Beorn a écrit :Maintenant, reste à savoir si une bêta de garçon est différente d'une bêta de fille. Il y a sans doute des éléments divergents, notamment dans la vision des scènes de sexe ou des sentiments amoureux. Mais personnellement, je pense que ce n'est pas si important que ça.
Tout pareil. A partir du moment où l'on travaille sur la structure d'un texte, en particulier pour définir ce qui fonctionne ou pas, je ne pense pas que le genre du bêta change grand-chose.
Sinon, j'ai eu pour ma part de sacrées surprises en discutant de textes (des lectures, des textes que j'ai écrits ou bêta-lus) avec des lecteurs / auteurs / bêta des deux sexes.
Très souvent, c'est avec les autres femmes que j'ai le moins d'atomes crochus en ce qui concerne l'expression du sentiment amoureux.
Les filles veulent qu'on leur montre, beaucoup. Et elles veulent de la passion, des déclarations grandiloquentes, des papillons dans le ventre (erk...) et tout plein de trucs que je n'accroche pas. Du coup, je me sens souvent plus proche du lectorat masculin dans mes goûts en matière de sentiments / sexualité et de leur traitement (sauf quand j'en fait volontairement abstraction, ce qui est toujours le cas quand j'attaque des textes écrit pour un public féminin et qui s'assume comme tels, sinon je n'arriverais pas à les lire).
Et pas mal de femmes partagent mes goûts, il ne faut pas croire. Nous ne sommes pas des "garçons manqués" pour autant, c'est juste qu'il y des tas de goûts et affinités différents, non liés au fait qu'on soit homme ou femme.
Du coup, à force, j'en ai déduit que ce n'est absolument pas une question de sexe du lecteur / de l'auteur, mais bien de public visé.
(ce qui fait que je rejoins ceux qui ont dit que la différence entre les individus est bien plus marquante que celle entre les sexes ou les genres)
Et pourtant... ça ne m'empêche pas d'écrire des romans girly, clairement pas destinés à un public masculin, à la base. Sans complexe.