La mare aux nénuphars

Blanche a écrit :*Blanche est totalement traumatisée...*

Tu fais partie du club toi aussi ?

Blanche a écrit :*Blanche est totalement traumatisée...*


Ok, je
(ben zut, je venais d'arriver...)

Hin hin, je ne serai pas le seul à avoir perdu ma réputation sur ce fil.
Je

Euh non en fait je reste.

Ellie a écrit :mieux vaut une scène de sexe raté réussie qu'une scène de sexe réussi ratée

C'est mignon, mais du coup, je ne sais pas si on peut encore dire que c'est une scène de sexe ? En tout cas on s'en fiche, si c'est émouvant et touchant.

Blacky a écrit :je trouve aussi que mettre une emphase sur les sensations/sentiments (comme le disait Beorn, si je ne me trompe pas)

Oui, c'est bien ce que je voulais dire, mais pas seulement : il s'agit de faire en sorte que la scène continue à nous raconter une histoire (avec tout ce que ça implique : les personnalités, les sentiments ou non, le sens que cela a pour les personnages, etc.) et non juste nous décrire deux corps en train de copuler.
Je pense que c'est la grande différence entre le porno et la scène de sexe : le porno ne raconte aucune histoire.

Cela me fait penser à ce que dit le livre de John Truby sur l'art d'écrire un scenario à propos des dialogues. Les dialogues ont trois fonctions selon lui :
1) faire avancer l'intrigue (révélations, action, information...)
2) faire avancer le conflit "moral" (opposition "morale" entre des personnages défendant différentes valeurs)
3) introduire du symbole (par des répliques marquantes, des mots forts etc.)

Un mauvais dialogue n'utilise qu'une seule fonction.
Un bon dialogue utilise les trois à la fois.

Pour la scène de sexe, je dirais que c'est pareil : elle a une fonction érotique (ne nous cachons pas cet aspect ), mais si elle ne mise que là-dessus, elle sera probablement ratée. Elle doit aussi faire avancer l'intrigue, le conflit moral et enrichir la fonction symbolique.
Euh, ce n'est pas clair peut-être ?
En résumé : pour qu'une scène de sexe soit réussie, il faut qu'elle ne soit pas seulement une scène de sexe.

Dans la nouvelle de Blacky et Macalys, ce qui fonctionne, c'est que la scène est un élément d'une histoire déjà bien construite (un couple qui souffre, avec deux femmes différentes, écartelées entre leurs valeurs : la scène de "sexe" [ ] vient comme un aboutissement et une révélation).

Ellie a pas tord, il y a une saga de livres canadien avec une petite héroïne toute mimi, que j'avais trouvé (à l'époque) atypique et sa première relation ça ne se passait pas "bien". Disons que c'était pas une histoire de panne ou autre, mais qu'une première fois peut se faire... en plusieurs fois au final. C'était vraiment bien décrit, y avait la maladresse, la pression et toutes les questions... Effectivement je m'en rappelle toujours.