Re: Créer une langue...
Posté : mer. déc. 14, 2011 11:30 am
J'aime beaucoup te façon de procéder, Sytra.
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Il y a un point commun : le fait d'écrire le dialogue en français et de le mettre en italique pour montrer qu'il a été dit dans une langue étrangère.La différence entre vos romans, Sytra et Elikya, c'est aussi la narration, j'ai l'impression qu'elle a influencé votre façon de "régler" le problème des interlocuteurs qui s'expriment dans des langues différentes.
Justement, je pense que le contraire ne serait pas si gênant. Si on se met du point de vue d'un personnage, que ce soit à la première personne ou à la troisième, on peut estimer normal qu'il ne comprenne pas tout ou pas du tout des langues étrangères. Et, d'une certaine façon, ces discussions dont il est exclu peuvent participer au suspense, et faire que le choc d'une révélation en sera d'autant plus spectaculaire. Du coup, je pense que les discussions en langues étrangères qui ne sont pas traduites doivent être utiles, et pas trop nombreuses pour mieux éveiller la curiosité du lecteur.Scipion a écrit :Et ça me parait un point pas tout à fait secondaireRoanne a écrit :(oui mais au moins, le lecteur il comprend tout... )
Il y a aussi des histoires où on se place d'un point de vue omniscient: il est alors important que le lecteur comprenne ce qui se dit, mais qu'il comprenne également que certains personnages n'ont pas obtenu l'information!Siana a écrit :Si on se met du point de vue d'un personnage, que ce soit à la première personne ou à la troisième, on peut estimer normal qu'il ne comprenne pas tout ou pas du tout des langues étrangères. Et, d'une certaine façon, ces discussions dont il est exclu peuvent participer au suspense, et faire que le choc d'une révélation en sera d'autant plus spectaculaire. Du coup, je pense que les discussions en langues étrangères qui ne sont pas traduites doivent être utiles, et pas trop nombreuses pour mieux éveiller la curiosité du lecteur.
Pour une phrase étrangère d'emblée traduite, on pourrait parfois s'interroger sur son utilité, ou sur la pertinence de faire passer l'information au lecteur alors que le personnage reste à ne rien comprendre.
En fait, il semble que tout soit question de situation et de contexte pour le choix de la langue et de la façon dont elle est présentée.
Ce que tu dis est très pertinent et, pour le cas de mon roman, c'était le premier choix que j'avais fait : que le lecteur en sache autant que mon héroïne, et vive le choc de la révélation avec elle. Mais par la suite, et vu que mon héroïne à la "révélation" assez tard dans l'histoire, je me suis dit qu'il pouvait être encore plus intéressant pour moi de jouer sur l'inverse. C'est une tension différente que j'ai choisi de faire monter : au lieu que la tension se base sur l'incompréhension de mon héroïne (et du lecteur), elle va se baser sur le différentiel d'informations connues entre mon héroïne et mon lecteur. Et je souhaite que le lecteur en vienne à se demander quand est-ce que mon héroïne va découvrir le pot aux roses.Siana a écrit :Justement, je pense que le contraire ne serait pas si gênant. Si on se met du point de vue d'un personnage, que ce soit à la première personne ou à la troisième, on peut estimer normal qu'il ne comprenne pas tout ou pas du tout des langues étrangères. Et, d'une certaine façon, ces discussions dont il est exclu peuvent participer au suspense, et faire que le choc d'une révélation en sera d'autant plus spectaculaire. Du coup, je pense que les discussions en langues étrangères qui ne sont pas traduites doivent être utiles, et pas trop nombreuses pour mieux éveiller la curiosité du lecteur.
Pour une phrase étrangère d'emblée traduite, on pourrait parfois s'interroger sur son utilité, ou sur la pertinence de faire passer l'information au lecteur alors que le personnage reste à ne rien comprendre.
Je me suis jamais livrée à l'exercice, mais je voudrais juste préciser que ton lecteur ne va pas chercher un traité de grammaire extra-terrestre. Une langue a beau être ou ne pas être profondément travaillée par son auteur, ça n'a pas beaucoup d'importance dans le texte. Parce que le lecteur n'aura qu'une minuscule trace de tout ce travail de création de la langue. Dans un roman, seule l'histoire existe, seul le récit est livré au lecteur. Le tout est de donner l'illusion qu'il y a réellement une autre langue. Et je pense que ça, ça se transmet plus par petites touches que par la création intégrale d'un autre langage...Ce qui m'inquiète c'est plus la crédibilité de la langue créée et moins la manière dont je vais l'utiliser. Beaucoup le font et pourtant je ne pense pas que ce soit à la portée de tous de créer une langue qui tienne la route, avec ses irrégularités et particularités.
J'ai travaillé dessus mais j'ai bien trop l'impression de tomber dans le ridicule ou la parodie. Si certains ont des conseils à ce niveau là, je suis preneuse.
Le souci, c'est à qui la décrire. Dans la logique, ceux de ce monde la connaisse et les personnages qui vient de notre monde (car l'histoire commence dans notre monde) l'entendent donc ils se contentent de répéter.Milora a écrit :Pour la prononciation, tu peux t'arranger pour qu'un personnage la décrive, non ?
J'en ai 4 en faitMilora a écrit :Oh, tu as un personnage qui vient de notre monde ?
Pas mal comme idéeMilora a écrit :Mais alors ça règle facilement la question ! Je pense que tu peux tout à fait le faire s'étonner sur tel son, avoir du mal à prononcer tel mot, remarquer que telle sonorité est jolie, etc. Tous ces prétextes pour glisser une explication sur la prononciation au lecteur !
Ah je ne savais pas, ça. C'est marrant comme prononciationMilora a écrit :Je me rappelle de la scène de HP 4 où Krum écorche le prénom d'Hermione, et où elle en profite pour lui explique comme on le prononce. La rumeur voulait que la scène ait été placée là par JK Rowling pour répondre aux nombres fans qui lui demandaient si ça se prononçait "Hermi-wouanne".