Discours inspirants (ex: discours de Ray Bradbury)

[Tango's]

Alors, voilà, je commence le match . Je vais énumérer les raisons qui font que pour moi Masterton est meilleur que King dans l'horreur.

• Pour commencer, l'écriture de Graham Masterton est fluide, simple, efficace et terriblement prenante.
• L'auteur a une connaissance riche à la fois dans les légendes, mais également niveau art, culinaire et linguistique (anglais, français, allemand et un peu de japonais)
• Un imaginaire incroyable
• Des histoires fantastiques qui portent sur les légendes, ce qui rend le roman intéressant
• Il ose et même les choses les plus étonnante, quitte à reprendre des œuvres littéraires qu'il met a son goût
• C'est le seul auteur qui va aussi loin dans les scènes d'horreur et de sexe
• Il ne faut pas attendre 3 plombes pour voir de l'action (chose que je reproche à Stephen King)
• Il ne prend pas parti dans les conflits américains/indiens, américain/japonais
• je me lasse rarement de ses romans
• pour finir, même ses romans les plus mauvais ne m'ont pas réellement déçu.

Et si vous souhaitez que je développe en m'appuyant de ses romans, c'est possible.
Maintenant, ce que je reproche à Stephen King. Pour moi, il est commercial. La majorité de ses livres ont tendance à porter vers l'écran et le cinéma le lui rend bien. Je n'aime pas la lenteur. La majorité de ses livres sont épais. Mais ce qui m'insupporte au plus haut point, ce n'est pas l'auteur en lui-même, mas ses fans qui ne voit que par lui, sans jamais n'avoir lu autre que lui et surtout qui l'encense même si le bouquin et mauvais. Mais bon, si on veut de l'horreur brut faut voir vers Masterton, si on préfère l'ambiance faut se tourner vers King.
Des auteurs assimilés horreurs, j'en ai lu pas mal : Clive Barker, Koji Suzuki, Robert McCammon, Ramsey Campbell, Koshun Takami, James Herbert, Richard Laymon, Richard Matheson, Stephen Laws,... Pour moi, il dépasse tous, bien que j'aime énormément Robert McCammon.
Maintenant, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : Ce n'est pas parce que je n'aime pas le style de Stephen King, que je le trouve mauvais. Il a de bonnes idées, mais s'éparpille trop sur ses personnages.

[Francis Ash]

Merci pour cette analyse intéressante Tango's

Je n'ai pas lu suffisamment Masterton (et surtout je n'en ai pas lu depuis longtemps) pour me livrer aux comparaisons entre lui et King.
Ceci dit, King est le seul auteur qui parvienne à m'attraper dès le début et à m'emmener avec lui dans les profondeurs de son récit. Ça vient de la façon dont il commence, mais aussi de son style, efficace, percutant, fluide et imagé. Je retrouve en cela la leçon numéro 1 de Masterton.
En terme d'imagination, King n'est pas en reste, même s'il explore moins de domaines différents. Le travail sur la psychologie des personnages est sublime, on a l'impression de les connaître depuis toujours.
Là où je te rejoins, Tango's, c'est que plus sa carrière avance, plus il étire ses romans en longueur. Pour moi, ce défaut à commencé avec Bazaar, qui fait 200 pages de trop. Insomnie, que j'ai beaucoup aimé malgré tout, connait également un ventre mou qui retarde le dénouement sans vraiment apporter grand chose.
Je me suis récemment offert 22/11/1963, dont beaucoup m'ont dit que c'était un de ses meilleurs romans depuis longtemps. La taille de l'engin m'a freiné. 1042 pages dans un format "poche" augmenté. Je me suis amusé à calculer approximativement ce que ça pouvait donner en terme de signes, et je dirais à vue de nez entre 2,2 et 2,5 millions de SEC !
Alors comme toujours, je sais que quand je commencerai, je serai pris dedans et que je ne voudrais plus le reposer. Mais justement, en ce moment, je n'ai pas le temps d'être pris en otage Mais je regrette ses premières parutions, dans lesquelles il parvenait pourtant à raconter des histoires captivantes dans un nombre de pages limité (Carrie, Salem, la part des ténèbres, marche ou crève...)
Autre point où je te rejoins : King travaille plus sur l'ambiance angoissante que sur l'épouvante. Pour l'horreur pure, mon préféré reste Barker, le seul auteur à date qui ait réussi à me donner envie de vomir par ses descriptions (Prison de chair).
Le travail de Sire Cédric est également très bon. Je pense que ce jeune auteur français a de l'avenir et j'ai hâte de voir son prochain roman, dans lequel il va s'affranchir de ses personnages phares (Vauvert et Svarta). Ses intrigues sont bien construites, les rebondissements sont travaillées et difficilement prévisibles et l'imagination est très riche également. À découvrir pour celles et ceux qui ne connaissent pas et le cas échéant je vous conseiller de commencer par "L'enfant des cimetières" qui marque le début du cycle Vauvert/Svarta (en fait, dans ce premier opus, il n'y a que Vauvert.)

Mais ce qui est surtout intéressant, c'est de constater que ces auteurs suivent les 10 leçons de Masterton. Chacun a leur manière, en insistant plus sur certains points que sur d'autres, mais ils les suivent. Et nous suivons ces auteurs, preuve que ça fonctionne

[gerryoff]

J'ai transféré la discussion sur les verbes faibles vers ce fil (cité par colcoriane): auxiliaires et verbes faibles

c'est de constater que ces auteurs suivent les 10 leçons de Masterton.

oui, en effet, même si la manière de les appliquer est à chaque fois personnelle à l'auteur selon ce qu'il veut que le lecteur ressente, ces 10 règles semblent être quand même prise pour référence. Je pense même que si on analyse un tant soit peu les livres que l'on lit et qui captent un large public, on retrouvera ces bases. D'où l'importance de les "connaître" (après chacun reste libre d'y adhérer ou pas) selon moi

[Francis Ash]

Merci pour le déplacement Gerryoff

Eh oui, je suis tout à fait d'accord avec toi : il faut connaître ces 10 règles, ça me semble être une excellente base. À mettre en avant-propos du GGG ?

[Llyana]

La petite histoire d'un ado découragé qui écrit une lettre à son idole, Terry Pratchett :

It was 1993, I was fifteen years old and I’d been submitting around two hundred different manuscripts of varying length to publishers since first beginning to create stories after my twelfth birthday. After [many, many] rejections, I decided to write to my literary hero and tell him that I was giving up on my novel because – as I said – there was ‘no market for comic fantasy’.

Terry said:

Dear David, No excuses! How much of a successful market for funny fantasy was there when I wrote The Colour of Magic? It is hard to be successful. There is no justice. But the ones with the Duracell batteries run longer. All the best, Terry Pratchett.

Just over ten years later [...] was the biggest debut deal ever signed for a fantasy author, a record-breaking contract that involved the very same book I’d been about to give up on all those years before.

Pour l'histoire en entier : https://blokecalleddave.wordpress.com/2 ... pratchett/

David Grimstone a écrit tantôt sous son propre nom, David Lee Stone, tantôt sous son nom de plume. Son œuvre a été publiée dans de nombreux pays (USA, Japon, Italie, Royaume-Uni, France, etc.) et traduite en plusieurs langues.

[Llyana]

David Brin critiquant le traité de George Orwell sur l'écriture (en anglais) : https://www.facebook.com/thedavidbrin/p ... nref=story

[Crazy]

J'avais un petit coup de belouze, ces temps-ci, et mon pote Eric Nieudan m'a linké ceci : http://nanowrimo.org/pep-talks/neil-gaiman (en anglais, donc).
Bref, ça arrive même aux Grands.

[Umanimo]

J'avais un petit coup de belouze, ces temps-ci, et mon pote Eric Nieudan m'a linké ceci : http://nanowrimo.org/pep-talks/neil-gaiman (en anglais, donc).
Bref, ça arrive même aux Grands.

Apparemment, d'après ce qu'il dit, ça arrive même à tous. Le processus est le même quelle que soit l'obscurité ou la célébrité de l'écrivain.