Hello Elikya,
ton problème scénaristique n'est pas simple à résoudre, mais je vais tâcher de t'apporter mes lumières.
L'assureur que tu as décrit se rapprocherait à mes yeux d'une société comme Axa. Ils assurent aussi bien des pros que des particuliers, et un peu dans tous les domaines. C'est leur métier de base, mais aujourd'hui, les assureurs sont aussi des banquiers dans le sens ou ils proposent des placements financiers, dont ils assurent souvent la gestion eux-mêmes (ils recrutent pour ça des équipes de spécialistes du marché, créent des produits d'épargnes plus ou moins risqués... Comme une banque, quoi.)
Couler un assureur n'est pas simple à cause de cette diversité de produits et d'activité. Mais en plus, il y a un échelon supplémentaire qui est peu connu : les ré-assureurs. Ce sont des sociétés qui assurent les assureurs, pour qu'ils ne fassent pas faillite. Méconnues, ces sociétés s'appellent Euler-Hermès en France, Fanny Mae ou Freddy Mac aux USA, et disposent de capitaux conséquents. Le même réassureur couvre le risque de plusieurs compagnies d'assurance.
Après, du point de vue de ton scénar, tout dépend si tes assureurs sont en France, Europe ou USA.
Si c'est aux USA, tu peux dire que le gentil est chez Fanny Mae et le méchant chez Freddy Mac, auquel cas le méchant peut s'en prendre à Fanny Mae pour l'obliger à monter le prix de ses prestations (un assureur est obligé d'avoir un réassureur, et de payer le prix qu'il convient pour être correctement couvert.) Si c'est en France ou en europe, il me faudrait les détails de ce que tu as prévu (si Axa attaque ING, il faut que je creuse un peu plus.)
En tout état de cause, une attaque frontale d'un assureur sur un autre a peu de chance de fonctionner. Faire baisser le prix des assurances auto ou flottes de véhicules pour lui prendre des parts de marché peut fonctionner, mais en terme d'assurance, le prix ne fait pas tout. Les clients seront très attachés à la prestation et au contenu des garanties.
Les meilleurs solutions sont à mon avis les suivantes :
1- attaquer la fiabilité : faire courir des rumeurs selon lesquelles l'assureur ne rembourse pas, ou minore les remboursements, à une assistance juridique minable qui fait perdre les procès de ses clients... Manoeuvre risquée car hautement condamnable, mais potentiellement efficace si l'image de la cible est déjà un peu écornée par des évènements précédents.
2- attaquer au portefeuille, donc aux fonds communs de placement gérés par l'assureur, voire aux capitaux de l'assureur. Il "suffit" de placer un homme de confiance à la tête d'un des départements de gestion de portefeuille et de lui faire jouer les Jérôme Kerviel. Je pourrai rentrer dans les détails si tu choisis cette option. Le gars qui remplira cette mission sera grillé à vie. Gardons à l'esprit que Kerviel s'en sort bien, parce que son ex-employeur à lui aussi quelques casseroles au derrière. Si l'employeur est clean et que l'employé lui fait perdre 5 milliards, et qu'en outre ça coule la boîte, c'est un délit autrement plus répréhensible.
Dans le cas d'une voîte comme Axa, à ma connaissance, ils gèrent la plupart de leurs actifs eux-même.
Dans le cadre d'une assurance mutualiste, qui a moins de services de gestions, il y a des partenariats avec des banques pour gérer leurs actifs. Ici, un des points à déterminer c'est est-ce que tes sociétés d'assurances sont côtées en bourse ou pas, si elles gèrent leurs actifs en interne ou pas.
3- selon ou tu places ton scénar, attaquer le réassureur peut être un plus : tu prives la cible de parachute. Cette attaque seule ne suffit pas, mais couplée aux deux autres, elle garantit que l'assureur cible ne pourra pas se relever.
On parle ici de sociétés qui sont, dans le meilleur des cas, simplement nationales (MAIF) ou qui ont une envergure européenne (AXA). Si ta société cible est de la taille d'un AXA, une attaque peut créer un évènement de marché et destabiliser les marchés (ambiance Lehman Brothers). Si on est sur une structure de type MAIF, les répercussions sont différentes.
Autre point : ton assureur agresseur aura tout intérêt à chercher à absorber son concurrent après l'avoir suffisamment affaibli. Si la victime perd quelques milliards de chiffre d'affaire et quelques autres milliards de fonds de placement, il devient facile à racheter, et potentiellement bon marché
Ca permet de récupérer un portefeuille client qu'il suffit ensuite de fidéliser (moins coûteux que d'aller les conquérir).
Voilà j'espère t'avoir un peu aidée, n'hésite pas à revenir vers moi si tu veux d'autres détails.