bongo a écrit : ↑mer. déc. 09, 2020 3:15 pm
merci pour ce dossier
je ne peux pas m'empêcher de faire une remarque concernant les contraintes de mise en page et je suis désolé si ça agace mais étant informaticien de métier ça me démange!
Les éditeurs ont eu du mal à passer du "papier" au numérique (d'ailleurs il y en a qui demandent toujours un format papier).
Bien
Ensuite en numérique il se pose un double problème: quel format de données, quelle mise en page?
là je tique: il existe des formats de données dans lesquels la mise en page est décidée (facilement) par le lecteur et non pas par l'auteur... (pour info: docbook , Epub,..)
mais apparemment c'est un saut technologique que très (très!) peu d'éditeurs sont prêts à faire ... va-t-il falloir encore des dizaines d'années pour que cette information fasse son chemin? (j'ai déjà soulevé le problème dans un autre post).
Donc il n'y a rien qui m'irrite autant que d'avoir à faire une mise en page spéciale pour Paul et une autre pour Marie!
Ensuite il me faut retranscrire ça dans des formats qui m'********* (comme "Word" par ex.) ... On me dit que c'est un "standard"...
Certes c'est très utilisé et il me faut accepter cette contrainte (mais, entre nous ,on n'a pas la même interprétation du mot "standard": des formats comme .doc, .docX et apparentés n'ont jamais été des "standards" au sens d'une norme ouverte discutée et approuvée au niveau international... je sais vous allez trouver que je pinaille! Je veux dire: vous pouvez utiliser un outil comme Word si vous en avez l'habitude -là je n''ai rien à redire- mais en tant que format d'échange je proteste! Qui le dira aux éditeurs?)
Bon j'arrête de râler et de prêchi-prêcher ... encore merci pour ce dossier!
La règle c'est : TOUJOURS respecter les demandes des éditeurs. Je ne suis pas fan de word moi-même (j'utilise Ulysses), mais je soupçonne que Word est leur outil préféré pour plusieurs raisons. Il suffit simplement de considérer comment ils traitent les textes de leur point de vue :
- le suivi des modifications est puissant, or RTF, TXT et EPUB ne proposent pas. Les textes des auteurs sont échangés entre plusieurs personnes, receveur, lecteurs, éditeurs, directeurs de collection, etc. qui annotent et commentent les manuscrits entre eux, c'est donc un format utile.
- Word est éditable en termes de mise en forme, police, interlignes, etc., ce qui permet aux lecteurs de paramétrer le texte suivant leur format de lecture favori, ce que ne permet pas le PDF.
- certains éditeurs acceptent depuis peu le EPUB, je pense en particulier à L'Atalante, qui cependant retient entre zéro et 1 texte d'auteur français par an (plutôt tous les deux ans dernièrement)
Donc, même si ça ne plaît pas, l'éditeur est roi et il a certainement ses raisons de faire ainsi pour gagner du temps et accélérer ses sélections.
Enfin, pense à ceci : c'est pénible de se soumettre aux exigences des éditeurs, d'accord, mais c'est aussi une façon peut-être pour eux de vérifier ta motivation. Si tu n'es pas prêt à faire l'effort de te soumettre à leurs règles, dans leur esprit tu ne seras pas prêt à faire l'effort de revoir ton texte et de te soumettre au long et laborieux aller-retour éditorial qu'ils t'imposeront si par bonheur ton manuscrit est retenu. C'est pourquoi je te déconseille de te "plaindre" de ça dans ta lettre d'accompagnement. Les éditeurs ne cherchent pas seulement un bon texte, ils cherchent un auteur sur le long terme. Si tu te plains de leurs règles, ils craindront un manque de flexibilité de ta part quand viendra l'édition et la correction de ton manuscrit, ce qui pourra t'être fatal s'ils doivent choisir entre ton texte et celui d'un autre auteur tout aussi bon mais plus "coulant".
Cette règle vaut bien sûr pour les grandes maisons d'édition, mais aussi pour le moindre petit appel à textes auquel tu répondras. Compte tenu de la quantité de textes reçus, même pour les plus confidentiels, ne pas se conformer aux règles imposées pour la forme est éliminatoire, ton texte ne sera probablement pas lu. Dura lex, sed lex.