[A] Narrateur interne, sa perception et la réalité du monde
Posté : ven. nov. 23, 2012 2:25 pm
Bonjour,
Tandis que je relisais mon fil de bêta sur mon roman actuellement en pause, j'ai réfléchis à nouveau sur la signification et la mise en place de la plupart de mes intrigues, qui tiennent souvent à cause des personnages, et surtout des narrateurs.
J'adore écrire des histoires où le narrateur déteint beaucoup sur l'histoire qu'il raconte, car il est de parti pris. Et j'aime bien quand le narrateur n'appréhende pas du tout le monde qui l'entoure correctement.
Pour ce faire, j'ai besoin d'une trame assez simple (sinon, j'ai l'impression de perdre complètement mes lecteurs) et un personnage qui n'est pas le narrateur qui a eut intérêt à induire le narrateur en erreur. Qui lui construit un monde irréel, qui pour le narrateur représente le monde extérieur qui l'entoure.
L'histoire couvre donc des événements du scénario qui engendre une découverte du mensonge, et donc la découverte du monde réel.
J'ai remarqué que sur les deux romans terminés, les deux sont à fond dans cette optique (Expériences trop réussies, et Mort Sans Souvenirs). Le roman en pause (Les Enfants d'Ellinao) fait une légère variante dans le fait où c'est une croyance générale qui est la fausse croyance que tout le monde croit (du genre le monde est plat, alors qu'en fait, il est rond. Mais avant d'en faire le tour, tout le monde y croit dure comme faire). Le roman en cours de rédaction, c'est beaucoup moins perceptible, mais c'est l'égo des deux narrateurs qui les empâche en réalité d'appréhender le monde correctement.
Quelques uns de mes projets, sans noms, sont encore à fond dans cette idée, avec notamment un cercle parfait, où le narrateur "aveugle" du départ deviendrait le manipulateur d'un nouveau narrateur... (série sans noms qui commence à bien s'incruster dans mes idées)
Ce qui me fait peur, c'est que ce soit juste un délire d'auteur. Que le lecteur ne le percoive pas comme un jeu, comme j'ai l'impression quand j'ai la chance de tomber sur ce genre d'intrigue. (celle où il existe plusieurs version de la même histoire, mais chacun vu d'un point de vue différent, qui change radicalement d'histoire)
Et d'un point de vue technique, j'aurais aimé échanger des points avec d'autres auteurs qui aimerait aussi (ou des lecteurs), d'où la création de ce fil.
Personnellement, je procède par un texte écrit en focalisation interne, où on découvre les pensées du héros. Au fil du texte, j'ajoute des passages (entre les chapitre, ou seulement entre les parties) où on change de narrateurs (en général omniscient, extérieur) pour "signaler" au lecteur que le héros se trompe complètement. Autrement, l'autre technique que j'ai trouvé est de créer un décalage entre les pensées du héros et la description des lieux ou des actions qu'il fait réellement, et de compter sur l'intelligence du lecteur, pour qu'il sache, que non, c'est pas forcément ce que le narrateur croit.
Mais je trouve que ces deux méthodes ont de gros problèmes (on voit pas du tout que je suis en phase de réflexion qui va avec les corrections ), je trouve, et j'ai du mal à trouver une parade :
-> La méthode je coupe l'histoire pour mettre des choses qui ne sont pas relié au héros n'est pas facile et pas souvent judicieux à mettre arbitrairement à un endroit. Je n'arrive pas à appréhender à quel rythme il faut les mettre pour qu'il n'y en ait pas trop.
-> La méthode du héros qui est trop bête pour comprendre qu'il ne vit pas dans le monde qu'on lui a décrit... Bin, ca oblige à débuter l'histoire avec un héros qui ne se pose jamais trop de questions, et qui est un peu trop bête, justement, ce qui de mon point de vue, dessert l'intrigue (vu que je veux qu'on lui soit accroché)
Il y a à ma connaissance, une dernière méthode, qui est celle du changement brutal.
En tant que lecteur, elle m'agace au plus haut point. C'est "Oh, mais en fait, tu ne vis pas du tout dans le monde que tu croyais... Tu vis dans la matrice, Néo"...
Pour moi, une histoire de découverte, comme cela, doit pouvoir se lire entre les lignes, dès le départ, mais elle ne doit être compréhensible qu'à la seconde lecture.
Qu'en pensez-vous ? Vous êtes vous déjà posé ce genre de question ? Qu'est-ce que cela vous inspire ?
(J'ai parcouru les titres de fils et je n'en ai pas vu sur cette thématique, mais j'ai pu avoir mal lu quelques uns. Désolé de recréer un sujet si ça existe déjà)
Tandis que je relisais mon fil de bêta sur mon roman actuellement en pause, j'ai réfléchis à nouveau sur la signification et la mise en place de la plupart de mes intrigues, qui tiennent souvent à cause des personnages, et surtout des narrateurs.
J'adore écrire des histoires où le narrateur déteint beaucoup sur l'histoire qu'il raconte, car il est de parti pris. Et j'aime bien quand le narrateur n'appréhende pas du tout le monde qui l'entoure correctement.
Pour ce faire, j'ai besoin d'une trame assez simple (sinon, j'ai l'impression de perdre complètement mes lecteurs) et un personnage qui n'est pas le narrateur qui a eut intérêt à induire le narrateur en erreur. Qui lui construit un monde irréel, qui pour le narrateur représente le monde extérieur qui l'entoure.
L'histoire couvre donc des événements du scénario qui engendre une découverte du mensonge, et donc la découverte du monde réel.
J'ai remarqué que sur les deux romans terminés, les deux sont à fond dans cette optique (Expériences trop réussies, et Mort Sans Souvenirs). Le roman en pause (Les Enfants d'Ellinao) fait une légère variante dans le fait où c'est une croyance générale qui est la fausse croyance que tout le monde croit (du genre le monde est plat, alors qu'en fait, il est rond. Mais avant d'en faire le tour, tout le monde y croit dure comme faire). Le roman en cours de rédaction, c'est beaucoup moins perceptible, mais c'est l'égo des deux narrateurs qui les empâche en réalité d'appréhender le monde correctement.
Quelques uns de mes projets, sans noms, sont encore à fond dans cette idée, avec notamment un cercle parfait, où le narrateur "aveugle" du départ deviendrait le manipulateur d'un nouveau narrateur... (série sans noms qui commence à bien s'incruster dans mes idées)
Ce qui me fait peur, c'est que ce soit juste un délire d'auteur. Que le lecteur ne le percoive pas comme un jeu, comme j'ai l'impression quand j'ai la chance de tomber sur ce genre d'intrigue. (celle où il existe plusieurs version de la même histoire, mais chacun vu d'un point de vue différent, qui change radicalement d'histoire)
Et d'un point de vue technique, j'aurais aimé échanger des points avec d'autres auteurs qui aimerait aussi (ou des lecteurs), d'où la création de ce fil.
Personnellement, je procède par un texte écrit en focalisation interne, où on découvre les pensées du héros. Au fil du texte, j'ajoute des passages (entre les chapitre, ou seulement entre les parties) où on change de narrateurs (en général omniscient, extérieur) pour "signaler" au lecteur que le héros se trompe complètement. Autrement, l'autre technique que j'ai trouvé est de créer un décalage entre les pensées du héros et la description des lieux ou des actions qu'il fait réellement, et de compter sur l'intelligence du lecteur, pour qu'il sache, que non, c'est pas forcément ce que le narrateur croit.
Mais je trouve que ces deux méthodes ont de gros problèmes (on voit pas du tout que je suis en phase de réflexion qui va avec les corrections ), je trouve, et j'ai du mal à trouver une parade :
-> La méthode je coupe l'histoire pour mettre des choses qui ne sont pas relié au héros n'est pas facile et pas souvent judicieux à mettre arbitrairement à un endroit. Je n'arrive pas à appréhender à quel rythme il faut les mettre pour qu'il n'y en ait pas trop.
-> La méthode du héros qui est trop bête pour comprendre qu'il ne vit pas dans le monde qu'on lui a décrit... Bin, ca oblige à débuter l'histoire avec un héros qui ne se pose jamais trop de questions, et qui est un peu trop bête, justement, ce qui de mon point de vue, dessert l'intrigue (vu que je veux qu'on lui soit accroché)
Il y a à ma connaissance, une dernière méthode, qui est celle du changement brutal.
En tant que lecteur, elle m'agace au plus haut point. C'est "Oh, mais en fait, tu ne vis pas du tout dans le monde que tu croyais... Tu vis dans la matrice, Néo"...
Pour moi, une histoire de découverte, comme cela, doit pouvoir se lire entre les lignes, dès le départ, mais elle ne doit être compréhensible qu'à la seconde lecture.
Qu'en pensez-vous ? Vous êtes vous déjà posé ce genre de question ? Qu'est-ce que cela vous inspire ?
(J'ai parcouru les titres de fils et je n'en ai pas vu sur cette thématique, mais j'ai pu avoir mal lu quelques uns. Désolé de recréer un sujet si ça existe déjà)