Garder du recul sur les conseils.

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MarquiseArtémise
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par MarquiseArtémise »

C'est un équilibre à trouver...
Parfois, on peut utiliser une variante de leur dernier exemple pour indiquer l'humeur du personnage qui parle, mais il est vra ique ce n'est pas toujours possible.
Bref, comme pour les adverbes en -ment, ce qu'il faut trouver c'est la juste mesure (toujours plus facile à dire qu'à faire :P )
Et puis si tout le monde écrivait exactement de la même façon, même très bien, AMHA, ça enlèverait quelque chose au plaisir de la lecture ! ;)
It is one of those lessons that every child should learn : don't play with fire, sharp objects or ancient artifacts. Patricia Briggs

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Stef-
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Stef- »

tomate a écrit :
How the dialogue is delivered should be inherent in the words your character says. Examples of this would be: ‘she snapped, he growled, she questioned, he intoned, she marveled.’ Even worse is ‘she grimaced, he smiled, she beamed.’
A la réflexion, je ne suis pas du tout d'accord avec ça: la plus grande partie de la communication entre 2 individus est non verbale, à fortiori dans des dialogues à forte charge émotionnelle. Or, vos personnages ne vont jamais dire tout ce qu'ils ont sur le cœur en quelques phrases. Au mieux, ce sera un résumé. Donc, soit vous utilisez des "cracha", "roucoula" etc... soit vous êtes obligés de décrire leur comportement en détails (grimaces, tics nerveux, posture etc...) ce qui va alourdir le texte.
Oui, mais dans de nombreux textes on constate en général que l'excès est inverse : des "cria t-elle" par exemple alors que le lecteur a parfaitement compris que le personnage était en colère etc. Au final cela crée un effet de répétition... Si les ajouts narratifs aux répliques de dialogue apportent quelque chose de différent, de complémentaire, justement sur cette communication non-verbale, là c'est intéressant ? J'aurais tendance à croire que le plus souvent, lorsque c'est bien fait, il s'agit de descriptions complètes, le narrateur reprend la main, sans pour autant casser le rythme du dialogue, plutôt que juste un verbe enrichi (qui au final n'enrichit pas grand chose) à la fin d'une réplique ?

On en revient toujours au même : bien maîtriser le point de vue de narration, et bien lier action et description... :lect:

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Papaquiou
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Papaquiou »

C'est toujours intéressant ce genre de conseils, car on trouvera toujours un autre auteur – tout aussi talentueux – pour donner le conseil inverse. Et même chose côté "conseillés"...

Alors qu'en tirer de concret à son niveau personnel ?

Peut-être que, relativement à ce qu'on a dans le ventre, par rapport à ce qu'on à sortir, il faut éviter "d'en faire trop" : chacun est convaincant en étant "vrai". Un esprit concis ne sera sans doute pas bon en se perdant en descriptions trop longues, ou en dialogues trop riches. Et réciproquement, un auteur plus tourmenté aura besoin de plus de richesse pour s'exprimer, mais saura capter l'attention malgré un style plus lourd s'il est inspiré par son sujet.

Idem pour la complexité : si la complexité sert l'histoire, le résultat peut être exceptionnel ! à distinguer d'inutiles "complications" : ce qui est compliqué l'est souvent de façon artificielle; alors là bien sûr, on a avantage à simplifier.

Comme le font remarquer plusieurs d'entre vous dans leurs messages : le maître mot c'est la mesure ! Et à chacun sa mesure !

(ô mince... deux points d'exclamation dans la même ligne => au bûcher !!!)
Mieux vaut vieux têtard que jamais dans la mare...
Papaquiou
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Beorn
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Beorn »

Je suis assez de l'avis du Stef, pour le coup, bien que j'avoue avoir lu l'article original en diagonale.
Certes, tout cela est caricatural et provocateur, mais pratiquement tous les points évoqués font quand même "tilt" chez moi : non pas que je les applique strictement, mais ce sont des choses que je surveille car je pense que beaucoup d'auteurs ont tendance (moi en tout cas) à commettre ce type d'abus.

En reformulant à ma sauce à moi, ça donnerait :
- Ne jamais commencer un livre en racontant la météo, (surtout si c'est juste pour poser une atmosphère)
Je traduis par : "essayez d'intéresser votre lecteur assez vite : donner dès le début des éléments de caractérisation de vos personnages, annoncer les principaux thèmes et enjeux de l'intrigue."
Je trouve que c'est un bon conseil. Si au bout de 50 pages, ce n'est pas fait eh bien... le lecteur ne saisira pas les enjeux principaux, il va passer à côté des scènes qu'il lira. Bien sûr, tous ces éléments de caractérisation et de thématique devront être nuancés et développés au long du roman.
C'est un défaut très très répandu et je m'en méfie beaucoup moi-même : il faut être clair, et vite.
- Evitez les prologues (ils sont barbants, pis c'est du contexte, vous pouvez le mettre ailleurs dans votre roman)
Je traduis par : méfiance si vous faites un prologue, c'est un risque que vous prenez. Vous pouvez perdre votre lecteur si ça n'a pas un rapport assez étroit avec le reste, il y a aussi des chances de tromper le lecteur sur la vraie teneur des enjeux et des personnages (vous commencez sur une action et ensuite, vous passez à autre chose).
Bien sûr, c'est idiot de l'interdire, un bon prologue peut aussi être un atout pour le roman, mais il est certain que c'est casse-gueule et il faut en avoir conscience.
- Ne jamais utiliser d'autre verbe que "dire" dans un dialogue [mon préféré ^^] (le dialogue appartient au lecteur, les incises sont des intrusions de l'auteur dedans
Je traduis par : pas de surabondance de verbes de dialogue alambiqués.
ça, c'est un bon conseil, je trouve. Beaucoup d'auteurs débutants ont tendance à "en faire trop" sur ce point. Or, à mon avis, il est souvent plus efficace de faire passer l'émotion et le sens par le dialogue lui-même ou les attitudes des personnages. Bien sûr, s'obliger à n'utiliser que "dire", c'est idiot, mais attention aux abus quand même.
- Ne pas accoler d'adverbe au verbe "dire" (ça distrait le lecteur)
Je traduis par : même chose que précédemment. Souvent, mieux vaut montrer les émotions des personnages par leurs paroles, gestes, actes, plutôt que par un adverbe. L'adverbe est la solution de facilité. Bien sûr, l'interdiction absolue est idiote, là aussi. Il y a des cas où la solution de facilité est la meilleure, mais il faut s'en méfier.
- Ne vous laissez pas déborder par les points d'exclamations (pas plus de 2 ou 3 dans un roman de 100 kmots)
Je traduis par : n'abusez pas des points d'exclamation et de suspensions.
Apprenez à faire passer la tension et l'émotion d'une autre manière. L'interdiction absolue est toujours idiote : il y a des cas où c'est nécessaire, mais encore une fois, il est bon de développer sa palette d'outils.
- Ne jamais utiliser le mot "soudain" ou "tout à coup" (il a remarqué que ça allait avec le péché de points d'exclamations excessifs)
Je traduis par : n'abusez pas de "soudain" ou "tout à coup". C'est facile, ça vient tout seul, ça remplace le "Tziiiing" de la musique de cinéma, mais il y a d'autre moyens d'y arriver. Utilisez-les s'il le faut, bien sûr, mais les textes de débutants en contiennent souvent trop : à force, ils s'usent.
- Utilisez les dialecte et patois régionaux avec modération
Je traduis par : soyez clair. Si vous utilisez des mots inconnus du lecteur, débrouillez-vous pour qu'il les comprenne. Moi j'adore les accents, les patois, les langages inventés, c'est mon péché mignon alors je trouve ça idiot de les interdire. Mais j'ai conscience aussi des écueils : ils peuvent faire sortir le lecteur de son immersion dans le livre, il peuvent générer des incompréhensions.
Moi, je me contrôle toujours très étroitement quand je les utilise et je me fais violence pour en mettre moins que ce que je ferais spontanément. C'est un piège possible.
- Evitez les descriptions détaillées de vos personnages
Je traduis par : inutile de nous donner dix pages de description physique. Faites-nous comprendre de quelle pâte est fait votre personnage : une parole, une attitude, un acte seront bien plus parlant que la couleur de ses yeux. Bien sûr, ça ne vous empêche pas non plus de la donner, mais ne comptez pas la dessus pour que votre personnage soit touchant ou intéressant : clairement, ça ne suffira jamais.
- Ne rentrez pas trop dans les détails non plus quand vous décrivez un endroit ou quelque chose
Je traduis par : si vous avez une tendance à la longue description, surveillez-vous. Tout dépend du lectorat que vous visez, mais ne vous perdez pas dans des considérations qui vous éloignent trop longtemps des enjeux de l'intrigue. A l'époque de Balzac, la télé n'existait pas, le lecteur n'était pas le même qu'aujourd'hui.
Encore une fois, c'est idiot de se fixer une règle absolue en la matière, mais c'est un truc à surveiller.
- Laissez tomber le genre de passages que les lecteurs sautent
Je traduis par : mettez-vous à la place du lecteur. Si vous vous apercevez qu'un passage cloche, qu'on s'y embrouille, qu'on s'y ennuie, c'est qu'il y a sans doute un problème. N'hésitez pas à tailler dans le vif, n'ayez pas peur du bistouri : le texte n'est pas sacré, c'est une matière première à travailler.
C'est un bon conseil, je trouve, même s'il est formulé de façon trop expéditive.
If it sounds like writing, I rewrite it.
Je traduis par : éviter les darlings (copyright Syven ^^ ).
Bien sûr, ne massacrez pas votre écriture pour en faire du "lyophilisé", ce serait stupide, mais ne vous attachez pas trop à ces formules qui vous paraissent magnifiques si en réalité, il se trouve qu'elles détonnent et font "pédant" ou déplacé.

Bref... Tout ça pour dire que sur le fond, je suis complètement d'accord avec Vestrit : il faut absolument garder du recul par rapport aux conseils d'écriture. Il faut se les approprier, les lire à sa manière et voir ce qui nous touche. Il faut apprendre à y réfléchir et à les digérer. Et surtout, il faut aussi être capable de les rejeter vigoureusement s'ils nous rebutent. ;)
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desienne
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par desienne »

Mon avis est que lorsqu'on commence un texte, il ne faut pas trop se prendre le chou avec tout ça. Il faut apprendre à s'en libérer, éviter de se poser trop de questions et laisser le texte agir sur soi, suivre simplement le fil de ses idées dans l'ordre qu'elles viennent.
Ensuite... Bien sûr, il y a tout le re-travail.
Si vous voulez commencer par la météo parce que ça vient comme ça : commencez par la météo. Après vous aurez l'occasion de déplacer le passage.
De prime abord, c'est Dame Muse qu'il faut suivre ;-)

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Beorn
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Beorn »

desienne a écrit :Mon avis est que lorsqu'on commence un texte, il ne faut pas trop se prendre le chou avec tout ça. Il faut apprendre à s'en libérer, éviter de se poser trop de questions et laisser le texte agir sur soi, suivre simplement le fil de ses idées dans l'ordre qu'elles viennent.
Ensuite... Bien sûr, il y a tout le re-travail.
En ce qui me concerne, ce genre de trucs, je les intègre complètement à mon écriture. C'est aussi automatique que, mettons, de mettre le clignotant ou de régler le rétroviseur quand je prends le volant. Au début, je me surveillais consciemment (du genre : "attention, tu as trois soudain dans la même page !"), mais très vite, ce genre de chose devient un réflexe qui ne demande aucune réflexion.
Et pour reprendre la métaphore, je pense que c'est comme pour conduire : ça permet d'éviter pas mal d'accidents. ^^
desienne a écrit :De prime abord, c'est Dame Muse qu'il faut suivre ;-)
Bien sûr, la phase de correction permet de rattraper des choses qu'on a laissé passer dans le feu de l'action. Ecrire, c'est aussi vivre les choses intensément dans sa tête, et si on est constamment parasité par des pensées périphériques, ce n'est pas une bonne chose.
Mais attention quand même : un roman qui part vraiment trop mal ne peut pas toujours être récupéré. J'en ai déjà jeté quelques-uns, comme ça. Parler de la météo, pourquoi pas, mais alors que ça nous serve à quelque chose pour caractériser les personnages ou annoncer les thèmes, parce que, c'est un peu comme au Scrabble : dans la première page, chaque mot compte triple (hum, je suis en veine de métaphores idiotes, aujourd'hui).

Pour ma part, j'ai toujours été étonné de la facilité avec laquelle Dame Muse se rit et se nourrit des contraintes. On peut lui demander beaucoup.
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Stef-
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Stef- »

Je dirais même, souvent, on n'ose pas lui demander ! ;)

(Sinon complètement d'accord avec tes reformulations)

Anonyme_Quatre

Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Anonyme_Quatre »

Encore Ten tips, mais là, c'est Tolkien, ça rigole pas !
http://www.elbakin.net/tolkien/news/219 ... Tonton-JRR

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tomate
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par tomate »

Surtout le conseil d'écrire ses romans en vers! :lol: :lol: :lol:

Gobseck
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Gobseck »

Milora a écrit :
Reven Niaga a écrit :Il y a certains conseils que je trouve très triste, surtout pour l'anglais.
L'anglais est une des langues européennes avec le plus de vocabulaire possible et, surtout, de vocabulaire précis, au contraire du français qui reste plus vague et qui passe son temps à décrire une action au lieu d'utiliser un mot précis. Passer son temps à utiliser "dire" est d'une tristesse sans fond vu la langue très variée qu'est l'anglais !
Désolée, mais ça c'est le genre de remarques qui me fait bondir :P. Pourtant, je suis franchement pas chauvine (et d'ailleurs je suis à moitié espagnole).
Je sais bien que c'est la mode, cette idée que "bouh le français est nul, l'anglais est tellement mieux !" Mais... non, quoi ! Toutes les langues sont riches et variées. Elles sont différentes pour certains points, on est d'accord, dans leur logique notamment. Mais ça m'exaspère profondément de dénigrer le français (ou toute autre langue) au profit de l'anglais - honnêtement, la plupart du temps c'est juste parce que c'est l'anglais qui est connu comme langue étrangère.
D'ailleurs, Tomate vient de donner plein d'exemples en français de synonymes à "dire". Et c'est pas parce que l'anglais est généralement plus concis qu'il est plus précis. C'est une façon différente d'exprimer la précision.


Je referme la parenthèse, et pour le reste, je plussoie Vestrit et les autres !
Je reviens sur cette vieille remarque...

Ce n'est pas une question de "bouh le français est nul...." l'anglais est une langue plus riche, c'est tout !

50k de mots répertoriés pour le français, 200K pour l'anglais. On ne dénigre pas le français, on constate une évidence. L'anglais est plus riche, car beaucoup plus fourni en mots. Par contre le français est plus beau selon moi.


La langue la plus riche reste l'arabe :)

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Anaïs
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Anaïs »

Mouais. Si on compare le nombre de formes conjuguées de verbes, c'est le français qui gagne, je pense. Alors sur quoi se base-t-on pour dire qu'une langue est riche ? ^^

De toute façon, ce n'est pas tant la langue qui importe que celui qui l'emploie amha. Certains auteurs ne connaissent que "dire" et "s'écrier", pour reprendre l'exemple cité plus haut, d'autres ont une palette plus large.
Site/blog, deux pour le prix d'un !
Toute la saga des Puissances de Nilgir est disponible !

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Beorn
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Beorn »

Mais le nombre de mots n'a pas grand chose à voir avec la richesse de la langue. ;)
Le Français compterait de 60 à 100 000 mots, et cela suffit largement à explorer une infinité de nuances et de détails. D'ailleurs, qu'une langue compte 80 000 ou 200 000 mots, les locuteurs ordinaires n'en connaissent et n'en utilisent que quelques milliers. La grande majorité des mots de notre propre langue nous sont inconnus - que l'on soit Anglais ou Français.

EDIT : grillé par Anaïs ^^
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Anonyme_Quatre

Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Anonyme_Quatre »

Il n'y pas une histoire de "le français permet plus de nuances" et "l'anglais a plus de mots" ?

Gobseck
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Gobseck »

Beorn a écrit :Mais le nombre de mots n'a pas grand chose à voir avec la richesse de la langue. ;)
Ah bon ?

C'est le rapport précis, au contraire. Beaucoup de gens confondent richesse et beauté. L'arabe est une langue immonde à entendre je trouve, mais elle compte 500K+ de mots. Il y a des centaines de possibilités pour dire la même chose.

La richesse de la langue se voit à son nombre de mots... Aux nuances, aux adjectifs, etc...

Et je trouve ça très stupide et réducteur de limiter l'utilisation et l'interprétation d'une langue à celle de l'individu lambda. C'est comme ça qu'elle s'appauvrit.

Mais en théorie c'est l'Allemand la langue la plus riche. Simplement parce qu'on peut créer une infinité de mots en les assemblant.

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Beorn
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Re: Garder du recul sur les conseils.

Message par Beorn »

Gobseck a écrit :Et je trouve ça très stupide et réducteur de limiter l'utilisation et l'interprétation d'une langue à celle de l'individu lambda. C'est comme ça qu'elle s'appauvrit.
En tant qu'administrateur de ce forum, je t'invite à plus de modération dans tes propos, même quand quelqu'un présente une opinion qui ne semble pas aller dans le sens de la tienne. Ici, il y a des mots insultants qu'on ne prononce pas à la légère. Si tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, personne n'y verra aucun inconvénient tant que tu restes respectueux des autres.
En tant qu'interlocuteur, je trouve que tu tires des conclusions hâtives sur ce que j'ai dit.

Je suis moi-même un amoureux des mots, qu'ils soient français (ma langue maternelle) ou de toute autre langue. Je m'emploie à les apprendre, à les utiliser dans mes romans publiés, à les faire vivre. Et je n'ai aucun désir que les langues s'appauvrissent, quelles qu'elles soient.

Il y a tout simplement une limite au nombre de mots qu'un être humain peut connaître et utiliser. L'individu lambda n'utiliserait effectivement que 8000 à 12000 mots de sa propre langue. Un individu érudit en utilise un peu plus, peut-être 20 000 ou 25 000, mais certainement pas un million. Il est très loin de pouvoir connaître tous les mots de sa propre langue - et cela qu'il soit Français, Anglais, Arabe ou de n'importe quelle autre culture. Je pense pour ma part que le nombre de mots, (noms, adjectis, adverbes, etc.) qui compte, en définitive, n'est pas celui qui existe dans une langue, mais celui que chaque personne, fût-elle érudite, peut réellement connaître et utiliser.
Voilà quel était le sens de mon propos.
Gobseck a écrit :La richesse de la langue se voit à son nombre de mots... Aux nuances, aux adjectifs, etc...
Anaïs vient de t'opposer un bel argument en invoquant notre conjugaison française, qui est connue pour être particulièrement complexe et nuancée. L'allemand ou l'italien, par exemple, utilisent des déclinaisons. Le Japonais a une très grande variété de formes de politesses qui se retrouvent dans la grammaire.
Je pense que les langues sont toutes différentes mais que chacune a sa richesse et ses nuances, et que le nombre de mots n'est pas nécessairement la seule mesure de cette richesse. Surtout si les gens qui les parlent, au final, n'en connaissent pas plus que les locuteurs des autres langues.
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