La mare aux nénuphars

Syven a écrit :

Celia a écrit :Et je me demande aussi si avoir un autre salaire (copain, mari, femme, etc) à la maison n'aide pas aussi.
Même en ayant une démarche pro, je me verrai mal me mettre à mi-temps (même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque ) Si ton compagnon est au chômage ou si tu es célibataire, tout devient toujours un peu plus compliqué (niveau financement de sa propre vie j'entends, parce qu'il y a aussi des avantages )

C'est clair qu'un conjoint avec un bon boulot, ça aide.

Oh que oui sans contexte !

Pour ma part, je vais me livrer à une expérience que mes proches estiment risquée dans un peu plus d'un mois : à la fin de mon contrat de travail, je vais prendre quelques mois pour ne faire qu'écrire.
Ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête, et je me suis décidé au début de l'été.
Il faut dire que je suis dans une situation un peu avantagée pour prendre ce genre de décision : je suis intermittent du spectacle. Un statut précaire, certes, mais qui offre aussi l'avantage de recevoir une indemnisation entre deux contrats (souvent courts et inévitablement espacés).
Bref, je m'offre une session écriture pure pendant plusieurs mois, pour avancer à vitesse grand V sur mes livres.
On verra ce que cela donne.

C'est courageux de ta part !
En même temps, ce qui est rassurant, c'est que si tu es intermittent du spectacle,
c'est un risque un peu calculé car le boulot est, hélas, assez fluctuant.
Bon courage en tout cas pour ton projet, tu dois être impatient !

Merci, Sycophante !
Ben là où j'ai pris un risque, c'est que j'ai décliné une opportunité de rempiler directement sur un nouveau contrat au sein de la même entreprise. C'est ça qui fait tiquer mes proches ('fin, proches côté familles, uniquement ).
J'ai exposé les raisons de ma décision à mon patron (qui est un gars super compréhensif) et il m'a garanti qu'il y aurait une place pour moi à mon retour.
Bon, je prends cela avec les baguettes qui s'imposent, mais c'est tout de même de bonne augure !

C'est chouette de tomber sur un patron comme ça !
Après, comme tu dis, il faut être prudent, mais c'est quand même une bonne nouvelle !

Dawood a écrit :Merci, Sycophante !
Ben là où j'ai pris un risque, c'est que j'ai décliné une opportunité de rempiler directement sur un nouveau contrat au sein de la même entreprise. C'est ça qui fait tiquer mes proches ('fin, proches côté familles, uniquement ).
J'ai exposé les raisons de ma décision à mon patron (qui est un gars super compréhensif) et il m'a garanti qu'il y aurait une place pour moi à mon retour.
Bon, je prends cela avec les baguettes qui s'imposent, mais c'est tout de même de bonne augure !

Je ne peux que t'encourager, être trop raisonnable tue...

C'est vrai, c'est une bonne opportunité ! Si tu restes dans un état d'esprit positif, ça peut carrément le faire.

Pour ma part, lors de ma dernière période de chômage, je m'étais dis que j'en profiterais pour écrire un roman. Et en fin de compte, pendant les trois mois qu'on duré ce chômage, j'étais complètement tétanisée par la "peur" (ne pas retrouver de travail). Mais je n'avais pas d'indemnité (j'étais démissionnaire) - ce qui n'aide pas psychologiquement.

Merci beaucoup à tous les trois !
La perspective de pouvoir me consacrer pleinement à écrire me réjouit totalement ! J'espère réaliser mes objectifs ! Le premier étant de boucler le challenge 2011 dans dans les temps (et si possible, avec un mois d'avance )

Dawood a écrit :Merci beaucoup à tous les trois !
La perspective de pouvoir me consacrer pleinement à écrire me réjouit totalement ! J'espère réaliser mes objectifs ! Le premier étant de boucler le challenge 2011 dans dans les temps (et si possible, avec un mois d'avance )

j'aime énormément ta phrase dans ta signature heuu oui c'est un petit hors sujet oups désolée. Je te souhaites plein de bonheur avec tout ce temps offert et surtout que tu finisses ton challenge !

Témoignages et informations intéressantes dans ce fil.
Je ne pense pas non plus pouvoir un jour vivre de ma plume (même si j'en nourris secrètement l'ambition ) mais un temps partiel ce serait bien. Enfin, pour l'instant pas de souci, mon emploi du temps d'étudiante m'offre quelques heures par-ci par-là 3 jours par semaine. J'en profite donc pour avancer autant que possible. Et on verra bien par la suite.

Personnellement, je n'ai pas spécialement envie de vivre de ma plume. D'abord parce que j'ai besoin de courir partout pour être heureuse (^^), ensuite parce que je n'écris jamais autant que quand je sais que je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire.
Et enfin, parce que j'adooore le métier auquel je me destine (bon, je triche, c'est lié à l'écriture, mais quand même !).

En revanche, je me ferai un plaisir de prendre des congés maternités prolongés quand viendra le moment, et je me débrouillerai pour avoir le temps d'écrire à l'envie à ce moment-là ! Mais vivre de ma plume à temps complet, vraiment, ça ne me botte pas (puis ça nécessite beaucoup de déplacements et je suis casanière ). Juste pendant des périodes

Discussion très intéressante, en effet...

Vivre de sa plume fait rêver... Encore faut-il bien en vivre...
Quand on a une famille, des crédits à rembourser à la fin du mois, mieux vaut réfléchir à deux fois avant tout abandonner pour la plume.
Comme l'ont dit certains au fil de la discussion, une carrière se construit sur du long terme. De nombreux auteurs connus l'ont été grâce à leur cinquième ou sixième livre, qui leur ont permis de remettre sur le devant de la scène tout ce qu'ils avaient produit avant.
Je me dis qu'il vaut mieux prendre son temps, peaufiner chaque livre, pour ne pas décevoir son (petit) public, se faire plaisir en attendant le gros coup de chance (ou de génie).
Tout miser sur l'écriture comporte le risque de céder aux impératifs de temps imposés par les éditeurs, et de "bâcler un peu le travail".
Le bon plan, c'est peut-être aussi de diversifier sa production, et d'avoir la chance de travailler avec plusieurs éditeurs, ce qui permet de continuer sa route en cas de brusque arrêt avec l'un d'entre eux (certains sont loin d'être des philanthropes).
En tous les cas, il est évident qu'avoir un livre d'avance évite les affres de la page blanche ! Alors un conseil à tous ceux qui tentent en vain de se faire éditer : continuez à écrire d'autres romans...

C'est amusant, je ne me suis jamais demandée si je pourrais gagner de l'argent. J'ai juste très envie que mon histoire soit bonne et que des personnes aient envie de me lire.
Mes personnages pourraient ainsi vraiment "naître".
Je voudrais pouvoir leur insuffler ce supplément d'âme que Stephen King sait mettre dans son John Caffey ou sa Dolores Claiborne.
Et le top serait de mettre mon poser mon livre dans une bibliothèque entre Dracula et Le Portrait de Dorian Gray....
Chacun son trip

Ce n'est pas juste un "trip" elophil.
Quand tu commences à publier, deux, trois, quatre bouquins, que tu vois que ton écriture se professionnalise (et te demande peut-être de plus en plus de temps) mais que, à côté, tu as toujours à faire tes 35h pour payer le loyer, la question de "vivre de sa plume" se fait plus concrète et très réelle.

Certes, c'est pas un trop, mais tout le monde n'a pas la possibilité de se lancer comme ça, même après quelques livres : des enfants, un crédit... etc.