(Arrêtez de poster des messages quand j'essaie de poster le mien >< Du coup, mon truc est un peu décalé...)
Waaaah ! Ce sujet est super intéressant ! Du coup, j'y participe, même si je suis censé ne pas être là :p
Globalement, je suis d'accord. Le "mal" n'existe pas, c'est une question de point de vue etc. Sa source est même souvent la même que celle du "bien" ! On dit même que les meilleurs méchants sont ceux qui suivent les mêmes objectifs que le héros.
M'enfin, si tout ça est vrai, que la morale change d'une époque à l'autre, d'une société à l'autre ou d'une personne à l'autre... Il n'empêche pas que lorsqu'on crée un antagoniste, il faut bien expliquer pourquoi c'est lui le méchant et pas le héros !
Donc, Lykian, je pense que pour créer un bon méchant, de bons antagonistes, tu dois d'abord t'intéresser aux aspirations de ton ou tes "gentils". Ainsi, en créant leurs désirs, leur volonté utopique etc, tu pourras créer un antagoniste avec des plans qui entre directement en contradiction avec ces aspirations ! Et comme je l'ai dit, il se peut même que les deux aient les mêmes aspirations, mais que leurs méthodes divergent : le méchants n'a que faire des conséquences de ses actes, tant que le résultat est atteint... Bref je pense que c'est de là qu'il faut partir pour faire un bon méchant.
Quant à la source du mal, comme tu dis, là ça dépend du mal en question. Si c'est un personnage : ça s'explique toujours par son passé. Il a vécu ceci ou cela qui fait qu'il agit maintenant comme ça. Qu'il soit psychopathe ou qu'il soit vertueux, il est poussé à agir, par ses pulsions, son éducations, son rôle social etc, etc. Dans certaines histoires, les méchants sont des personnes parfaitement normales dans leur univers et l'opposition avec le héros vient seulement d'intérêts personnels divergents... Si c'est un peuple : ça s'explique par des besoins physionomiques différents, une culture incompatible, une absence de richesse etc... Bref, tout ce qui peut faire qu'on peut déclencher une guerre contre un autre peuple. Enfin bref, la source du mal vient du fait que le ou les méchants soient dans une position insatisfaisante dans leur univers selon leur critère, situation qui les pousse à agir contre les héros.
De mon côté, j'ai une petite tendance à faire des histoires qui disent qu'en fait, les vrais gentils, c'étaient les méchants. A la fin, on découvre que les méchants ont fait tout ça parce qu'ils avaient raison depuis le début et que le héros se trompait. Bon, je le fais pas tout le temps cela-dit, mais c'est récurrents. De même, dès qu'il s'agit de traiter de la méchanceté d'un peuple, je lui créé toujours une culture adéquate. C'est un peuple qui vit de razzias. C'est un peuple qui se croit supérieur et veut apporter la lumière à tous les autres... etc.
Néanmoins, pour conclure, j'aimerais aussi parler d'un type de méchants qu'on voit rarement et qui pourtant a son intérêt... Le vrai grand méchants sans foi ni loi et sans véritable background. Un genre de Sauron quoi. Un type qui arrive avec un panneau "bonjour, je suis l'incarnation du mal, je viens pour tout détruire sans me soucier des conséquences !". Il y en a quelques uns dans la littérature et au cinéma. Bien sûr, leurs actes reflètent toujours une certaine vision du mal (celle de l'auteur). Pourtant, ne pas mentionner leur existence serait une erreur. Je pense surtout à un méchant, croisé dans un jeu de rôle, qui se contentait d'être une grosse créature à la limite de l'invincible, adorant traquer, tuer, détruire, piller etc. En gros, il faisait ce qu'il voulait, sans se soucier de rien d'autre que lui-même, parce qu'il adorait faire souffrir les autres, les voir fuir devant lui ou essayer de se battre contre lui... Et puis c'est tout ! Il était juste comme ça et ça fonctionnait très bien. Un méchant qui est vraiment méchant juste pour le plaisir, un genre de psychopathe-né qui s'assume, un diable incarné, ça fonctionne aussi très bien ! Tout dépend de ce que tu veux raconter avec ton histoire. Des fois, dans un récit, le manichéisme, ça a du bon.
Donc, bref. A toi de voir ce que tu préfères. Est-ce que tu veux qu'on déteste ton antagoniste, qu'on le comprenne, qu'on en ait peur ou même qu'on ait pitié de lui ? A partir de là, tu peux, je pense, inventer un méchant qui te conviendra à toi et à ton univers