Nariel a écrit :Justement, beaucoup qui s'auto-éditent dans cette optique de sortir du système éditorial font appel à des correcteurs/maquettistes et se retrouve lus proche de l'illustrateur au niveau des directives et du choix, donc avec plus de possibilité d'avoir une couverture qui lui plait
La maquette, c'est de la technique et il vaut quand même largement passer par un pro, or les pros se font payer - sauf si on a la chance d'en connaître un personnellement. Sinon, on peut toujours faire une maquette, bien sûr, mais elle risque d'être un peu moins bonne.
Pour ce qui est de la couverture, je sais bien que les éditeurs ne font pas toujours celle que l'auteur voudrait. Je sais aussi que certaines d'entre elles sont clairement ratées. Cependant, faire/choisir soi-même sa couverture, ça veut dire avoir un illustrateur doué sous la main et qui accepte de bosser gratuitement (une couve coûte plusieurs centaine d'euros à un éditeur) ou tomber sur une illustration libre de droit qui corresponde au roman... Ce qui semble difficile, même si ce n'est pas impossible.
Les corrections, il est possible de s'en affranchir si on a une bonne orthographe, un bon correcteur orthographique et plusieurs lecteurs volontaires.
En revanche, rien ne remplace de bonnes corrections éditoriales.
Nariel a écrit :La distribution, c'est surtout ça qui pénalise au final, beaucoup n'ont pas le courage/volonté/tactique pour réussir à se vendre, et les libraires refusent parfois de les vendre (et là, je suis plutôt dans leur sens, parce qu'ils n'ont pas que ça à faire de trouver le chef d’œuvre dans la poubelle qu'est malheureusement l'auto-édition pour la plupart des gens qui la pratiquent).
Voilà.
Bon, les petits éditeurs ont très peu de diffusion en librairie eux aussi, mais un peu plus quand même, et puis ils ont les salons, et ils sont chroniqués. S'auto-éditer est une démarche tellement solitaire...
Personnellement, je serai incapable de vendre un roman et de convaincre les gens de le lire s'il n'avait pas été choisi et défendu par une maison d'édition. J'aurais l'impression d'être un imposteur.
Enfin, passer ses soirées et ses week-ends à vendre son roman, c'est ne pas le passer à écrire, bêta-lire et progresser. Moi j'ai toujours voulu être auteur, pas VRP.
mariesb a écrit :Tiens, ça me rappelle une discussion ce week-end avec mon frère. Je parlais de Bragelonne, il me sort "Non mais c'est une petite maison d'édition ça, personne connaît". Et quand au salon du livre il se tournait vers des maisons d'édition du genre gallimard, l'école des loisirs, j'étais dépitée qu'il juge que les plus petits éditeurs ne vaillent pas la peine. (surtout que sans être de la taille de gallimard, bragelonne est quand même une maison d'édition qui est déjà pas mal reconnue)
Bragelonne est un mastodonte de l'édition. Cette maison est plus "grosse", en terme de ventes et de personnel, que pas mal de maisons beaucoup plus connues, du genre Stock (presque 60 salariés, 10 millions de chiffre d'affaire, un catalogue long comme le bras). Je pense que la réaction de ton frère reflète plus l’ostracisme général dans lequel on tient le
genre (la SFFF). S'il pense que personne ne connaît Bragelonne, n'est-ce pas plutôt une manière de dire que la fantasy, ce n'est pas sérieux ?
J'écris moi-même de la fantasy et je connais cette réaction quand j'en parle à ma famille. Je suis habitué.