Show don't tell - Le langage corporel des émotions

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Soah
Batracien
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Re: Show don't tell - Le langage corporel des émotions

Message par Soah »

Pour ma part, je pense que ça dépend de plein de facteurs (liste non exhaustive) :

- Le projet en lui-même, parce que l'on écrit pas un roman d'ambiance gothique comme un roman d'aventure. De fait, il y a des types de récits qui sont plus appropriés que d'autres pour le fameux "show" ; dans le cadre d'un roman d'horreur, par exemple, dire "le personnage a peur", on est toustes d'accord pour dire que ça ne fout pas les chocottes. De fait travailler autour des sensations dans le corps, de l'ambiance etc, ça apporte un plus d'immersion que recherche le lectorat de ce genre.

- La cible. De même que l'on écrit pas de la même manière pour tel ou tel projet, écrire de la même manière pour la cible A (mettons des adultes de plus de 25 ans) et la cible B (ici, des enfants de moins de 15 ans), ce n'est pas possible. On peut tout à fait écrire le même genre d'histoire (ex : un thriller policier) mais pas pour les mêmes personnes et il faut avoir conscience que, dans ces moments là "tell" peut être plus intéressant que "show"

- Le goût personnel de l'auteurice, parce qu'il ne faut pas oublier que nous sommes nos premiers lecteurices ! De fait, il faut écrire quelque chose qui nous plaît à nous avant tout (bien sûr, dans des cadres un peu particulier comme des commandes ou quand on est auteurice de métier, il faut connaître son public donc...) et si on est plutôt pencher vers le "tell" ma foi... Soit, ça peut-être une décision stylistique.

Après, je garde toujours en tête qu'en tant qu'auteurices, nous sommes des menteureuses pro' ! Et un bon mensonge est non seulement basé sur la réalité mais reste aussi un peu imprécis : trop de détails, c'est louche et peu crédible. Et je pense que c'est là, l'essence du "show don't tell" : ne pas clairement évoquer tel ou tel aspect volontairement pour que la tambouille prenne ;)

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