La mare aux nénuphars

Je suis en train de tester un mélange de genres qui risque de faire, selon un ami qui me lit, désordre dans l'esprit des lecteurs et j'aimerai avoir votre avis.
J'ai commencé le prologue de mon roman avec une lettre (d'une mère à sa fille), j'ai l'idée d'un poème en alexandrins qui introduit le chapitre 1- il métaphorise l'état de conscience du narrateur- suivi du roman en lui même.
La question est simple: Est ce que changer d'entrée les genres risque pas de perdre le lecteur?

Je ne sais pas si ton sujet est dans la bonne section, mais pour répondre je ne pense pas que ça perturbe, de mémoire, j'ai lu plusieurs romans où les auteurs faisaient le choix de commencer par un poème / un essai de style très différent de ce qui suivait, sans que ça me perde. Le tout est de bien le traiter ; mais sur le principe je ne pense pas que ça puisse déranger. Si tu as un doute, tu pourrais proposer le passage en question dans les papyrus, ça te permettrait d'avoir des retours dessus

c'est prévu de le proposer en extrait 2 une fois que l'extrait 1 aura recu encore quelques beta lectures de plus pour finir la v2.

A priori ça ne me dérange pas, mais il faut que ce soir justifié par le roman qui vient ensuite : si c'est juste une fantaisie, ça ne passera pas.
Le poème représente donc l'état d'esprit du narrateur, mais cet état d'esprit aurait sûrement pu être retranscrit par d'autres moyens : un extrait de journal personnel par exemple, ou un petit prologue en focalisation interne comme la suite du roman, etc. La vraie question n'est pas de savoir si ça retranscrit l'état d'esprit, mais de savoir si la poésie est la forme la plus adaptée par rapport à ton roman et au personnage. Si oui, pas de problème, le lecteur sera éventuellement un chouïa déstabilisé, mais retombera vite sur ses pattes. Si non, il faudrait à mon sens trouver une forme plus adaptée.

(je n'ai pas lu ton extrait dans les Papyrus, mais voilà, my two cents comme on dit !)
(sinon, je pense qu'un modérateur va déplacer ça dans Plume dans la Palme ou ailleurs )

sinon, je pense qu'un modérateur va déplacer ça dans Plume dans la Palme

Exactement.

J'ai tendance à répondre toujours la même chose à ce genre de questions :

En littérature, on peut absolument tout faire, à condition que ça serve le texte. Si c'est utile à l'histoire alors vas-y, fonce ! Si c'est juste un caprice d'auteur, méfie-toi !

Comme le dit Valérianne, il est assez fréquent en SFFF que les débuts de chapitres soient précédé d'un court paragraphe d'une forme très différente de ce qui suit (extrait de lettre ou de livre savant, témoignage de quelqu'un sur un fait précis, poème, etc. on peut tout imaginer).
ça passe bien, en général, si ce petit texte est en résonance avec ce qui suit (s'il donne un autre éclairage sur le même thème, évoque un lieu, un fait, quelque chose qui sera abordé dans la chapitre) , sans pour autant que ce soit téléphoné (trop gros, trop visible, trop évident).

On peut aussi imaginer qu'il n'y ait qu'un seul poème au déjà du roman et aucun autre document de ce genre à chaque chapitre.

Si au cours de l'histoire, il est établi que ton personnage écrit de la poésie, je n'y verrais pas d'inconvénient en tant que lecteur.
Je pense toutefois que le poème ne doit pas être trop long, sinon le lecteur risque de décrocher avant la fin,

Le poème raconte la création du monde. Le texte qui suit décrit de facon détourné le nouveau monde post apocalyptique. Pour moi ca a du sens.
Je suis pas poète, je risque pas de faire quelque chose de bien long.

Après j'avoue que je sais pas si c'est un caprice de ma part ou pas.

Récemment j'ai vu tree of life et j'ai trouvé magnifique le passage sur la création du monde, même si c'est bien trop long par rapport à l'histoire du film.