[A] Mieux lire pour mieux écrire
Re: Mieux lire pour mieux écrire
Pour moi, la lecture est avant tout de la distraction. Il est bien évident que je ne lis pas un roman à thème de la même façon qu'un roman à histoire. J'aime apprendre les auteurs avant de lire leurs œuvres, cela permet de mieux comprendre leurs livres et leurs styles. Non, je ne prend pas de note. Je relève quelques tournures ou citations.
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- takisys
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Re: Mieux lire pour mieux écrire
Je ne prends pas de notes, mais lorsque je referme un livre, que mon cœur bat la chamade, que je me sens bluffée, je prends le temps de me poser des questions.
à commencer par : Comment l'auteur s'y est pris ?
Ou bien la réponse me vient toute seule évidente et claire, ou alors je pars à la recherche d'indices, je relis les passages qui m'ont marqué.
à commencer par : Comment l'auteur s'y est pris ?
Ou bien la réponse me vient toute seule évidente et claire, ou alors je pars à la recherche d'indices, je relis les passages qui m'ont marqué.
Re: Mieux lire pour mieux écrire
Je pense qu'un bon roman est un livre auquel on y repense lorsque l'on a terminé de le lire. J'ai souvent en mémoire des passages d'un roman que j'ai lu il y a bien longtemps.
Cela m'es déjà arrivé de reprendre un livre et rechercher des passages que j'ai apprécié.takisys a écrit :Ou bien la réponse me vient toute seule évidente et claire, ou alors je pars à la recherche d'indices, je relis les passages qui m'ont marqué.
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- Gaël
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Re: Mieux lire pour mieux écrire
Salut à toi !
Moi je te consseillerai de commencer par les références, les dits classiques, car ce sont des valeurs sures de la litterature ! et qui plus est leur nombre est conséquent, et leur prix bien moins cher ! (poche)
Moi je te consseillerai de commencer par les références, les dits classiques, car ce sont des valeurs sures de la litterature ! et qui plus est leur nombre est conséquent, et leur prix bien moins cher ! (poche)
- Milora
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Re: Mieux lire pour mieux écrire
Tiens, Nexen, si tu passes encore par là, je serais curieuse de savoir ce que tu as pensé de tes lectures !
A mon avis, on se nourrit de nos lectures de deux façons :
- la première, la plus chouette, c'est inconsciemment. On a beau théoriser tout ce qu'on veut et être contre l'idée d'Inspiration miraculeuse (que je trouve moi aussi fumeuse), l'écriture ça passe par une grande part d'inconscient. On écrit à travers notre propre expérience, notre propre sensibilité. Donc lire, lire, rien que lire, peu importe si on n'y réfléchit pas, ça nous apporte quelque chose - toujours. D'abord ça nous apporte des exemples, mais pas au sens de modèles à suivre à suivre ; plutôt au sens où ça nous présente un panel de romans, de textes qui ont traité le récit à leur façon, différente pour chacun. Parce que si on cherche à écrire des romans, encore faut-il savoir à quoi ça ressemble, un roman. Et d'ailleurs, plus que savoir : faut l'avoir intégré pour avoir en tête qu'un roman, c'est pas comme les trois livres qu'on a pu lire, et c'est pas une définition et des règles à suivre ; mais c'est beaucoup plus, c'est plein de possibilités différentes qui ont (ou pas encore) été testées. D'où l'intérêt de lire plein plein de choses différentes. (Et puis concrètement ça limite le risque de croire avoir l'idée de génie du siècle alors que ça a déjà été fait cent fois )
Bref, je suis pas claire
- la deuxième façon, c'est celle que tu évoques (mais qui à mon avis est presque moins importante que la première) : un décorticage du texte. Mais en fait je pense que ça passe surtout par de l'observation, plus que par la démarche du "je vais décortiquer pour voir". Je veux dire qu'à mon avis, ça marche pas trop trop de se dire "je vais lire un livre (ou décomposer le livre que je viens de finir) pour en tirer une liste des techniques employées par l'auteur, parce que visiblement ça marche très bien". A mon avis, il faut plutôt garder l'esprit observateur au cours de toutes les lectures - et tous les récits d'histoire (BD, cinéma, séries, etc.) - sans réellement chercher à en tirer quelque chose mais en pensant à comparer, à se demander quels sont les points communs, à identifier tel type de questionnements. Bref, à faire des liens entre les choses (genre : tiens, c'est marrant il y a toujours une certaine similitude dans les bagarres dans ce que j'ai lu ! Je regarde de plus près... Ah oui, ça tient au rythme. D'abord le héros gagne, puis il perd, puis il gagne in extremis. C'est marrant, ça... Ah ben en fait c'est parce qu'il doit falloir présenter un héros qui est en danger tout en ne nous laissant pas croire qu'il n'a aucune chance parce que sinon y a pas de tension, et s'il est en danger ça donne tout son suspense à la scène, autrement ce serait ennuyeux... Tiens, je vais regarder dans ma mémoire si c'est toujours comme ça dans ce que j'ai lu ! Et puis je regarderai à l'avenir, quand je lirai une scène de bagarre...) (exemple improvisé et bidon, hein)
Bref, à mon avis ce qui aide c'est davantage un état d'esprit observateur quand on lit, que des méthodes pour décortiquer les oeuvres. Juste s'interroger sur les choses, garder l'esprit alerte. Sinon ça devient mécanique et on perd l'essence de la chose - à savoir maintenir une vision d'ensemble. Parce que ça me semble la seule manière d'avoir une réflexion personnelle sur l'écriture, or sans réflexion personnelle on finit par juste recopier des choses qu'on a lues (réflexion consciente ou juste sensibilité pas formulée)...
Sinon tu peux aussi lire des ouvrages d'analyse littéraire, mais c'est un peu rébarbatif/indigeste ; et là aussi, c'est surtout une béquille pour stimuler sa propre réflexion que des modes d'emploi. (D'ailleurs, je pense que tout étudiant a pensé à un moment ou à un autre que le critique qu'il est en train de lire a pas lu le même roman que lui, voire l'a lu sous l'effet de stupéfiants Mais bon c'est pas tous, y en a qui sont quand même, comment ils disent ? "stimulants intellectuellement" )
Je précise que je parle pas ici des bouquins comme Lavandier qui décortiquent la technique d'écriture, mais des bouquins sans doute plus universitaires qui analysent un livre particulier, ou un aspect des livres (Roland Barthes, etc.)
Et tout ça àmha bien sûr
Je trouve que ce serait super rébarbatif de prendre des notes ! En plus, on aurait tendance à se focaliser sur des détails, telle phrase jolie, telle technique à tel paragraphe...Anaïs a écrit :Hello !
Je reprends un fil de discussion qui n'a pas été animé depuis quelques mois, mais j'aimerais aller un peu plus loin dans le questionnement qui lui a donné lieu.
Mieux lire pour mieux écrire, d'accord, mais quand vous lisez pour apprendre de vos auteurs favoris, avez-vous une technique précise pour décortiquer leurs œuvres ? Vous prenez des notes ?
A mon avis, on se nourrit de nos lectures de deux façons :
- la première, la plus chouette, c'est inconsciemment. On a beau théoriser tout ce qu'on veut et être contre l'idée d'Inspiration miraculeuse (que je trouve moi aussi fumeuse), l'écriture ça passe par une grande part d'inconscient. On écrit à travers notre propre expérience, notre propre sensibilité. Donc lire, lire, rien que lire, peu importe si on n'y réfléchit pas, ça nous apporte quelque chose - toujours. D'abord ça nous apporte des exemples, mais pas au sens de modèles à suivre à suivre ; plutôt au sens où ça nous présente un panel de romans, de textes qui ont traité le récit à leur façon, différente pour chacun. Parce que si on cherche à écrire des romans, encore faut-il savoir à quoi ça ressemble, un roman. Et d'ailleurs, plus que savoir : faut l'avoir intégré pour avoir en tête qu'un roman, c'est pas comme les trois livres qu'on a pu lire, et c'est pas une définition et des règles à suivre ; mais c'est beaucoup plus, c'est plein de possibilités différentes qui ont (ou pas encore) été testées. D'où l'intérêt de lire plein plein de choses différentes. (Et puis concrètement ça limite le risque de croire avoir l'idée de génie du siècle alors que ça a déjà été fait cent fois )
Bref, je suis pas claire
Ouais, en fait l'avantage des classiques, c'est que s'ils ont passé le temps et qu'ils sont étudiés à l'école, c'est pas juste une sorte d'effet de mode parmi les profs de lettres. C'est le plus souvent parce qu'ils ont tenté quelque chose qui n'avait pas été fait, ou qu'ils ont poussé au maximum un mouvement littéraire. Du coup ça peut être intéressant à lire, pour voir des façons d'écrire bien identifiées, bien caractéristiques... Enfin c'est comme ça que je les vois, personnellement. (Et je parle des classiques au sens scolaire du mot, pas des romans qui sont des mastodontes d'un genre comme Tolkien dans la fantasy - encore que...!)louloutre a écrit :Moi je te consseillerai de commencer par les références, les dits classiques, car ce sont des valeurs sures de la litterature ! et qui plus est leur nombre est conséquent, et leur prix bien moins cher ! (poche)
- la deuxième façon, c'est celle que tu évoques (mais qui à mon avis est presque moins importante que la première) : un décorticage du texte. Mais en fait je pense que ça passe surtout par de l'observation, plus que par la démarche du "je vais décortiquer pour voir". Je veux dire qu'à mon avis, ça marche pas trop trop de se dire "je vais lire un livre (ou décomposer le livre que je viens de finir) pour en tirer une liste des techniques employées par l'auteur, parce que visiblement ça marche très bien". A mon avis, il faut plutôt garder l'esprit observateur au cours de toutes les lectures - et tous les récits d'histoire (BD, cinéma, séries, etc.) - sans réellement chercher à en tirer quelque chose mais en pensant à comparer, à se demander quels sont les points communs, à identifier tel type de questionnements. Bref, à faire des liens entre les choses (genre : tiens, c'est marrant il y a toujours une certaine similitude dans les bagarres dans ce que j'ai lu ! Je regarde de plus près... Ah oui, ça tient au rythme. D'abord le héros gagne, puis il perd, puis il gagne in extremis. C'est marrant, ça... Ah ben en fait c'est parce qu'il doit falloir présenter un héros qui est en danger tout en ne nous laissant pas croire qu'il n'a aucune chance parce que sinon y a pas de tension, et s'il est en danger ça donne tout son suspense à la scène, autrement ce serait ennuyeux... Tiens, je vais regarder dans ma mémoire si c'est toujours comme ça dans ce que j'ai lu ! Et puis je regarderai à l'avenir, quand je lirai une scène de bagarre...) (exemple improvisé et bidon, hein)
Bref, à mon avis ce qui aide c'est davantage un état d'esprit observateur quand on lit, que des méthodes pour décortiquer les oeuvres. Juste s'interroger sur les choses, garder l'esprit alerte. Sinon ça devient mécanique et on perd l'essence de la chose - à savoir maintenir une vision d'ensemble. Parce que ça me semble la seule manière d'avoir une réflexion personnelle sur l'écriture, or sans réflexion personnelle on finit par juste recopier des choses qu'on a lues (réflexion consciente ou juste sensibilité pas formulée)...
Sinon tu peux aussi lire des ouvrages d'analyse littéraire, mais c'est un peu rébarbatif/indigeste ; et là aussi, c'est surtout une béquille pour stimuler sa propre réflexion que des modes d'emploi. (D'ailleurs, je pense que tout étudiant a pensé à un moment ou à un autre que le critique qu'il est en train de lire a pas lu le même roman que lui, voire l'a lu sous l'effet de stupéfiants Mais bon c'est pas tous, y en a qui sont quand même, comment ils disent ? "stimulants intellectuellement" )
Je précise que je parle pas ici des bouquins comme Lavandier qui décortiquent la technique d'écriture, mais des bouquins sans doute plus universitaires qui analysent un livre particulier, ou un aspect des livres (Roland Barthes, etc.)
Et tout ça àmha bien sûr
Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)