[A] Poésie et prose dans un roman
Posté : mer. mars 19, 2014 12:35 pm
Voilà ;
Après quelques lectures de la poétesse Anna Akhmatova (russe), je me suis dit encore une fois de plus, qu'il est essentiel d'utiliser des procédés de poésie dans de la prose pour la rendre plus efficace. Êtes vous d'accord ? Je précise :
Je pense par exemple à Alain Damasio, qui joue énormément sur la sonorité des mots. Exemple rapide : La porte se ferme violemment / La porte claque. Inutile de dire laquelle des deux possibiltiés renvoie mieux, niveau sonorité, à ce que l'on cherche à décrir. Claque à cette violence que "ferme violemment" n'a pas. C'est un procédé très utilisé par les poètes, comme de bien entendu, pour permettre de mieux ressentir le texte. Par exemple, les allitérations en s évoque le sifflement, etc...
Mais aussi, le besoin de prendre toujours LE mot juste. C'est typique de la poésie comme de toute prose un peu travaillée - et évidemment, en lien avec le premier exemple. Ca demande un réel travail, et je pense que nous avons tous connus ces cinq minutes de coude sur la table- menton dans la main- bouche ouverte- énervement quand le mot précis que l'on cherche ne vient pas. TRES énervant, d'où la nécessité de bosser un peu son étymologie, ses synonimes, etc...
Après, il y à foule de procédés poétiques dont l'on peut s'inspirer dans un roman. Les descriptions longues, tranquilles, par exemple, sont selon moi des moments parfaits où l'on peut laisser parler un peu plus la poéte qui est en nous, plutôt que le scénariste machiavélique qui à un massacre à préparer
Les descriptions d'ambiance, de petits faits quotidiens, sublimés par de jolis mots... Sont aussi des choses qui, dans un roman, le rendre infiniment plus profond que les simples successions de choses "utiles" au scénario.On en trouve beaucoup en poésie (c'est même la vision cliché que beaucoup ont de la poésie, la description du soir d'hiver...). Je me souviens d'un poème de Rimbaud qui décrit les enfants qui attendent devant chez le boulanger dans le sodeurs de pain chaud, qui est assez magnifique, et qui "sublime" une scène banale du quotidien.
Enfin, on peut, comme c'est mine de rien assez courant, intégrer directement de la poésie dans son texte. Une ballade ici et là, une chanson traditionnelle, une prophétie...
Et puis, juste au niveau de la prose, je trouve que c'est un apport immense de lire de la poésie pour mieux gérer sa prose ensuite, tant au niveau forme que fond. (J'ai une scène ou je m'inspire un peu du magnifique poème "Le Corbeau" d'Edgar Poe, par exemple).
Qu'en pensez vous ? Les liens vous semblent-ils aussi évident entre prose et poésie ?
Après quelques lectures de la poétesse Anna Akhmatova (russe), je me suis dit encore une fois de plus, qu'il est essentiel d'utiliser des procédés de poésie dans de la prose pour la rendre plus efficace. Êtes vous d'accord ? Je précise :
Je pense par exemple à Alain Damasio, qui joue énormément sur la sonorité des mots. Exemple rapide : La porte se ferme violemment / La porte claque. Inutile de dire laquelle des deux possibiltiés renvoie mieux, niveau sonorité, à ce que l'on cherche à décrir. Claque à cette violence que "ferme violemment" n'a pas. C'est un procédé très utilisé par les poètes, comme de bien entendu, pour permettre de mieux ressentir le texte. Par exemple, les allitérations en s évoque le sifflement, etc...
Mais aussi, le besoin de prendre toujours LE mot juste. C'est typique de la poésie comme de toute prose un peu travaillée - et évidemment, en lien avec le premier exemple. Ca demande un réel travail, et je pense que nous avons tous connus ces cinq minutes de coude sur la table- menton dans la main- bouche ouverte- énervement quand le mot précis que l'on cherche ne vient pas. TRES énervant, d'où la nécessité de bosser un peu son étymologie, ses synonimes, etc...
Après, il y à foule de procédés poétiques dont l'on peut s'inspirer dans un roman. Les descriptions longues, tranquilles, par exemple, sont selon moi des moments parfaits où l'on peut laisser parler un peu plus la poéte qui est en nous, plutôt que le scénariste machiavélique qui à un massacre à préparer
Les descriptions d'ambiance, de petits faits quotidiens, sublimés par de jolis mots... Sont aussi des choses qui, dans un roman, le rendre infiniment plus profond que les simples successions de choses "utiles" au scénario.On en trouve beaucoup en poésie (c'est même la vision cliché que beaucoup ont de la poésie, la description du soir d'hiver...). Je me souviens d'un poème de Rimbaud qui décrit les enfants qui attendent devant chez le boulanger dans le sodeurs de pain chaud, qui est assez magnifique, et qui "sublime" une scène banale du quotidien.
Enfin, on peut, comme c'est mine de rien assez courant, intégrer directement de la poésie dans son texte. Une ballade ici et là, une chanson traditionnelle, une prophétie...
Et puis, juste au niveau de la prose, je trouve que c'est un apport immense de lire de la poésie pour mieux gérer sa prose ensuite, tant au niveau forme que fond. (J'ai une scène ou je m'inspire un peu du magnifique poème "Le Corbeau" d'Edgar Poe, par exemple).
Qu'en pensez vous ? Les liens vous semblent-ils aussi évident entre prose et poésie ?