ancz a écrit :D'après ce que j'avais compris, l'épée était un peu l'arme du corps à corps, car plus maniable que les autres armes, utilisée après les armes permettant plus d'allonge, comme les lances, ou ayant une certaine spécificité, comme les fléaux qui étaient utilisés pour briser le bras tenant le bouclier.
C'est vrai, l'épée n'est pas la seule arme du chevalier, loin de là. La lance est l'arme de base du cavalier, de manière générale.
Mais celle-ci devient vite inutile dès que l'ennemi se rapproche et c'est là que l'épée (ou une autre arme plus courte) pouvait être utile. De manière générale, l'épée est une arme maniable, plus facile d'utilisation que la hache ou le fléau d'armes, par exemple (ce dernier n'était d'ailleurs pas une arme de cavalier). Et il me semble qu'il n'y avait pas vraiment d'art de l'escrime avant l'apparition de la rapière, c'est à dire jusqu'à la fin du XVème siècle à peu près.
ancz a écrit :Sinon, il me semble que ce sont les lames courbes qui sont les plus efficaces contre les armures lourdes.
A ma connaissance (mais je suis loin d'être un spécialiste) il y avait peu de lames courbes au moyen-âge, du moins en Occident.
Elles ont été utilisées massivement par les Arabes et les Turcs (les "cimeterres"), mais plutôt à la fin du moyen-âge, vers le XV-XVIIème siècle. Elles n'avaient quasiment pas l'effet "cotondant" (blessure par écrasement) de l'épée et elles étaient donc peu efficaces contre une plaque d'acier.
En revanche, leur courbure leur conférait un avantage contre un adversaire disposant seulement de quelques éléments d'armure (sur lesquels la lame glissait, sans perdre sa force et sans se bloquer, permettant de reprendre son attaque plus facilement). Elles étaient donc plus maniables. Et leur tranchant était redoutable contre un adversaire sans armure ou avec une armure souple.
Ce type d'arme a aussi été utilisé par les marins et les pirates (vu qu'on ne se bat pas en armure de plates sur le pont d'un navire
)
Quant aux sabres courbes, ils sont devenus l'arme privilégiée de la cavalerie en occident, mais bien plus tard.
Contre les chevaliers, les armes les plus efficaces étaient plutôt les armes d'hast (lance, hallebardes, gouges et autre saletés : on embrochait le chevalier lancé au galop, ou on tranchait les jarets des chevaux) utilisées par des formations de soldats très serrées. Et bien sûr, les armes de jet (les fameux arcs "long bow" anglais de Crécy et d'Azincourt, par exemple, qui ont fauché la chevalerie française).
On utilisait aussi des lames très courtes pour achever ou menacer les chevaliers blessés et tombés de cheval (les "miséricordes", sorte de dagues effilées, qu'on glissait entre les plaques de l'armure)
.
