La mare aux nénuphars

Bonjour,

Je n'ai rien trouvé à ce sujet, donc je viens ici vous poser les questions qui me turlupinent depuis un moment :
"Existe-t-il des règles pour découper un chapitre en paragraphes ?
Je sais qu'il vaut mieux faire des retours à la ligne pour éviter l'énorme pavé indigeste, mais à quel moment quand on n'est pas dans un dialogue ?
Y-a-t-il des impératifs à connaître ? "

Merci, d'avance

Ca dépend beaucoup de l'allure de tes chapitres, du public auquel tu t'adresses... mais je crois que l'idée de base, c'est de revenir à la ligne à chaque changement d'idée, ou pour l'introduction d'un nouvel élèment; ainsi, c'est plus facile pour le lecteur de suivre le fil et de ne pas seé perdre au milieu des différentes idées que tu amènes.

+1 avec Aramis. C'est le "découpage" que j'utilise.
Mais si tu trouves trop courts ces paragraphes, tu peux aussi laisser ensemble une idée et ses arguments et/ou illustrations.

Merci à vous deux.
C'est aussi ce que je fais plus ou moins intentionnellement, mais je suis tombée sur un chapitre où les paragraphes ont pratiquement tous la même longueur et ça m'a fait bizarre.

Patastec a écrit :je suis tombée sur un chapitre où les paragraphes ont pratiquement tous la même longueur et ça m'a fait bizarre.

Déformation professionnelle ? Tu bâtis avec des briques régulières, ça fait du solide.

Macada a écrit :

Patastec a écrit :je suis tombée sur un chapitre où les paragraphes ont pratiquement tous la même longueur et ça m'a fait bizarre.

Déformation professionnelle ? Tu bâtis avec des briques régulières, ça fait du solide.

ça doit-être ça !

Je ne crois pas qu'il existe vraiment de règles en la matière.

A ma connaissance, on peut couper le texte au sein d'un même chapitre :
- par un retour à la ligne
- par un saut de ligne
- par un saut de ligne + un signe typographique (trois étoiles *** , petite barre ----- ou un peu n'importe quoi, en fait).

A quel moment couper ?
En principe, on revient à la ligne :
-à chaque début de dialogue.
-si le dialogue est interrompu par une phrase qui n'est pas du dialogue
-à chaque idée nouvelle (à l'appréciation de l'auteur )

En principe, on saute une ligne pour marquer une rupture importante, généralement décalage dans le temps et souvent dans l'espace.

Et on met un signe typographique de rupture si on a affaire à une fin de scène. Avant le début de quelque chose de vraiment nouveau.

Bien évidemment, ces choix se discutent et c'est parfois difficile, mais ça fait aussi partie du boulot de l'auteur.

J'aime bien quand il y a des "*" parce que, quand je lis, je sais que le paragraphe qui vient est distinct du précédent. Il m'est arrivé de lire des livres où cette signalétique était absente (notamment pour des epub) et il s'ensuit un moment de flottement entre deux paragraphes séparés : je perds quelques instants pour essayer de comprendre en quoi il y a un enchainement direct d'un paragraphe à l'autre. Donc je décroche, je ne suis plus "dans" le livre, et ça m'agace.

Bref je plussoie (comme souvent) Beorn pour ses explications.

Pour ma part, je ne saurais pas répondre sur la façon de découper les paragraphes, car je fais ça de façon intuitive, pour moi c'est comme des respirations, au même titre que la ponctuation.
Je suppose que c'est "instinctif" grâce à mes lectures.

Par contre, un point important, ce sont les séparations entre les scènes, dans un même chapitre, ce dont parlent Beorn et Melindra.

Il est très important de les marquer pour ne pas perdre le lecteur, car souvent ces changements de scènes sont aussi associés à un changement d'unité (lieu, moment, point de vue et / ou autre).

Avant, un simple espace entre les paragraphes pouvait suffir à prévenir le lecteur.
Mais méfiez-vous si vous passez de votre traitement de texte vers un ebook : lors de la conversion, les espaces entre les paragraphes sont supprimés, en tout cas dans la très très grande majorité des cas.
Tous vos paragraphes se retrouvent collés à la suite les uns des autres et les lecteurs ne peuvent plus repérer les changements de scènes intuitivement, ce qui est très désagréable pour eux (en tout cas, je me retrouve dans le témoignage de Melindra, auquel j'ajoute ma voix).

Du coup, le truc de Melindra, à savoir séparer les scènes par des marques typographiques "concrètes", c'est vraiment devenu un truc à faire, de mon point de vue.

Sur mes derniers projets, j'ai systématiquement travaillé avec des * * * centrés intercalés entre mes scènes : c'est bien visible donc facilement repérable et ça ne bouge pas quand on change de format de document pour lire (.doc > .epub, par exemple).

Après avoir dû les ajouter à la main, a posteriori, sur la totalité des 2 livres de Romane, je vous assure que c'est devenu un réflexe.

C'est beaucoup plus clair dans ma tête, grâce à vous. Merci à tous