langage de la narration
- sydney
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langage de la narration
Bonjour à tous,
Je sollicite de votre bienveillance vos conseils plein de sagesses :
Dans mon roman, on suit deux personnages, narration à la première personne. L'une des deux vient d'un groupe avec des tics de langage : "t'regardais" au lieu de "je regardais". J'écris ce phrasé dans les dialogues (bien sûr) et dans ses pensées (en italique). Mais dans la narration, je reprends un style sans ces contractions, par exemple
Mon problème est pour la narration (en gras dans l'exemple) : une amie me dit qu'il faut que je mette ses contractions aussi dans la narration. Sur l'exemple ça donnerait :
Vous en pensez-quoi ?
Je sollicite de votre bienveillance vos conseils plein de sagesses :
Dans mon roman, on suit deux personnages, narration à la première personne. L'une des deux vient d'un groupe avec des tics de langage : "t'regardais" au lieu de "je regardais". J'écris ce phrasé dans les dialogues (bien sûr) et dans ses pensées (en italique). Mais dans la narration, je reprends un style sans ces contractions, par exemple
Mon problème est pour la narration (en gras dans l'exemple) : une amie me dit qu'il faut que je mette ses contractions aussi dans la narration. Sur l'exemple ça donnerait :
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- Marcus-dendrobate
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Re: langage de la narration
Si la narration n'est pas le fait d'un narrateur omniscient mais traduit le point de vue et les états d'âmes de la personne qui use des tics de langages que tu mentionnes, il me semblerait plus logique d'introduire les tics en question dans sa narration. Ah moins que tu ne souhaites introduire une impression de double langage. Le narrateur par l'utilisation d'un langage familier dans les dialogues tenterait de se faire passer pour ce qu'il n'est pas, et une narration, qui traduirait les pensés intimes de ce personnages serait symbolisée par un langage plus châtié qui montrerait au lecteur la véritable personnalité du protagoniste / narrateur. J'espère que mon explication te paraît claire.
Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire. Henri-Georges Clouzot (cinéaste)
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Re: langage de la narration
Je n’ai pas de justification « scientifique » (ou plutôt littéraire, dans ce cas !), juste un ressenti : la deuxième version m’a été pénible à lire J’aime beaucoup les tics de langage dans un texte, mais là ça m’a paru vraiment trop.
La première version est, à mes yeux, bien plus fluide ! Je pense qu’avec un texte complet dans le style de la deuxième version, je finirais rapidement par redouter les passages qui seront du point de vue de ton protagoniste
La première version est, à mes yeux, bien plus fluide ! Je pense qu’avec un texte complet dans le style de la deuxième version, je finirais rapidement par redouter les passages qui seront du point de vue de ton protagoniste
Modifié en dernier par Escaal le jeu. févr. 18, 2021 2:39 pm, modifié 1 fois.
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Re: langage de la narration
La deuxième version doit être un choix clair et assumé parce que tu casses effectivement la règle " l'écrit ce n'est pas de l'oral". Réussi c'est assez chouette et ça donne des romans très immersifs, mais encore une fois il fait les assumer, les défendre et savoir que ça te fera perdre du lectorat ( et gagner un autre!)
Je pense par contre que ça demande plus de " subtilité" que de juste faire des contractions, mais réfléchir au niveau de langage en général.
J'aurais tendance du coup à dire: moins de contractions pour ne pas faire caricatural et éviter certain mot type " conforter"
Maintenant comme ton personnage a une ambiguïté de classe, le fait d'avoir une narration plus traditionnelle peut aussi marquer ce contraste et le fait qu'on a un personnage plus ambiguë qu'il n'y paraît. Mais dans ce cas là aussi il y a une subtilité à avoir pour que le lecteur sache que c'est volontaire.
Je pense par contre que ça demande plus de " subtilité" que de juste faire des contractions, mais réfléchir au niveau de langage en général.
J'aurais tendance du coup à dire: moins de contractions pour ne pas faire caricatural et éviter certain mot type " conforter"
Maintenant comme ton personnage a une ambiguïté de classe, le fait d'avoir une narration plus traditionnelle peut aussi marquer ce contraste et le fait qu'on a un personnage plus ambiguë qu'il n'y paraît. Mais dans ce cas là aussi il y a une subtilité à avoir pour que le lecteur sache que c'est volontaire.
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Re: langage de la narration
Avec une narration au "je", je rejoins ton amie que les parties narrées devraient être comme les parties parlées. Après tout, si le personnage dit "je" c'est donc bien lui qui s'exprime.
Mais peut-être que c'est à doser en effet.
Mais peut-être que c'est à doser en effet.
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Re: langage de la narration
Dans la logique les parties parlées devraient être pareil que les parties narrées. Mais après on peut toujours se dire que le perso retranscrit ses paroles exactes à l'oral pour l'authenticité et choisit d'avoir un parler plus classique dans les parties narrées. Ca peut en effet être lourd à lire à la longue.
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Re: langage de la narration
On a le même "soucis" Sydney
Pour moi, le point de vue interne, que ce soit avec le "je" ou le "il" c'est la voix du personnage, donc ça me semble normal que la narration ne soit pas différente des dialogues. Le "je" n'est pas plus légitime que le "il " ou le "tu" pour y inclure le langage familier/grossier. En fait, c'est pas une question de pronom mais une question de point de vue.
Certains lecteurs aimeront, d'autres détesteront, tu n'y peux rien, tu ne pourras pas plaire à tout le monde. Je pense qu'il faut choisir la version qui te semble la plus naturelle et ensuite, assumer ce choix.
Pour moi, le point de vue interne, que ce soit avec le "je" ou le "il" c'est la voix du personnage, donc ça me semble normal que la narration ne soit pas différente des dialogues. Le "je" n'est pas plus légitime que le "il " ou le "tu" pour y inclure le langage familier/grossier. En fait, c'est pas une question de pronom mais une question de point de vue.
Certains lecteurs aimeront, d'autres détesteront, tu n'y peux rien, tu ne pourras pas plaire à tout le monde. Je pense qu'il faut choisir la version qui te semble la plus naturelle et ensuite, assumer ce choix.
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Re: langage de la narration
J'ai publié plusieurs romans écrits à la première personne, dont deux avec une alternance de points de vue, ce qui me permet d'intervenir avec une certaine confiance :
1 - Si tu écris à la première personne, au "je", la narration et les dialogues ont les mêmes tics de langage. C'est tout l'intérêt de l'exercice : le lecteur est immergé dans la tête du personnage, et le style, la façon de raconter l'histoire, caractérise le personnage en question. Toutefois, cela peut-être lourd comme le souligne Escaal.
2 - Si tu écris à la troisième personne, au "il/elle", les dialogues ont les mêmes tics de langage que le personnage, mais pas la narration. La narration a le style du narrateur, qui n'est pas forcément l'auteur, d'ailleurs. L'avantage, c'est que le style du narrateur peut-être plus digeste et plus lisse que celui des personnages.
Selon moi, il y a donc deux options possibles :
1- Garder la première personne, mais alléger les tics du personnage principal. Je pense qu'il existe des façons plus habiles, avec le vocabulaire, de caractériser l'origine social du personnage, sans recourir à ces tournures répétitives. Elles sont trop systématiques.
2- Passer à la troisième personne, ce qui te permet d'adopter un ton différent pour la narration. Tu perds en immersion dans la tête du personnage, mais cela te permet d'adopter un style moins lourd.
1 - Si tu écris à la première personne, au "je", la narration et les dialogues ont les mêmes tics de langage. C'est tout l'intérêt de l'exercice : le lecteur est immergé dans la tête du personnage, et le style, la façon de raconter l'histoire, caractérise le personnage en question. Toutefois, cela peut-être lourd comme le souligne Escaal.
2 - Si tu écris à la troisième personne, au "il/elle", les dialogues ont les mêmes tics de langage que le personnage, mais pas la narration. La narration a le style du narrateur, qui n'est pas forcément l'auteur, d'ailleurs. L'avantage, c'est que le style du narrateur peut-être plus digeste et plus lisse que celui des personnages.
Selon moi, il y a donc deux options possibles :
1- Garder la première personne, mais alléger les tics du personnage principal. Je pense qu'il existe des façons plus habiles, avec le vocabulaire, de caractériser l'origine social du personnage, sans recourir à ces tournures répétitives. Elles sont trop systématiques.
2- Passer à la troisième personne, ce qui te permet d'adopter un ton différent pour la narration. Tu perds en immersion dans la tête du personnage, mais cela te permet d'adopter un style moins lourd.
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- sydney
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Re: langage de la narration
merci pour vos remarques. question pas simple...
J'ai pris un extrait de la narration en testant les 3 options. laquelle vous préférez ?
version 1, sans les tics de langage :
version 2 : narration avec les mêmes tics de langage que les dialogues :
version 3 : narration avec les tics de langage allégés
J'ai pris un extrait de la narration en testant les 3 options. laquelle vous préférez ?
version 1, sans les tics de langage :
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version 2 : narration avec les mêmes tics de langage que les dialogues :
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version 3 : narration avec les tics de langage allégés
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- nothoi
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Re: langage de la narration
Je suis également en pleine réflexion à ce sujet.
J'ai un personnage (PDV en "je") qui va avoir tendance à s'exprimer de façon très familière, avec des injures et des insultes à tous les paragraphe. Sans parler de sa grammaire et de sa syntaxe, qui sont un peu au petit bonheur la chance. Le récit est basé sur un témoignage oral qu'il enregistre sur ordinateur dans le but de le faire lire à son fils quand celui-ci sera plus âgé.
Au début, la narration était donc dans la même veine que ces dialogues. Il y a des moments où je trouve que le résultat est bien, dans le sens où ça fait "naturel" et c'est assez prenant. Mais à d'autres endroits, ça devient lourd et pas forcément très digeste. Je me suis aussi heurté au problème du vocabulaire : mon personnage manque d'éducation et ne connait pas nécessairement des mots très savant, et des fois ça devient galère de faire certaines descriptions ou écrire certains passages (genre, il faut que je justifie comment il peut connaître ce mot-ci ou alors faire des périphrases assez lourdes pour exprimer quelque chose qui serait exprimable avec un mot simple).
Comme c'est le premier jet et que je ne suis pas encore totalement fixé sur sa manière de s'exprimer, j'ai expérimenté sa voix avec un style plus classique. Ca passe bien aussi, parfois, mais il y a des moment où je trouve que le rendu fait artificiel.
Je pense donc que lors de mes corrections, je vais opter pour une narration un peu allégée en terme de tic de langage, comme la version 3 de Sydney, pour garder le côté spontanée sans pour autant perdre la précision au niveau du vocabulaire ou agacer le lecteur. Le plus difficile sera, je pense, de rester à peu près constant dans la narration pour ne pas surprendre le lecteur avec des mots trop trash qui sembleraient tomber de nulle part.
Parallèlement, j'ai un autre projet en PDV en "je" également. La grosse différence est qu'il s'agit des mémoires de mon personnage et qu'il a conscience qu'il sera lu dans le futur par des gens différents. Il fait donc très attention à sa manière de s'exprimer et opte pour un registre plus soutenu dans sa narration alors que ce n'est pas nécessairement de cette manière dont il s'exprime normalement.
Je dirais donc que le contexte de la narration en "je" (pour quelle raison le récit est rédigé à la première personne) a aussi de l'importance dans le choix final du style de narration.
J'ai un personnage (PDV en "je") qui va avoir tendance à s'exprimer de façon très familière, avec des injures et des insultes à tous les paragraphe. Sans parler de sa grammaire et de sa syntaxe, qui sont un peu au petit bonheur la chance. Le récit est basé sur un témoignage oral qu'il enregistre sur ordinateur dans le but de le faire lire à son fils quand celui-ci sera plus âgé.
Au début, la narration était donc dans la même veine que ces dialogues. Il y a des moments où je trouve que le résultat est bien, dans le sens où ça fait "naturel" et c'est assez prenant. Mais à d'autres endroits, ça devient lourd et pas forcément très digeste. Je me suis aussi heurté au problème du vocabulaire : mon personnage manque d'éducation et ne connait pas nécessairement des mots très savant, et des fois ça devient galère de faire certaines descriptions ou écrire certains passages (genre, il faut que je justifie comment il peut connaître ce mot-ci ou alors faire des périphrases assez lourdes pour exprimer quelque chose qui serait exprimable avec un mot simple).
Comme c'est le premier jet et que je ne suis pas encore totalement fixé sur sa manière de s'exprimer, j'ai expérimenté sa voix avec un style plus classique. Ca passe bien aussi, parfois, mais il y a des moment où je trouve que le rendu fait artificiel.
Je pense donc que lors de mes corrections, je vais opter pour une narration un peu allégée en terme de tic de langage, comme la version 3 de Sydney, pour garder le côté spontanée sans pour autant perdre la précision au niveau du vocabulaire ou agacer le lecteur. Le plus difficile sera, je pense, de rester à peu près constant dans la narration pour ne pas surprendre le lecteur avec des mots trop trash qui sembleraient tomber de nulle part.
Parallèlement, j'ai un autre projet en PDV en "je" également. La grosse différence est qu'il s'agit des mémoires de mon personnage et qu'il a conscience qu'il sera lu dans le futur par des gens différents. Il fait donc très attention à sa manière de s'exprimer et opte pour un registre plus soutenu dans sa narration alors que ce n'est pas nécessairement de cette manière dont il s'exprime normalement.
Je dirais donc que le contexte de la narration en "je" (pour quelle raison le récit est rédigé à la première personne) a aussi de l'importance dans le choix final du style de narration.
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Re: langage de la narration
La troisième version me semble être un bon compromis entre la lisibilité du texte et la cohérence dans la façon dont ton personnage s'exprime et formule ses pensées. Bon courage dans la rédaction de ton histoire.
Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire. Henri-Georges Clouzot (cinéaste)
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Re: langage de la narration
Je vote aussi pour la troisième version. Toutefois, je pense que ton vocabulaire et tes tournures de phrases sont trop complexes.
Je suis en train de lire La fileuse d’argent, de Naomi Novik, un roman qui alterne deux points de vue à la première personne, dont celui d’une paysanne sans éducation. Il y a quelques mots raccourcis avec apostrophes, mais très peu, et du vocabulaire plus simple surtout.
En relisant la troisième version, je m’aperçois que tu utilises un vocabulaire assez élevé, et je me demande s’il ne faudrait pas le simplifier :
« J’apporte les pizzas restantes au salon » => tu peux utiliser un verbe plus simple qu’apporter et éviter d’employer un participe présent qui monte le niveau de langage.
« Les pizzas disparaissent dans nos estomacs à un rythme effréné. » => est-ce qu’une personne sans éducation va utiliser l’image d’une disparition pour parler de manger ? Est-ce qu’elle va utiliser un terme médical comme estomac ou plutôt parler de ventre, de panse, ou d’un mot en argot ? C’est pareil pour « rythme effréné » qui me semble d’un niveau de langage bien élevé par rapport à des expressions comme « à toute allure ».
Je suis en train de lire La fileuse d’argent, de Naomi Novik, un roman qui alterne deux points de vue à la première personne, dont celui d’une paysanne sans éducation. Il y a quelques mots raccourcis avec apostrophes, mais très peu, et du vocabulaire plus simple surtout.
En relisant la troisième version, je m’aperçois que tu utilises un vocabulaire assez élevé, et je me demande s’il ne faudrait pas le simplifier :
« J’apporte les pizzas restantes au salon » => tu peux utiliser un verbe plus simple qu’apporter et éviter d’employer un participe présent qui monte le niveau de langage.
« Les pizzas disparaissent dans nos estomacs à un rythme effréné. » => est-ce qu’une personne sans éducation va utiliser l’image d’une disparition pour parler de manger ? Est-ce qu’elle va utiliser un terme médical comme estomac ou plutôt parler de ventre, de panse, ou d’un mot en argot ? C’est pareil pour « rythme effréné » qui me semble d’un niveau de langage bien élevé par rapport à des expressions comme « à toute allure ».
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Re: langage de la narration
Je suis assez de l'avis de Nothoï.
La narration qui imite la façon de parler du personnage, c'est très sympa, mais ça peut vite devenir lourd sur des centaines de pages, je trouve. Je fais partie des lecteurs qui décrochent quand c'est trop marqué, trop longtemps. Ca doit rester subtil, quitte à en remettre une couche dans les passages où c'est justifié, par exemple, pour attirer l'intérêt du lecteur.
Sinon, pour compenser le coté lisse de la narration du coup, j'aime bien le discours libre indirect. C'est un peu une façon de tricher...
Mais bon, y'a pas de règles définies, finalement... même s'il faut faire attention je pense au type de langage, de vocabulaire ( soutenu, familier, courant... argot, grossier...)que ça reste cohérent, sans forcément aller jusqu'à mimer les dialogues.
La narration qui imite la façon de parler du personnage, c'est très sympa, mais ça peut vite devenir lourd sur des centaines de pages, je trouve. Je fais partie des lecteurs qui décrochent quand c'est trop marqué, trop longtemps. Ca doit rester subtil, quitte à en remettre une couche dans les passages où c'est justifié, par exemple, pour attirer l'intérêt du lecteur.
Sinon, pour compenser le coté lisse de la narration du coup, j'aime bien le discours libre indirect. C'est un peu une façon de tricher...
Mais bon, y'a pas de règles définies, finalement... même s'il faut faire attention je pense au type de langage, de vocabulaire ( soutenu, familier, courant... argot, grossier...)que ça reste cohérent, sans forcément aller jusqu'à mimer les dialogues.
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Re: langage de la narration
Je trouve que la 3 est un bon compromis. Je trouve la 2 artificielle, sans doute parce que j'associe ce genre d'élisions au langage oral (une personne qui parle vite ou articule mal, et du coup "mange" les syllabes). La une pourrait fonctionner en ce sens, mais du coup la trois permet de rappeler le ton oral et faire du lien entre le dialogue et la narration.
Je suis d'accord avec Elikya sur le registre de langue. Je peux me tromper mais tu as pas mal de trucs qu'on associe à un langage plutôt familier d'habitude et qui montre le côté "direct" de ton perso (les élisions, les phrases averbales, les "Faut" au lieu de "Il faut", des mots d'argot, phrases courtes). C'est pas tant que le perso ne peut pas avoir de vocabulaire ou utiliser des images, mais faut bien le gérer pour que ça fasse naturel et que ça ne dénote pas dans le texte. Un perso peut très bien mélanger deux registres de langue pour x ou y raison mais ça doit être galère à écrire.
Je suis d'accord avec Elikya sur le registre de langue. Je peux me tromper mais tu as pas mal de trucs qu'on associe à un langage plutôt familier d'habitude et qui montre le côté "direct" de ton perso (les élisions, les phrases averbales, les "Faut" au lieu de "Il faut", des mots d'argot, phrases courtes). C'est pas tant que le perso ne peut pas avoir de vocabulaire ou utiliser des images, mais faut bien le gérer pour que ça fasse naturel et que ça ne dénote pas dans le texte. Un perso peut très bien mélanger deux registres de langue pour x ou y raison mais ça doit être galère à écrire.
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Re: langage de la narration
merci à tous, je pense du coup choisir de mettre quelques tics de langage, mais moins que dans le discours, histoire que ce ne soit pas trop lourd. j'espère que j'arriverai à doser correctement