[A] Au secours, j'ai écrit une romance !

[Najdah]

Ma fantasy n'a pas de magie. o.O

Ma SF n'a ni métal ni boulon.

Pas de bol les filles, vous rentrez pas dans les cases

Pour rajouter ma sauce (@ la question de Louve) : il ne s'agit pas de rentrer dans les codes mais du jour où tu présentes ton roman à un éditeur, de savoir où tu mets les pieds par rapport à ce qu'ils attendent. Comme Jeanne de Laska l'explique : ne venez pas chez elle avec une pseudo romance, elle souhaite que certains codes soient respectés.

idem pour certains éditeurs de Fantasy, SF ou Fantastique ...

[Anaïs]

Tsss arrêtez de vouloir mettre vos écrits dans de petites cases

Je comprends bien qu'il faille, à un moment donné, classer les bouquins dans les rayons des libraires. Et j'aurais sûrement plus de mal à partir en prospection si l'imaginaire était mélangé avec la blanche, il s'y retrouverait noyé ! (déjà qu'il se trouve bien souvent caché derrière les polars).

C'est vrai, c'est pratique de savoir à quoi ressemblent les différents genres, pour pouvoir vendre son roman, que ce soit auprès de lecteurs sur la Mare (quand on ouvre un challenge, notamment) ou à un éditeur. Mais qui a réussi à écrire en se disant "si je mets des boulons à côté d'une baguette magique, c'est foutu" ??

Pour prendre le cas de Francis, il a écrit un roman avec une base fantastique. Mais comme il aime bien les choses un peu haletantes, il a rajouté une dose de polar/thriller. Et puis comme il parle de vrais gens, il y a une histoire d'amour. Mais pas que. Il y a de l'amitié, des relations professionnelles, filiales. Mais je suppose que, comme il y a un triangle amoureux, il a fait comme Crazy (cf. le titre du sujet). À la fin, il a été bien embêté, parce qu'il ne savait pas comment faire entrer son roman dans une des petites cases magiques pour libraires. Mais je crois que l'épreuve du syno lui a permis de dépatouiller l'intrigue principale, non ?

Tout ça pour dire, à votre place, je me préoccuperais d'écrire d'abord et de classifier ensuite. Je comprends très bien ceux qui ont un a priori envers la romance, mais je crois que même quand on arrive à se placer dans une catégorie, on tombe ensuite dans les sous-catégories. Après tout, Twilight c'est de la romance. Fifty shades of grey aussi. Pourtant, on ne peut pas les mettre vraiment sur le même plan. (je prends deux exemples très connus bien qu'un peu outranciers, je l'avoue).

EDIT : grillée par plein de monde.

[Roanne]

De mon point de vue, tu as à 200% raison de ne pas te soucier des étiquettes outre mesure. Quand on écrit un roman, moins on a de questions qui triturent les neurones, mieux on se porte !

Attention quand même.
Ne pas se préoccuper des étiquettes, surtout pendant l'écriture, c'est une chose.

Mais il faut quand même savoir ce que l'on a écrit, être capable de le "pitcher" et comme l'a souligné avec justesse Jo Ann V., savoir adapter si besoin le pitch à la personne qu'on a face à soi.

De ce fait, je comprends parfaitement ce que ressent Crazy. Elle a conscience, c'est un fait, que son roman comprend de la romance. Pourtant, c'est bien qu'elle sache que ce n'est pas forcément une romance. Ou du moins qu'il ne faut pas le réduire à une romance, s'il empiète sur d'autres genres.
Car cela n'ouvre pas les mêmes portes en matière de recherche d'éditeur, elle va toquer chez certains plutôt que chez d'autres.

Il est important de se faire plaisir quand on écrit, mais il est au moins aussi important de savoir à quel public on s'adresse (sujet déjà multi-abordé sur ce forum) si on vise l'édition. Question de ligne éditoriale, pour ne citer que ça.

[Anonyme_Quatre]

Twilight c'est de la romance. Fifty shades of grey aussi. Pourtant, on ne peut pas les mettre vraiment sur le même plan

Le second étant quand même une fanfic du premier :p

[Anaïs]

Certes

[Roanne]

Twilight c'est de la romance. Fifty shades of grey aussi. Pourtant, on ne peut pas les mettre vraiment sur le même plan

Le second étant quand même une fanfic du premier :p

Ce n'est surtout pas le même public du tout !

Twilight s'adresse aux jeunes filles en fleur = romance paranormale young adult.
Fifty shades... à leurs mères = romance érotique contemporaine.

Même si dans les faits, mères et filles lisent les deux et se les échangent.
(sisi)





Mais cela explique que 2 romans si différents soient tous deux des romances et si vous regardez bien, oui, ils respectent les codes du genre !

[Francis Ash]

Ma SF n'a ni métal ni boulon.



Francis, tu viens de pourrir ma soirée !

Passe chez Casto et le problème sera réglé

Ma fantasy n'a pas de magie.

Et la bit-lit, c'est de l'urban fantasy, non ? Pas la même chose que le fantastique ?

Ah par contre pour la magie, ´sais pas où ça se vend (sinon j'aurais déjà dévalisé le magasin ! )

Oui, désolé, je ne faisais que citer Card de mémoire et de façon très résumée. Je crois qu'il dit aussi que la Fantasy doit être rurale. Donc l'urban... Ben il n'en parle pas pour autant que je m'en souvienne.

D'accord avec toi, Roanne : il y a un moment où il faut se demander à qui s'adresse notre roman et à qui on va l'envoyer.
Mais pas dans un premier temps AMHA. Entre les relectures, corrections et BL on a tout le temps après pour se poser ses questions-là. Sans oublier que parfois, on va réécrire des pans entiers du roman ce qui peut tout changer.

Marraine Anaïs tu as très bien synthétisé le contenu d'EDA... J'aurais dû t'embaucher pour écrire le syno à ma place !
Disons que je commence maintenant à me rendre compte que... Euh... Je ne sais pas ce que j'ai écrit en terme de registre. Thriller fantastique à priori mais bon, j'orienterai le pitch selon l'interlocuteur.

Pour notre chère Crazy, je comprends donc très bien ce qui la turlupine. Mais je maintiens que de mon point de vue, il n'y a pas lieu de s'en faire.

[Mariedelabas]

Bon, je vais aller écrire un roman de métalleuse déboulonnée avec un triangle amoureux. Bousculons les codes !

[Francis Ash]

Bon, je vais aller écrire un roman de métalleuse déboulonnée avec un triangle amoureux. Bousculons les codes !

Métalleuse déboulonnée... Genre un peu givrée sur les bords ? Ou débarquée d'un vaisseau spatial ?
Fais péter le pitch !

[Roanne]

D'accord avec toi, Roanne : il y a un moment où il faut se demander à qui s'adresse notre roman et à qui on va l'envoyer.
Mais pas dans un premier temps AMHA. Entre les relectures, corrections et BL on a tout le temps après pour se poser ses questions-là. Sans oublier que parfois, on va réécrire des pans entiers du roman ce qui peut tout changer.

Cela dépend de chaque auteur.
J'ai l'avis parfaitement opposé. C'est la première question que je me pose quand muse me balance une prémisse, avant de la développer : à qui va s'adresser l'histoire ?
Car tout va en découler. Ce sera même mon fil d'Ariane pendant l'écriture et les corrections.
Autant le genre, les cases, oui, je m'en moque assez, autant le public, pour moi, est primordial.
Le caractère des personnages, leurs préoccupations, leur façon de gérer les conflits, leur mode de communication, dépendent du public visé.
Les sujets abordés dépendent du public visé.
L'intrigue principale, les éventuelles intrigues secondaires et leur complexité dépendent du public visé.

Si je ne sais pas pour qui j'écris un texte, je suis certaine d'aller droit dans le mur.

[Francis Ash]

D'accord avec toi, Roanne : il y a un moment où il faut se demander à qui s'adresse notre roman et à qui on va l'envoyer.
Mais pas dans un premier temps AMHA. Entre les relectures, corrections et BL on a tout le temps après pour se poser ses questions-là. Sans oublier que parfois, on va réécrire des pans entiers du roman ce qui peut tout changer.

Cela dépend de chaque auteur.
J'ai l'avis parfaitement opposé. C'est la première question que je me pose quand muse me balance une prémisse, avant de la développer : à qui va s'adresser l'histoire ?
Car tout va en découler. Ce sera même mon fil d'Ariane pendant l'écriture et les corrections.
Autant le genre, les cases, oui, je m'en moque assez, autant le public, pour moi, est primordial.
Le caractère des personnages, leurs préoccupations, leur façon de gérer les conflits, leur mode de communication, dépendent du public visé.
Les sujets abordés dépendent du public visé.
L'intrigue principale, les éventuelles intrigues secondaires et leur complexité dépendent du public visé.

Si je ne sais pas pour qui j'écris un texte, je suis certaine d'aller droit dans le mur.

Comme quoi chaque auteur est unique, et sa façon de travailler son texte aussi

Ceci dit, je pense en comprendre la raison : tu es susceptible de viser différents publics, alors que je sais que je viserai toujours plus ou moins le même. Du coup, ça te fait plus de questions à te poser (et je vais encore passer pour un fainéant ).

[Colcoriane]

Simple question... avec quel degré de précision définis-tu ce public ? Est-ce que tu t'en tiens à la tranche d'âge, par exemple, ou tu vas plus loin, style "j'écris pour les femmes trentenaires qui attendent d'avoir fait carrière pour fonder une famille et qui en attendant s'amusent à faire des plans pour mettre tout le monde en couple dans leur entourage" (exemple complètement bidon, hein ) ?
Je demande ça parce qu'à un certain degré de précision concernant le public visé, il me parait difficile de faire abstraction du genre. (Dans mon exemple bidon, je m'imagine que ça passerait assez nécessairement par la case romance (ou au moins avec une/des histoires d'amour), puisque c'est ce qui intéresse le public...) Mais je me trompe peut-être.

[Roanne]

Je vais clairement plus loin que la tranche d'âge. Celle-ci est trop vague. Mais je ne rentre pas à ce point dans les détails, quand même. Je cherche plus à définir ce que les lecteurs vont aimer suivre dans un projet donné. Ce qu'ils y trouveront, et ce qu'ils n'y trouveront pas.
En général j'ai environ 2-3 points d'entrée, peut-être plus (je ne fais pas forcément ce travail de façon hyper précise, non plus).

Et j'ai une ligne de conduite : ni glauque, ni horreur, ni "lourd". Ce n'est pas ma came.
Je ne fais pas dans l'épique et les effets spéciaux, non plus.
Donc je m'adresse toujours à des lecteurs qui aiment les histoires / récits assez "intimes".

Ce qui explique mes difficultés à placer mes romans, mais ce sont des choix conscients, au moins.

[Mariedelabas]

Quand je réfléchis, j'écris les histoires que j'aurais aimé lire à 16/17 ans, quand je cherchais désespérément de la SFFF avec des héroïnes costaudes. Déjà, qu'elles soient le personnage principal, qu'elles ne soient pas le faire-valoir d'un homme, etc. C'est pour ça que je suis fan de Pierre Bottero et de la série Ellana en particulier, parce qu'elle est exactement ce que j'aurais aimé lire à cette époque (et que j'ai lu à 40 balais, hein, il n'est jamais trop tard pour régler les problèmes de son adolescence !)

Autrement, mes héroïnes d'ado, c'est Marion Ravenswood (celle qui balance son poing dans la tronche d'Indy dans les Aventuriers de l'Arche Perdue), la princesse Leïa et Ripley. Pas précisément des héroïnes de romance... Quand on y réfléchit, ce n'était pas évident dans les années 70/80 de trouver de la littérature SFFF avec de bons personnages féminins (dans le Fleuve Noir, c'était tout le temps des bimbos dont l'unique rôle était de, hum, réconforter le héros testostéroné entre deux exploits galactiques. Pas terrible de s'identifier à ça quand tu es une jeune fille à cette époque)

Donc, moi, c'est ce genre de truc que j'ai envie d'écrire. De l'aventure et des rebondissements pour la fille que j'étais à cette époque en me disant qu'aujourd'hui, 35 ans après, il y en aura peut être à qui ça plaira.
Et peut-être, que ça ne déplaira pas à des garçons.

Il faut aussi écrire pour soi et pour son propre plaisir. Je me vois mal consacrer des mois voire des années de boulot à un truc qui ne me correspondrait pas.

[Colcoriane]

Je vais clairement plus loin que la tranche d'âge. Celle-ci est trop vague. Mais je ne rentre pas à ce point dans les détails, quand même. Je cherche plus à définir ce que les lecteurs vont aimer suivre dans un projet donné. Ce qu'ils y trouveront, et ce qu'ils n'y trouveront pas.
En général j'ai environ 2-3 points d'entrée, peut-être plus (je ne fais pas forcément ce travail de façon hyper précise, non plus).

Et j'ai une ligne de conduite : ni glauque, ni horreur, ni "lourd". Ce n'est pas ma came.
Je ne fais pas dans l'épique et les effets spéciaux, non plus.
Donc je m'adresse toujours à des lecteurs qui aiment les histoires / récits assez "intimes".

Ce qui explique mes difficultés à placer mes romans, mais ce sont des choix conscients, au moins.

Merci pour les explications, je comprends mieux Si je saisis bien, ça se rapproche un peu des "à lire si vous aimez" des challenges, en fait. Effectivement, en partant dans cette direction-là, ça laisse encore la porte ouverte à pas mal de genres, on peut très bien retrouver des points similaires sur des romans de genre tout à fait différents.

(C'est ça qu'il faudrait faire pour classer les bouquins dans les bibliothèques/librairies, en fait C'est parfois bien plus parlant que le genre, surtout quand le roman correspond à plusieurs genres à la fois. ça nous éviterait des nœuds au cerveau quand on veut déterminer le genre de notre bébé et ça nous permettrait de contourner les préjugés.)