La mare aux nénuphars

Coucou les grenouilles !

2013 est passé, 2014 est là, et avec cette nouvelle année une question me taraude (mes excuses si elle a déjà été abordée, je n'ai pas trouvé) : peut-on relancer les éditeurs ?
Mon premier roman est parti depuis juillet-août voguer vers les mers de l'édition (une bonne dizaine de maisons), et je n'ai pour l'instant obtenu qu'un seul retour - un refus, bien sûr - et un "il n'a pas encore été lu, envoyez-le moi personnellement" (mais je n'ai pas relancé pour l'avoir, celui-là). Pour certaines maisons, cela fera donc bientôt 6 mois que mon texte est parti, et je ne vois rien venir. Comment faites-vous dans ces cas ? Patientez-vous encore, ou relancez-vous les éditeurs ? Comment vous y prenez-vous ? Au bout de combien de temps estimez-vous pouvoir relancer ?

Merci d'avance pour vos réponses.

Réponse simple à mon avis : non !
Ils ont autre chose à faire que de jouer au secrétariat avec les centaines ( voire milliers) d'apprentis auteurs qui leur confient leur manuscrit.
Si tu n'as pas de réponse au bout d'un certain temps, c'est juste que c'est râpé ( même si parfois il y a des surprises étonnantes... ). Certains éditeurs le précisent même : en l'absence de réponse au bout de d'un certain laps de temps ( 3/4 mois en général) c'est que c'est non. Pas la peine d'insister...

Pour ma part j'ai lu - je ne sais plus où - qu'au-delà de trois mois, il devient légitime de relancer un éditeur.
Tonton Beorn atteste avoir testé cette méthode sur son blog, et dans certains cas avec des résultats plutôt encourageants.
Donc, pourquoi pas ?

Au bout de six mois, je pense effectivement que tu peux relancer. Néanmoins,avant de le faire,vérifie bien les consignes des éditeurs en ce qui concerne la soumission de textes: comme le dit ilham, pour certains, pas de réponse endéans un certain délai veut simplement dire que c'est non (L'Atalante le fait par ex.)
Pour d'autres c'est tout le contraire: le silence est au contraire un signe positif (de mémoire, Gallimard Jeunesse a cette pratique).
Enfin, certains éditeurs n'hésitent pas à dire qu'il faut les relancer, ca les aide à garder en mémoire des textes qu'ils pourraient avoir oublié.
Plein de courage la Miss

+1 avec Blacky.
Dur dur l'attente

Francis Ash a écrit :onton Beorn atteste avoir testé cette méthode sur son blog, et dans certains cas avec des résultats plutôt encourageants

+1 Francis
Au bout de 10 mois d'attente pour les non retours d'éditeurs il me semble...
Ah ! Les conseils et expériences de tonton Beorn...
Je croise les palmes Saile !

Tout dépend de l'éditeur
- s'il met dans les conditions d'envoi "en l'absence de réponse au bout de x mois, veuillez considérer que votre manuscrit n'a pas été retenu", pas besoin de relancer
- dans le cas inverse, tu peux envoyer un mail (s'il y en a) ou appeler le secrétariat (en général ils sont sympas, je n'ai jamais eu de mauvaise expérience pour ma part) pour savoir si ton manuscrit ne s'est pas égaré

Merci pour vos réponses. Je ne me fais pas trop d'illusions mais j'aimerais juste savoir si c'est du lard ou du cochon. Je vais tenter, on verra bien.

En fait, j'ai toujours tendance à trouver ce type de relance impolie ( je déteste le téléphone faut dire et ai toujours l'impression de déranger). Ceci dit, pas de réponse en dix mois en l'absence de toute autre précision, c'est aussi une forme d'impolitesse de la part de l'éditeur... c'est vrai.

Perso, je dirais qu'un délai de 3 mois est raisonnable pour une relance (pas forcément pour une décision de l'éditeur, hein, mais au moins pour demander où ça en est).
(Mais c'est juste un chiffre sorti de mon chapeau )

Crazy a écrit :Perso, je dirais qu'un délai de 3 mois est raisonnable pour une relance (pas forcément pour une décision de l'éditeur, hein, mais au moins pour demander où ça en est).
(Mais c'est juste un chiffre sorti de mon chapeau )

Non, en général, je pense que 3 mois est un délai correct (si pas de consignes différentes, comme on en parlait plus haut). Et puis si tu n'as pas reçu d'AR, ca peut te donner l'assurance que le texte a été bien reçu (ou non )

Ah ah ! Je vois qu'il y a des lecteurs de mon blog parmi nous !
Effectivement, j'avais relancé les éditeurs qui n'avaient pas répondu après plus de 10 mois d'attente, c'était pour la plupart de gros éditeurs, dont aucun n'avait annoncé que le silence valait refus.
Cela m'a permis, dans la majorité des cas, d'avoir une réponse dans le mois qui a suivi, parfois même plus rapidement que ça... mais c'était toujours une réponse négative.
Je ne regrette pas une seconde de l'avoir fait. Je pense que beaucoup de gros éditeurs traitent les manuscrits non sollicités avec tellement peu d'attention que cela le justifie. Attention, bien sûr : si vous prenez votre téléphone ou votre mail, soyez toujours poli, respectueux, et mettez toutes les références utiles (titre, nom de l'auteur, date d'envoi), ça paraît idiot mais parfois, on est tellement stressé qu'on commet des bourdes.

Ce que j'en pense aujourd'hui : je pense que relancer un éditeur au bout de quelques mois - moi je dirais plutôt 6 mois, à vue de nez, mais il n'y a pas de règle -, ce n'est pas impoli. Je ne pense vraiment pas que ce soit mal perçu, même si bien entendu, d'un éditeur à l'autre, on ne peut jamais être sûr de rien. Dans certains cas, au contraire, l'éditeur va retrouver votre manuscrit et le regarder d'un oeil un peu différent (c'est comme partout, il faut parfois jouer des coudes pour ne pas être oublié).
Je précise quand même que ce n'est que mon petit ressenti à moi, je ne prétends pas détenir la vérité sur le sujet...

En revanche, je déconseille très vivement de passer pour un enquiquineur qui passe son temps à relancer. Une fois, OK. Deux fois, éventuellement, mais alors plusieurs mois après la première relance. Après ça, si l'éditeur n'a toujours pas répondu, il faut savoir laisser tomber.
Il y a des black-lists, les amis, ce n'est pas une légende...

Oh ! Et j'ajoute que finalement, le roman en question a trouvé preneur trois ans plus tard, il sortira en octobre chez Castelmore !
Je pense que je l'avais envoyé à un moment où les éditeurs ne cherchaient pas ce genre de chose et que les conditions ont changé entre-temps. Eh oui, ça tient parfois à cela.

Ah, ah ! Je vois qu'il y a des lecteurs de mon blog parmi nous !

Oui m'sieur
Excellents conseils dont je te remercie, et j'attends que tu en postes de nouveaux!

Il y a des black-lists, les amis, ce n'est pas une légende...

Pourquoi ne suis-je pas surpris ?
En même temps, je ne peux pas leur jeter la pierre, car je sais que de l'autre côté, il y a des vrais tarés qui peuvent appeler tous les jours et être très virulents (diplomatie, quand tu nous tiens...)

Oh ! Et j'ajoute que finalement, le roman en question a trouvé preneur trois ans plus tard, il sortira en octobre chez Castelmore !
Je pense que je l'avais envoyé à un moment où les éditeurs ne cherchaient pas ce genre de chose et que les conditions ont changé entre-temps. Eh oui, ça tient parfois à cela.

Tu l'as modifié entre-temps ?

Hello !
Déjà, je plussoie ceux qui conseillent la relance (sauf avis contraire de l'éditeur). Ne serait-ce que pour s'assurer que le roman a bien atterri au bon endroit. Ce serait ballot de se ronger les sangs des mois alors qu'au final le manuscrit n'a même pas été lu !
Et puis c'est normal de vouloir avoir une réponse, non ? Au moins, si c'est un non, on peut définitivement passer à autre chose.
Sinon :

Beorn a écrit :Ah ah ! Je vois qu'il y a des lecteurs de mon blog parmi nous !

Oh que oui ! Non seulement c'est très intéressant et instructif, mais en plus j'aime beaucoup le ton employé, mélange de réalisme, d'auto-dérision et de pédagogie. D'ailleurs, +1 avec Francis, c'est quand la suite ?

Pour en avoir le coeur net au bout de neuf mois.
La réponse est souvent négative, mais parfois, il peut s'agir d'un oubli.