Iluinar a écrit :C'est marrant, je n'ai jamais eu de problème avec ça. Peut-être parce que quand j'imagine un perso, j'imagine sa vie comme un tout, allant de sa naissance à sa mort. Du coup, sa mort n'arrive pas brutalement après un long moment à le côtoyer, elle a toujours été là.
C'est joliment dit !
J'ai un fonctionnement différent.
Je n'écris que des "tranches de vie". Dans mes romans, j'essaye de capter une série d'évènements qui vont peut-être tout changer pour mes personnages principaux, un moment crucial de leur existence.
De ce fait, ces évènements se déroulent sur une période (très) restreinte.
Il y a la situation de départ de mes personnages, celles à laquelle ils aboutissent, et le roman déroule ce qui leur arrive entre les deux.
Au final, très peu ont leur mort en destination d'arrivée.
Si c'est nécessaire, concu tel que dès le départ, les évènements vont tendre vers cette mort et je vais tout faire pour que ses conséquences soient justes et mesurées.
J'ai le cas sur le projet en cours, mais je n'emploie presque jamais la suppression par la mort comme booster dramatique.
En effet, je trouve le deuil des personnages restants difficile à gérer.
Dans la vraie vie, c'est une galère... c'est un sujet de roman en soi et j'ai un tel projet sous le coude (je ne sais même pas quand j'aurai le temps de l'écrire).
De plus je fais partie de cette tranche de gens qui estiment que le pire, souvent, ce n'est pas de mourir mais de survivre (avec les séquelles qui vont bien).
J'ai l'impression d'être bien plus sadique avec mes personnages en les obligeant à vivre, la mort pouvant être une délivrance.
Du coup, j'avoue que le seul personnage que j'ai tué à ce jour de mort non naturelle / non accidentelle, ce n'était pas spécialement programmé car je l'ai éliminé par... facilité.
Ahem.
En effet, il était plus facile de le gérer, de gérer la réaction de ses proches en le tuant qu'en lui imposant d'assumer ses actes.
Je me retrouve avec une problématique imprévue à gérer à cause de ça, mais ce n'est pas le sujet du fil alors je vais arrêter la digression.
Tout ce que je peux dire, c'est que ça va m'aider pour le projet en cours.
Donc pour répondre à la question de départ : pas de dilemme dans mon cas, mais je modère car je ne suis pas une auteur qui emploi beaucoup l'élimination de personnages comme ressort.