- Je pars avec une/plusieurs thématiques générale (ex : pour mon manuscrit en cours : le sentiment de colère/la révolte) sur lesquels porte mon roman (en gros mes intentions ; ex : est-ce que je veux écrire un roman qui porte sur une idéologie politique en particulier, qui porte un message, un récit initiatique, etc.)
- Une idée assez grossière de l'univers dans lequel mes personnages vont évoluer (lieux, temps, technologie, mœurs, etc.)
- Les personnages principaux (j'en avais 4 ou 5 pour le manuscrit en cours, et la moitié d'entre eux ne vont pas me servir). Il s'agit davantage d'une fiche d'identité
- Une idée très basique d'intrigue (un début, un milieu, le paroxysme du récit et la fin). Je ne rentre vraiment pas dans les détail : ça peut être A tombe enceinte / B ne veut pas du bébé ; milieu du récit : A trouve le travail de ses rêves, mais doit avorter si il/elle veut continuer à l'exercer / A rencontre C et tombe amoureux.se / Suite à un accident de voiture, A perd le bébé. La fin : A et B se remettent ensemble.
- La/les focales (pdv interne en il, en je, pdv omniscient, etc.) + le niveau de langue.
A partir de là, je commence ma rédaction. Ça me permet dans un premier temps de mieux appréhender mon univers, découvrir mes personnages principaux (caractères, objectifs, etc.), avec qui ils interagissent (mes personnages secondaires) et de mettre en branle l'intrigue (les obstacles, les lieux, les protagonistes, un éventuel antagoniste).
Quand je suis satisfait (ça peut-être au tiers ou à la moitié du premier jet), je m'arrête et je réfléchis en mode plan en trois actes. Je relis mon manuscrit en cours, j'établis les différents jalons de l'intrigue (point de basculement, ventre de la baleine, etc) - en gros, tout ce qui doit être préparé en amont pour que le récit puisse fonctionner en terme de structure. Je profite de cette étape pour mieux définir les prochaines péripéties de mon récit jusqu'à la fin (ça me permet d'avoir une meilleure visibilité et de ne pas partir dans tous les sens). Une fois que tout est clair dans ma tête, je termine le manuscrit (sans pour autant respecter entièrement mon plan - j'en reviens à mon idée que l'on ne peut pas tout prévoir à l'avance - en plus, quand c'est trop bien balisé, ça me donne l'impression d'écrire quelque chose qui existe déjà et l'écriture perd beaucoup de son sel). Tout au long de ma rédaction, je note toutes les corrections (grandes lignes) que je veux apporter au premier jet (fond et forme).
Quand je veux reprendre le manuscrit, je le relis entièrement, et c'est seulement à partir de ce moment-là que j'établis un synopsis complet avec mon intrigue, car cela me permet d'établir mon plan de correction final (basé sur ma deuxième lecture + mes notes de premier jet). Comme je suis quelqu'un de très visuel, je fonctionne avec des diagrammes en couleur (une couleur par intrigue, une couleur pour les différents jalons du récit (point de basculement, etc), voire, quand c'est un récit initiatique où l'évolution du personnage est importante, avec une couleur pour marquer les états d'esprit de mes personnages principaux). J'assemble touts mes carrés colorés et je les relie par ordre chronologique (si plusieurs trames, alors, c'est en parallèle jusqu'à ce que ça se rejoigne). À partir de là, je peux commencer à corriger, car je suis sur des bases solides.