(J'ai fusionné les fils de Guy le Heaume et de Solange
)
Solange a écrit :Vous relevez un point intéressant! De mémoire je ne crois pas avoir déjà lut un one shot en fantasy a part "l'attente d'Eleova" de Marion Dhuique-Mayer..
Pourtant, il y en a... (j'en ai même publié un
)
Petite précision sur le vocabulaire : dans l'édition, d'après ce que j'ai entendu, on parle plutôt de "stand-alone" que de "one-shot". Ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée.
Sinon, de ce que je vois et entends autour de moi dans l'édition :
1) effectivement, en ce moment, les éditeurs se disent plus frileux face aux séries de fantasy (et pas seulement les Moutons Electriques),
2) de toute façon, ils se montrent plus frileux qu'avant en ce qui concerne la fantasy "traditionnelle" (Cf Bragelonne qui élargit de plus en plus ses horizons au point que la fantasy devienne chez eux une collection parmi d'autres),
3) ils préfèrent les séries "à épisodes" plutôt que les multilogies, mais comme le dit André-François Ruhaud dans son interview, j'en vois très peu en fantasy traditionnelle, (en général, les séries à épisodes sont plutôt en urban fantasy, avec des histoires quasi policières ou construites sur le modèle de l'enquête),
4) bizarrement, les éditeurs continuent à publier des multilogies sur des coups de coeur (Mnémos, l'Atalante, Bragelonne...).
5) Un éditeur m'a obligé à couper en deux un stand-alone pour en faire un dyptique, puis, l'année suivante, le même éditeur m'a obligé à revoir un dyptique pour en faire un stand-alone en disant que les dyptiques, c'était difficile à vendre. Selon lui, il valait mieux soit un stand-alone, soit une trilogie.
J'en conclus que... Si vous voulez entrer pile dans le discours des éditeurs, faites des séries à épisodes (comprendre : même univers, même personnage principal, histoires indépendantes).
Mais en tant qu'auteur, j'aurais toujours le même discours : si vous n'avez jamais été publié, ne vous préoccupez pas trop non plus du discours des éditeurs. Cet avis est changeant, diffère d'un éditeur à l'autre, et ne correspond pas toujours à ce qu'ils font en réalité.
Vous êtes auteur, alors écrivez le meilleur roman possible, celui qui fonctionne le mieux. A mon avis, ça reste la meilleure chance de vous faire remarquer. Si vous le charcutez ou que vous le forcez à rentrer dans une case, votre roman risque de rester à la porte.
Ensuite, quand vous aurez un peu de bouteille, que vous aurez deux ou trois titres derrière vous, que vous tutoierez les éditeurs au café et qu'ils vous feront des propositions précises sur ce qu'ils cherchent, vous verrez bien si vous vous sentez assez d'assurance pour rentrer dans leurs clous - ou pas.