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tigrette
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Message par tigrette »

Beorn a écrit :
Oui, ce que je veux dire, c'est que si un intègre un ou plusieurs codes d'un genre, on va se couper d'une grande partie du lectorat - y compris son propre pubic cible.

Je vais donner un exemple concret, ce sera plus parlant :

Une journaliste de radio locale (qui lit tous les romans écrits par les auteurs de la région) m'a appelé pour faire une interview. Elle avait lu mon roman et elle l'avait adoré. C'était une lectrice de blanche qui n'avait jamais approché d'un rayon de fantasy de sa vie, elle me l'a avoué. On est resté une heure au téléphone et on n'a parlé que du personnage principal et de son rapport avec son bébé ; elle en pleurait au téléphone, c'était quelque chose qui l'avait touchée.

Si elle n'avait pas été journaliste, elle n'aurait jamais lu ce roman... et cela juste parce qu'il y a une fille en armure sur la couverture.
Moi, je suis un bon exemple, je ne vais jamais traîner dans le rayon fantasy parce que j'avais des a priori (qui tombent depuis que je fréquente ce forum). Pour moi, la fantasy, c'était les orques, les elfes, les chevaliers, les nains etc.
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Tristeplume
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Message par Tristeplume »

Beorn a écrit :Cela paraît contaire à tes objectifs et j'en suis désolé, mais du fond de mon coeur, je suis persuadé que DWYBO ne peut pas être un roman d'aventure. Parce qu'un roman d'aventure, c'est un roman où l'on a peur pour les personnages, où on les admire, où on en prend plein la vue.
Alors que DWYBO se nourrit au contraire des faiblesses de ses personnages, de plus, il me paraît difficile d'avoir peur de quelque chose qui a été conçu pour nous faire rire.
Il ne s'agit pas pour moi d'un problème de genre ni de public cible, mais de choisir le roman que tu souhaites écrire, toi. Du type d'émotion que tu cherches à susciter.

Le seul point commun que je vois entre le burlesque et l'aventure, c'est le "décor" au sens noble (il est souvent grandiose, dans DWYBO, comme dans les romans du disque monde, par exemple), mais cela ne fait pas un roman d'aventure pour autant.
Intéressant ton point de vue d'autant que ce que tu dis "c'est un roman où l'on a peur pour les personnages, où on les admire" est le principal aspect sur lequel je travaille actuellement. Je vais tâcher de gommer l'aspect "touriste" de mes persos parce qu'en effet, ils traversent un peu l'histoire comme un groupe de potes qui déconnent mais ne sont pas vraiment impliqués.

Après, si mes souvenirs sont bons, tu n'as lu que le début et en effet, il se présente comme une suite de sketchs. L'histoire prend de l'ampleur assez tardivement et j'ose espérer que sur la fin, le lecteur en prend "plein la vue" comme tu dis.
Cela-dit c'est un aspect sur lequel je travaille aussi, en particulier sur la distillation des infos et la gestion de la tension pour que ces premiers chapitres soient plus porteurs de l'intrigue qu'ils ne le sont actuellement.

Ton analyse est très bonne et rejoint celle des alphas et c'est bien là-dessus que je travaille.
— Malach, avez-vous entendu ça ? Je suis, je cite, "drôle, tourmenté, incompris".
— Je ne vois pas en quoi c'est flatteur.
— Mon cher, cela veut dire que je plais aux femmes !
— Décidemment, je ne les comprendrai jamais.

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Beorn
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Message par Beorn »

Tristeplume a écrit :Le lecteur a des clichés dans la tête... mais il n'est pas bête !!!
Si le roman est vraiment bon, l'amateur de fantasy l'appréciera et qu'importe si le roman est avant tout une romance.
Si le roman est vraiment bon, l'amateur de romance l'appréciera et qu'importe si il y a des épées et des dragons.
Eh bien... je ne crois pas. L'amateur de fantasy le trouvera "mauvais" parce qu'il n'aime pas la romance, et il sera déçu parce qu'il s'attendait à autre chose.
Et l'amateur de romance ne le lira pas, parce qu'il ne lit pas de fantasy.
Ils ne sont pas "bêtes" pour autant.
Cela dit, en ce qui me concerne, je n'ai pas écrit de la romance.
Trisplume a écrit :Et c'est justement, à mon avis, là que l'auteur doit rester droit dans ses bottes et écrire ce qu'il souhaite, y compris (et surtout !) si le public cible théorique ne rencontrera pas forcément tout ce qui fait qu'il apprécie un genre.
Ok, c'est une prise de risque mais à la limite, ce sont nous, les jeunes auteurs, qui pouvont le prendre (parce que j'imagine bien qu'un auteur reconnu doit assurer ses ventes, satisfaire son éditeur, ne pas décevoir son public.)
C'est un point de vue optimiste et si je n'étais pas si concerné personnellement, je l'aurais sans doute aussi.
Mais le fait est que dans la situation actuelle (genres cloisonnés, marché en berne, genre en déclin, clichés bien en tête), je ne me lancerai pas deux fois dans l'aventure.
Cependant, je n'ai jamais dit que je n'écrivais pas ce que je souhaitais ou que je n'étais pas droit dans me bottes. Il y a tellement de romans que je veux écrire et si peu de temps pour le faire... Je peux choisir parmi un large éventail possible et rester fidèle à moi-même.
Tristeplume a écrit :Et je trouverai ça dommage parce que tu as eu la preuve que ton roman pouvait dépasser cette histoire de genre.
Eh bien, en fait, je n'ai rien prouvé du tout. Je ne pense pas qu'il ait jamais dépassé le fandom du genre, sauf par hasard chez des journalistes ou des amis.
Tristeplume a écrit :Plus sérieusement, outre qu'à ta place je serai fou de joie, tu n'as pas déçu ton supposé public cible (les amateurs de fantasy) (enfin, je ne crois pas, il me semble avoir lu de très bonnes critiques) et tu as réussi à toucher un public de non-initié ?
Que demander de plus ? C'est génial !
En fait, ce que je demande de plus ( ^^ ), c'est que ce roman trouve son vrai public-cible, majoritairement constitué de non-initiés. J'aurais aimé faire pleurer beaucoup plus de gens ( :wamp: ) parmi les lecteurs de "non-fantasy".

Je pense qu'il est plus facile de toucher une plus large proportion du fandom plutôt que d'aller chercher des lecteurs de non-fantasy.
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Re: Votre public cible

Message par tigrette »

Tristeplume a écrit :
Beorn a écrit :
Une journaliste de radio locale (qui lit tous les romans écrits par les auteurs de la région) m'a appelé pour faire une interview. Elle avait lu mon roman et elle l'avait adoré. C'était une lectrice de blanche qui n'avait jamais approché d'un rayon de fantasy, elle me l'a avoué. On est resté une heure au téléphone et on n'a parlé que du personnage et de son rapport avec son bébé, elle en pleurait au téléphone, c'était quelque chose qui l'avait touchée.
T'as pas honte de faire pleurer les gens ? :wamp:
Plus sérieusement, outre qu'à ta place je serai fou de joie, tu n'as pas déçu ton supposé public cible (les amateurs de fantasy) (enfin, je ne crois pas, il me semble avoir lu de très bonnes critiques) et tu as réussi à toucher un public de non-initié ?
Que demander de plus ? C'est génial !
Peut-être que ton histoire aurait pu plaire sans les éléments de fantasy, aurait été publiée en blanche et aurait donc touché un autre public ?
Il me semble justement que son roman qui avait cette universalité qui permet de transcender les genres n'a pas touché ce public. Parce que la fantasy fait peur, parce que la couverture ne reflétait pas réellement le contenu du livre, ou ne le refletait qu'en partie. Moi, je trouve ça dommage. Si ça se trouve avec une couverture moins typée, et un élargissement de la comm de la maison d'édition, Béorn aurait pu toucher plus de lecteurs potentiels.

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Message par Beorn »

tigrette a écrit :Dans le roman jeunesse que je vais p'te réussir à faire éditer un jour (inch allah), j'ai glissé un élément SF dans un contexte comtemporain. Et bien, cet élément qui est léger (rien de bien technique, pas d'aliens zarbis) et traité comme sont traités les univers vampires etc dans les autres romans jeunesse, me donne du fil a retordre. Il séduit comme moteur à intrigues mais il fait peur à l'éditeur. Comment le doser, le public ne va t-il pas être désorienté, faut-il expliquer, ne pas expliquer... Ce n'est pas évident.
Ce sont des problématiques importantes pour que le roman touche son public. Je ne veux pas qu'il soit "vendu" SF par exemple.
D'abord je te souhaite de réussir. :heart:
Ensuite, en jeunesse, l'a priori anti-SF, bien qu'il existe, est moins fort qu'en adulte.
Et puis, si c'est juste un élément, cela sera peut-être insuffisant pour le "classer" en SF. Il y a de plus en plus de romans avec un élément de fantastique ou de SF qui sont pourtant rangés dans les rayons de litt'gen (comme Marc Lévy, pour ne citer que l'auteur le plus vendu en France...)
Tristeplume a écrit :Après, si mes souvenirs sont bons, tu n'as lu que le début et en effet, il se présente comme une suite de sketchs.
Ouaip. Après ça, tu as lâchement interrompu tes envois. :wamp:
Tristeplume a écrit :Ton analyse est très bonne et rejoint celle des alphas et c'est bien là-dessus que je travaille.
Content d'avoir pu t'aider un tout petit peu.
ça y est, maintenant, tu seras obligé de me mettre dans la liste des remerciements, niark niark... :wamp:
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Roanne
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Message par Roanne »

Edit : wah, il y a eu plein d'échanges... bon, j'envoie quand même ma réflexion sur ces points-là.
Tristeplume a écrit :
Roanne a écrit :TP, en fait c'est super important de connaître le public potentiel de son roman et de savoir auquel il ne s'adresse surtout pas.

Ne serait-ce que pour présenter le roman à un éditeur. ^^ Donc tu vois, ce que tu dis ça te permettra de te préparer pour la promotion de ton gros bébé botté.
En effet, j'imagine que ça peut être important de pouvoir ainsi définir le public potentiel vis-à-vis de l'éditeur.
Comme tu as pu le dire au début de ce fil, me semble-t-il, ce n'est pas une réflexion qui me vient spontanément puisque je n'écris pas pour être édité à tout prix.
Même sans vouloir être édité, ça me semble bien de pouvoir savoir rapidement, face à quelqu'un (en vrai ou en virtuel), si ton roman peut potentiellement lui plaire ou non.
Je m'en défendais, mais il semble quand même que les hommes fassent une réaction allergique vis à vis du mien. C'est un fait. Et toute une catégorie de lectrices féminines n'aimera pas davantage.
J'ai besoin de savoir ce que les gens aiment lire pour savoir si mon roman peut leur plaire ou pas. Et de là, je peux tirer la généralité inverse - à quels genres de lecteurs mon roman peut plaire. Ce n'est qu'une généralité, il y aura toujours des exceptions, mais ça me parait important pour ne pas pousser aveuglément quelqu'un à lire Romane alors qu'il est évident qu'il va détester.
Moi, j'ai DETESTE des romans qu'on m'a conseillé avec beaucoup d'enthousiasme et j'ai maudit les personnes en question pour les 20 € perdus que j'aurais pu mettre dans un roman avec lequel j'aurais passé un bien meilleur moment.

Tu comprends ce que je veux dire ?
Tristeplume a écrit :[La question qui m'intéresse, c'est de savoir en quoi cela impacte la manière d'écrire le roman et surtout de le corriger ?

Par exemple, tu dis que ton roman n'est pas un roman d'action, un roman épique. Tu as écrit ton roman comme ça, sans forcément avoir défini avant que tu ne t'adressais pas à un public fan d'action et d'héroïsme. Du moins, de manière vraiment consciente.
Maintenant, tu corriges ton roman et on t'a amenée à définir ce public. En quoi cela impacte-t-il sur tes corrections ? Tu vas supprimer tes quelques scènes d'action parce qu'après tout ce n'est pas le coeur du sujet ? Tu vas accentuer le côté romanesque ?
Mon roman n'est pas romanesque, il ne l'a jamais été... merci, voilà un truc que j'ai oublié de préciser. ^^
Faut pas croire que roman qui plait aux femmes = romanesque, d'une parce que le romanesque plait aussi aux hommes (sisi) de deux parce qu'il y a plein de femmes qui ne supportent pas ça (sisi).
Ce raccourcis là me fait vraiment particulièrement mal.
Mais bon, c'est un peu comme le "lutins + chevaux" = jeunesse.
Ca me hérisse mais c'est un fait, donc je dois préciser que non, c'est quand même un roman adulte. Je tiens à mes scènes de fesses. ^^

Bref, pour répondre à ta question... j'ai inconsciemment réfléchis au public lorsque j'ai créé le roman. Là je pratique juste l'étape de vraiment préciser, avec des mots, et surtout de définir pour qui n'est pas mon roman.

Mais cela n'influencera pas les corrections.

C'est à la description de mon roman de lui coller, pas l'inverse. Je ne vais pas changer fondamentalement mon roman, sinon ça veut dire que ce n'est plus le même et que je me suis plantée dans ma phase de réécriture.
Tristeplume a écrit :J'essaye d'y réfléchir avec DWYBO et ce n'est pas simple.
Admettons que mon public cible est composé de beaufs misogynes amateurs de baston et de rigolade, vais-je atténuer/supprimer les aspects romanesques de DWYBO parce qu'ils n'apportent pas grand chose ?
Est-ce que je dois me concentrer sur le cocktail action-humour ?

Je ne sais pas trop pour le moment... d'autant que j'ai un paquet de truc à corriger et je ne sais pas comment caser cette réflexion dans mon approche de ces corrections.
Je ne saurai pas t'aider... Pour ma part, ces réflexions-là je les ai eu début 2009, avant de m'ateler à la réécriture.
Je serais très dépitée qu'elles se reposent maintenant et j'ai paniqué en début de cycle car j'ai cru que ça allait être le cas.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

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Tristeplume
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Re: Votre public cible

Message par Tristeplume »

Beorn a écrit :Eh bien... je ne crois pas. L'amateur de fantasy le trouvera "mauvais" parce qu'il n'aime pas la romance, et il sera déçu parce qu'il s'attendait à autre chose.
Qu'est-ce que tu en sais que l'amateur de fantasy n'aime pas la romance ? Il ne le sait même pas lui-même parce qu'il n'a jamais été amené à en lire...
Et l'amateur de romance ne le lira pas, parce qu'il ne lit pas de fantasy.
Je parle du cas inverse : un roman classé romance qui incorpore des éléments fantasy. Son lectorat supposé cible est un lectorat de romance. Ce lectorat va-t-il fermer le livre parce qu'il y a des elfes et des lutins ?
Tout comme un lectorat de fantasy ne fermera pas forcément un roman classé fantasy dont la punchline principale est la romance.

Enfin, perso, j'apprécie à être surpris par un bouquin qui me propose quelque chose auquel je ne m'attendais pas. Exemple type, l'Assassin royal.
Mais le fait est que dans la situation actuelle (genres cloisonnés, marché en berne, genre en déclin, clichés bien en tête), je ne me lancerai pas deux fois dans l'aventure.
Je le comprends.
Cependant, je n'ai jamais dit que je n'écrivais pas ce que je souhaitais ou que je n'étais pas droit dans me bottes. Il y a tellement de romans que je veux écrire et si peu de temps pour le faire... Je peux choisir parmi un large éventail possible et rester fidèle à moi-même.
C'est un fait qu'il y a largement de quoi faire sans se compliquer la tâche, je suis bien d'accord !
En fait, ce que je demande de plus ( ^^ ), c'est que ce roman trouve son vrai public-cible, majoritairement constitué de non-initiés. J'aurais aimé faire pleurer beaucoup plus de gens ( :wamp: ) parmi les lecteurs de "non-fantasy".
Je pense qu'il est plus facile de toucher une plus large proportion du fandom plutôt que d'aller chercher des lecteurs de non-fantasy.
Je ne sais absolument quelles sont les entrées possibles dans la littérature blanche donc j'ai du mal à répondre à cette question.
tigrette a écrit :Il me semble justement que son roman qui avait cette universalité qui permet de transcender les genres n'a pas touché ce public. Parce que la fantasy fait peur, parce que la couverture ne reflétait pas réellement le contenu du livre, ou ne le refletait qu'en partie. Moi, je trouve ça dommage. Si ça se trouve avec une couverture moins typée, et un élargissement de la comm de la maison d'édition, Béorn aurait pu toucher plus de lecteurs potentiels.
La maison d'édition est encore plus soumise que l'auteur à cette histoire de public cible. Je ne pense pas que ce soit bien facile pour elle d'aller toucher un public large au risque de décevoir son propre public.
Beorn a écrit :Ouaip. Après ça, tu as lâchement interrompu tes envois. :wamp:


Tu ne m'as pas demandé la suite. :wamp: :mrgreen:
ça y est, maintenant, tu seras obligé de me mettre dans la liste des remerciements, niark niark...
Pas de soucis, j'avais déjà prévu d'y mettre Iggy Pop. 8-)
Roanne a écrit :Tu comprends ce que je veux dire ?
Heu... Stéphanie de Monaco ? :mrgreen:

Plus sérieusement, comme tu le dis, ça ne reste que des généralités.
Enfin, perso, je ne suis pas assez dans le "milieu" pour préjuger des goûts des lecteurs.

Pour DWYBO, je pensais que les femmes seraient réfractaires, or les quelques-unes qui en ont parcouru quelques pages semblent avoir apprécié le machin.
Y compris NB alors que je pensais vraiment qu'elle n'accrocherait pas (et c'est pas une critique ! ^^).

Tu dis bien qu'on peut se planter même avec des gens qu'on connaît un peu/beaucoup alors comment ne pas se planter en évoquant l'ensemble d'un public ?

On l'a bien vu lors des discussions houleuses sur ce topic, nous ne sommes nous mêmes pas d'accords pour définir le public et les attentes de celui-ci !

La seule vérité, c'est quand le roman est édité et qu'on est confronté aux lecteurs.
Je verrai bien si lors des dédicaces, il y aura des files de motards moustachus panoplie tout chaîne tout cuir, des hordes de geeks joueurs de jeu de rôle, la secte des adorateurs de Bigard ou des myriades de jeunes femmes séduites par le sex-appeal de Malach. Ou un mix de tout ça. Ou personne. ^^

Après, oui, face à quelqu'un, je pense pouvoir déterminer en quelques questions si DWYBO est susceptible de lui plaire.
Roanne a écrit :Mon roman n'est pas romanesque, il ne l'a jamais été... merci, voilà un truc que j'ai oublié de préciser.
Oui, désolé, j'ai écrit un peu vite.
Roanne a écrit :Faut pas croire que roman qui plait aux femmes = romanesque, d'une parce que le romanesque plait aussi aux hommes (sisi) de deux parce qu'il y a plein de femmes qui ne supportent pas ça (sisi).
Ce raccourcis là me fait vraiment particulièrement mal.
Je n'ai jamais dit ça. ^^
Bref, pour répondre à ta question... j'ai inconsciemment réfléchis au public lorsque j'ai créé le roman. Là je pratique juste l'étape de vraiment préciser, avec des mots, et surtout de définir pour qui n'est pas mon roman.

Mais cela n'influencera pas les corrections.

C'est à la description de mon roman de lui coller, pas l'inverse. Je ne vais pas changer fondamentalement mon roman, sinon ça veut dire que ce n'est plus le même et que je me suis plantée dans ma phase de réécriture.
Ok, c'est ce que je voulais entendre. ^^
Roanne a écrit :Je ne saurai pas t'aider... Pour ma part, ces réflexions-là je les ai eu début 2009, avant de m'ateler à la réécriture.
Je serais très dépitée qu'elles se reposent maintenant et j'ai paniqué en début de cycle car j'ai cru que ça allait être le cas.
J'imagine, oui ! :lol:
Bien pour ça que je pose toutes ces questions ici, pas envie d'aborder mon plan de correction sous un mauvais angle. ^^
— Malach, avez-vous entendu ça ? Je suis, je cite, "drôle, tourmenté, incompris".
— Je ne vois pas en quoi c'est flatteur.
— Mon cher, cela veut dire que je plais aux femmes !
— Décidemment, je ne les comprendrai jamais.

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Re: Votre public cible

Message par Roanne »

Tristeplume a écrit :Ok, c'est ce que je voulais entendre. ^^
Pourtant je te promets que je ne t'ai pas répondu juste pour te faire plaisir.
Sinon, tu te doutes que j'aurais répondu autre chose... :wamp:

^^
Tristeplume a écrit :
Roanne a écrit :Je ne saurai pas t'aider... Pour ma part, ces réflexions-là je les ai eu début 2009, avant de m'ateler à la réécriture.
Je serais très dépitée qu'elles se reposent maintenant et j'ai paniqué en début de cycle car j'ai cru que ça allait être le cas.
J'imagine, oui ! :lol:
Bien pour ça que je pose toutes ces questions ici, pas envie d'aborder mon plan de correction sous un mauvais angle. ^^
En fait depuis ce matin tes remarques m'interpellent, beaucoup beaucoup. Il faudra que nous parlions de nos expériences de cycle ensemble, j'ai l'impression que nous avons plein de points communs.

Je pense qu'il faut vraiment que tu discutes avec toi-même (non, je te promets que ceci n'est pas une absurdité) puis avec tes alphas.

En fait, là où je veux en venir, c'est que consciemment ou non, TU SAIS ce que tu veux faire passer ou pas dans ton roman donc consciemment ou non, tu sais ce qu'il doit contenir.
Mais parfois, vu que nous sommes des auteurs débutants, nous écrivons avec maladresse, ou nous ne sommes pas clairs, ou que sais-je encore. Du coup, nos alphas ne savent pas, eux qui ne sont pas dans notre tête, ce que nous voulons vraiment faire passer dans notre roman.
Et c'est bien pour cela que nous passons en cycle, pour le perfectionner et ne laisser aucun doute sur ce que nous voulons y faire passer. Mais en attendant, nos alphas sont parfois un peu perdus et nous devons les aider pour qu'eux puissent nous aider à notre tour.

Donc notre écriture est parfois maladroite, ou pas tout à fait maîtrisée, c'est là qu'à mon avis, en cycle, il est important que l'auteur se réapproprie son roman en sachant dire à ses alphas : c'est ça que je veux, ça que je ne veux pas, et alors seulement ses alphas pourront vraiment l'aider en pointant du doigt les endroits où l'écriture a, comment dire ? péché ? trahi la volonté de son auteur ?
Bref, pointer du doigt les trucs qui ne vont pas sans trahir ni le roman, ni son auteur.

Le sujet du romanesque est un bon sujet et un bon exemple qui va me permettre de concrétiser ce que je te dis pour être certaine que tu le comprennes. J'espère que ça t'aidera pour ton propre roman.

Car mes alphas à moi aiment les romans romanesques.
Personnellement les romans qui ne sont que romanesque, ça me sort par le nez (ou à peu près) même s'il y a des exceptions.

Du coup, il est arrivé un moment où il a fallu que nous parlions le même langage avec mes alphas.
Je m'explique...

N'ayant pas su présenter mon roman, elles ont cru qu'il serait romanesque. Forcément, elles ont été déçues et se sont interrogées en se demandant où je m'étais plantée.
Bref, là pour la peine, côté public cible, ça n'allait pas. ^^
Pour ma part, en discutant avec elle, j'ai bien vu que nous n'étions pas sur la même longueur d'onde et je leur ai expliqué que non, ce n'était pas un roman romanesque dans le sens que tout ne tourne pas autour des amours de la narratrice et que de toute façon... *spoiler honteux interdit*
Arf, désolée, je ne peux en dire plus. M'enfin, tu comprends l'idée.

Bref, je me suis réapproprié Romane en me demandant ce que je voulais sur cet axe précis, j'ai partagé avec mes alphas et là elles ont pu m'aider concrètement avec beaucoup d'efficacité. Du coup, les corrections que j'ai apportées au final, et qu'elles ont validées, ne sont pas du tout celles qu'il aurait fallu apporter si, effectivement, j'avais écrit une romance.
Mon choix d'auteur, choix fait dès la préparation de la rédaction du roman, a influencé les corrections. Et ce choix ce n'est pas seulement le genre, le style, le sujet, c'est aussi le lecteur derrière dont tu veux qu'il s'éclate en lisant ton roman. Pour moi c'est un tout, mais c'est intéressant de découper ce tout pour savoir présenter ton roman, autant que pour l'écrire et... le corriger.

Un auteur qui sait ce qu'il veut, c'est un auteur qui apporte les corrections justes et que ses alphas peuvent aider de façon efficace.

Sur ces belles considérations, je file ajouter la mention "pas romanesque"... ^^
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Re: Votre public cible

Message par Ellie »

Tristeplume a écrit : Je parle du cas inverse : un roman classé romance qui incorpore des éléments fantasy. Son lectorat supposé cible est un lectorat de romance. Ce lectorat va-t-il fermer le livre parce qu'il y a des elfes et des lutins ?
Pas forcément, mais j'ai l'impression que la «communication» joue beaucoup et doit être adaptée au public : si le genre de bouquin dont tu parles se retrouve avec une couverture qui fait hyper marquée «fantasy», avec un quatrième de couv où y'a quinze fois les mots «elfes, orcs, magie, [terme spécifique au roman», ça va rebuter des gens qui aurait pu être interessés par le bouquin.

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Re: Votre public cible

Message par tigrette »

Tristeplume a écrit : Je parle du cas inverse : un roman classé romance qui incorpore des éléments fantasy. Son lectorat supposé cible est un lectorat de romance. Ce lectorat va-t-il fermer le livre parce qu'il y a des elfes et des lutins ?
Je ne suis pas fan de romance, mais admettons que ce soit un thriller. En ce qui me concerne, oui, les elfes et les lutins vont m'en détourner.

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Message par Tristeplume »

Merci beaucoup Roanne, je me retrouve en effet beaucoup dans ton expérience même si nos projets et retours des alphas ne sont pas comparables, dans le fond les questions que je me pose sont similaires aux tiennes.
Roanne a écrit :En fait depuis ce matin tes remarques m'interpellent, beaucoup beaucoup. Il faudra que nous parlions de nos expériences de cycle ensemble, j'ai l'impression que nous avons plein de points communs.
Ah ça serait avec plaisir. ^^
Je pense qu'il faut vraiment que tu discutes avec toi-même (non, je te promets que ceci n'est pas une absurdité) puis avec tes alphas.

En fait, là où je veux en venir, c'est que consciemment ou non, TU SAIS ce que tu veux faire passer ou pas dans ton roman donc consciemment ou non, tu sais ce qu'il doit contenir.
En fait, je sais ce que je veux faire... mais je ne sais pas si c'est possible. ^^
Je ne sais pas si aventure et burlesque sont compatibles en roman.
Les seules références que j'ai, ce sont des films, les Indiana Jones, les buddy-movie (les Die Hard), le Magnifique avec Belmondo, dernièrement Red (avec Willis-Freeman-Malkovich),... et encore, c'est approximatif.

Après, j'ai déjà pas mal de corrections de fond à faire et je suis assez confiant sur le fait que les réponses viendront d'elles-mêmes au fur et à mesure de mes avancées.
Ellie a écrit :
Tristeplume a écrit : Je parle du cas inverse : un roman classé romance qui incorpore des éléments fantasy. Son lectorat supposé cible est un lectorat de romance. Ce lectorat va-t-il fermer le livre parce qu'il y a des elfes et des lutins ?
Pas forcément, mais j'ai l'impression que la «communication» joue beaucoup et doit être adaptée au public : si le genre de bouquin dont tu parles se retrouve avec une couverture qui fait hyper marquée «fantasy», avec un quatrième de couv où y'a quinze fois les mots «elfes, orcs, magie, [terme spécifique au roman», ça va rebuter des gens qui aurait pu être interessés par le bouquin.
Un éditeur "romance" qui publierait un tel bouquin mettra, à mon avis, en avant l'aspect romance puisque c'est son fond de commerce.
tigrette a écrit :
Tristeplume a écrit : Je parle du cas inverse : un roman classé romance qui incorpore des éléments fantasy. Son lectorat supposé cible est un lectorat de romance. Ce lectorat va-t-il fermer le livre parce qu'il y a des elfes et des lutins ?
Je ne suis pas fan de romance, mais admettons que ce soit un thriller. En ce qui me concerne, oui, les elfes et les lutins vont m'en détourner.
Même si tu n'es pas au courant en ouvrant le bouquin et qu'ils apparaissent de manière très logique dans l'histoire ?
Et le combo thriller/vampires/sorciers, ça marcherait mieux peut-être ?
— Malach, avez-vous entendu ça ? Je suis, je cite, "drôle, tourmenté, incompris".
— Je ne vois pas en quoi c'est flatteur.
— Mon cher, cela veut dire que je plais aux femmes !
— Décidemment, je ne les comprendrai jamais.

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tigrette
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Re: Votre public cible

Message par tigrette »

Tristeplume a écrit :
tigrette a écrit :
Tristeplume a écrit : Je parle du cas inverse : un roman classé romance qui incorpore des éléments fantasy. Son lectorat supposé cible est un lectorat de romance. Ce lectorat va-t-il fermer le livre parce qu'il y a des elfes et des lutins ?
Je ne suis pas fan de romance, mais admettons que ce soit un thriller. En ce qui me concerne, oui, les elfes et les lutins vont m'en détourner.
Même si tu n'es pas au courant en ouvrant le bouquin et qu'ils apparaissent de manière très logique dans l'histoire ?
Et le combo thriller/vampires/sorciers, ça marcherait mieux peut-être ?
Les elfes et les nains, j'ai vraiment du mal, en fait. C'est clairement une question de goût.

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Re: Votre public cible

Message par Beorn »

Personnellement, ça fait un moment que je n'ai pas vu un elfe ou un nain dans un roman de fantasy. Je pense que ça ne caractérise plus tellement le genre, aujourd'hui.
(mais je suis un chouilla hors-sujet, là).
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Re: Votre public cible

Message par Ellie »

Tristeplume a écrit : Un éditeur "romance" qui publierait un tel bouquin mettra, à mon avis, en avant l'aspect romance puisque c'est son fond de commerce.
Certes, mais là où je trouve que justement ça joue de connaitre son public cible c'est (si tu cibles l'édition) dans le choix des éditeurs (après à partir de là a priori c'est surtout l'éditeur qui fait le taf de «ciblage», mais dans l'auto-édition j'ai l'impression que c'est aussi ça qui fait que tu peux faire quelques ventes «correctes» — pour de l'auto-édition en tout cas — ou te planter et le refourguer à deux potes). Idem pour le choix des bêtas (alphas?)-lecteurs : si t'as un truc qui est techniquement de la fantasy mais va en fait plus plaire à des gens qui à la base n'aiment pas spécialement le genre, si tu fais relire que par des fans de fantasy tu risques de rater certaines choses.

NB

Re: Votre public cible

Message par NB »

Roanne a écrit :Donc notre écriture est parfois maladroite, ou pas tout à fait maîtrisée, c'est là qu'à mon avis, en cycle, il est important que l'auteur se réapproprie son roman en sachant dire à ses alphas : c'est ça que je veux, ça que je ne veux pas
A mon avis, c'est l'un des apports majeurs du cycle : permettre aux auteurs de savoir ce qu'ils veulent et ce qu'ils ne veulent pas de façon précise. Faire des choix et les défendre.
C'est aussi une formation pour affronter les éditeurs et aborder les corrections éditoriales de façon professionelle (ne pas dire oui à tout, mais ne pas dire non à tout...). [même si le but de tous les auteurs en cycle n'est pas la publi].
Tristeplume a écrit :En fait, je sais ce que je veux faire... mais je ne sais pas si c'est possible. ^^
Je ne sais pas si aventure et burlesque sont compatibles en roman.
Les seules références que j'ai, ce sont des films, les Indiana Jones, les buddy-movie (les Die Hard), le Magnifique avec Belmondo, dernièrement Red (avec Willis-Freeman-Malkovich),... et encore, c'est approximatif.
Ben, déjà, si tu définis ton roman en rapport avec de l'existant (comme là, des films, mais je ne pense pas que ça pose problème) ça permet d'identifier facilement ce que tu veux faire. "Dans la lignée de..." ça aide à présenter le roman.

On te parle souvent de Pratchett, parce qu'on a peu d'autres références dans le genre univers foisonnant avec plein d'humour. Si c'est trop parodique pour toi et que tu cherches à bien préciser que ce n'est pas pareil, tu peux utiliser des références cinématographiques sans problème.
(Mais bon, toutes les histoires ne peuvent pas être comparées à d'autres, surtout quand on fait quelque chose d'original.)

Par exemple, quand je parle de ma nouvelle trilogie pour les petits © ("les yeux de l'aigle") et que je dis que c'est entre "Les cités d'or" et "le club des cinq", on situe très vite le genre (aventure, groupe d'enfants) sans avoir besoin de dire une ligne sur l'histoire.

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