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Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 1:47 pm
par Lullaby
:merci: pour cette trouvaille, qui en effet permet d'éviter certains pièges ;)

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 2:30 pm
par NB
C'est très chouette :love:
(et très vrai ^^ )

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 2:53 pm
par Sandrinoula
Ohlala... je vais afficher ça, l'apprendre par cœur, le méditer... et essayer d'appliquer tous ces bons conseils retourner à mon clavier !
Merci Garulfo pour cette trouvaille, merci Beorn (et par anticipation Celia) pour la traduction :heart:

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 4:45 pm
par Monsieur Loup
Oh ! :love:
C'est effectivement à imprimer et afficher ! Ça ira bien avec mes citations d'Ecriture, mémoires d'un métier de Stephen King.
Un merci groupé à Garulfo, Beorn et Celia !

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 5:00 pm
par Celia
Bon, je suis loin, très loin d'être une traductrice. Pis le monsieur il utilise quelques expressions d'argot. Mais j'ai fait au mieux.
J'en ai quelques larmes aux yeux et je me reconnais dans de nombreux points.
Le dernier point est à mettre sur nos cartes de voeux dans deux semaines !
1. Penser plus à votre carrière qu’à votre écriture.

Vous savez quoi ? Où que vous soyez dans votre carrière littéraire, vous trouverez toujours une raison d’être malheureux. Vous n’avez pas d’agent et vous en voulez un. Vous n’êtes pas publié et vous voulez être publié. Vous êtes publié et vous voulez être lu. Vous êtes lu mais pas par autant de monde que vous le souhaiteriez. Vous êtes indépendant et vos livres ne se vendent pas assez pour vous acheter votre dose mensuelle de mocha (je pense qu’il parle de café)
You pouvez toujours trouver une raison d’être malheureux. Ce que vous devez faire (ought et must ont une nuance, mais je ne sais pas la retranscrire) c'est écrire plus. Quand vous êtes dans votre histoire et que vous forger vos clés et que vous imaginez la scène et que vous ressentez vos personnages, vous ne restez pas camper dans le pays sauvage de vos souhaits déçus.

C’est normal de prévoir une carrière. Mais une fois que vous avez votre plan, retournez bosser.


2. Le piège de la comparaison

Quel bien cela peut-il vous faire de regarder le succès de quelqu’un d’autre, de vous frapper le crâne contre la table et de pleurer pour plus de justice ? L’écriture n’est pas juste. Elle est, juste (il y a un jeu de mot ici ^^ ; en français on dirait « simplement ») Vous faites votre travail du mieux possible et vous attendez le résultat, parce que vous ne pouvez pas le prévoir ou le manipuler. Vous ne pouvez pas le toucher, le changer, le « réparer ». vous ne pouvez donner que le meilleur de vous-même à chaque fois.


3. L’obsession du classement

Une autre chose que vous ne pouvez contrôler c’est votre classement de vente chez Amazon ou dans une autre liste de succès. Bon, bien sûr, il y a des choses que certains auteurs tentent pour « piéger le système ». Mais à la fin, cela ne vaut pas le coup de stress qui va avec.

Ne vous inquiétez pas des rangs et des listes. Inquiétez vous de votre nombre de mots, de votre histoire et de vos personnages. Si vous les faites bien, le classement se fera de lui-même, tout seul.


4. Envie

Encore une autre émotion inutile. Mais il semble que cela fasse partie de la vie des auteurs. Ann Lamott et Elizabteh Berg en ont perdu leur amitié. L’envie, la jalousie ont même poussé des auteurs à prendre des pseudonymes pour s’auto-donner des critiques positives et critiquer de façon acerbes les livres de leurs concurrents.
Essayez de mettre du cœur à la paix en retournant dans votre histoire pendant que, en même temps, vous réfléchissez à la prochaine.

5. Essayer d’être le prochain James Patterson...

. . . ou J. K. Rowling, ou Michael Connelly. Attendez une seconde. Mais ils existent déjà ! Nous les avons déjà. Et ils sont les meilleurs à être ce qu’ils sont.

Devenez la branche principale de vous-mêmes, pas le générique de quelqu’un qui trône sur l’étagère d’une librairie.

Cela ne veut pas dire de ne pas écrire dans le même genre ou de tenter quelques-unes des bonnes choses que les auteurs font. Nous pouvons certainement apprendre de ceux que nous admirons.

Mais quand nous écrivons, nous avons une image dans la tête, une sorte d’auto portrait de l’auteur. Et si nous imaginons nos livres traités comme ceux de Connely, ou si nous nous voyons dans un magasine interviewé comme Connely, nous arriverons simplement à écrire une pâle copie de Connely.

Faites ça et vous perdrez la chose qui pourrait vous rendre unique : votre propre voix.


6. « Je ne suis pas assez bon pour y arriver »

Ce n’est pas le problème. Le problème est : vous voulez écrire ? Vraiment ? Tellement que si vous n’écrivez pas vous vous sentirez mal, diminué, et ce pour le reste de votre vie ?

Vous devriez avoir l’impression de ne pas avoir le choix. Ecrire est ce que vous devez faire, même si vous avez un boulot à temps plein à côté. Même si vous courez après une tribu d’enfants chez vous. Vous trouvez le temps et vous continuez d’écrire. Vous pouvez progresser. Je possède des centaines de letters de gens qui partagent totalement ce point de vue.

7. Peur

Peur de rater. Peur d’avoir l’air idiot. Peur de ce que vous écrivez dit de vous. Nous sommes connecté à la peur. C’est un mécanisme de survie.

Donc c’est une qualité, tant que cela vous permet de continuer. En fait, quand vous avez peur de quelque chose dans votre écriture, c’est peut-être le signe que c’est là que vous devez aller. C’est là que se trouvent les nouvelles idées (fresh material, je ne sais pas comment le traduire) Vous devez y aller, et l’évaluer plus tard.

8. S’accrocher au découragement.

Quand mon fils était premier lanceur dans la ligue junior de base-ball, il se mettait en colère quand quelqu’un faisait un home run contre lui. Cela affectait le reste de son match. Donc je lui ai donné une règle. Je lui ai conseillé de frapper son gant de son poing. Cela devint sa règle (bon il y a une autre expression dans la phrase mais je ne la comprends pas) Cela l’aidait à le calmer et il réussit une belle saison et gagna le championnat.

Quand le découragement vous atteint (et il le fera), continuez et ressentez-le. Frapper du poing (ou, si vous êtes seul, utilisez votre liberté d’expression comme vous l’entendez) Mais chronométrez vous. Donnez-vous la permission de vous sentir mal pendant trente minutes. Après ça, retournez au clavier et recommencez à écrire.


9. Adorer le sentiment d’être un auteur plus que d’écrire.

La chose la plus importante pour un auteur, dit Robert B. Parker, est de produire. Ne tombez pas dans le piège d’écrire quelques mots dans un journal, en vous attardant sur les merveilleuses vibrations de se sentir vivant au milieu des bulles de créativité éclatant dans votre cerveau ; et de vous arrêtez là.

Vous devez apporter un peu de sueur à ce jeu. Je ne veux pas dire que vous devez vous shooter comme un écrivain de pulp qui court après ses dettes (bien que j’apprécie cette image moi-même) Mais vous devez vous imposer une sorte de quota, même un petit. Ecrire uniquement quand vous en ressentez le besoin n’est pas une marque de professionnalisme.


10. Laisser les gens négatifs avoir du pouvoir sur vous

Illegitimi non carborundum.

Et la prochaine fois qu’un je-sais-tout dira que vous n’avez pas les épaules pour être écrivain, souriez et répétez cette phrase en latin. Et alors qu’il vous regardera, déstabilisé, tournez-lui le dos, retournez à votre ordinateur, et prouvez-lui qu’il a tort.


Et faites que 2013 soit l’année la plus productive de votre vie d’écrivain.

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 5:40 pm
par nemo
*Grenouille inhibée, bonjour*

Hin. C'est pour moi ce truc. :wamp:
Merci Beorn, Célia et Garulfo.

*Grenouille inhibée, au revoir.*

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 6:16 pm
par Silène
J'adore ! Merci beaucoup à tous les 3 !!

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 6:45 pm
par Najdah
Arf je me sens moins seule ^^
ça remet les idées en place ! :wamp:

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mar. déc. 11, 2012 6:54 pm
par Thomas John
Je suis fan !! :heart: (même si pour moi, les "bâtards" sont le plus souvent l'oeuvre de notre imagination.)
Et globalement, même humainement, je trouve ça intéressant, ça me rappelle "les 4 accords toltèques" (du genre "Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle", ou encore "Ne faites pas de suppositions").

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mer. déc. 12, 2012 1:13 pm
par petit_pavé
Superbe article! Et tellement vrai... :love:

:merci: :merci: beaucoup pour cette découverte et la traduction! :heart:

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mer. déc. 12, 2012 1:32 pm
par Koïnsky
Thomas John a écrit :Je suis fan !! :heart: (même si pour moi, les "bâtards" sont le plus souvent l'oeuvre de notre imagination.)
Et globalement, même humainement, je trouve ça intéressant, ça me rappelle "les 4 accords toltèques" (du genre "Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle", ou encore "Ne faites pas de suppositions").
Intéressant, ces accords, je ne connaissais pas. :geek:

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mer. déc. 12, 2012 8:13 pm
par AxelleC
Positivement motivant !

Merci pour la liste et pour la traduction :love:

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : mer. déc. 12, 2012 11:51 pm
par Lowëya
Très intéressant, ça fait réfléchir :wow:
:merci: pour la liste et la traduction, c'est super sympa :love:

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : jeu. déc. 13, 2012 1:55 pm
par Reven Niaga
C'est un article très intéressant que voilà !

Et beau travail pour traduire ! :gentil:

Quelle belle découverte !

Re: Illegitimi non carborundum

Posté : jeu. déc. 13, 2012 2:40 pm
par gerryoff
:wow: :merci: Garulfo pour nous faire partager cette découverte et :merci: Béorn et Celia pour avoir traduit ces principes si réalistes et pas seulement pour l'écriture mais pour la vie quotidienne aussi.

Cela me fait penser à aux conseils d'écritures que tu as publiés sur ton blog, Beorn... :heart: (je me suis permis de les lire :oops: ) A lire absolument aussi tant ils sont criants de vérité!

Beorn a écrit :"Il n'y a qu'une seule voie qui mène au bonheur et c'est celle qui consiste à arrêter de s'en faire à propos de choses qui sont au-delà de votre influence."
Epictetus
:heart: