Or nous avons en commun d'être des familles de lecteurs, rôlistes ou du moins joueurs, gourmands, voyageurs, assez proches par l'imaginaire
Mon fils est "HPI" - Haut potentiel intellectuel, càd "précoce"(et je pense que mon mari et moi l'étions aussi, même si à l'époque ce n'était pas un "diagnostic" comme maintenant) - et du coup comme il a non seulement un QI élevé mais hélas aussi certains des problèmes qui vont avec (non, ce n'est pas toujours qu'un avantage), je me suis renseignée.
Eh bien, aussi bizarre que cela puisse paraitre, le goût pour l'imaginaire est une des choses que l'on retrouve souvent chez les précoces (avec les réflexions sur la mort). De plus, les précoces ont tendance à se "reconnaître", ma meilleure amie depuis le collège l'est aussi - amitié basée au départ sur un même amour des chevaux et de la SF (et sa fille l'est aussi).
Les HPI, représentent 5% de la population, c'est donc normal d'en croiser (surtout, donc, dans des univers un peu geek ou liés à l'imaginaire).
Mais 30% des précoces ont des soucis scolaires (dispraxie, manque de méthode...) parce que le QI ne fait pas tout (de plus, dans le cas des précoces, ce n'est pas tant qu'ils sont "plus intelligents", c'est juste que les infos ne passent pas par un "long" cheminement intellectuel mais par des "raccourcis"). Le QI n'est qu'un potentiel, et c'est comme les piles, il s'use si on ne s'en sert pas, ou pas bien !
L'ouverture d'esprit et les encouragements à travailler, à ne pas se décourager au premier échec... sont très importants pour "nourrir" ce potentiel et le développer. D'autant que souvent notre entourage minimise l'intérêt de la lecture et de l'écriture. Aux yeux de beaucoup, écrire (j'entends quelque chose d'éditable), c'est facile, tout le monde peut le faire, et le travail qui est derrière est nié (
pour se sentir moins seuls !
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Le "Vingt fois sur le métier..." ne date pas d'hier, mais il a encore de beaux jours devant lui !
Quant au vrai "génie" créatif, il est évident en musique (tous les gamins sursollicités dans ce domaine ne deviennent pas Mozart), en Arts et en sciences, penser qu'en littérature il n'a pas de place est un peu mépriser le domaine. Après, le propre du génie est d'être l'exception, mais comme disait Célia et je ne sais plus qui avant elle, personnellement qu'il existe des Rimbaud ça m'émerveille au même titre que des Léonard de Vinci, des Picasso et des Einstein.
Dans tous les domaines créatifs intervient une mystérieuse alchimie entre l'intelligence, l'éducation, la personnalité, les rencontres de la vie, l'expérience... Même si la part de chaque n'est pas quantifiable exactement (fort heureusement !) ( - et là, la bêta-lectrice en moi se dit "mmmm, j'ai mis 2 adverbes en -ment, un peu lourd !"
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