Votre public cible

Sujets inactifs depuis un an ou plus
arwen

Re: Votre public cible

Message par arwen »

Spoiler: montrer
Caricature un prof, un journaliste, un médecin, enfin bref n'importe quelle corporation et tu verras si y'a que les ados à être susceptibles sur le sujet ! ;)

Idem pour la drogue d'ailleurs : ça a pénétré toutes les catégories sociales et y'a pas besoin d 'avoir de l'acné pour voir un ou deux joints sortir en soirée...

Enfin bref, pour revenir au propos d'origine, je trouve quand même dommage en tant qu'auteur de partir de tels préjugés sur sur son public cible...
les ados sont pas une entité uniforme. être ado en banlieue, c'est pas la même chose qu'à trifouillis les oies par exemple...
L'acné tous les ados n'en souffrent pas ( si si ! je vous assure ! y'a des chanceux ! ) Pour le téléphone, ben les adultes non plus écrivent pas bien leurs sms, là encore c'est pas spécifique à cette tranche d'age...

L'identification au personnage, les adultes s'en détachent peut-être un peu plus, mais c'est très commun aussi comme recherche dans la lecture.

Enfin bon, je me méfie de tout ce qui touche au marketing... et rien que public cible, j'aime pas l'idée... Que ce soit un outil éditorial, soit... mais moi en tant qu'auteur, je refuse de réfléchir ainsi. C'est pas un produit de mode standardisé pour la conso immédiate que je veux pondre...

Je ne crois pas que des Zola, des Hugo etc aient écrit en se disant tiens "je veux être lu par des gosses de 14, 15, 16 ans..." et pourtant des collégiens et des lycéens les lisent...
Alors pire, que standardisé, je trouve réac la notion de littérature jeunesse avec ses questions sur la violence, le sexe balisés...
Un film a été un succès quand j'avais 17 ans : les nuits fauves. C'est limite porno, mais c'est un film - et un livre - culte sur le sida au début des années 90... et heureusement que ce mec s'est pas posé la question : pour qui j'écris.
Ca n'aurait pas eu la violence de ce qu'il a fait.
Notez que je n'ai pas particulièrement aimé, moi. Pourtant j'avais l'age pour. Mais je reconnais que ça été une oeuvre marquante pour ma génération.
Modifié en dernier par arwen le mar. août 09, 2011 8:10 pm, modifié 2 fois.

Avatar du membre
Celia
C'est le grand retour d'une merveilleuse grenouille
Messages : 2817
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 5:26 pm
Rang special : Aime le sang et les câlins
Localisation : A l'Est
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Celia »

Il y a quand même une différence.
Tu cites des "corporations", avec les personnalités qui les composent et qui s'identifient par rapport à leur métier... ou pas (non tous les juristes, tous les profs et tous les journalistes ne pensent pas forcément pareil et donc ne considèrent pas d'un même oeil une caricature d'eux-mêmes)
Pour les ados, il s'agit plus d'un problème identitaire, une définition de soi par rapport au monde où ils grandissent. Ils n'ont pas d'identité à revendiquer parce que la leur est encore en pleine évolution. Du coup, quelqu'un qui s'amuserait à les réduire à une case bien nette de "l'ado tel qu'il doit être" met à mal à la fois leur individualité qu'ils ont souvent du mal à définir et leur identité générale d'ado (je fais partie d'une classe d'âge et je ne me reconnais pas dans cette image-là) D'autant que Bergamote parle d'ado qui ont déjà du mal à se définir par rapport à leurs milieux (tu travailles en lycée pro Bergamote ?)
Du coup en caricaturant, l'auteur (ou le publiciste, ou le journaliste) met à mal cette quête identitaire.
Donc, plutôt que de comparer cette "susceptibilité" à une corporation, je la comparerai plutôt à d'autres combats identitaires, sans doute plus politiques que celui de l'ado mais bien existants (par exemple être une femme et exécrer la figure féminine dans une certaine littérature, obligée de se conformer à certains standard de soumission et/ou certains standards esthétiques ; ou être homosexuel et ne pas admettre que la seule figure gay qui ait une quelconque visibilité soit celle de la grande folle ; et même si sur ces deux points, ça évolue)
Bêta-lectrice
Creep Show en recherche d'éditeur

Avatar du membre
Celia
C'est le grand retour d'une merveilleuse grenouille
Messages : 2817
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 5:26 pm
Rang special : Aime le sang et les câlins
Localisation : A l'Est
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Celia »

Ah et puis non, la drogue n'a pas atteint toutes les couches sociales (et non ce n'est pas le truc obligatoire à faire en soirée). On dirait une caricature de journaliste de yahoo news.
Bêta-lectrice
Creep Show en recherche d'éditeur

Avatar du membre
Tristane Suzette
Messages : 1020
Enregistré le : lun. févr. 02, 2009 4:00 pm
Rang special : Dans ma bulle

Re: Votre public cible

Message par Tristane Suzette »

Spoiler: montrer
Arwen a écrit :Enfin bon, je me méfie de tout ce qui touche au marketing... et rien que public cible, j'aime pas l'idée... Que ce soit un outil éditorial, soit... mais moi en tant qu'auteur, je refuse de réfléchir ainsi.
+1

(je passe le fait qu'on est en train de tenir un échange de vieux :mrgreen: )

@Celia : Ouais, le parallèle fonctionne mieux avec les exemples de problèmes identitaires, parce qu'appartenir à telle ou telle corporation n'est pas le principal problème d'un adulte, alors qu'un ado est centré sur cela. En même temps, les contre-exemples dans les corporations ne doivent pas être légions.
Modifié en dernier par Tristane Suzette le mar. août 09, 2011 8:19 pm, modifié 1 fois.

arwen

Re: Votre public cible

Message par arwen »

Spoiler: montrer
possible Celia sur ce point.
ceci dit aujourd'hui c'est quoi un ado ?
Avant, on pensait grosso modo 13-17 ans
Aujourd'hui ca peut commencer à 11-12 ans chez les jeunes filles qui sont parfois réglées et formées dès dix ans... et s'étaler jusqu'à 25/30 ans selon les sociologues...
Donc c'est vraiment large. J'ai un doute sur la pertinence de cette catégorie d'age. au delà de mes positions plus idéologiques sur le sujet ( j'ai complété ma réponse plus haut à ce sujet )

quant à la drogue, ben écoute je fréquente des milieux assez variés et c'est vraiment banal aujourd'hui de sortir un joint... p'tre pas partout, d'accord, mais si je compare à l'époque où j'étais lycéenne ou même étudiante, ça s'est clairement élargi.
Je vais chez des agriculteurs bo, ca fume
je vais des éducateurs-animateurs, ca fume
je vais chez des collegues journalistes, ca fume
je vais dans des milieux un peu plus huppé, ou même simplement étudiant, la coke n'est pas rarissime...
Les petits jeunes de treize ans ont déja roulé leur premier joint et les retraits ont leur petite culture maison... sufit de cotoyer un peu le milieu des flics ou des audiences de TGI pour se rendre compte que le shit c'est plus l'apanage de la soirée lycéenne rebelle...

Avatar du membre
Milora
Exploratrice de l'espace temps aux mille auras et psychopompe à ses heures perdues
Messages : 4965
Enregistré le : sam. déc. 18, 2010 8:58 pm
Rang special : Milosoupline
Localisation : Dans le Puits des Histoires Perdues

Re: Votre public cible

Message par Milora »

J'allais poster, mais en fait arwen m'a devancée (dans son message du haut de la page 3), et je ne peux que dire que je suis tout à fait d'accord.

En plus, de nombreux bouquins pour ados qui font de grosses ventes (Peggy Sue, Everworld, Tara Duncan, etc.) présentent des ados assez caricaturaux. Il en va de même - plus encore ! - pour les séries télé américaines.


Est-ce que le goût "ado" existe vraiment, d'ailleurs ?
Je ne m'y suis jamais reconnue (l'image des ados présentée dans les médias m'a toujours insupportée, encore plus quand j'étais dans la tranche d'âge visée), ni moi ni les gens de mon entourage. C'est donc bien que ça ne caractérise pas tous les ados.

Est-ce que la majorité des ados (s'entend ici : des ados qui lisent) est bien concernée par ces éléments pré-définis ?
Pas sûr du tout. Pas sûr qu'ils apprécient parce qu'ils sont ados et non pas simplement parce que c'est à la mode. (Et auquel cas, les critères changent au cours du temps, selon la mode en vogue)
Je veux dire : en littérature jeunesse, mis à part les limitations sur les scènes violentes ou explicites, il me semble qu'il faut éviter les longues descriptions, il faut un rythme soutenu et, peut-être, limiter le vocabulaire trop trop compliqué (je vois mal Le Déchronologue faire fureur chez les 10-11 ans).
Mais quand on est ado, on n'est pas idiot : on peut lire un livre qui n'est pas destiné spécifiquement aux ados ; je veux dire qu'à 15-16 ans, on est capable de lire n'importe quel livre. (Je ne dis pas qu'à 13 ans on ne l'est pas, il y a en effet plein de gens qui se fournissent au rayon adulte à cet âge-là. Mais je pense que si on faisait des statistiques sur l'ensemble de la population de cet âge, il en ressortirait que, globalement, ils ne seraient pas forcément passionnés par Madame Bovary ^^).

Bon, à partir de là, cibler "les ados", c'est comme cibler "les mères au foyer de 30 à 35 ans". C'est faire des catégories artificielles, regrouper sous une seule étiquette une multiplicité de situations. La littérature "pour ados" est donc (à mes yeux) une simple forme de mode...

Ça ne veut pas dire qu'un bouquin qui répond à cette mode ne va pas marcher davantage qu'un qui n'y répond pas, hein ! (ce qui est à la mode se vend bien) Mais c'est pas parce qu'on est ado qu'on aime ce genre de livres. C'est parce qu'on suit une mode. AMHA.

Je crois que je ne suis pas claire, mais j'ai la flemme de développer davantage >_<

Comme dit arwen :
Enfin bon, je me méfie de tout ce qui touche au marketing... et rien que public cible, j'aime pas l'idée... Que ce soit un outil éditorial, soit... mais moi en tant qu'auteur, je refuse de réfléchir ainsi.



EDIT : Célia a posté avant moi (décidément ! :P )
Ah et puis non, la drogue n'a pas atteint toutes les couches sociales (et non ce n'est pas le truc obligatoire à faire en soirée). On dirait une caricature de journaliste de yahoo news.
Non mais elle n'a pas non plus atteint tous les ados ^^
Pour les ados, il s'agit plus d'un problème identitaire, une définition de soi par rapport au monde où ils grandissent. Ils n'ont pas d'identité à revendiquer parce que la leur est encore en pleine évolution. Du coup, quelqu'un qui s'amuserait à les réduire à une case bien nette de "l'ado tel qu'il doit être" met à mal à la fois leur individualité qu'ils ont souvent du mal à définir et leur identité générale d'ado (je fais partie d'une classe d'âge et je ne me reconnais pas dans cette image-là)
Je suis pas trop d'accord avec l'image même de l'ado en quête d'identité et donc en rébellion, qui serait davantage qu'un autre inquiet de l'image qu'on a de lui.
J'ai seulement 23 ans : il n'y a pas longtemps que je suis sortie de la tranche d'âge concernée. Jamais ne j'ai fait la fameuse crise d'adolescence. Il en va de même pour la plupart des gens qui m'entourent. Du coup, je ne suis pas sûre qu'un ado soit plus susceptible qu'un autre vis-à-vis des caricature, je ne suis pas sûre que les raisons identitaires entrent en jeu. Je n'ai pas encore pris mes fonctions comme prof, mais je t'assure que les caricatures des profs qui ne fichent rien et manifestent alors qu'ils n'ont que des vacances dans leur vie, ça me met autant hors de moi que la caricature de l'ado de 15 ans quand j'avais 15 ans ! ;)
Ensuite, la case "l'ado tel qu'il doit être", malheureusement, il me semble que les médias la remplissent bel et bien, et que ça ne suscite pas spécialement de rébellion. L'ado doit être rebelle. Le lycée doit être soit populaire, soit médiocre en classe mais avoir des amis, la lycéenne doit être soit la rigolote soit la belle et douce bonne élève -pas trop studieuse quand même, il faut faire des soirées, etc. J'ai la flemme de détailler davantage, mais les séries TV nous renvoient une floppée d'image de l'adolescent tel qu'il doit être. Et ce sont ces séries qui ont du succès...

Enfin, là on dévie de toute façon ; mille excuses.

EDIT 2 : Maiiiis euh ! tout le monde me double quand je poste !
Modifié en dernier par Milora le mar. août 09, 2011 8:47 pm, modifié 1 fois.
Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)

Avatar du membre
Celia
C'est le grand retour d'une merveilleuse grenouille
Messages : 2817
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 5:26 pm
Rang special : Aime le sang et les câlins
Localisation : A l'Est
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Celia »

Ce ne sont pas des contre-exemples, ce sont des individus qui pensent comme ils le veulent. Pour moi, dire qu'une personne appartenant à une corporation pense de telle ou telle manière, forcément, c'est caricatural et dangereux. Mais bien sûr c'est le genre de vision qu'offre les journalistes et la télévision, parce que c'est plus agréable à entendre.
Bêta-lectrice
Creep Show en recherche d'éditeur

Avatar du membre
Nyaoh
Messages : 666
Enregistré le : mar. avr. 27, 2010 2:54 pm
Rang special : Grenouille de papier
Localisation : Dans les pages d'un livre
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Nyaoh »

Après je ne sais pas mais pour moi J.K Rowling a par exemple parlé de l'adolescence un peu... A côté, du souvenir que j'en garde et d'un jeune frère sorti de ça il y a peu, j'ai pas trouvé ça si bien décrit ou si réaliste à part quelque petits moments précis ou Harry se choppe le melon et "personnnnnee me comprennnnnnnnnnnds, je les m*rde tous !". Donc ça peut plaire sans être si bien vu, je trouve.
Ce n'est que mon avis, je ne peux pas témoigner pour les ados du monde entier. L'histoire était assez forte pour gommer les clichés quand elle en mettait. Je crois... Et le public acquis ++ à un monde, pour adhérer petits kwaks ou pas.

Le public cible me gêne pas, quand on s'en sert pas pour se faciliter la vue et dire bon il faut mettre ces 5 points et hop ça fonctionne. Et non, pas forcément. Certains auteurs se servent d'un public ou d'un genre pour aller à fond dans les codes, au lieu des les réinterpréter à leurs sauces, même si c'est pas toujours facile loin de là.
"Je ne cherche à être sur de rien mais je veux trouver la forme juste de mon doute"
J.Benameur
Blog auteure

Avatar du membre
Ellie
Batracien
Messages : 227
Enregistré le : mer. févr. 14, 2007 12:23 pm
Rang special : Batracien
Localisation : Lyon
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Ellie »

Spoiler: montrer
Enfin bon, je me méfie de tout ce qui touche au marketing... et rien que public cible, j'aime pas l'idée... Que ce soit un outil éditorial, soit... mais moi en tant qu'auteur, je refuse de réfléchir ainsi. C'est pas un produit de mode standardisé pour la conso immédiate que je veux pondre...
Ben j'ai l'impression que le problème c'est que c'est posé en terme de «public», que ça permet de vendre, etc. Mais sinon je pense que l'idée qui est évoquée à l'origine dans le fil ça peut aussi être posé comme une façon de définir un peu précisément le «style» de ce qu'on fait, et du coup permettre éventuellement d'assumer «jusqu'au bout», de plus se lâcher sur certains trucs et de pas chercher à avoir quelque chose de consensuel, etc.

Et par exemple le truc qui est suggéré dans l'ezine mis en lien dans le premier post, c'est-à-dire de prendre un quart d'heure pour définir son «lecteur idéal», ça peut aussi être utilisé simplement pour réfléchir à ce qu'on a envie de mettre dans ses textes. Après si c'est dans une optique «se forcer pour vendre» je trouve ça un peu dommage, mais si c'est garder ça dans un coin de sa tête au cours de l'écriture et des relectures pour quand on hésite sur un truc, je pense que ça peut aider à affiner/renforcer un style plus personnel.

Avatar du membre
chocolaa
Messages : 528
Enregistré le : lun. déc. 13, 2010 5:49 pm
Rang special : Grenouille romantique
Localisation : Au royaume des kilts

Re: Votre public cible

Message par chocolaa »

Spoiler: montrer
Enfin bon, je me méfie de tout ce qui touche au marketing... et rien que public cible, j'aime pas l'idée... Que ce soit un outil éditorial, soit... mais moi en tant qu'auteur, je refuse de réfléchir ainsi. C'est pas un produit de mode standardisé pour la conso immédiate que je veux pondre...
Franchement je trouve que c'est plutôt faire des raccourcis que de partir de ce constat : j'écris pour un public spécifique = j'écris un "produit de mode standardisé". Voir même légèrement insultant.
C'est peut-être parce que moi-même je lis un genre qui, dans le fond, n'est adressé qu'à un public cible.

Je vais donc prendre la romance en exemple pour étayer mes propos, car j'en suis une lectrice assidue (mais notez que j'aurai pu prendre également l'horreur pour exemple, un genre qui a aussi ses propres codes).
La romance est un genre à la fois très large (on peut trouver du contemporain, de l'historique à de diverses périodes, du policier, du drame, du comique, du fantastique, de la sf, etc.) et très restreint (ça ne botte pas tout le monde de lire des histoires d'amour, d'ailleurs la tendance générale est de dire "pouah la romance c'est gnangnan" -je généralise bien sûr).
Un public précis est donc visé : ceux qui en lisent, qui aiment ça et en redemande.
A partir de là si l'auteur part du principe qu'il écrit une histoire romantique il ne peut tout simplement pas l'écrire comme s'il écrivait un bouquin tout public. Pourquoi ? Parce que la romance a des codes précis, somme toute basique ; il n'y a pas un mais deux héros, il faut qu'il y ai un conflit interne et externe, quoiqu'il se passe l'histoire d'amour doit se finir bien, etc. Le reste c'est à l'auteur de construire son histoire, et de nous séduire, nous les lecteurs. C'est de cette façon que l'on revisite le genre, en se concentrant sur un contexte ou des personnages originaux par ex, les codes servent seulement à établir une sorte de "base".

J'ai écris des histoires romantiques en tenant compte de ces codes et je me suis éclatée à les écrire, pas une seule fois j'ai eu l'impression de "pondre un produit", de même qu'en tant que lectrice il ne m'es pas encore arrivé une seule fois de m'exclamer au cours de ma lecture ; décidément cette auteure nous prend pour des couillons, ça se sent que c'est écrit à la chaîne !

Bref, désolé si mon ton est un peu "sec", mais partir du principe qu'un auteur qui cible son public va forcément avoir "marketing" en tête, ben... je trouve que ce genre de réflexion c'est cliché en soi :mrgreen:
Se dire dès le départ, voilà, je vais écrire pour ce genre de personnes-là car ça me botte, ça peut aussi nous permettre de définir ce que l'on voudra voir ou pas dans son histoire, sans forcément que l'aspect économique rentre en ligne de compte.
La romance c'est bon pour le moral :heart:
Le kilt c'est chic !

Avatar du membre
Roanne
Reine du shooting photo
Messages : 8246
Enregistré le : dim. juil. 09, 2006 6:42 pm
Rang special : Super Roanne
Localisation : Avec les lutins de l'Hermitain
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Roanne »

+1 avec Chocolaa qui a exprimé exactement ce que je ressens (en mieux que je n'aurais su le faire).

Définir la cible d'un roman va bien plus loin pour l'auteur qu'une histoire de marketing car c'est ce qui va articuler son travail. Enfin, j'ai déjà donné mon avis sur le sujet, je ne vais pas me répéter (questions de choix de style, de niveau de vocabulaire, de complexité de l'intrigue, etc).

Une chose est certaine : un roman ne peut pas plaire à tout le monde. Parfois il touche un public plus large que prévu (tant mieux) mais il y aura toujours des publics réfractaires. C'est inutile de le nier : nous n'aimons pas tous lire la même chose (c'est heureux) et en plus nous évoluons dans nos goûts dans le temps (heureusement aussi).
J'estime que nous avons plus de chance de réussir un bon roman quand on sait à quel public il est destiné, sans entrer trop dans le détail concernant celui-ci. Juste savoir à peu près la tranche d'âge et le genre visés, ça permet de définir ses propres contraintes en tant qu'auteur. Il est absurde de nier l'existence de ces contraintes, même de façon inconsciente nous nous en fixons pour que nos écrits tendent vers nos objectifs.

Chocolaa a parfaitement défini les contraintes du genre romanesque : ne pas s'y plier un minimum quand on prétend écrire un roman d'amour, c'est foncer droit dans le mur, parce qu'on trompe le lecteur. Et ça, en général, ça passe mal.
Je pense que c'est valable pour tous les écrits.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

Avatar du membre
Bergamote
Plume alerte et sensuelle.
Messages : 445
Enregistré le : ven. déc. 21, 2007 10:42 am
Rang special : Batracien
Localisation : C'est rose et c'est une ville

Re: Votre public cible

Message par Bergamote »

Je suis totalement en phase avec chocolaa et Roanne.

"Public cible" fait peut-être très marketing, mais il y a derrière une réalité plus douce et plus "nécessaire" (attention j'ai mis des gros guillemets) pour l'auteur. Celle d'écrire un livre qui pourra, peut-être, un jour, être lu par quelqu'un qui se sentira attiré, concerné par ce fameux livre.

arwen

Re: Votre public cible

Message par arwen »

Spoiler: montrer
Roanne a écrit : J'estime que nous avons plus de chance de réussir un bon roman quand on sait à quel public il est destiné, sans entrer trop dans le détail concernant celui-ci. Juste savoir à peu près la tranche d'âge et le genre visés, ça permet de définir ses propres contraintes en tant qu'auteur. Il est absurde de nier l'existence de ces contraintes, même de façon inconsciente nous nous en fixons pour que nos écrits tendent vers nos objectifs.

Chocolaa a parfaitement défini les contraintes du genre romanesque : ne pas s'y plier un minimum quand on prétend écrire un roman d'amour, c'est foncer droit dans le mur, parce qu'on trompe le lecteur. Et ça, en général, ça passe mal.
Je pense que c'est valable pour tous les écrits.
Hum, je ne crois pas que des Boris Vian, des Camus, des Sartre ou que sais-je encore aient jamais réfléchi en terme de public cible et pourtant quand leurs bouquins sortaient, des jeunes de seize ans ( mes parents par exemple) les lisaient...
la littérature jeunesse pour ados n'existait pas y'a moins de vingt ans et les ados lisaient déjà ! et oui...
donc je maintiens que le discours "public cible" est un discours marketing pour vendre oui. Que des éditeurs s'en servent, ma foi, c'est pas très glorieux, mais c'est leur boulot de vendre. Que l'auteur s'y intègre, je trouve que là c'est vendre son ame.
Mais on vit dans une société de consommation à outrance et c'est devenu normal de se "vendre" et non plus de s'exprimer pour ce qu'on est.

quant au genre romanesque, la collection harlequin m'a toujours fait l'effet d'un fast food écoeurant et formaté.
Vous voulez lire du sentiment ? Du vrai , Pas du truc prémaché façon casino ou intermarché ?
Lisez roméo et juliette. Vous savez shakespeare ?
ou Flaubert ou Stendhal.
Je trouve immensément triste de lire que certains pensent que pour écrire une histoire d'amour faut se plier à certaines règles... vraiment triste. Je croyais qu'écrire,c 'était pour tout le monde gagner un peud e liberté... pas se créer de nouvelles prisons ( ou répéter celles qui existent déjà, au choix) Et encore plus dans le domaine sentimental !

Maintenant, faut savoir pourquoi on écrit : pour vendre ou parce qu'on ne peut pas faire autrement ?
Moi c'est la seconde option... et je me contrefous du formatage des romances ou des codes de la soi disante lecture lesbienne ( me fait bien rire, ça. On tombe vraiment bas dans le communautarisme, le plus petit dénominateur commun... ) Désolée, je préfère vouloir écrire pour le plus grand nombre possible de lecteurs, sans me demander qui baise avec qui ou comment...
ps : je prends cet exemple car dans mon prochain texte, une des personnages sera lesbienne, mais non cette nouvelle ne s'adressera pas aux lesbiennes lectrices...
Modifié en dernier par arwen le mer. août 10, 2011 9:04 am, modifié 1 fois.

Avatar du membre
Roanne
Reine du shooting photo
Messages : 8246
Enregistré le : dim. juil. 09, 2006 6:42 pm
Rang special : Super Roanne
Localisation : Avec les lutins de l'Hermitain
Contact :

Re: Votre public cible

Message par Roanne »

Arwen, que tu ne sois pas d'accord c'est une chose, mais je te prie de rester polie s'il te plait.

Il y a des personnes ici qui n'ont pas à subir ton "énervement". Rester cordiale est le minimum pour poursuivre la discussion sereinement quand on partage et confronte des points de vue qui diffèrents.

Il y a des choses très sensées et intéressantes dans le tien qui sont gâchées par ton ton. Du coup, ça me coupe l'envie de rebondir dessus.

Ceci est bien un avertissement. Je déteste quand on gâche une discussion en s'énervant dès que les personnes qui sont en face n'ont pas le même point de vue.
Je respecte le tien, respecte le notre.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

Avatar du membre
blackwatch
A atteint la Lune et les Etoiles
Messages : 10369
Enregistré le : mer. juil. 26, 2006 1:59 pm
Rang special : Batracien
Localisation : SNCB Survivor
Contact :

Re: Votre public cible

Message par blackwatch »

Spoiler: montrer
Lisez roméo et juliette. Vous savez shakespeare ?
Oui, on sait, pas la peine de te montrer ironique là-dessus. Je te prie aussi de rester cordiale dans tes opinions et dans le ton que tu emploies envers les autres membres de ce forum.

Répondre