La mare aux nénuphars

Pas forcément, puisque le contact aide aux ventes *sort* disons que pour fréquenter une librairie spécialisée, les dédicaces sont fréquentes (plutôt côté BD mais pas que)

Simon Sanahujas fait le point sur son activité d'auteur (son blog est sympa, d'ailleurs) : http://sanahultivers.over-blog.com/arti ... 80280.html
et là, les revenus : http://sanahultivers.over-blog.com/arti ... 90131.html

et le sujet sur Actu SF blog, qui date un peu maintenant, mais où je crois figurent aussi les chiffres de ventes de JA Debats : http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p ... 07d28845bd

à méditer avant d'envoyer sa lettre de dém' à son patron !

Merci pour les infos Nariel
Donc, j'en arrive à la conclusion que le système français n'a vraiment rien à voir avec le système américain (bon hormis le fait qu'un roman, ça reste soit des feuilles de papier reliées entre elles, soit un fichier numérique.)

Et merci pour les liens Marie. Concernant la lettre de démission, je t'avoue que je ne le ferai sans doute jamais. Comme disait Beorn, les auteurs qui vivent de leur plume sont condamnés au succès. Je n'ose même pas imaginer la pression qui pèse sur eux ! (bon, je ne parle pas ici de ceux qui, avec leurs ventes précédentes, ont acquis assez d'argent pour devenir rentiers, comme Lévy ou Nothomb).

Sinon pour les dédicaces, puisqu'on en parle, est-ce que selon vos expériences, c'est vraiment quelque chose qui vous aide à vendre vos œuvres ? Ou est-ce simplement des gens qui, de toute façon, auraient acheté votre roman, mais profitent de vous voir en salon pour le faire en direct (ce qui est mon cas, par exemple )

S'il n'y a pas de diffuseur ça aide vraiment, ça permet tout simplement aux gens de voir qu'on existe !
Sinon, c'est surtout du bonus, parce que c'est superchouette de rencontrer les lecteurs (et on en découvre de nouveaux, beaucoup, mais ça reste très peu par rapport aux ventes en librairie si le bouquin y est bien placé).

Quand tu es édité chez un micro-éditeur, faire des salons est indispensable pour vendre, parce que tu n'as quasiment aucun placement en librairie. Pour les quelques salons que j'ai fait à l'époque du Cheval et l'ombre, on était sur le stand de l'éditeur (Kira et moi) avec les bouquins de toute la maison d'édition, mais les gens ne s'intéressaient majoritairement qu'à nos livres puisque nous étions là pour les signer. Du coup, ta présence physique compte beaucoup.

Chez un gros, c'est plus anecdotique apparemment (Magnard est épaté que je souhaite faire des salons par exemple, c'est pas dans leur protocole de vente habituel).

Merci de partager vos chiffres. J'avoue que ça me stresse pas mal tout ça Je suis déjà allée deux fois à la fnac pour voir si la pile de Chevaux de foudre descendait, c'est terrible !

Merci pour ton témoignage sur les dédicaces en salon Arya. Je ne pensais pas que la présence physique était aussi importante.
*Non, non je ne stresse pas à mort pour les Imaginales*

Concernant Chevaux de foudre, si la pile ne descend pas c'est sans doute qu'ils en remettent dessus !

Arya a écrit :J'avoue que ça me stresse pas mal tout ça Je suis déjà allée deux fois à la fnac pour voir si la pile de Chevaux de foudre descendait, c'est terrible !

Je ne te laisserai pas te faire un ulcère pour un truc qui n'est pas de ton ressort

T'as fait ta part du boulot : t'as écrit le roman, fait les modifications éditoriales, lu le BAT avec attention et signé le contrat. En plus, tu vas faire des salons, ce qui va aider les ventes.
C'est sûr que si tu en vends un maximum, ce sera super ! Mais dans l'immédiat, tu vas juste te bouffer les nerfs pour un truc qui est hors de ton contrôle.
Ceci dit, je te comprends, mais garde ton énergie pour les Loups Chantants vs Antidote et tes autres romans - nombreux - à venir

Francis a toutafé raison. C'est dur à accepter - j'en ai fait l'expérience - mais quand un livre est publié, il ne vous appartient plus seulement à vous, auteur. Il faut aussi qu'il fasse sa vie à l'extérieur, auprès des lecteurs, etc. Les ventes ne sont qu'un aspect, si je puis dire.

Pour en venir aux dédicaces, et ca n'engage que ma propre expérience, ce qui a le mieux marché en terme de public, ce sont les salons généralistes (Montreuil, SDL Paris) (e qui peut paraître surprenant, mais en même temps, y'a tellement de gens qui s'y rendent vraiment pour acheter des bouquins et non pas juste déambuler) et les festivals spécialisés (Imaginales, Trolls & Légendes, Halliennales, etc). Et oui, le contact avec les lecteurs est juste super chouette Une opportunité qui en vaut vraiment la peine

C'est clair.
Rien que pour voir une fille serrer le roman contre son coeur, tout écorné d'amour, en osant à peine me le donner pour que je le dédicace tellement elle y tient, ça en vaut la peine.
Ou pour voir, un an après, le père d'une gamine revenir me voir exprès en me disant qu'elle a dévoré le bouquin qu'il m'avait acheté et qu'elle avait même fait un exposé dessus en classe.
Même s'il y a aussi les gens méprisants, vivre ça une fois dans sa vie c'est juste magique (et toujours très surprenant )

Sinon, + 1 pour tout avec Blacky, pour changer

Ah petite intervention, histoire de dire quelque chose d'intéressant !

Il y a aussi pour certains éditeurs des méthodes très simples ! Je ne parle pas de Bragelonne, Magnard, Casterman ou autre. Mais pour des plus modestes... ou des éditeurs numériques (peut-être les deux sont liés ? ) des bilans vendeurs chaque fin d'année sont proposés. Il suffit de les consulter ça peut donner une idée. Numeriklivres et L'ivrebook par exemple le font, j'avais regardé du coup. Ce qui se vend le mieux et une idée du chiffre d'affaire, des chiffres de ventes... Peut-être le numérique évite tout un tas de paramètres (les livres achetés, rendus, en train de prendre la poussière sur un présentoir quelque part) et permet de se donner une meilleure idée.
Et, sinon, vous pouvez (mais là c'est plutôt une fois le contrat signé) demander à un auteur de la même maison d'édition, si possible dans le même style, une évaluation grosso modo des ventes. Si vous vous entendez bien à titre privé, il est fort possible qu'il vous réponde. Je l'ai déjà fait plusieurs fois et comme je n'ai pas sauté sur l'auteur que pour cette question, cela n'a pas posé souci. J'ai une vague idée par éditeur de ce qui peut se faire. C'est une simple fourchette, une estimation à prendre avec le recul hein : si l'auteur en question a déjà une réputation, il vends forcément plus, s'il est dans la même maison mais sur un style totalement différent les chiffes peuvent n'être pas du tout comparable, etc.

Je plussoie ce qui a été dit sur les dédicaces, c'est vraiment important à mon avis, surtout quand tu débutes (donc que tu n'es pas connu). Et c'est vrai que c'est chouette de voir qu'on a allumé la petite étincelle dans l'oeil du lecteur (parfois c'est même une surprise).

Merci pour les messages de soutien. Je suis toujours aussi complètement toquée au sujet des ventes
Je me pose pas mal de questions. Notamment, savez-vous comment se déroule la courbe classique de ventes d'un roman ? Est-ce que le gros des ventes se réalise sur le premier mois d'exploitation ou continue-t-on de vendre réellement toute l'année (quand le roman n'est plus mis en avant chez les libraires) ? Par exemple, si on a vendu beaucoup le premier mois, est-ce qu'on peut espérer que ça continue ainsi, ou ça se casse la figure très fort par la suite ? A l'inverse, un début d'exploitation médiocre se rattrape-t-il en cours d'année, sur le long terme (un peu de ventes toutes les semaines, mais régulier) ?

Par ailleurs, est-ce que les libraires font du réassortiment des romans des jeunes auteurs (des noms pas connus du public, je veux dire) ? Quand le stock initialement commandé est épuisé, est-ce que c'est terminé et seulement commandé si un lecteur le demande explicitement ?

Ma chère Arya, étant débutante je suis bien incapable de te répondre, mais j'ai l'impression de te sentir nerveuse alors je t'adresse des pour que ça aille mieux.

Je suis de l'avis de Pierre Bordage, qui parlait d'un certain lâcher-prise en ce qui concerne les ventes et la réception des romans par les lecteurs. Je crois que chaque histoire suit sa propre trajectoire et que cela dépend beaucoup du support (les livres électroniques peuvent sans doute se vendre plus longtemps que les papiers puisqu'ils sont toujours disponibles).

Arya a écrit :Merci pour les messages de soutien. Je suis toujours aussi complètement toquée au sujet des ventes
Je me pose pas mal de questions. Notamment, savez-vous comment se déroule la courbe classique de ventes d'un roman ? Est-ce que le gros des ventes se réalise sur le premier mois d'exploitation ou continue-t-on de vendre réellement toute l'année (quand le roman n'est plus mis en avant chez les libraires) ? Par exemple, si on a vendu beaucoup le premier mois, est-ce qu'on peut espérer que ça continue ainsi, ou ça se casse la figure très fort par la suite ? A l'inverse, un début d'exploitation médiocre se rattrape-t-il en cours d'année, sur le long terme (un peu de ventes toutes les semaines, mais régulier) ?

Par ailleurs, est-ce que les libraires font du réassortiment des romans des jeunes auteurs (des noms pas connus du public, je veux dire) ? Quand le stock initialement commandé est épuisé, est-ce que c'est terminé et seulement commandé si un lecteur le demande explicitement ?

De ce que j'ai toujours entendu dire, les principales ventes d'un roman en librairie se font sur les 3 premiers mois. Si je me base sur les ventes de Voy'el (mais vu la taille de la maison, elles doivent pas suivre tout à fait la même dynamique que chez les gros), tu as trois/quatre mois au début de la vie du livre où les libraires commandent régulièrement. Ensuite, ça s'essouffle beaucoup. Ce qui peut changer cette courbe, c'est si le roman obtient un prix littéraire (du coup il peut profiter d'une remise en avant avec des bandeaux), ou si le bouche-à-oreille lui est très favorable. La sortie d'un nouveau roman de l'auteur, qui connaitrait beaucoup de succès, peut aussi permettre de relancer un peu les ventes de ses précédents titres (de nouveaux lecteurs découvrant l'auteur).
Je suis "comptable" dans l'âme, donc je comprends ton stress vis à vis de ces questions.

Vous êtes des amours

Le lâcher-prise, je sais pas trop ce que c'est
J'arrive pas à lâcher mes bébés dans la nature hostile (pourtant tous les deux ont des arguments pour se défendre entre les berserks et les chevaux électriques ) Bref... ça viendra avec l'expérience, je pense.

Merci Sytra pour ces indications !

Effectivement, j'imagine que quoi qu'il en soit chaque trajectoire est particulière, avec ses envolées, ses rebonds, et ses "crash."