Un classique : la naissance

[ilham]

Ben, autre exemple, en 1977, lors de ma naissance, mon père n'a pas pu assister à ma naissance mais juste parce que je suis arrivée trop vite... ma mère avait même eu droit à des cours d'accouchement sans douleur. Un truc complètement nouveau. Aujourd'hui, on veut fermer les petites maternités, mais à l'époque, elles étaient pas à la traine sur les changements !
Enfin, je me souviens d'un prof de fac racontant qu'il avait pu le faire pour son derniers fils à la fin des années 70 (du coté de Nantes). Et d'autres anecdotes du genre ( tous en province, dans l'Ouest, remarque...)
Mais franchement je pense qu'en 1989, même si ça dépend évidemment de la pratique de chaque établissement, c'était déjà très habituel, la présence des pères en salle de travail depuis une bonne dizaine d'années...
Habituel ne veut pas dire forcement 90 % des cas, non plus. La moitié, quand on parle de changement culturel aussi profond dans ce genre de domaine, c'est déjà pas mal...
Pour les péridurales, là oui je pense aussi que ça n'existait pas vraiment avant les années 90. Ca doit être lié d'ailleurs à la gestion de la douleur en général dans les hostos. J'ai été opérée en 1994 et j'ai bénéficié de protocoles assez récents je me souviens pour ne pas souffrir...

[Marc ou Net]

Alors pour ceux qui n'ont pas accès au port incertain (je les avais oublié, désolé), voici, comme extrait, l'intro intégrale de "Dieu en visite"

Spoiler: montrer

Punaise, je me traîne un de ces maux de crâne. Je suis où là ? Je me demande bien ce qui se passe ici. Aïe ! Il fait tellement noir que je ne vois pas qui me bouscule, et je peux dire que ça fait mal. Mais où je suis ? Oh ! Ma tête… Aïe ! Pourquoi me comprime-t-on comme ça ? Il semblerait que je doive en sortir par un passage visiblement trop petit. Aïe ! Le passage commence à s’agrandir et j’arrive à passer maintenant, mais je ne comprends pas pourquoi on me prend la tête et la tourne. Miel ! Je ne suis pas une poupée ! Et baissez cette fichue lumière qui me fait mal aux yeux… et au crâne !
«On» me prend et me sort de ce coin chaud, obscur et moite pour entrer dans un environnement trop lumineux et froid. Voilà qu’on me frappe à présent !
— Comment se fait-il que je ne supporte plus la lumière du jour ?
Je ne comprends pas. Au lieu de parler, je ne fais que crier. Et voilà qu’on me pique, qu’on me met debout, et qu’on enfonce un gros truc dans ma bouche. C’est pour en retirer de la glaire. Mais j’aimerais qu’on m’explique ce qui m’arrive !
— Que se passe-t-il ? J’exige une réponse claire et nette !
À nouveau, je pousse des cris au lieu des mots. J’arrête. Voilà qu’un des trucs blancs ou bleus me coupe une sorte de tuyau luisant, rougeâtre et d’aspect légèrement écœurant. Ce n’est qu’après que je comprends que c’était une partie de moi, mais, à part une légère gêne, ça ne me manque pas tant que ça.
— Bravo, madame, vous êtes la mère d’une belle petite fille, lance un des machins en blanc en me posant sur le ventre d’une femme en sueur et heureuse… du moins d’après mes faibles capacités d’observation et d’analyse. Nous sommes le 17 janvier 1994. Il est 7 h 12, reprend-il pour un autre truc blanc.
De tout mon corps, je me sens enfin en paix. Le bidule bleu s’approche de nous, et il nous caresse tous les deux.
— Peut-on connaître le prénom de l’enfant ?
— Éloïse, répondent ensemble la femme et le machin bleu.
— Votre fille est en parfaite santé.
Mais qu’est-ce que je fiche sur cette planète et encore moins dans la peau d’un humain ? Enfin, d’une humaine. On lui a collé le prénom d’Éloïse. Quel ridicule ! Je me nomme Albert, ce qui sonne nettement mieux ! Il va falloir que j’attende un moment avant de confirmer mes soupçons. Si ce qu’il m’arrive est ce que je pense, ç’a peut-être une excellente distraction avant la fin.

Ça peut être vous aider un peu plus sur les renseignements manquants pour en faire une intro "crédible".

[Mariedelabas]

(Tesha: OH MON DIEU! Horreur!!)

C'était une boucherie. A peine arrivés, on a été assaillis par les viet-cong. J'ai vu tous mes camarades tomber comme des mouches autour de moi avant de me prendre une rafale dans le bide.
Putain, c'était la guerre, quoi, et la guerre, c'est moche.

j'ai eu trois césariennes.
C'est exactement ça.


Juste pour dire : la péridurale était largement pratiquée dans les années 90 : j'ai eu mes trois césariennes comme ça (et là, par contre, pas de papa en salle d'op', on fait de la chirurgie), la première en 92.

[Calirose]

Non mais j'ai été césarisée en urgence et ça s'est très bien passé... l'anesthésiste a fait du super boulot. On sent tout... sauf la douleur. Elle a juste fait une réinjection par le canal de la péridurale. Bon par contre, bonjour les nausées, mais c'est du domaine de l'anecdotique...

Et après, en salle de réveil, elle a fait deux petites injections de part et d'autre du ventre pour que les premières heures ne soient pas trop douloureuses...

[tomate]

Pour les cesariennes les peridurales ou plutot les rachianesthesies ont ete faites beaucoup plus tot,parce qu'on s'est vite rendu compte que c'etait moins dangereux qu'une anesthesie generale. par contre, pour les accouchements normaux, ca a ete beaucoup plus long, ne serait-ce que parce que cela impliquait la presence d'un anesthesiste que pour la maternite. Il fallait en trouver un, le payer etc... Bon, je commence a etre hors-sujet!

[tesha garisaki]

Juste pour dire : la péridurale était largement pratiquée dans les années 90 : j'ai eu mes trois césariennes comme ça (et là, par contre, pas de papa en salle d'op', on fait de la chirurgie), la première en 92.

La mienne était en 2006 et le papa était présent. Mais ils ont failli le perdre à plusieurs reprises : il faisait pas le fier. Et quand il est sorti de là, ma mère était là, il est tombé dans ses bras en pleurant alors que ces deux-là ont jamais pu se blairer

[Calirose]

Pour unir les familles? Une péridurale ratée, ça marche à tous les coups! (je fais de l'humour pour ne pas m'évanouir, là!)

[Marc ou Net]

Et moi, naïf que j'étais, je croyais que mettre au monde un enfant c'était ce qu'il y a de plus beau, de plus merveilleux, de plus magique, de plus "anecdotique"… Ben ça confirme mes vœux : ne jamais mettre au monde un enfant (même si je suis un homme), c'est trop violent pour les mères.

[Calirose]

Heu... et en même temps elles en redemandent... Ce qui est violent n'est est pas moins merveilleux, initiatique, le début de quelque chose d'incroyable... mais c'est vrai qu'il vaut mieux être motivé!

[Celia]

Et moi, naïf que j'étais, je croyais que mettre au monde un enfant c'était ce qu'il y a de plus beau, de plus merveilleux, de plus magique, de plus "anecdotique"… Ben ça confirme mes vœux : ne jamais mettre au monde un enfant (même si je suis un homme), c'est trop violent pour les mères.

Le moment où la mère est avec son bébé, pour la première fois, c'est ça le moment magique (pas pour toutes les mamans, mais pour la mienne oui et une copine qui m'a raconté la naissance de sa première fille)
Tout ce qui se passe avant, par contre...

[Marc ou Net]

Et moi, naïf que j'étais, je croyais que mettre au monde un enfant c'était ce qu'il y a de plus beau, de plus merveilleux, de plus magique, de plus "anecdotique"… Ben ça confirme mes vœux : ne jamais mettre au monde un enfant (même si je suis un homme), c'est trop violent pour les mères.

Le moment où la mère est avec son bébé, pour la première fois, c'est ça le moment magique (pas pour toutes les mamans, mais pour la mienne oui et une copine qui m'a raconté la naissance de sa première fille)
Tout ce qui se passe avant, par contre...

Sans compter les trois premiers mois : ma voisine vient de mettre au monde un adorable petit humain et il me réveille durant la nuit (pour ma voisine, il "fait des caprices" et je ne sais pas quoi faire pour le petit ).

[Calirose]

Oui, bon évidemment, toutes les mères ne sont pas forcément au top tout de suite... un bébé de trois mois ne fait pas de 'caprices'... mais parfois il pleure beaucoup la nuit. :/

[Marc ou Net]

Bonjour à tous !
Premièrement, je tiens à vous remercier de m'avoir confié ces moments merveilleux, douloureux, et intimes avec moi. Voici une nouvelle version de mon intro, et je voudrais savoir si elle est plus crédible que la précédente.

Spoiler: montrer

Putain, je me traîne un de ces maux de crâne. Je suis où ? Je me demande bien ce qui se passe ici. Aïe ! Il fait tellement noir que je ne vois pas qui me bouscule, et je peux dire que ça fait mal. Mais où je suis ? Oh ! Ma tête… Aïe ! Pourquoi me comprime-t-on comme ça ? J’aperçois de la lumière par un petit canal. Aïe ! Le passage commence à s’agrandir et j’arrive à passer maintenant, j’ai la tête qui tourne. Merde ! Je viens de me faire expulser ! Et baissez cette fichue lumière qui me fait mal aux yeux… et au crâne !
On me prend et me sort de ce coin chaud et poisseux pour entrer dans un environnement trop lumineux et froid. De colère, je hurle : « J’ai froid ! ». Sauf que je ne fais que crier, et pas parler. Au moins, j’ai l’impression d’être compris, puisqu’on m’emmitoufle dans une couverture bien chaude et douce.
Et voilà qu’on me pique, qu’on me met debout, et qu’on enfonce un gros truc dans ma bouche.
— Que se passe-t-il ? J’exige une réponse claire et nette !
À nouveau, je pousse des cris au lieu des mots. J’arrête. Voilà qu’un des trucs blancs ou gris clair coupe une sorte de tuyau luisant, tacheté. Ce n’est qu’après que je comprends que c’était une partie de moi, mais, à part une légère gêne, ça ne me manque pas tant que ça.
— Bravo, madame, vous êtes les parents d’une belle petite fille, lance un bidule gris foncé en me posant sur le ventre d’un autre machin que mon corps semble apprécier l’odeur de sueur… du moins d’après mes faibles capacités d’observation et d’analyse.
Mon premier réflexe ? Stupide, je l’accorde : c’est de satisfaire ma subite fringale.
— Nous sommes le 17 janvier 1994. Il est 7 h 12, reprend-il pour un autre truc blanc.
De tout mon corps, je me sens enfin en paix. Le bidule gris clair s’approche de nous et me caresse tendrement.
— Donc votre fille se nomme Éloïse, la femme et le gris clair le confirment de la tête. Bien. Pour éviter les tracasseries administratives, je vous conseille, monsieur, d’enregistrer la naissance de votre fille au plus vite à votre mairie. Profitez que votre bout de chou est encore à la maternité, après vous serez complètement débordé, lance le machin blanc qui me retire du ventre confortable de ma « mère ».
Mais qu’est-ce que je fiche sur cette planète et encore moins dans la peau d’un humain ? Enfin, d’une humaine. On lui a collé le prénom d’Éloïse. Quel ridicule ! Je me nomme Albert, ce qui sonne nettement mieux ! Il va falloir que j’attende un moment avant que mes soupçons se confirment. Je suppose que c’est mon Dernier Souhait Avant La Disparition. À vérifier.

par avance.

[Elle]

Juste pour rebondir sur la date, je suis née en 88 et mon père a pu assister à l'accouchement, couper le cordon... ma tante était également là pour filmer l'accouchement
Bon après effectivement une petite clinique privée dans une ville moyenne (environ 60000 hbts) et spécialisée dans l'accouchement sans douleur, sans péri, avec haptonomie...
Pour en avoir parler avec ma mère récemment, malgré la préparation sans péri ca reste douloureux, mais elle m'expliquait que la préparation permet justement de comprendre et d'endurer plus facilement la douleur. Mon père dit que même si les naissances de ses filles restent de grands moments, il est persuadé que c'est une épreuve pour les femmes

[Marc ou Net]

Je tiens à vous remercier tous et toutes pour l'aide que vous m'avez apportée. Je suis en train de corriger et de peaufiner le second extrait que je vous ai communiqué (il y avait plein de fautes je l'accorde) et je vous invite à faire une bêta (si vous en avait les droits d'accès) de "Dieu en visite" dont la V6 arrive bientôt.