Romans d'aventure ni sombres, ni violents

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Roanne
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Roanne »

Eva a écrit :
Kira a écrit :Blague à part, les Enchantements d'Ambremer de Pierre Pevel ne contiennent ni violence démesurée ni scènes de sexe débridées.
Il faudra que j'y jette un œil (ou deux, c'est plus pratique pour lire). Merci pour la référence, Kira. :)
Par contre il faut aimer le mélange uchronie historique x fantasy urbaine.
Perso je suis fan, mais pas mal de lecteurs n'ont pas aimé le style.
Il y a une fiche de lecture quelque part sur la mare.

Sinon, autre titre intéressant, en pur roman d'aventure mâtiné de SF : Et pour quelques gigahertz de plus, d'Ophélie Bruneau.
Très léger et idéal pour se déconnecter !

Après, j'ai quelques autres titres en stock :
- la série "Le protectorat de l'ombrelle"
- la série "Les nécrophiles anonymes"
- le diptyque "La pucelle de Diable-Vert" (la violence de fond n'est pas étalée, et le style rattrape)
- La loi du désert (idem, la violence de cet univers post-apo est bien là, mais l'auteur ne s'y complait pas)
- les polars fantastiques de Patricia Parry (note que je n'ai pas encore le dernier)
- les romans de Guy Gavriel Kay
- Enchantment emporium et je pense qu'en creusant bien, en fantasy urbaine, on doit trouver pas mal de choses sympa sans que ce soit de la soupe... d'ailleurs j'ajoute le Faerie de Feist, même si je l'ai lu ado.
- Lemashtu
- Avaleur de mondes (un roman SF qui ne casse pas 3 pattes à un canard, mais j'ai passé un bon moment de lecture avec)
... j'en oublie plein.

Comme Kira, c'est le genre de lectures que je recherche, mais je ne tape pas tant que ça dans le Young Adult car même là, la tendance est à la déprime totale. Heureusement il y a des bijoux comme Terrienne, Menteuse, qui rattrapent sans pour autant donner dans la guimauve.

Je reste persuadée qu'on peut écrire des choses très justes et réalistes sans tomber dans la violence, le glauque, etc. : c'est un choix d'auteur... mais aussi d'éditeur. Actuellement, la mode n'est pas tendre et je préfère ne pas m'attarder sur le sujet, qui a déjà été abordé il y a peu (tant pis du coup si je ne réponds pas à la question et si je suis un peu HS).
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

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Minuit
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Minuit »

Attention, je n'ai pas parlé de roman sans la moindre nuance de violence, de sombre ou de sexe. Seulement que ces ingrédients y soient à dose suffisamment réduite pour qu'on ne puisse pas qualifier l'ouvrage (ou une de ses parties) de sombre/violent/porté sur le sexe.
Du coup, l’interrogation, ce n’est peut-être pas tant comment le lecteur classe sa lecture, mais plutôt comment l’éditeur ou le libraire l’étiquette.
On a tous une appréciation différente des niveaux de violence et un seuil de tolérance qui nous est propre. Kushiel, par exemple. On y trouve de l’érotisme, c’est vrai. Mais alors, houlà, léger, trèèès léger…
Personnellement, sa lecture ne m’a pas défrisé le poil, mais alors pas du tout. J’ai été passablement déçue par le côté ultra soft de ce bouquin. Trop rose. Trop fille, en fait. ^^
Je n’ai pas en tête un seul exemple de SFFF qui m’aurait réellement remué les tripes. Même en fantasy dite « dark ».
J’ai vu défiler tripette de romans « sombres », type assassins à capuche, qui au final ne cassaient pas trois pattes à un canard.
(Faudra d’ailleurs qu’on m’explique pourquoi un jeu vidéo comme Skyrim est interdit aux moins de 18 ans, alors qu’on n’y voit aucun nombril, et que les salles de torture y sont plus vides qu’un crâne de gobelin…)
Il me semble que pour bien des livres, on fait trop cas d’une violence qui reste finalement bien balisée…
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Kira
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Kira »

Le sujet précise "ni sombre, ni violent". Admettons que l'on laisse de côté la violence (le seuil de tolérance varie énormément d'une personne à l'autre). Reste le côté sombre qui pour le coup, se retrouve quand même dans une grosse majorité de livres de SFFF. La SF a du mal à imaginer des avenirs riants, la fantasy nous plonge plus volontiers dans des univers glauques qu'enchanteurs, le fantastique cherche à nous effrayer plus qu'à nous émerveiller.

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Minuit
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Minuit »

Roanne a quand même trouvé pas mal de contre-exemples dans sa liste. Mais c’est vrai que la légèreté, l’optimisme et le merveilleux représentent un faible pourcentage des parutions… Les bonnes choses se perdent… :mrgreen: Mais ce pourcentage existe, et ça, c’est plutôt encourageant pour Eva…
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Celia
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Celia »

De toute façon, depuis la bombe H, les auteurs de SF ont du mal à concevoir une quelconque utopie par rapport à la science, ce que les auteurs qui précédaient arrivaient à faire.
Les utopies qui sont décrites en SF sont aujourd'hui le reflet de dictatures du bonheur, où tout le monde se doit d'être heureux (dont on a eu d'autres exemples bien sombres, que ce soit avec l'URSS ou avec le "American Way of Life" ou les sociétés à la Big Brother comme ce que deviennent certaines villes en Angleterre)
La seule utopie valable que j'ai pu voir en SF ces derniers temps (mais je suis loin d'être une spécialiste) et qui ne remonte pas à Star Trek, c'est Sanshodô, de Jean Milleman. Et c'est un tour de force car la SF est enfermée dans ces visions ultra pessimistes de l'avenir (là j'ai cité des exemples bateaux, mais on a aussi le Tiers Monde qui apparaît dans Planète à louer que j'ai cité plus tôt, ou chez Ayerdhal)
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Beorn
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Message par Beorn »

Eva a écrit :Dans la SFFF, j'ai l'impression que la mode est plus que jamais au sombre et violent (physique ou psychologique). En ce moment, peut-on encore écrire un roman qui ne l'est pas, et ne pas être poussé à le présenter en section ado/young adult ?
Je pense que la séparation adulte/YA ne tient pas au "niveau" de violence du roman.
Les bouquins YA peuvent être très violents (Hunger Games n'est pas tendre) et les romans pour adultes assez légers.

Ce qui fait qu'un roman est classé ado ou YA, ce sont les thèmes abordés. Enfin, je crois. Peut-être aussi une forme de densité de la narration dans certains cas - je ne trouve pas d'autre mot, ce n'est peut-être pas très clair.

Parmi les romans de fantasy adulte récents et connus, je vois deux exemples de succès sans grande violence :
-"Le nom du vent", de Patrick Rothfuss chez Bragelonne (excellent roman pas du tout YA selon moi, vraiment adulte)
-la trilogie "Fils des Brumes" de Brandon Sanderson, chez Orbit (très bon aussi, peut-être plus proche du YA mais globalement plus tourné vers les adultes).
En SF, je n'y connais pas grand chose et en fantastique, je ne vois pas. ;)

Mais il est vrai que nous avons tous non seulement un seuil de tolérance qui nous est propre, mais aussi une sensibilité à certaines choses et pas à d'autres, du coup la notion de "violence" ne fait pas toujours consensus.
Le seigneur des anneaux, pour moi, par exemple, pour moi, est très violent dès le tome 1. Cependant, le monde est si particulier que nous ressentons cette violence comme à travers un filtre.
Site officiel
Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1
Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse
Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2

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Eva
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Eva »

Celia a écrit : Du coup, j'aimerai savoir, c'est quoi votre définition d'un livre violent ? (avec des exemples hein ^^)
Tu risques d'avoir autant de définitions que de lecteurs. :P
Bon, pour moi la violence commence déjà dans la Stratégie Ender (mais plus côté psychologique que physique). Je considère les bouquins de Robin Hobb comme plutôt violents, aussi, parfois limite trop pour moi (pas tellement en intensité, mais surtout dans la répétition et la durée des situations "douloureuses"). Le baiser du rasoir, de Polanski, est un bon exemple de bouquin sombre et violent suffisamment nuancé pour me plaire. En revanche, je n'aime les bouquins de Donaldson que j'ai lu ou commencé à lire, et mon mari me déconseille fortement certains de ses autres romans. (En effet, si je ne suis pas très sensible aux tripes et à l'hémoglobine, j'ai beaucoup de mal avec les scènes de viol.)
Roanne a écrit :Sinon, autre titre intéressant, en pur roman d'aventure mâtiné de SF : Et pour quelques gigahertz de plus, d'Ophélie Bruneau.
Très léger et idéal pour se déconnecter !
Je le tenterai certainement s'il passe en numérique (oui, mes étagères se plaignent de surcharge et vouent un culte à ma liseuse :P) En tout cas, merci pour la liste ! :)
Roanne a écrit :Comme Kira, c'est le genre de lectures que je recherche, mais je ne tape pas tant que ça dans le Young Adult car même là, la tendance est à la déprime totale.
Ca ne m'étonne pas, les jeunes sont aussi amateurs de sensations fortes.
Roanne a écrit :Je reste persuadée qu'on peut écrire des choses très justes et réalistes sans tomber dans la violence, le glauque, etc. : c'est un choix d'auteur... mais aussi d'éditeur.
On l'a déjà fait, donc il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas le refaire. Le problème, c'est que si la majorité des lecteurs s'en désintéressent, bah on ne peut pas en vouloir aux éditeurs d'être frileux. C'est aussi pour ça que je lance ce sujet : voir si cette mode vous convient en tant que lecteur, ou si vous préféreriez plus de variété dans le ton des romans actuels.
Minuit a écrit :(Faudra d’ailleurs qu’on m’explique pourquoi un jeu vidéo comme Skyrim est interdit aux moins de 18 ans, alors qu’on n’y voit aucun nombril, et que les salles de torture y sont plus vides qu’un crâne de gobelin…)
La norme PEGI n'interdit pas, mais déconseille. Si elle est très stricte (le cinéma fait très laxiste, à côté), c'est à cause des débats actuels qui accusent le jeu vidéo de fabriquer du serial killer.
Kira a écrit :Le sujet précise "ni sombre, ni violent". Admettons que l'on laisse de côté la violence (le seuil de tolérance varie énormément d'une personne à l'autre). Reste le côté sombre qui pour le coup, se retrouve quand même dans une grosse majorité de livres de SFFF. La SF a du mal à imaginer des avenirs riants, la fantasy nous plonge plus volontiers dans des univers glauques qu'enchanteurs, le fantastique cherche à nous effrayer plus qu'à nous émerveiller.
Toutafé. Sans tomber dans la guimauve, je pense qu'on peut avoir de la SF où la science apporte du bon (et où le progrès social existe vraiment :P), de la Fantasy sans rejouer les pires aspects du Moyen-Age et du Fantastique qui surprend sans choquer.
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Celia »

Beorn a écrit : Je pense que la séparation adulte/YA ne tient pas au niveau de violence.
Les bouquins YA peuvent être très violents (Hunger Games n'est pas tendre) et les romans pour adultes assez légers.

Ce qui fait qu'un roman est classé ado ou YA, ce sont les thèmes abordés. Enfin, je crois. Peut-être aussi une forme de densité de la narration dans certains cas - je ne trouve pas d'autre mot, ce n'est peut-être pas très clair.
Je suis tout à fait d'accord.
Pour moi, niveau glauquitude, la seule chose qui différencie le Trône de Fer de Hunger Games, c'est bien l'écriture : je dois me prendre une soirée bien calme et où je suis pas trop crevée pour lire Game of Thrones, mais pour Hunger Games, même si je suis crevée, pas de soucis. Parce que l'anglais de l'un n'est pas au même niveau que l'autre. Ce qui n'est pas une question de qualité : les deux sont aussi efficaces l'un que l'autre.
Et il y a également les thèmes. Je reprends les mêmes exemples. Les Trône de Fer comportent des thèmes sur le passage à l'âge adulte (notamment avec les quatre personnages de Arya, Jon, Samwell et Sansa) mais ces thèmes là, spécifiques à la littérature YA, sont assimilés à d'autres thèmes (trahison, jalousie, honneur, liens du sang, destin, mort, etc, etc, etc), sans compter les scènes de violence et olé olé. Par contre dans Hunger Games, les thèmes sont beaucoup plus limités : passage à l'âge adulte toujours, et politique (l'évolution du personnage reflétant l'évolution du monde dans lequel elle évolue) La trame est plus directe et les thèmes plus concentrés.
Là encore, il ne s'agit pas d'une question de qualité : les deux sont des "classiques", chacun dans leur genre.

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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Iluinar »

Celia a écrit :De toute façon, depuis la bombe H, les auteurs de SF ont du mal à concevoir une quelconque utopie par rapport à la science, ce que les auteurs qui précédaient arrivaient à faire.
C'est vrai que c'est difficile de rendre crédible un récit de SF utopique. On ne peut pas faire l'économie des problèmes d'environnement, de pénurie énergétique et j'en passe au risque de passer pour totalement déconnecté du réel.

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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Celia »

Eva a écrit :
Celia a écrit : Du coup, j'aimerai savoir, c'est quoi votre définition d'un livre violent ? (avec des exemples hein ^^)
Tu risques d'avoir autant de définitions que de lecteurs. :P
Bon, pour moi la violence commence déjà dans la Stratégie Ender (mais plus côté psychologique que physique). Je considère les bouquins de Robin Hobb comme plutôt violents, aussi, parfois limite trop pour moi (pas tellement en intensité, mais surtout dans la répétition et la durée des situations "douloureuses"). Le baiser du rasoir, de Polanski, est un bon exemple de bouquin sombre et violent suffisamment nuancé pour me plaire. En revanche, je n'aime les bouquins de Donaldson que j'ai lu ou commencé à lire, et mon mari me déconseille fortement certains de ses autres romans. (En effet, si je ne suis pas très sensible aux tripes et à l'hémoglobine, j'ai beaucoup de mal avec les scènes de viol.)
La Stratégie Ender est faite pour choquer. La violence psychologique mise en place part l'auteur est voulue et je considère donc qu'elle est justifiée. Mais là effectivement tu as un bon exemple de livre violent.
Pour Hobb, j'avoue, je trouve que c'est un problème de style (ne me lancez pas des tomates les fans, surtout ^^) Je trouve que l'auteur a tendance à se répéter, même dans un même volume, du coup ses scènes violentes me font bailler (comme tu utilisais je crois l'expression tout à l'heure)
Pour les autres je ne les ai pas lu mais effectivement cela va dépendre à la fois des lecteurs et du talent de l'auteur. La violence par exemple ne m'embête pas chez Thomas Harris (l'auteur du Silence des Agneaux) parce que, bon sang, il écrit bien (et ses méchants sont... gloups quoi ^o^) Mais j'avais lu un bouquin d'Amistead Maupin (l'auteur des Chroniques de San Francisco) et j'ai tellement eu l'impression d'être manipulée dans mes sentiments que là, la violence m'a profondément choquée : l'auteur avait complètement raté son truc pour moi.
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Celia »

Iluinar a écrit :
Celia a écrit :De toute façon, depuis la bombe H, les auteurs de SF ont du mal à concevoir une quelconque utopie par rapport à la science, ce que les auteurs qui précédaient arrivaient à faire.
C'est vrai que c'est difficile de rendre crédible un récit de SF utopique. On ne peut pas faire l'économie des problèmes d'environnement, de pénurie énergétique et j'en passe au risque de passer pour totalement déconnecté du réel.
Même dans un livre plutôt léger comme les Pousses-Pierre, la société décrite à un moment par l'auteur semble super chouette, sauf que lire dans les pensées des autres (il me semble que c'était ça) et jouer sur une constante infantilisation c'est pas super glop.
Si on veut écrire de la SF optimiste, je pense qu'il faut s'attacher à d'autres sociétés que la nôtre. Je reparle de Sanshodô, où l'auteur mêle l'universalisme de Star Trek à la philosophie zen : c'est très éloigné de nos blessures issues du XXème siècle (et celle typiquement du XXIème) et de notre constant besoin de nous apitoyer sur nous-mêmes. Du coup c'est très rafraichissant. Mais qui serait capable d'écrire ce genre de récit sur un roman entier ?
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par desienne »

Bah alors desienne, tes persos n'ont pas trouvé de centre commercial (ou de pub) pour se nourrir dans ta série ?
Il y a un fil rouge en fait, à chaque qu'ils mettent le pied à terre pour se ravitailler, ça se barre en sucette ; ils se font attaquer, tirer dessus, il se passe toujours un truc qui les empêche de faire leur shopping (je leur permet juste de chopper de quoi tenir jusqu'au chapitre suivant).

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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Eva »

Beorn a écrit : Parmi les romans de fantasy adulte récents et connus, je vois deux exemples de succès sans grande violence :
-"Le nom du vent", de Patrick Rothfuss chez Bragelonne (excellent roman pas du tout YA selon moi, vraiment adulte)
-la trilogie "Fils des Brumes" de Brandon Sanderson, chez Orbit (très bon aussi, peut-être plus proche du YA mais globalement plus tourné vers les adultes).
Deux exemples de plus, merci Beorn !
Beorn a écrit : Mais il est vrai que nous avons tous non seulement un seuil de tolérance qui nous est propre, mais aussi une sensibilité à certaines choses et pas à d'autres, du coup la notion de "violence" ne fait pas toujours consensus.
Oui, ça ne facilite pas le débat.
Iluinar a écrit :
Celia a écrit :De toute façon, depuis la bombe H, les auteurs de SF ont du mal à concevoir une quelconque utopie par rapport à la science, ce que les auteurs qui précédaient arrivaient à faire.
C'est vrai que c'est difficile de rendre crédible un récit de SF utopique. On ne peut pas faire l'économie des problèmes d'environnement, de pénurie énergétique et j'en passe au risque de passer pour totalement déconnecté du réel.
Je ne suis pas d'accord. On peut montrer comment l'humanité réussit à surmonter ces problèmes ou s'attaque à d'autres défis. Encore une fois, je vais citer Asimov : "Les dieux eux-mêmes" est un bel exemple de résolution du problème de l'énergie.
Celia a écrit : La Stratégie Ender est faite pour choquer. La violence psychologique mise en place part l'auteur est voulue et je considère donc qu'elle est justifiée. Mais là effectivement tu as un bon exemple de livre violent.
Je précise que j'aime beaucoup ce livre et que ses côtés violents ne me semblent ni excessifs, ni pénible à lire.
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Celia »

Oui Eva on peut. Mais les auteurs de SF ont du mal à le faire. Et comme je l'ai dit, les exemples d'auteurs de SF qui s'en sortent à écrire de l'optimisme, sont très rares :)
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Re: Romans d'aventure ni sombres, ni violents

Message par Roanne »

Eva a écrit :
Roanne a écrit :Comme Kira, c'est le genre de lectures que je recherche, mais je ne tape pas tant que ça dans le Young Adult car même là, la tendance est à la déprime totale.
Ca ne m'étonne pas, les jeunes sont aussi amateurs de sensations fortes.
Je ne crois pas que ce soit une question de "sensations fortes".
J'aime les sensations fortes, à titre personnel.

Mais je n'aime pas les livres qui me donnent envie, à la fin, de me tirer une balle. ^^
(pour ça, il y a les journaux et les infos qui sont déjà pas mal, ainsi que les aléas de la vie réelle, inutile d'en surajouter avec des ambiances déprimantes)

Je n'aime pas les bouquins de guerre or, la fantasy, c'est quasi que ça. Ce qui explique que je sois si frileuse avec ce genre, d'autant plus que quitte à lire du géo-politique, il y a du très très bon en littérature non SFFF / thriller, donc le choix est vite fait.
Je n'aime pas que les auteurs ne sachent caractériser leurs persos féminins qu'en leur faisant subir des viols.
(entre autres exemples)

Ce que je reproche le plus à la production littéraire actuelle tournée vers la violence / le glauque, c'est qu'à force d'utiliser les mêmes rouages, ça en devient hyper prévisible. Maintenant, quand je prends un roman qui a l'air de cet acabit, je me demande quand l'héroïne se fait passer dessus à l'insu de son plein gré (ou quand nous aurons droit au flash-back, si c'est déjà fait).

Sinon, concernant Nail Gaiman, j'ai un contre-exemple : j'ai trouvé Coraline très très glauque.
A en faire des cauchemars.
Si si, et pourtant, c'est du pur jeunesse, qui se termine bien et tout.
(ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas la seule que ce roman a mis hyper mal à l'aise)

Le côté sombre / glauque d'un roman peut être complètement détaché :
- d'une fin qui se termine à peu près bien ou vraiment mal
- d'une vision optimiste / pessimiste de la vie et de l'avenir.

Un exemple évident : Le meilleur des mondes, on peut difficilement faire plus pessimiste comme roman, et pourtant il est léger dans le ton, ne met pas mal à l'aise de façon "rentre dedans" et j'ai trouvé ce parti pris de l'auteur efficace, ça a donné d'autant plus de poids à ce monde dénué d'espoir dans lequel les humains ne sont plus que des instruments sans aucune pensée propre et sans perspective.

A cela s'ajoute un problème de reconnaissance sociétal : vous n'êtes reconnu dans le milieu que si vous faites du "lourd".
Si vous préférez travailler sur des textes légers ou pire, humoristiques, ne rêvez pas : vous ne serez jamais considéré (ou alors, comme bouffon). On peut faire le parallèle avec le milieu du cinéma. Tout le monde sait que rien n'est plus difficile que la farce et la comédie, surtout utilisés pour dénoncer les travers humains, mais ce n'est jamais primé (ou rarement). C'est pareil pour les romans.
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