La mare aux nénuphars

Bonjour,

J'ai décidé de vous poser une question, car en ce moment, j'hésite grandement entre ces deux choix.
Voilà, depuis peu, j'ai terminé mon manuscrit ( épouvante / fantastique ). En ce moment, je le peaufine en corrigeant quelques petites maladresses grâce aux conseils d'une personne et je compte le publier.

Mais le parcours pour chercher un éditeur, en attendant pendant de longues semaines une réponse, me fait stresser. Surtout que la plupart des maisons ( ex : Edition Voy'el / Underground ) ne prennent plus aucun manuscrit pendant une durée indéterminée.

Sur le coup, après m'être renseigné pendant quelques jours, il est vrai que l'autoédition en format numérique est plus facile d'accès, car mon but est d'avant tout de partager mon histoire qui me tient particulièrement à cœur et non d'essayer de devenir connu ou d'en faire mon métier.
Je sais bien que l'autoédition numérique est encore mal vu, mais semble être la dernière solution de recours pour de nombreuses de personnes, et je ne sais pas si c'est une bonne solution.

Malgré les avantages et les inconvénients dans les deux côtés, je n'arrive pas à me décider ou même de tenter.
Et pour les éditions, quelle maison faire confiance...

Avez-vous des conseils intéressants à partager ?

Je vous remercie d'avance

Je te conseille de fouiller dans l'Index de la section "plume dans la palme", tu devrais trouver des pistes pour répondre à tes questions

Et éventuellement, investir dans le GGG

Je n'ai pas de connaissance en auto-édition, et je suis sûre que d'autres grenouilles avisées pourront te répondre à ce sujet.
Par contre, si tu cherches des éditeurs, tu peux en piocher dans les listes ci-dessous. Je m'en sers et c'est déjà un bon vivier.

viewtopic.php?f=1&t=204411
viewtopic.php?f=1118&t=210648
viewtopic.php?f=7&t=212113

Il faut juste vérifier si les éditeurs qui ont leurs soumissions ouvertes ou fermées. Rebelle, par exemple a rouvert il n'y a pas longtemps.

Pourquoi tu ne te laisserai pas environ 1 an pour des envois aux éditeurs ?
Et ensuite, si cela ne donne rien, de le promouvoir en auto publication ?
Effectivement, tu peux investir dans le GGG pour te guider dans la jungle éditoriale : https://tremplinsdelimaginaire.com/site/?page_id=97

C'est vrai que ce guide a l'air d'être intéressant. Après, le monde d'internet est tellement vaste qu'il y a des infos partout ^ ^' Pour l'édition Rebelle, vous me conseillez vraiment ? Je dois avouer que cette maison m'intéresse, mais je voudrais en savoir plus.

C'est un petit éditeur, mais qui a déjà une existence certaine dans le milieu (5 ans) et une bonne présence en salon. Par contre le calendrier de publications est bien rempli, alors il y a beaucoup d'attente.

Merci du conseil Je vais quand même tenter ma chance ! ( j'adore la couverture des Loups Chantants ! )

merci !

Je dois avouer avoir du mal avec le discours "essaie avec un éditeur et si ça marche pas -> auto édition"
C'est le côté "choix par défaut" qui fait la "mauvaise réputation" de l'auto édition puisqu'on n'y retrouve que des romans trop mauvais pour intéresser les éditeurs...
Pour moi ça doit être un choix initial :
- trouver un éditeur te permet d'être dans une relation de collaboration où tu fais uniquement "ce qui te plaît" (écriture, salons éventuellement) en échange de savoir que tu n'as pas la décision sur tout et que tu es payé une portion seulement de la vente
- s'auto-éditer c'est se taper absolument tout le boulot (et tout n'est pas "fun"), investir en temps (et en argent si tu veux une couverture pro, une correction pro...) ; avec comme "bon côté" de ne pas avoir à faire de compromis et garder tous les fruits de ton travail...

Bref pour moi c'est vraiment deux démarches qui ne sont pas les mêmes et j'ai du mal à considérer la seconde comme une alternative ; en tout cas je pense que ceux qui se sont lancé là dedans par défaut aient réalisé ce que ça demandait. On trouve des réussites en auto-édition (une minorité c'est vrai) mais je doute que ce soit des auteurs qui aient fait ce choix par défaut...

Vinze a écrit :Bref pour moi c'est vraiment deux démarches qui ne sont pas les mêmes et j'ai du mal à considérer la seconde comme une alternative

Je suis à la fois d'accord et pas d'accord
Oui, les démarches sont différentes, mais tu ne prends pas en compte le "pourquoi je veux un éditeur" de l'auteur. Certains le font pour espérer devenir riches et célèbres et d'autres seulement pour avoir un support pour leurs oeuvres.
Et y'a aussi le cas des histoires qui sont bonnes mais trop risquées pour un éditeur (cf "Dans les pas de Romane" ).

Perso, j'ai une histoire en cours qui a un rythme assez particulier, donc dont je doute qu'elle plaise à un éditeur. Je vais quand même essayer, mais si j'obtiens des "non", ça sera certainement auto-édition.

Le "support" tu l'as dans les deux cas...*
Le "pourquoi" pour moi est plus sur la "légitimité" qui procure un éditeur à compte d'éditeur : quelqu'un de compétent dans le milieu met en jeu sa crédibilité sur ton œuvre, donc ça lui donne de la légitimité presqu'automatiquement. (ça et la distribution dans le circuit "classique")
En auto-édition tu dois construire ta crédibilité tout seul, pour moi si ton manuscrit a été refusé partout tu pars avec un gros déficit en ce domaine, alors que si tu arrives en disant que tu t'auto-édite par choix et non par défaut tu as le bénéfice du doute...
Et en terme d'enthousiasme et de motivation l'auto-édition te demande un gros investissement, je suis pas sûr qu'après une dizaine de refus tu gardes le même enthousiasme vis-à-vis de ton œuvre...
Maintenant je ne suis pas dans ce cas donc peut-être que je me fourvoie complètement (sûrement même), mais je pense que c'est bien d'avoir dès le début une vision claire de ce qu'on veut et ne pas voir l'auto-édition uniquement comme une roue de secours (tout ceux qui ont déjà crevé savent qu'une roue de secours ça dépanne mais on évite de rouler trop avec quand même :p )

*Edit : j'ai remarqué seulement maintenant qu'il était question d'autopublier "sur internet" uniquement, et là ouais tout ce que je dis ne s'applique pas

Pour ma part, je vois aussi l'autopublication de mes livres comme une roue de secours, au cas où un texte ne trouverait pas d'éditeur. Cela dépendra des retours, bien sûr, et en général c'est bien de demander pourquoi un texte n'est pas retenu, pour savoir si c'est la ligne éditoriale (texte inclassable ? trop risqué ? trop court ou trop long ?) ou la qualité qui pose problème. Si c'est la qualité, mieux vaut juste bien le retravailler. Autrement, l'autopublication peut être intéressante.

Par contre, ce n'est pas du tout le même confort qu'un éditeur, ni la même charge. Quand on est édité, on s'occupe du texte et un peu de la promo. L'éditeur gère la couverture, il prend en charge la correction, la mise en page, l'impression en cas de support papier, il envoie des service-presse à des blogs partenaires et, s'il est gros, il a son réseau de distribution en librairie.

Tout ça, ce travail éditorial, c'est une montagne pour qui débute et n'a pas forcément les compétences. Et c'est parfois cher, aussi. Autopublier correctement demande beaucoup de travail et/ou un minimum de financement. Il faut aussi nouer les partenariats, etc.

L'avantage, c'est que le bénéfice, si les ventes sont bonnes, est plus important (on est plus sur du 10% de droit d'auteur), ce qui rend, par exemple, les déplacements en salon non défrayés plus intéressants que pour un auteur édité. Mais, à côté de ça, tout est plus complexe, même la déclaration d'impôts (en théorie il faut avoir une structure, car c'est devenu une activité entrepreneuriat et plus simplement d'auteur...)

Du coup, pour ton cas précis, j'attendrais bien le retour des éditeurs avant de me faire une idée précise.

fil déplacé

Vinze a écrit :En auto-édition tu dois construire ta crédibilité tout seul, pour moi si ton manuscrit a été refusé partout tu pars avec un gros déficit en ce domaine, alors que si tu arrives en disant que tu t'auto-édite par choix et non par défaut tu as le bénéfice du doute...

J'ose espérer que les auteurs qui s'auto-éditent "par défaut" ne s'amusent pas à le dire tout haut, quand même...
Cela dit je suis d'accord sur un aspect: c'est que l'auto-édition par choix doit sûrement être plus motivante pour abattre le travail nécessaire que l'auto-édition "subie" par un auteur qui aurait été refusé par tous les éditeurs...

Personnellement, je sais que je veux toujours en priorité chercher un éditeur. C'est pas une question de célébrité à assurer ou de charge de travail en moins (étant aussi éditeur moi-même, il ferait beau voir que je ne sois pas prêt à faire tout ça :p ). Mais tout simplement parce qu'en théorie, un éditeur t'apporte exactement ce que tu ne peux pas faire seul : un regard extérieur professionnel. Un bon éditeur te dira où il y a un problème dans ton texte, ce qu'il faut retravailler etc. Et ça, mine de rien, c'est hyper précieux.

Cela-dit, comme beaucoup ici, si je trouve pas d'éditeur pour mon roman (je me suis laissé un délais d'un an), bah... je l'éditerai moi-même. J'ai pas travaillé pendant des années pour que le machin finisse aux oubliettes non plus :/ D'autant que malheureusement, la plupart des éditeurs ne prendront pas la peine de faire un retour intéressant ou quoi et se contenteront d'envoyer un refus type... quand ils en envoient un. Les éditeurs ne sont pas infaillibles non plus. ça leur arrive aussi de refuser de bons livres pour de mauvaises raisons. Comme disait Crazy : tu as tenté quelque chose de neuf dans l'écriture, ça leur plaît, mais ils veulent pas prendre de risque. Ou encore : tu as écrit le premier tome d'une saga et ils sont hyper frileux à ce sujet. Bref, rappelle-toi que Marcel Proust est allé s'éditer tout seul à la base et que le gars de chez Gallimard a dû lui envoyer une lettre d'excuse pour pouvoir publier la suite après avoir refusé le premier tome...

Donc bon. Je pense que chercher un éditeur, c'est mieux. Mais que ranger son texte au placard, c'est pas forcément la solution non plus. Si aucun des éditeurs que tu souhaites ne veut de ton roman... Bah ouais, édite-le toi-même. ça te permettra peut-être de trouver ton public quand même, on sait jamais.