Asia M a écrit :
Heureusement je crois qu'il existe un public effectivement "jeune adulte" qui n'a pas peur des héros ado (je pense plutôt à "teenager": 13-19 ans) même s'il a dépassé ce stade, comme moi... mais j'ai un peu de mal à me le représenter. Quoi d'autre aime-t-il?
Sur cela, je peux peut-être t'aider. Pour résumer et selon mon expérience, un ado est prêt à tout aimer sauf ce qu'il n'aime pas. (Oui je sais c'est assez con dis comme ça, mais c'est la vérité.) Les ados ont leur propre préjugé.
Dans l'ordre de grandeur, et pour ceux que je connais, voilà ce qu'ils n'aiment pas :
* La littérature de vieux. C'est un peu brusque mais finalement c'est plus fin que ça. Généralement, ils n'aiment pas quand un vieux essaye de se faire passer pour un ado. Entends par là, il n'aime pas se rendre compte, sans chercher à se renseigner plus que de lire un bouquin, que la main au bout de la marionnette de 13 ans dont ils suivent les aventures appartient à quelqu'un de plus de 35 ans. (Oui je sais ça fait mal de se dire qu'on est vieux à partir de 35 ans !)
Par exemple, ils pourront apprécier une scène sexuellement explicite si elle est crédible pour eux. Par contre, je sais que ce qui les agace c'est le vieux de 40 balais qui se tape la minette de 18 ans. Autant dans la vie ils s'en foutent, autant dans un bouquin ils ont besoin de croire qu'ils pourraient eux aussi se la taper.
Ils n'apprécieront pas un personnage ado sur son skate qui fait des doubles axels. Bah ouais ça c'est en patinage artistique. Et y'a que les vieux qui regardent ça.
* Le mauvais humour. Alors ça ça vient direct après la littérature de vieux. Faire une mauvaise vanne c'est la honte. Lire celles des autres, ça les exaspère. Et souvent les mauvaises vannes sont bien évidemment des "vannes de vieux".
* Avoir l'impression qu'on les caricature. Si dans un bouquin il rencontre un ado qui casse tous ses crayons et arrête de respirer parce que leur mère veut pas leur acheter un scooter, le livre finit direct à la poubelle. Ou si dès la première page, le personnage est décrit comme richissime laissé à lui-même, par des parents trop pris pour s'occuper de lui, mais qu'heureusement Nanny sa gouvernante est là pour jouer le rôle de deuxième maman... (Là j'ai eu le droit au signe *fais semblant de vomir*)
Là, on a déjà une grosse trinité qui compte vraiment.
Ce qu'ils aiment ! (Mais la je que des exemples super précis, donc faudra voir ce que tu en retires.)
* La situation récurrentes. Le comique de répétition. Ça, ça marche à tous les coups.
* Les trucs qui claquent. Donc il faut soigner les descriptions. Par exemple, un personnage sans description sommaire de son physique, sera souvent considérée comme "trop laide". Par contre, si elle l'est effectivement, et que tu le dis, là ça passera. Elle est laide mais l'auteur l'assume en gros.
* Pouvoir s'identifier. Mais ça je ne pense pas que ce soit valable uniquement pour les ados.
Après ce n'est pas une recette magique, mais ce que j'ai retiré de mon expérience avec des ados