Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

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tigrette
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par tigrette »

Le doute est salutaire et nécessaire, c'est mon meilleur outil, à tous les stades de l'écriture (conception, rédaction et bien sûr révision)
C'est le signe qu'on a un regard critique sur son texte, et c'est indispensable à mon sens pour bien écrire (style, intrigue etc).
Moi aussi, je me pose mille questions, j'ai toujours l’impression que mon intrigue est nulle, qu'on s'ennuie, que mon style est plat et mes idées sont répétitives. Résultat ça me pousse à trouver des idées, des accroches plus fortes, à me renseigner sur les techniques scénaristiques, à rendre mon écriture plus efficace, plus fluide, plus riche.

Bref, si tu doutes, c'est que tu es sur la bonne voie. L'essentiel est d'aller au bout du projet, c'est le plus difficile.
Un truc qui aide : un lecteur de confiance qui remonte le moral tout en ayant l'oeil critique.

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Zela
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Zela »

Merci pour ce fil, Isa !

Pour ma part je doute en permanence et de tout (franchement, on m'a même conseillé d'arreter ces remises en question perpétuelles si je ne voulais pas me perdre) mon seul remède c'est de me dire que j'ai le temps, que les choses se mettront en place d'elles-même quand le moment sera venu. En tout cas c'est ce que je me dis au début, ensuite, quand le projet est suffisement étoffé, je passe en mode *je t'aurais! Si jamais le doute revient, je mets le projet dans un tiroir et je fais autre chose.
Des éléments se mettent aussi en place d'eux-même dans le subconscient, ça travaille en coulisses, et puis ils surgissent comme une évidence.

Après, j'avoue que la pratique régulière d'un art-martial m'a aussi appris qu'il ne faut pas reculer mais au contraire avancer, (de même qu'il ne faut jamais tirer(tirer vers soi = manifestation de l'égo), mais pousser) et ça me sert énormement dans le vie de tous les jours.

Les notions de pleins et de vides me sont aussi très utiles. Parfois si je suis coincée ou trop angoissée sur un texte et que le doute est trop fort, j'essaie de rester très technique et de le traiter comme une image, du coup je sors du ressenti souvent négatif et je prends de la distance avec le texte. Je repère où se trouvent les vides (manque de densité, de descriptions par exemple) et les pleins (Trop d'info, trop d'action...). Une fois que j'ai fait ça, j'applique les principes de peinture : Matière, texture, lumière, couleur et puis les cinq sens ( est-ce que je les ai bien exploité).

Après avoir fait tout ça, en général, je me rends compte que j'ai fini le texte. Bon ou mauvais, il a le mérite d'exister c'est le principal. Qui sait, il peut toujours servir de base à un autre texte qui sera meilleur encore.

Voilà , j'espère ne pas avoir été trop obscure

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Celia
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Celia »

Zela a écrit : mon seul remède c'est de me dire que j'ai le temps, que les choses se mettront en place d'elles-même quand le moment sera venu.
C'est une méthode que j'applique aussi... et qui me vient aussi de ce que j'ai fait à côté : le taichi et l'aquarelle. Le taichi t'apprend qu'il ne faut rien brusquer, alors que l'aquarelle (c'était sur des études de nus, donc avec des poses courtes) qu'il faut se jeter à l'eau.
Eh bien même si je n'ai pas pu continuer ces activités, elles m'ont énormément appris : d'abord à me jeter à l'eau même si je doute (les words war, sur le même principe que les poses de nus, aident beaucoup à cela), et que j'ai le temps. Rien ne presse. Je n'ai pas de deadline avec un éditeur qui m'appelle tous les soirs. Et si je prends du retard, ce n'est pas grave. :)
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Isa S

Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Isa S »

Zela a écrit :Voilà , j'espère ne pas avoir été trop obscure
Pas du tout, Zela, et je trouve ton approche, notamment avec les "pleins" et "vides", très intéressante. C'est un angle que je n'avais jamais envisagé... :lect:
Et Célia, les WW comme les poses de nu... je n'y aurai pas pensé non plus ! ;)

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Zela
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Zela »

Pas du tout, Zela, et je trouve ton approche, notamment avec les "pleins" et "vides", très intéressante. C'est un angle que je n'avais jamais envisagé... :lect:
Tant mieux ^^
Pleins et vides sont des notions que j'ai apprises en Arts plastiques il y a longtemps, mais que je n'arrête pas de retrouver dans la vie de tous les jours et qui explique pas mal de chose au final quand on les garde à l'esprit. (ou la technique du "je suis là, je suis plus là" :lol:) C'est un peu le silence qui rythme les partitions de musique aussi...le zen, le bouddhisme et surement beaucoup d'autres choses. C'est l'équilibre en fait. L'uniiiiverrrrrrrrs.
:rha: 9h05 et je divague déjà :arrow:

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Zela
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Zela »

Zela a écrit :
Pas du tout, Zela, et je trouve ton approche, notamment avec les "pleins" et "vides", très intéressante. C'est un angle que je n'avais jamais envisagé... :lect:
Tant mieux ^^
Pleins et vides sont des notions que j'ai apprises en Arts plastiques il y a longtemps, mais que je n'arrête pas de retrouver dans la vie de tous les jours et qui explique pas mal de chose au final quand on les garde à l'esprit. (ou la technique du "je suis là, je suis plus là" :lol:) C'est un peu le silence qui rythme les partitions de musique aussi...le zen, le bouddhisme et surement beaucoup d'autres choses. C'est l'équilibre en fait. L'uniiiiverrrrrrrrs.
:rha: 9h05 et je divague déjà :arrow:

Célia --> Les poses de nu c'est vachement dur :wow: surtout pour ne pas se laisser déconcentrer :lol:

NB

Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par NB »

Perso, j'alterne des phases : c'est génial / c'est pourri / non mais en fait ça va / non c'est encore pire que ce que je croyais / il y a peut-être quelque chose à sauver ? / bon, c'est pas mal, là, laissons reposer / au secours, comment j'ai pu trouver ça bien un jour ???/ etc.
Le tout, c'est que, pour les soumissions, il faut être dans un des flux positifs (en général, tout de suite après le clic sur "envoyer", j’entame un nouveau cycle de "oh là là, quelle idiote, je n'aurais jamais du envoyer cette bouse").
:cava:

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Aelys
Alors que l'aube diffuse sa couleur sur le monde, le tigre sort du bois noir et lève les yeux vers le ciel qui s’étend de l’autre côté du mur. Est-ce le jour pour jouer sa vie ?
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Aelys »

Tout pareil que Nadia, exactement tout plein ^^
Mes derniers bébés : I.R.L., éditions Gulf Stream et Quelques pas de plus, éditions Scrineo
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Christophe
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Christophe »

Quand je lis un bon roman (un roman qui me plaît, me transporte, me fait frissonner, réfléchir, etc.), je me souviens pourquoi je veux écrire et ça me motive. Quand je lis un mauvais roman (un roman qui m’emmerde, que je trouve mal écrit, mal ficelé, pédant, etc.), je me dis que je n’écris pas si mal, et ça estompe (un peu) mes doutes.
Après, il faut avoir le temps de lire des bouses ! ;)
Chute - thriller - Fleuve éditions.
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Lily
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Lily »

Perso j'essaie de relativiser: Ok c'est bien de douter mais il faut aussi ne pas trop se dénigrer et apprendre à valoriser ses points forts!!
Essayer de dégager les points qui marchent et ceux qui sont à améliorer.
Je me dis aussi que y a plein d'écrivains qui ont sûrement autant galéré que moi avant de se faire publier!!

Mais bon cela n'empêche pas que montrer ses écrits et se soumettre aux critiques n'est pas évident tous les jours :)

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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Siana »

Christophe a écrit :Quand je lis un bon roman (un roman qui me plaît, me transporte, me fait frissonner, réfléchir, etc.), je me souviens pourquoi je veux écrire et ça me motive. Quand je lis un mauvais roman (un roman qui m’emmerde, que je trouve mal écrit, mal ficelé, pédant, etc.), je me dis que je n’écris pas si mal, et ça estompe (un peu) mes doutes.
Après, il faut avoir le temps de lire des bouses ! ;)
+ 1 ^^

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Celia
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Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Celia »

Siana a écrit :
Christophe a écrit :Quand je lis un bon roman (un roman qui me plaît, me transporte, me fait frissonner, réfléchir, etc.), je me souviens pourquoi je veux écrire et ça me motive. Quand je lis un mauvais roman (un roman qui m’emmerde, que je trouve mal écrit, mal ficelé, pédant, etc.), je me dis que je n’écris pas si mal, et ça estompe (un peu) mes doutes.
Après, il faut avoir le temps de lire des bouses ! ;)
+ 1 ^^
Pareil et pas mieux ^^
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NB

Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par NB »

Christophe a écrit :Quand je lis un bon roman (un roman qui me plaît, me transporte, me fait frissonner, réfléchir, etc.), je me souviens pourquoi je veux écrire et ça me motive.
C'est drôle, pour moi il y a deux sortes de bons romans :
* ceux qui me remotivent, me donnent une pêche d'enfer en me disant "c'est ce métier que je veux faire !"
* ceux qui me découragent complètement genre "je n'ai pas le niveau"

Pour l'instant, je n'arrive pas à savoir pourquoi l'un et pas l'autre me procure ce genre d'impression (par contre, c'est sûr que les mauvais roman, ça aide à se dire qu'on sait faire mieux que ça !)

Isa S

Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par Isa S »

Je réagis un peu comme toi, NB, mais j'ai l'impression que ça s'améliore au fur et à mesure que je comprends mieux comment "ça" marche.
Pendant des années, la jalousie qui me prenait quand je dévorais un bon livre restait parfaitement irrationnelle. Maintenant, je me sens moins envieuse mais j'ai envie de relire pour tout décortiquer en prenant des notes... Je pense que l'effet "Cocy" n'y est pas pour rien, et c'est tant mieux.

NB

Re: Quand peut-on (faut-il) douter (de ce qu'on écrit)?

Message par NB »

Oh, je ne crois pas ressentir de jalousie (plutôt une impression d'échelle : dans le cas du bon roman qui me booste, je suis sur une échelle parallèle à celle de l'auteur et, même s'il est plus haut que moi, j'ai envie de grimper pour le rejoindre et lui faire "coucou" ^^. Dans le cas du bon roman qui m'écrase le moral, je me sens sur la même échelle que l'auteur (ou sur une échelle collée à la sienne) et sa position supérieure à la mienne me fait me sentir toute petite, à tel point que je ne sais pas si ça vaut le coup d'essayer de monter plus haut (autant lâcher les barreaux et m'écraser en bas tout de suite)).
Ça me le fait de moins en moins (plus je me sens légitime dans ce milieu) mais je le ressens encore parfois sans l'expliquer [y a-t-il un psy dans la salle :lol:]

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