blackwatch a écrit :Mais personnellement, ce qui m'a le plus touchée dans la fin du SDA, c'est la décision de Frodon de partir de la Comté parce qu'il est trop différent, ce qu'il a passé comme épreuves lui a coûté trop cher pour qu'il puisse reprendre sa vie d'avant.
Tout pareil !
C'est avec ce roman je crois que j'ai compris qu'on pouvait "mourir" de bien des façons, ou du moins se perdre, vaincre pour sa cause mais perdre à titre personnel.
Frodon est condamné à se comporter comme un ancien junkie avec en plus les séquelles d'une blessure qui ne guérira jamais vraiment.
J'ai vraiment apprécié que Tolkien aille jusqu'au bout, qu'il montre comment chacun des hobbits vit dans les années qui suivent le retour dans la comté. On retrouve le rythme du tout début, c'est cohérent, et surtout on peut voir les conséquences de leurs actes et de leur choix, ce qui est important vu l'importance de la Comté (c'est ce qui justifie tout le reste, dont le sacrifice de Frodon).
blackwatch a écrit :Tout ça pour dire que les bastons, c'est très bien - pas moi qui dirai le contraire - mais ce ne doit pas être forcément une étape obligée pour la fin d'un livre.
D'ailleurs, en rapport avec la fin du SDA, Truby dit la même chose : ce qui nous touche le plus, c'est de voir le développement du héros, comment ce dernier s'est transformé depuis le début et ce qu'il a personnellement appris des épreuves. Que cela passe par une bataille ou non, c'est à l'auteur de voir
Entièrement d'accord !
A titre personnel, je n'aime pas trop quand la toute fin est encore sur un "champ de bataille", ça me donne l'impression que c'est expédié.
Dans les Harry Potter, il y a peut-être des confrontations finales, mais les romans ne se terminent jamais là-dessus ! Et c'est très important, surtout pour la transition vers le tome suivant.
Puis beaucoup de romans ne contiennent aucune bataille. A titre personnel, je n'en écris pas. Il existe toutes sortes de types de confrontations, de façon d'amener les changements des personnages, leur révélation, ou au contraire de montrer pourquoi ils ne sont pas capable d'évoluer.
Beorn a écrit :Dans "L'histoire dans fin", il n'y a pas vraiment de grande bataille non plus : c'est la fin du monde et sa renaissance (je parle du film, je n'ai pas lu le livre).
Du coup, pour cet exemple précis, ce n'est pas la vraie fin : le film s'arrête au milieu du roman, dont la deuxième moitié est beaucoup plus dure, pour ne pas dire sordide par certains aspects.
Mais je l'ai lu à l'âge de 13 ans, je ne me souviens plus du tout de quelle façon l'enfant parvient à s'échapper.
Il faudrait que je le relise, parce que c'est vraiment un super bon roman. Le film est sympa mais très très très édulcoré.
En tout cas, pour le sujet "d'où finir son roman", je trouve que la lecture de Truby est très intéressante justement parce qu'il en parle.
Pour lui, il faut vraiment savoir s'arrêter au juste moment, sinon il y a risque de repartir sur une autre histoire. Il faut que je ressorte ça, mais c'est à mettre en parallèle avec la construction de son roman, le choix des scènes et leur ajustement.