La mare aux nénuphars

Une compilation intéressante de témoignages sur la question :
http://blog.feedbooks.com/fr/index.php/ ... s-ecrivez/
Où on trouve vraiment tous les points de vue, depuis "j'ai un contrat moral avec mes lecteurs" jusqu'à "j'écris pour moi, tant mieux si ça plaît aussi aux autres."
Et vous, pour qui écrivez-vous ?
(Personnellement je ne pense pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise réponse, même si le fait d'écrire avec un public précis en tête et/ou des contraintes particulières doit quand même simplifier les choses au moment de chercher un éditeur).

C'est interessant de voir tous ces points de vue Et je suis comme toi Kira, àhma il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question.
En ce qui me concerne, j'écris d'abord pour moi, pour coucher sur le papier les idées qui me viennent en tête et me faire plaisir. Quand j'écris, c'est aussi pour relacher les tensions qui s'accumulent sur moi. Et mine de rien, ça fait un bien fou !!

C'est surement la cause de mon blocage avec les AT (ça me donne l'impression d'écrire sur commande, même si le thème m'inspire énormément)

J'écris sans doute parce qu'étant de nature très solitaire, et amoureuse de lecture, cela m'est venu tout naturellement. Pendant très longtemps il n'a jamais été question de faire lire quoique ce soit à qui que ce soit, par crainte. Pourtant toute jeune quand on me demandait ce que je voulais aire comme métier, je disais 'écrivain'.
Et puis j'ai écrit un premier roman et je l'ai envoyé à une maison d'éditions, pour essayer, pour dire j'essaye de donner un autre vie à ce qui est si personnel.
Et puis il y a deux ans, j'ai écrit une nouvelle pour mon mari. Et puis ma fille est née et j'ai eu très envie d'écrire pour elle. C'est ce que je fais maintenant. Mais je continuerai d'écrire pour moi, même si je ferai lire mon travail dans le but de progresser.

J'écris avant tout pour moi. De toute façon, vu mon âge, je ne pense pas que j'écrirais pour des lecteurs. Mais je m'entraine quand même pour un jour peut-être proposer mes textes à des maisons d'édition. Mais bon pour l'instant, l'écriture c'est vraiment pour moi. Un dé-fouloir, pour me calmer, un four-tout de me idées un peu trop loufoque parfois. Quand j'écris, je me sens soulagée. Mon stress ma colère ou ma tristesse, toutes les choses du quotidien qui m'agace disparaissent. C'est pour ça aussi que je ne me force pas. Si je n'ai pas envie d'écrire, je n'écris pas sinon mon bonheur ne sera pas là.

J'écris pour moi, ce que j'ai envie d'écrire. Je ne me sens pas capable de me dire : j'écris pour tel ou tel public. C'est une question que je me pose après coup. Une fois que j'ai fini un texte, il est temps de réfléchir à qui il pourrit plaire.

J'écris toujours en pensant au lecteur. Je ne peux pas ecrire autrement.
Je pars toujours avec dans la tête "je vais vous parler de quelque chose".

Mais le quelque chose implique un message à faire passer.

En revanche, je ne me pose pas la question de savoir qui sera le lecteur. J'ai bien une idee de si ce sera un enfant ou un adulte mais pas plus. Il est lambda a mes yeux.

Toutes les fois où je n'avais pas la volonté de faire passer quelque chose au lecteur, ça n'a pas fonctionné. Processus d'ecriture laborieux, voire très laborieux, et ça n'a rien donné derrière.

Même si on ne s'en rend pas toujours compte, je pense que tout auteur qui cherche à se faire publier écrit pour lui et pour les autres.

Iluinar a écrit :J'écris pour moi, ce que j'ai envie d'écrire. Je ne me sens pas capable de me dire : j'écris pour tel ou tel public. C'est une question que je me pose après coup. Une fois que j'ai fini un texte, il est temps de réfléchir à qui il pourrit plaire.

Pour moi, là tu as conscience qu'il y a un lecteur au bout. La question n'est pas d'écrire pour quelqu'un en particulier, aux goûts ciblés etc. mais bien d'être conscient qu'il y aura un lecteur, quel qu'il soit.

J'ai toujours vu l'écriture comme un moyen de communication (d'émotions, de rire, d'idées...). Le tandem auteur/lecteur est inévitable mais ça ne veut pas dire qu'on vise un public précis ou qu'on se limite, bien au contraire.

En ce qui me concerne, j'écris pour moi également, un peu comme illiane, pour me faire plaisir avec des idées, des thèmes ou des ambiances qui me bottent. Mais j'écris aussi pour le lecteur, dans le sens où je vois le partage comme indissociable de l'écriture. Je ne vais pas me formater pour plaire, mais j'ai envie d'être lu et c'est ultra gratifiant aussi. En fait écrire "uniquement" pour moi, ça ne me "suffit" plus, ce n'est plus aussi épanouissant qu'avant, quand ça ne me gênait pas d'écrire plein de choses sans les montrer. Ça peut aussi ajouter du challenge quand j'essaie de pousser la porte des AT et des éditeurs.

J'écris également pour moi, avec le style et les thèmes qui me plaisent. Je ne cible pas un public particulier, en fait je n'y pense pas quand j'écris. Mais je dois avouer que j'ai quand même envie d'avoir un lectorat à long terme. Je ne sais simplement pas si ma manière d'écrire et le lectorat seront compatibles.

Maden a écrit :Même si on ne s'en rend pas toujours compte, je pense que tout auteur qui cherche à se faire publier écrit pour lui et pour les autres.
J'ai toujours vu l'écriture comme un moyen de communication (d'émotions, de rire, d'idées...). Le tandem auteur/lecteur est inévitable mais ça ne veut pas dire qu'on vise un public précis ou qu'on se limite, bien au contraire.

Haa, je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, Maden!

J'imagine des histoires depuis toujours, mais si j'ai commencé à écrire, c'est parce que j'avais envie de les partager. A mon sens, écrire n'est pas "inventer" mais "raconter", ce qui est indissociable de l'idée d'un public auquel on s'adresse (peu importe que ce public soit large ou restreint, défini ou non).

Donc, j'écris toujours avec à l'esprit le lecteur. J'espère le surprendre, l'intéresser, l'émouvoir... comme un conteur qui cherche à captiver son auditoire.
Bref, j'écris pour les lecteurs... mais aussi pour moi, parce que ce que j'aime dans les histoires, c'est justement le fait de les raconter.

Depuis quelques années, j'écris pour les autres et je définis ces autres. Une condition cependant : je dois faire partie de ces autres. Oui, oui, même quand il s'agit d'une histoire pour tout petits, la toute petite Macada doit s'y retrouvrer.

J'écris parce que j'en ai besoin, c'est vital pour moi. J'écris pour partager aussi ce que j'ai dans la tête. Travaillant depuis 1997 sur mon univers de Fantasy, je suis passé par le contrat à compte d'auteur ( une cata) puis à l'auto-édition ( dur, dur) pour enfin espérer trouver un éditeur à compte d'éditeur. En résumé, lorsque j'ai bouclé ma trilogie, j'ai eu envie de la faire connaître. Les séances de dédicaces un peu partout m'ont prouvé que des gens pouvaient apprécier mon style et aussi que l'on n'est pas grand chose, tout seul perdu au milieu d'un magasin avec les passants qui nous ignorent... Bref, j'écris maintenant surtout pour moi et pour les proches en attendant ??? un éditeur potentiel.

Pour reprendre l'intitulé, je suis intimement convaincue qu'on écrit pour soi ET pour le lecteur. L'un est indissociable de l'autre, car la destinée du langage est la communication : l'autre se situe ainsi toujours derrière le mot, la phrase, le récit.

Depuis quelques années, j'écris pour les autres et je définis ces autres. Une condition cependant : je dois faire partie de ces autres. Oui, oui, même quand il s'agit d'une histoire pour tout petits, la toute petite Macada doit s'y retrouvrer.

+1

J'écris ce que j'aurais aimé lire, mais je n'écris pas simplement des impressions, des descriptions qui pourraient faire émerger dans la réalité des sentiments et des émotions personnels. J'écris un récit construit, logique, lisible, destiné à emporter dans sa barque quelqu'un autre que moi même.
Mon monde intérieur peut devenir ainsi, l'espace de quelques pages, le monde de quelqu'un d'autre.

L'essence même de l'écriture, c'est le partage.

+1 aussi avec Macada, même la saga jeunesse destinée à ma puce, je l'écris comme j'aimerais la lire.

Macada a écrit :Depuis quelques années, j'écris pour les autres et je définis ces autres. Une condition cependant : je dois faire partie de ces autres.

C'est joliment tourné.
Je m'y retrouve complètement.