un lecteur : je me rappelle d'une nouvelle, mon réflexe va être d'aller chercher d'autres nouvelles de cet auteur, de le passer sur google, etc... On finit par connaître un auteur parce qu'on reconnaît sa patte, parce qu'on aime lire des textes de lui. Personnellement, je regarde souvent la couverture d'une anthologie, et je me dis : tiens, il y a un tel ! Et j'ai envie de le lire. Tes textes ne sont pas des entités détachées dans le sens qu'ils mènent tous à toi, c'est toi qui est le point commun, en fait. En tant que lecteur, on lit surtout des auteurs, je crois.

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reveanne
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par reveanne »

NB a écrit : C'est vrai. Mais en même temps, il faut arrêter de fantasmer sur les milliers de lecteurs qui attendent notre texte et vont sauter dessus du moment où on le mettra en ligne (ou via une démarche d'auto-édition).

Déjà dans le cadre d'une édition classique, avec maison d'édition qui fait son job, diffuseur, distributeur, présence en librairie etc, il est très difficile d'avoir une visibilité (si vous saviez le nombre de nouveautés qui ne sortent pas des cartons lorsqu'elles sont reçues en librairies... simplement parce qu'il n'y a pas la place de toutes les sortir ! Et le problème se pose toutes les semaines !) bref, déjà avec un parcours "classique", l'accès au lecteur n'est pas simple (dire qu'on pense que c'est gagné quand on signe son contrat !).

Il est tentant de se dire qu'on peut passer outre (pour plein de bonnes ou de mauvaises raisons). Certains font ce choix mais il faut tout de même être commercial dans l'âme (et blindé contre les attaques et les critiques).
Par contre, ça ne sera pas plus simple d'être lu. Au contraire.
Je ne peux que confirmer et même illustrer la situation. J'autoédite mon oeuvre (je suis mon propre éditeur) mon expérience:
Spoiler: montrer
Une fois que vous avez écris, relu, fait appel à des bêta, modifié, réécrit parfois, re-relu, renvoyé en bêta, remodifié, relu, corrigé, recorrigé, re-recorrigé, re-re-recorrigé, fait corriger par quelqu'un (car votre texte vous sort par les yeux), refait corriger par quelqu'un d'autre (au cas où), re-refait corriger à une troisième personne (sait-on jamais... mais rassurez-vous, il restera une faute quelque part)
Une fois que tous les éditeurs du mirebalais vous ont ri au nez.
Ben vous recommencez les relectures.
Les éditeurs n'ouvrent même pas le manuscrit avant de le refuser.
Alors vous décidez bêtement et assez stupidement de l'autéditer. (Sérieux, vous auriez mieux fait de vous casser une jambe)
Une fois que vous avez fait la maquette, trouvé la couverture, obtenu l'isbn, vous êtes déclaré éditeur auprès de l'état, que vous avez fait faire des devis par divers imprimeurs, trouvé le bon, fixé votre prix unique du livre (en tenant compte des pourcentages divers et variés dus à l'état, au libraire, à la diffusion...), vérifier valider (ou pas) le bon-à-tirer, vérifier le travail de l'imprimeur, payé, fait votre dépôt légal.
Vous voilà l'heureux propriétaire de caisses de livres.
Maintenant faut le vendre.
Alors vous montez une boutique en ligne, vous contactez Dilicom (si vous en avez les moyens), démarchez les libraires vos livres sous le bras et le bon de dépôt à la main, découvrez le racket d'Amazon...
Mais votre livre ne se vend pas.
Ben vi. Tout le monde s'en tape de votre oeuvre.
Alors vous montez un dossier de presse, l'envoyez partout, contactez la presse local, faites fabriquer des flyer et des marque-pages publicitaires que vous distribuez partout à pleine poignée. Vous contactez les salons, sollicitez les libraires pour des dédicaces, montez votre page facebook et tentez de faire jouer le réseau social. Vous écumez les forums, les sites, les festivals... Vous offrez des livres en service presse auprès de blogueurs pour qu'ils parlent de vous (et vous croisez les doigts qu'ils aiment car sinon c'est contre productif...)
Et après tout ça, vous pouvez vous esbaudir après 6 mois de labeur promotionnel d'avoir vendu... dix livres.
:rha:
A la fin, non seulement vous n'avez pas trouvé de lecteurs mais en plus vous finissez par oublier que votre passion était d'écrire, y'a longtemps que vous n'avez plus le temps de le faire. :lol:

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tigrette
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par tigrette »

Réveanne, as-tu reçu des retours d'éditeurs? Ton roman s'adresse à qui?

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reveanne
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Re: Ecrire, ok... et après, quoi ?

Message par reveanne »

[HS ON]
tigrette a écrit :Réveanne, as-tu reçu des retours d'éditeurs? Ton roman s'adresse à qui?
Que des lettres types... plein de lettres types... mais en fait ils n'ont même pas ouvert les manuscrits, (j'm'en suis rendue compte en récupérant les-dits manuscrits) je me demande sur quel critère ils ont refusé...
Mon roman : romance paranormal, YA.
[HS OFF]

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