Non, désolée Beorn, je m'adressais à Umanimo.
Je reconnais que c'était le bazar dans mon post d'hier.
Et oui, un peu vif aussi car j'étais un peu agacée hier soir...
Si je reconnais l'existence de points de vue philosophiques différents, ( et que je ne vais pas tenter de rendre athée une personne croyante...) j'ai un peu de mal à comprendre comment on peut écarter de sa réflexion des exemples historiques ou sociologiques avérés, j'avoue... mais je ne veux pas relancer le débat qui s 'écarte du sujet initial.
Aussi, autre chose, je crois que nous n'utilisons pas le mot normal dans le même sens. Pour moi cela veut dire dans la norme, usuel. Cela ne signifie pas que cela soit valorisé ou simplement accepté.
Donc non la pédophilie n'était pas "normale", au sens général, mais elle n'était pas non plus condamnée, pourchassée comme aujourd'hui... elle était pour le moins grandement tolérée. Au point qu'elle était couverte par la hiérarchie ecclésiastique qui était très au courant des faits, tout comme par la société en générale et l’État même (le fait que des pédophiles avérés car condamnés, n'aient pas été inquiétés jusqu'à cette année au sein de l'éducation nationale en dit long quand même...) quand il s'agissait d'instituteurs, etc...
Mais attention, quand je tiens ces propos, je suis loin du relativisme. Mais vraiment très très loin !
Ce n'est pas parce que je dis que les références culturelles varient d'une époque, d'un lieu, d'une culture à l'autre que je dis que je suis pour l'esclavage ou pour la défense de la pédophilie ou pour que l'on maltraite les femmes !
D'un coté, on est dans l'étude des comportements humains, de leur fonctionnement d'une façon qui se veut objective, dans l'autre on est dans la politique (au sens noble du terme). Je n'ai pas de morale ( au sens religieux), mais j'ai un point de vue politique progressiste et humaniste, je pense...
Mais je comprends ta crainte. C'est pour ça que je mets les choses au clair là
Enfin bref... pour revenir au sujet sur les personnages.
En y réfléchissant, je me rends compte que plus jeune, j'avais volontiers des personnages méchants par nature. Ou du moins que je ne me cassais pas la tête à leur fournir des raisons. Je m'y attache plus, à présent tout comme je m'attache à ce que mes personnages principaux ne soient pas parfaits, dérapent parfois (moins idéaliste...). Je crois que c'est un facteur de tension dramatique en créant des dilemmes, en provoquant des changements, des bouleversements...
Donc aujourd'hui, je ne goute guère aux méchants par nature.
Ce n'est pas ma vision des choses.
Par contre, je sais que la notion de Mal et de Bien existe dans de nombreuses cultures et cela ne me gêne pas de voir un Sauron ou un grand méchant loup. Je sais que c'est une allégorie et donc à quoi ça fait référence dans ce style de littérature fantastique, de fantasy ou de contes...
J'ai beaucoup plus de mal quand on veut me faire croire que ce personnage est réaliste...
edit : très intéressant les réponses tournant autour de l'intelligence. Je n'ai pas le temps d'y réfléchir et de répondre de façon construite, mais je doute que les animaux n'aient pas conscience de la souffrance de leurs congénères ou de leur proie. L'éthologie nous en apprend beaucoup là dessus. D'autant plus que la souffrance s'exprime aussi de façon moléculaire (y compris par les plantes ! ) ...
Les animaux ne peuvent certes pas conceptualiser cette notion abstraite, mais je crois qu'ils peuvent la reconnaitre... On n'en est qu'au début des recherches dans ce domaine, à cause de préjugés instillés depuis la Bible sur les différences supposées entre l’être humain et les autres animaux, mais c'est assez surprenant.
J'ai des animaux de compagnie depuis longtemps et je peux dire qu'ils savent quand on souffre, et même ils savent où l'on peut souffrir. Je me souviendrais toujours d'un matou qui venait masser le ventre (en pétrissant avec ses pattes) de mon père quand celui-ci souffrait de coliques très douloureuses. Il ne l'a jamais fait en dehors de ces crises.