Le dialogue est, selon moi, une fausse bonne solution. Oui, on peut expliquer des choses dans un dialogue, mais à force, cela devient redondant et ne fait qu'ajouter au
tell ambiant. J'ai lu un livre de
fantasy comme ça (que j'ai détesté, à tel point que j'en ai fait une critique écrite, LE truc que je ne fais jamais) qui était bourré de clichés, de
tell à foison, et dont les dialogues étaient creux et sans saveurs (et bourrés de
tell eux aussi).
Le show, c'est faire ressentir les choses : ce que le personnage ressent, goûte, entend, voit, touche. Que ça ait l'air tellement réel que le lecteur ait l'impression d'être juste à côté du personnage et de ressentir en même temps que lui.
Petite démo :
Tell : Machine pleura la mort de Bidule.
Show : Une énorme boule prit Machine à la gorge à la vue du corps sans vie de Bidule. Des larmes mouillèrent ses paupières, dévalèrent ses joues en larges gouttes alors que des sanglots déchirants lui échappaient. Elle empoigna son meilleur ami par la chemise, hurla son nom encore et encore. Ce n'était pas possible. Bidule ne rirait plus, ne lui adresserait plus ce regard si particulier qui n'appartenait qu'à lui, ne se fâcherait plus après elle lorsqu'elle abandonnait ses chaussettes sales sur le palier, par négligence. Jamais plus ils ne regarderaient de film le samedi soir, ni se moqueraient du jeu des acteurs, en citant les meilleures répliques autour d'un café. Bidule était parti, effacé, perdu dans les méandres d'un monde inconnu, dans les limbes aux frontières de la mort.
Je vais m'arrêter là, sinon j'en ai pour trois pages
Vous avez compris l'idée, je pense.
Sinon pour l'écriture, je me suis donné une nouvelle manière d'écriture (car je suis vraiment trop erratique : je peux écrire en continu pendant des heures et des heures, puis plus rien pendant trois ans. Et ça ne me va plus, je veux avancer) : j'ai un carnet où je me suis donné un objectif, écrire au minimum 100 mots par jour. Quotidiennement, je note mes avancées dans mon carnet. Je n'écris pas vraiment tous les jours et ça varie pas mal (parfois, je fais un peu plus de 100 mots, parfois moins, parfois j'écris 2 à 3000 mots d'un coup, ça dépend, parfois rien du tout) mais c'est une bonne façon de me donner un bon coup de pied au derrière, des fois
L'histoire qui me trotte dans la tête, ça fait au moins 17 ans qu'elle me trotte dans la tête. Il serait temps qu'elle sorte, à un moment donné ! Même si c'est dingue de voir à quel point ça a mûri dans ma tête, finalement (oui, j'ai honte de mes premiers textes, même si je les couve toujours d'un regard d'amour nostalgique aussi).
à foison !
), elle n'en revenait pas. Bref j'ai toujours eu le'truc'. Mais ce n'est pas pour ça que mes textes cassent la baraque. Les tout premiers étaient même assez médiocres bourré de Mary Sue. J'en avais besoin à l'époque donc ce n'est pas grave.
