Absolument. C'est d'ailleurs chez les éditeurs un frein à la recherche de "nouveaux" auteurs : après avoir choisi un manuscrit, ils se demandent toujours sur qui ils vont tomber et si l'auteur ne va pas se braquer à la moindre demande.
Les auteurs d'expérience peuvent toujours râler mais au fond, ils savent corriger un texte. Ce n'est pas toujours le cas des débutants, car cela s'apprend.
Un de nos arguments pour passer des partenariats avec les éditeurs est justement de leur dire qu'ici, grâce à la bêta-lecture, les auteurs sont habitués au principe des corrections. Nous n'avons pas de problème avec l'idée qu'un texte peut être amélioré, qu'un regard extérieur est le bienvenu. Et nous sommes
aussi habitués à refuser les demandes qui nous semblent trahir le texte. C'est appréciable, pour un éditeur, de savoir que l'auteur sait où il va et peut faire le tri entre les remarques qui améliorent le texte et les autres.
En ce qui concerne les nouvelles, j'ai été membre de comité de lecture moi aussi, pour deux AT qui ont drainé chacun plus de cent textes. Les décisions se prenaient en groupe avec parfois un coup de coeur de l'éditrice. Pour qu'un texte soit retenu, il ne fallait pas nécessairement qu'il tape dans l'oeil de tout le monde, mais au moins que personne ne s'y oppose.
Je me souviens de la fiche de lecture que l'on postait sur un forum caché avec les "points positifs" et "points négatifs", on mettait une note sur 5 et un commentaire global. Souvent une discussion s'engageait avec les autres membres du comité (coucou pingu ! C'est la séquence souvenirs
).