Attention à ne pas dévaloriser hâtivement le travail fourni ici : la valeur d'un texte pour nous, c'est le travail fourni dessus. La valeur dont tu parles, c'est celle que recherche l'éditeur et nous n'en sommes pas. Nous ne fonctionnons donc pas avec ce système de valeur propre aux éditeurs et très variable de l'un à l'autre puisqu'aucun ne cherche la même chose d'après nos multiples expériences.Un texte abouti n'est rien. Il suffit d'être un élève appliqué pour y parvenir. Ce qui fait la valeur d'un texte, c'est ce que l'auteur met dedans, ce qu'il va chercher en lui (ou loin de lui) pour le remplir.
Un texte abouti est quelque chose sur Cocy, car c'est la base de tout. D'autant que, à mon avis, il ne suffit pas d'être un élève appliqué pour finaliser une nouvelle ou un roman, il faut un recul, un regard critique sur ce qu'on produit qu'il n'est pas si évident de construire. Il y a aussi de grands débutants ici !
Cela se fait, mais ce n'est pas un dogme.Et je pense honnêtement qu'un atelier d'écriture comme le vôtre peut aussi aider les auteurs à faire ce mouvement, à les pousser à se surpasser.
Se contenter de leur faire retravailler la forme sans dire aux auteurs que leurs idées, le cas échéant, sont ridicules ou déjà vues ou à côté de la plaque, ce n'est sans doute pas lui rendre service...
Il faut comprendre que Cocy est au service des auteurs, ce n'est pas un cercle littéraire avec des ambitions de révolution artistique. Qu'au sein de la structure, des groupes se forment avec de telles ambitions, ce ne sera que plus intéressant pour nous et nous les soutiendrons mais sans nous éloigner de notre ligne de conduite, aider les auteurs, sans préjuger de leur talent ou de leur originalité.
Nous travaillons la forme et le fond mais toujours dans le respect de l'auteur et de ce qu'il est prêt à entendre pour progresser sans se décourager. Les coups de fouet et les caresses, l'un comme l'autre, selon ce dont a besoin l'auteur pour avancer. Donc, dire à un auteur qu'il écrit des choses "ridicules", c'est sûr, tu ne le verras pas dit de cette façon ! Cela sera dit par les bêtas, mais en douceur : pour nous, brusquer un auteur, c'est risquer de le dégoûter ou de l'enferrer dans ses idées (stéréotypées ou pas). Par contre, l'amener par les débats, les discussions, les bêtas qu'il fait ou obtient à être de plus en plus exigeant, voilà un mouvement naturel que l'on peut voir aux différents étages du forum. Mais si son plaisir est de continuer à réécrire sempiternellement Asimov, nous ne le jetterons pas pour autant comme un malpropre !