La mare aux nénuphars

J'ai très rarement vu des guillemets pour les pensées, mais ça peut effectivement se faire (par contre, les maisons à compte d'auteur ne sont pas vraiment reconnues pour leur sérieux en matière de correction alors je ne sais pas ce que ça peut valoir )

Nariel Limbaear a écrit :J'ai très rarement vu des guillemets pour les pensées, mais ça peut effectivement se faire (par contre, les maisons à compte d'auteur ne sont pas vraiment reconnues pour leur sérieux en matière de correction alors je ne sais pas ce que ça peut valoir )

J'ai expliqué pourquoi j'avais trouvé cette façon de faire mieux. Le fait que ce soit une correctrice de maison d'édition à compte d'auteurs ou pas n'a pas grand chose à voir dans le débat. Je l'ai précisé, j'aurais pu le passer sous silence. :/

Pour les pensées j suis en focalisation interne, donc elle sont fondues dans le texte. Mais sinon, j'aurais facilement tendance à utiliser des *. Là en l'occurence, c'est plus pour des resurgences de souvenirs que des pensées, mais j'utilise italique + *.
Je suis la seule à faire ça

Je n'ai pas dit que c'était incorrect, seulement que ce n'était pas la manière la plus courante Pour un dialogue, je trouverais ça justifié, pour de simples pensées, moins, car à mon sens, on risquerait de les prendre, justement, pour du dialogue.

Nariel Limbaear a écrit :Je n'ai pas dit que c'était incorrect, seulement que ce n'était pas la manière la plus courante Pour un dialogue, je trouverais ça justifié, pour de simples pensées, moins, car à mon sens, on risquerait de les prendre, justement, pour du dialogue.

Si c'est en italique (ce que j'ai dis également, mais il est vrai que je n'ai pas précisé : entre guillemets ET en italique, puisque j'avais dit qu'elle avait "rajouté" les guillemets, rajouté à l'italique quoi), il n'y a aucune raison de les prendre pour du dialogue. Pour moi, une pensée, c'est un dialogue (enfin, monologue plutôt) intérieur. Il m'avait paru logique d'y mettre des guillemets, puisque j'en utilise dans les dialogues.

Pourtant, on peut utiliser l'italique dans un dialogue, notamment pour appuyer quelque chose. Sur une ligne de dialogue court, ça peut être donc confondu. Je trouve que l'italique suffit à séparer la pensée du texte, en plus du style mais ça c'est à part, qui au final est de la narration directe plutôt que du dialogue intérieur. J'ai utilisé le guillemets+italiques dans le cas des dialogues télépathiques par exemple, car on reste dans le dialogue.

Il m'arrive d'utiliser de l'italique pour souligner quelque chose dans un dialogue, mais ça ne va pas au delà d'un mot, au grand maximum d'une expression. Comme c'est inclus dans le dialogue et entouré par de la police "normale", il n'y a pas de confusion possible.

Ça m'est arrivé d'avoir un dialogue télépathique dans un texte, ainsi que les pensées des personnages, mais il est facile de distinguer ça soit avec le texte avant (on introduit le fait qu'il va y avoir un dialogue télépathique) soit par une incise (si je rajoute "se dit-il" ou "pense untel" on comprend bien qu'on est dans la pensée et pas dans le dialogue télépathique).

Un exemple tiré d'un de mes textes. C'est de la fanfiction, mais le principe est le même. Une conversation télépathique, suivie des pensées d'un des personnages. Je ne pense pas qu'il y a un instant de doute entre les deux. Évidemment, chaque personne fait sa mise en page comme elle le souhaite. Personnellement, depuis que j'ai adopté le système de mettre les pensées aussi entre guillemets et que je lis un livre où ce n'est pas le cas, ça me gêne. J'ai une impression de nudité, comme s'il manquait quelque chose.

Justement, avec l'incise seule pour faire la différence, je trouve ça un peu ténu

Effectivement, si tu mets "blabla", pensa-t-il y'a pas de confusion.

Il m'arrive d'utiliser l'italique et les guillemets mais uniquement parce que je suis en focalisation interne et que mes personnages discutent parfois par la pensée. Il me faut donc faire la différence entre les pensées "pour eux-même" et les dialogues.

Dans d'autres circonstances je me limite à l'italique. Pour moi les guillemets traduisent une volonté de partage.

Chez mon éditeur, (comme chez la plupart) il existe une "charte graphique" et ce genre de chose en fait partie. Autrement dit, ce n'est pas l'auteur qui en décidera au final, sauf à... insister très lourdement, peut-être, si c'est vraiment important.
En l'occurrence, dans cette charte graphique, toutes les pensées intérieures sont censées être en italique.

BettyLMDO a écrit :En ce moment je suis un peu confrontée à ce type de problèmes puisque je décris une rencontre entre deux personnages où leurs dialogues se passent uniquement par télépathie, et ce pendant plusieurs semaines, avec les pensées de la narratrice (l'un des 2 personnages) qui viennent s'ajouter.

Y'a un sujet distinct pour la télépathie

La_louve a écrit :Pour les pensées j suis en focalisation interne, donc elle sont fondues dans le texte. Mais sinon, j'aurais facilement tendance à utiliser des *. Là en l'occurence, c'est plus pour des resurgences de souvenirs que des pensées, mais j'utilise italique + *.
Je suis la seule à faire ça

Les * ça fait un peu jeu de rôle quand même, non ? Je ne l'ai jamais vu dans un livre et ça me semblerait un peu maladroit...
Sinon pour les pensées "fondues dans le texte", c'est parce que tu parles d'indirect libre, du coup la question ne se pose pas. Mais même dans les récits en focalisation interne il peut y avoir des pensées rapportées au style direct.

Pour ma part, un peu comme la_louve, je préfère largement l'indirect libre, et j'aime pas trop avoir des pensées au style direct (je crois que pour les rares exceptions où j'en ai mises, j'avais mis des guillemets et des "songea-t-il", ce genre de choses), du coup... je m'éloigne de ce sujet sur la pointe des pieds en sifflotant

Au départ, j'avais introduit beaucoup de pensées du protagoniste dans ma narration... Je les mettais en italique (les dialogues parlés, eux, étaient en gras) et entre guillemets. Cependant je me suis vite rendu compte que cela créait des confusions car j'utilisais aussi l'italique pour accentuer certains mots, ou pour indiquer qu'un personnage faisait une citation.

Au final, je suis en train de réécrire TOUTES ces pensées pour les réintégrer dans la narration avec du discours indirect libre. De toute façon, toute l'intrigue est vue par les yeux du protagoniste... Mettre en forme certaines pensées et pas d'autres n'était pas logique et n'apportait pas grand-chose.

oh ça fait longtemps que je n'étais pas venue sur ce fil !
Je me suis aussi finalement rendue compte que les intégrer dans le texte en indirect libre était plus naturel en fait lorsqu'on est en pdv interne.
Juste pour certaines scènes où il y a un rythme d'action / réaction, je les ai mise entre guillemets avec "songa-t-il" à la première pensée.